Загрузил Valerie

Поговорим по-французски

реклама
Ж. Багана, Л.М. Шашкин, Е.В. Хапилина
Parlons français
Поговорим по-французски
Учебное пособие
2-
,
Москва
Издательство «ФлИнта»
2016
1
Avant-propos
УДК 811.133.1(075.8)
ББК 81.2Фр-5-923
Б14
Б14
Багана Ж.
Parlons français. Поговорим по-французски [
] : учеб. пособие / Ж. Багана, л.М. Шашкин, Е.В. Хапилина.
— М. : ФлИнта, 2016. — 144 с.
ISBN 978-5-9765-1020-3
Пособие имеет ярко выраженную лингвокультурную
коммуникативную направленность. расширяет и углубляет навыки
практического владения устным и письменным французским языком.
Дополнительные тексты, сопровождаемые системой упражнений,
дают возможность эффективно реализовать индивидуальную и
самостоятельную работу в процессе совершенствования французского
языка.
Для студентов, магистрантов и преподавателей.
УДК 811.133.1(075.8)
ББК 81.2Фр-5-923
ISBN 978-5-9765-1020-3
Le manuel « Parlons français » a pour ambition d’aboutir à une
meilleure maîtrise de la langue française, écrite et orale, de faire prendre conscience aux étudiants du rôle important joué par l’expression
orale, et, en éveillant leur curiosité et leur intelligence, de justifier
l’existence même de cet enseignement.
Une autre ambition de ce manuel est de fournir à l’utilisateur les
moyens de parvenir à ces fins.
L’ouvrage est déstiné aux étudiants des années supérieures et à
tous ceux qui veulent améliorer leur expression française écrite et
orale.
Ce manuel comprend sept chapitres composés chacun d’un texte
essentiel et de quelques textes complémentaires qui peuvent être
étudiés de façon indépendante. Les textes sont suivis des questions
qui permettent, d’une part un travail collectif en salles d’études, en
relation avec l’étude de la leçon, d’autre part, un travail individuel de
l’étudiant.
Auteurs
© Багана Ж., Шашкин л.М.,
Хапилина Е.В., 2016
© Издательство «ФлИнта», 2016
2
3
Avant-propos
УДК 811.133.1(075.8)
ББК 81.2Фр-5-923
Б14
Б14
Багана Ж.
Parlons français. Поговорим по-французски : учеб. пособие /
Ж. Багана, Л.М. Шашкин, Е.В. Хапилина. — М. : Флинта : Наука, 2011. — 144 с.
ISBN 978-5-9765-1020-3 (Флинта)
ISBN 978-5-02-037333-4 (Наука)
Пособие имеет ярко выраженную лингвокультурную коммуникативную направленность. расширяет и углубляет навыки практического владения устным и письменным французским языком. Дополнительные тексты, сопровождаемые системой упражнений, дают
возможность эффективно реализовать индивидуальную и самостоятельную работу в процессе совершенствования французского языка.
Для студентов, магистрантов и преподавателей.
УДК 811.133.1(075.8)
ББК 81.2Фр-5-923
Le manuel « Parlons français » a pour ambition d’aboutir à une
meilleure maîtrise de la langue française, écrite et orale, de faire prendre conscience aux étudiants du rôle important joué par l’expression
orale, et, en éveillant leur curiosité et leur intelligence, de justifier
l’existence même de cet enseignement.
Une autre ambition de ce manuel est de fournir à l’utilisateur les
moyens de parvenir à ces fins.
L’ouvrage est déstiné aux étudiants des années supérieures et à
tous ceux qui veulent améliorer leur expression française écrite et
orale.
Ce manuel comprend sept chapitres composés chacun d’un texte
essentiel et de quelques textes complémentaires qui peuvent être
étudiés de façon indépendante. Les textes sont suivis des questions
qui permettent, d’une part un travail collectif en salles d’études, en
relation avec l’étude de la leçon, d’autre part, un travail individuel de
l’étudiant.
Auteurs
ISBN 978-5-9765-1020-3 (Флинта)
© Багана Ж., Шашкин Л.М.,
ISBN 978-5-02-037333-4 (Наука) Хапилина Е.В., 2011
© Издательство «Флинта», 2011
2
3
Une constitution est l’ensemble des règles juridiques régissant
l’organisation des pouvoirs dans un pays. Sous l’Ancien Régime,
aucun texte écrit ne fixait les attributions des différents pouvoirs.
Le roi régnait « par la grâce de Dieu » et seules quelques « lois
fondamentales » et des coutumes encadraient la vie politique du pays.
Ce sont les députés des Etats généraux, réunis à Versailles en 1789,
qui dotèrent le pays de sa première Constitution, celle du 3 septembre
1791. Celle-ci avait été précédée de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen qui fut reprise par les textes constitutionnels
postérieurs et inspira aussi bien des constitutions étrangères.
La Constitution permet de définir plusieurs types de régimes.
Dans le régime d’assemblée, comme celui que connut la France sous
la IV-e République, les élus du peuple exercent à la fois les fonctions
législatives et les fonctions exécutives ce qui peut se traduire par une
certaine instabilité gouvernementale. Dans le régime présidentiel, le
chef de l’exécutif n’est pas responsable devant le Parlement, mais il ne
peut le dissoudre et doit lui demander l’autorisation d’effectuer certaines
dépenses (c’est le cas des Etats-Unis). Dans le régime parlementaire
enfin, les ministres sont responsables devant le Parlement, mais le
chef de l’exécutif a le droit de dissoudre ce dernier.
La France est actuellement régie par la Constitution de 1958 —
la 11-e de son histoire -, préparée par le gouvernement du général
de Gaulle et approuvée par référendum. Elle institue un régime
semi-parlementaire, semi-présidentiel, En effet, le gouvernement
est responsable devant l’Assemblée nationale, mais le Président
de la République, élu au suffrage universel depuis la modification
constitutionnelle de 1962 et chef de l’exécutif, ne l’est pas, alors qu’il
possède le droit de dissoudre cette assemblée.
Cette Constitution a d’autant mieux fonctionné jusqu’à présent
que le président de la République a toujours disposé d’une majorité,
souvent très large, à l’Assemblée nationale. Il lui reste à prouver
qu’elle permet également un fonctionnement normal des institutions
en cas d’opposition entre la majorité parlementaire et le Président.
Le président de la République est le chef de l’Etat. Il veille au
respect de la Constitution ; il est garant de l’indépendance nationale et
de l’intégrité du territoire et il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Depuis 1962, il est élu au suffrage
universel direct, pour un mandat de 5 ans.
Le Président nomme le premier ministre et, sur proposition de
celui-ci, les autres membres du gouvernement. C’est lui qui met fin aux
fonctions du chef du gouvernement sur présentation de sa démission,
mais aussi à celles des ministres et des secrétaires d’Etat.
Il préside le Conseil des ministres, qui se tient généralement
à l’Elysée le mercredi matin, signe les ordonnances ou décrets
délibérés lors de ces Conseils et promulgue les lois que le Parlement
a adoptées.
C’est aussi un arbitre entre les pouvoirs. Il peut dissoudre
l’Assemblée nationale après avoir consulté le Premier ministre et
les présidents des deux assemblées. Il peut demander au Parlement
une nouvelle délibération des lois ou de certains articles avant leur
promulgation. Il peut aussi, sur la proposition du gouvernement ou
des deux assemblées, soumettre au référendum un projet de loi relatif
à l’organisation des pouvoirs publics, à la ratification d’un traité ou à
l’approbation d’un accord de Communauté.
Il dirige la diplomatie. C’est lui qui négocie et ratifie les traités, qui
accrédite les ambassadeurs français à l’étranger et qui reçoit les lettres
de créance des ambassadeurs des autres pays. La politique extérieure
est d’ailleurs devenue le domaine exclusif du Président au cours de la
V-e République.
La Constitution lui confère enfin des pouvoirs exceptionnels,
lorsque les institutions, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de
son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont
menacés, ou bien lorsque le fonctionnement régulier des pouvoirs
4
5
Thе1me 1
ETAT ET INSTITUTIONS
Organisation politique de la France
Une constitution est l’ensemble des règles juridiques régissant
l’organisation des pouvoirs dans un pays. Sous l’Ancien Régime,
aucun texte écrit ne fixait les attributions des différents pouvoirs.
Le roi régnait « par la grâce de Dieu » et seules quelques « lois
fondamentales » et des coutumes encadraient la vie politique du pays.
Ce sont les députés des Etats généraux, réunis à Versailles en 1789,
qui dotèrent le pays de sa première Constitution, celle du 3 septembre
1791. Celle-ci avait été précédée de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen qui fut reprise par les textes constitutionnels
postérieurs et inspira aussi bien des constitutions étrangères.
La Constitution permet de définir plusieurs types de régimes.
Dans le régime d’assemblée, comme celui que connut la France sous
la IV-e République, les élus du peuple exercent à la fois les fonctions
législatives et les fonctions exécutives ce qui peut se traduire par une
certaine instabilité gouvernementale. Dans le régime présidentiel, le
chef de l’exécutif n’est pas responsable devant le Parlement, mais il ne
peut le dissoudre et doit lui demander l’autorisation d’effectuer certaines
dépenses (c’est le cas des Etats-Unis). Dans le régime parlementaire
enfin, les ministres sont responsables devant le Parlement, mais le
chef de l’exécutif a le droit de dissoudre ce dernier.
La France est actuellement régie par la Constitution de 1958 —
la 11-e de son histoire -, préparée par le gouvernement du général
de Gaulle et approuvée par référendum. Elle institue un régime
semi-parlementaire, semi-présidentiel, En effet, le gouvernement
est responsable devant l’Assemblée nationale, mais le Président
de la République, élu au suffrage universel depuis la modification
constitutionnelle de 1962 et chef de l’exécutif, ne l’est pas, alors qu’il
possède le droit de dissoudre cette assemblée.
Cette Constitution a d’autant mieux fonctionné jusqu’à présent
que le président de la République a toujours disposé d’une majorité,
souvent très large, à l’Assemblée nationale. Il lui reste à prouver
qu’elle permet également un fonctionnement normal des institutions
en cas d’opposition entre la majorité parlementaire et le Président.
Le président de la République est le chef de l’Etat. Il veille au
respect de la Constitution ; il est garant de l’indépendance nationale et
de l’intégrité du territoire et il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Depuis 1962, il est élu au suffrage
universel direct, pour un mandat de 5 ans.
Le Président nomme le premier ministre et, sur proposition de
celui-ci, les autres membres du gouvernement. C’est lui qui met fin aux
fonctions du chef du gouvernement sur présentation de sa démission,
mais aussi à celles des ministres et des secrétaires d’Etat.
Il préside le Conseil des ministres, qui se tient généralement
à l’Elysée le mercredi matin, signe les ordonnances ou décrets
délibérés lors de ces Conseils et promulgue les lois que le Parlement
a adoptées.
C’est aussi un arbitre entre les pouvoirs. Il peut dissoudre
l’Assemblée nationale après avoir consulté le Premier ministre et
les présidents des deux assemblées. Il peut demander au Parlement
une nouvelle délibération des lois ou de certains articles avant leur
promulgation. Il peut aussi, sur la proposition du gouvernement ou
des deux assemblées, soumettre au référendum un projet de loi relatif
à l’organisation des pouvoirs publics, à la ratification d’un traité ou à
l’approbation d’un accord de Communauté.
Il dirige la diplomatie. C’est lui qui négocie et ratifie les traités, qui
accrédite les ambassadeurs français à l’étranger et qui reçoit les lettres
de créance des ambassadeurs des autres pays. La politique extérieure
est d’ailleurs devenue le domaine exclusif du Président au cours de la
V-e République.
La Constitution lui confère enfin des pouvoirs exceptionnels,
lorsque les institutions, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de
son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont
menacés, ou bien lorsque le fonctionnement régulier des pouvoirs
4
5
Thе1me 1
ETAT ET INSTITUTIONS
Organisation politique de la France
publics constitutionnels est interrompu. Ces pouvoirs exceptionnels
n’ont été utilisés qu’une seule fois, en 1961, par le général de Gaulle,
au moment du « putsch des généraux » hostiles à la politique algérienne
du chef de l’Etat.
Le gouvernement est composé du Premier ministre, désigné par
le président de la République et d’un nombre variable de ministres et
de secrétaires d’Etat. Le gouvernement est chargé de déterminer et de
conduire la politique du pays.
Ministres et secrétaires d’Etat sont responsables devant le président
de la République et le Premier ministre, dont ils sont solidaires. Pour
assurer ses fonctions, le gouvernement doit bénéficier de la confiance
du Président, mais aussi d’une majorité parlementaire à l’Assemblée
nationale.
Le Premier ministre est le chef du gouvernement. Il dirige et
coordonne l’action du gouvernement et veille à l’exécution des lois.
Il a l’initiative des lois et peut prendre des décrets qui édictent des
règlements. Il peut proposer au Président une révision de la Constitution
et demander la réunion du Parlement en session extraordinaire.
Il supplée éventuellement le chef de l’Etat pour diriger le conseil
des ministres, sur délégation expresse de ce dernier. Il préside les
comités interministériels consacrés à l’étude d’un sujet précis. Il est
aussi responsable de la défense nationale et nomme à certains emplois
civils et militaires.
Le premier ministre réside à l’hôtel Matignon, construit aux XVIIe
et XVIIe siècles et dont le jardin est le plus vaste espace vert de la
capitale.
Le chef du gouvernement, comme ses ministres, dispose d’un
cabinet et de conseillers. Les ministres ont un double rôle. Sur le plan
politique, ils doivent proposer des projets de lois qu’ils défendent devant
les deux assemblées et, parfois, lors des réunions qu’ils ont avec leurs
collègues des autres pays membres de la Communauté européenne.
Sur le plan administratif, chaque ministre doit gérer un large secteur
d’activités. Il dispose pour cela d’un pouvoir réglementaire sous la
forme d’arrêtés ministériels, mais aussi d’un pouvoir hiérarchique sur
tous les fonctionnaires chargés d’assurer l’application des décisions
6
gouvernementales. Les ministres, enfin, préparent le budget de leur
ministère, ordonnent les dépenses et passent les commandes au nom
de l’Etat qu’ils peuvent, le cas échéant, représenter en justice.
Géographie de la France, 1986
Lexique
régir vt
—
régime m
—
attribution f
—
pouvoirs m, pl
—
grâce f
—
coutume f
—
encadrer vt
—
doter vt (de)
—
inspirer vt
—
exercer vt
—
législative adj
—
exécutive adj
—
se traduire vt (par)
—
effectuer vt
—
instituer vt
—
suffrage m
—
majorité f
—
veiller vt (à)
—
intégrité f
—
assurer vt
—
mandat m
—
1. управлять, руководить; 2. (о законе и др.) определять
1. государственный строй; 2. образ
жизни; 3. режим, порядок
1. полномочие; 2. присвоение
1. власти; 2. полномочия
1. расположение; 2. благосклонность
1. обычай; 2. привычка
1. обрамлять, окружать; 2. регулировать
1. одаривать; 2. оснащать; наделять
1. внушать; 2. определять
1. осуществлять; 2. исполнять
законодательная (власть)
исполнительная (власть)
1. переводиться; 2. выражаться
осуществлять
1. учреждать; 2. вводить
1. (избирательный) голос; 2. одобрение
большинство
1. заботиться; 2. следить
целостность
1. обеспечивать; 2. страховать;
3. заверять
1. мандат; 2. полномочия; 3. поручение
7
publics constitutionnels est interrompu. Ces pouvoirs exceptionnels
n’ont été utilisés qu’une seule fois, en 1961, par le général de Gaulle,
au moment du « putsch des généraux » hostiles à la politique algérienne
du chef de l’Etat.
Le gouvernement est composé du Premier ministre, désigné par
le président de la République et d’un nombre variable de ministres et
de secrétaires d’Etat. Le gouvernement est chargé de déterminer et de
conduire la politique du pays.
Ministres et secrétaires d’Etat sont responsables devant le président
de la République et le Premier ministre, dont ils sont solidaires. Pour
assurer ses fonctions, le gouvernement doit bénéficier de la confiance
du Président, mais aussi d’une majorité parlementaire à l’Assemblée
nationale.
Le Premier ministre est le chef du gouvernement. Il dirige et
coordonne l’action du gouvernement et veille à l’exécution des lois.
Il a l’initiative des lois et peut prendre des décrets qui édictent des
règlements. Il peut proposer au Président une révision de la Constitution
et demander la réunion du Parlement en session extraordinaire.
Il supplée éventuellement le chef de l’Etat pour diriger le conseil
des ministres, sur délégation expresse de ce dernier. Il préside les
comités interministériels consacrés à l’étude d’un sujet précis. Il est
aussi responsable de la défense nationale et nomme à certains emplois
civils et militaires.
Le premier ministre réside à l’hôtel Matignon, construit aux XVIIe
et XVIIe siècles et dont le jardin est le plus vaste espace vert de la
capitale.
Le chef du gouvernement, comme ses ministres, dispose d’un
cabinet et de conseillers. Les ministres ont un double rôle. Sur le plan
politique, ils doivent proposer des projets de lois qu’ils défendent devant
les deux assemblées et, parfois, lors des réunions qu’ils ont avec leurs
collègues des autres pays membres de la Communauté européenne.
Sur le plan administratif, chaque ministre doit gérer un large secteur
d’activités. Il dispose pour cela d’un pouvoir réglementaire sous la
forme d’arrêtés ministériels, mais aussi d’un pouvoir hiérarchique sur
tous les fonctionnaires chargés d’assurer l’application des décisions
6
gouvernementales. Les ministres, enfin, préparent le budget de leur
ministère, ordonnent les dépenses et passent les commandes au nom
de l’Etat qu’ils peuvent, le cas échéant, représenter en justice.
Géographie de la France, 1986
Lexique
régir vt
—
régime m
—
attribution f
—
pouvoirs m, pl
—
grâce f
—
coutume f
—
encadrer vt
—
doter vt (de)
—
inspirer vt
—
exercer vt
—
législative adj
—
exécutive adj
—
se traduire vt (par)
—
effectuer vt
—
instituer vt
—
suffrage m
—
majorité f
—
veiller vt (à)
—
intégrité f
—
assurer vt
—
mandat m
—
1. управлять, руководить; 2. (о законе и др.) определять
1. государственный строй; 2. образ
жизни; 3. режим, порядок
1. полномочие; 2. присвоение
1. власти; 2. полномочия
1. расположение; 2. благосклонность
1. обычай; 2. привычка
1. обрамлять, окружать; 2. регулировать
1. одаривать; 2. оснащать; наделять
1. внушать; 2. определять
1. осуществлять; 2. исполнять
законодательная (власть)
исполнительная (власть)
1. переводиться; 2. выражаться
осуществлять
1. учреждать; 2. вводить
1. (избирательный) голос; 2. одобрение
большинство
1. заботиться; 2. следить
целостность
1. обеспечивать; 2. страховать;
3. заверять
1. мандат; 2. полномочия; 3. поручение
7
nommer vt
—
mettre fin (à)
—
démission f
—
ordonnance f
—
délibérer vt
—
lors de loc. prép.
—
promulguer vt
—
adopter vt
—
sur la proposition de
—
soumettre vt
—
relatif adj (à)
—
approbation f
—
d’un accord de
—
négocier vt ,vi
—
ratifier vt
—
ratification f
—
traité m
—
accréditer vt
—
lettres (f,pl)
—
de créance
conférer
—
vi (avec qqn)
—
pouvoirs (m, pl)
—
exceptionnels
pouvoir (m)
—
réglementaire
pouvoir (m)
—
hiérarchique
Pouvoirs (m pl)
—
publics
1. называть; 2. назначать
положить конец, прекратить
отставка
1. постановление; 2. инструкция;
3. рецепт
1. обсуждать; 2. постановлять;
3. освещать
1. во время; 2. при; 3. когда
1. обнародовать; 2. издавать
принять
по предложению
1. покорять 2. (à qch) подвергать;
3. (à qch) представлять
относящийся к
одобрение
с согласия
1. (vi)вести переговоры, торговлю;
2. (vt)договариваться о
ратифицировать
утверждение
1. договор; 2. соглашение
1. аккредитировать; 2. уполномочивать
верительные грамоты
vt (à qqn) жаловать, даровать;
совещаться, беседовать
чрезвычайные полномочия
регламентарная власть
exécution (f) des
—
engagements
hostile adj (à)
—
conduire
—
être solidaire (à)
—
assurer les fonctions
—
bénéficier vi (de)
—
avoir l’initiative (de)
—
édicter vt
—
session (f)
—
extraordinaire
suppléer vt, vi
—
sur délégation (f)
—
expresse (de)
résider vi
—
défendre vt
—
arrêtés (m,pl)
—
ministériels
исполнение обязательств
враждебные
vt 1. доставлять; 2. управлять, вести
(машину); 3. приводить; 4. руководить;
vi 1. вести (о дороге и т.п.); 2. водить, управлять
быть солидарным с
выполнять функции
1. пользоваться; 2. получать выгоду
обладать правом законодательной
инициативы
1. установить; 2. издавать закон
внеочередная сессия
vt 1. замещать; 2. дополнять
vi 1. (à qch) заменять, возмещать;
2. восполнять
по поручению, полномочию
1. проживать; 2. находиться; 3. (en,
dans) состоять, заключаться, корениться
1. защищать, оборонять; 2. (de qch)
предохранять от
министерские постановления
Commentaires lexicaux
иерархическая власть
Assimilez le lexique donné ci-dessous.
государственные власти
I. régir vt ; attribution f ; inspirer vt, dissoudre ; approuver par
référendum ; élu au suffrage (m) universel ; être garant de ; in-
8
9
nommer vt
—
mettre fin (à)
—
démission f
—
ordonnance f
—
délibérer vt
—
lors de loc. prép.
—
promulguer vt
—
adopter vt
—
sur la proposition de
—
soumettre vt
—
relatif adj (à)
—
approbation f
—
d’un accord de
—
négocier vt ,vi
—
ratifier vt
—
ratification f
—
traité m
—
accréditer vt
—
lettres (f,pl)
—
de créance
conférer
—
vi (avec qqn)
—
pouvoirs (m, pl)
—
exceptionnels
pouvoir (m)
—
réglementaire
pouvoir (m)
—
hiérarchique
Pouvoirs (m pl)
—
publics
1. называть; 2. назначать
положить конец, прекратить
отставка
1. постановление; 2. инструкция;
3. рецепт
1. обсуждать; 2. постановлять;
3. освещать
1. во время; 2. при; 3. когда
1. обнародовать; 2. издавать
принять
по предложению
1. покорять 2. (à qch) подвергать;
3. (à qch) представлять
относящийся к
одобрение
с согласия
1. (vi)вести переговоры, торговлю;
2. (vt)договариваться о
ратифицировать
утверждение
1. договор; 2. соглашение
1. аккредитировать; 2. уполномочивать
верительные грамоты
vt (à qqn) жаловать, даровать;
совещаться, беседовать
чрезвычайные полномочия
регламентарная власть
exécution (f) des
—
engagements
hostile adj (à)
—
conduire
—
être solidaire (à)
—
assurer les fonctions
—
bénéficier vi (de)
—
avoir l’initiative (de)
—
édicter vt
—
session (f)
—
extraordinaire
suppléer vt, vi
—
sur délégation (f)
—
expresse (de)
résider vi
—
défendre vt
—
arrêtés (m,pl)
—
ministériels
исполнение обязательств
враждебные
vt 1. доставлять; 2. управлять, вести
(машину); 3. приводить; 4. руководить;
vi 1. вести (о дороге и т.п.); 2. водить, управлять
быть солидарным с
выполнять функции
1. пользоваться; 2. получать выгоду
обладать правом законодательной
инициативы
1. установить; 2. издавать закон
внеочередная сессия
vt 1. замещать; 2. дополнять
vi 1. (à qch) заменять, возмещать;
2. восполнять
по поручению, полномочию
1. проживать; 2. находиться; 3. (en,
dans) состоять, заключаться, корениться
1. защищать, оборонять; 2. (de qch)
предохранять от
министерские постановления
Commentaires lexicaux
иерархическая власть
Assimilez le lexique donné ci-dessous.
государственные власти
I. régir vt ; attribution f ; inspirer vt, dissoudre ; approuver par
référendum ; élu au suffrage (m) universel ; être garant de ; in-
8
9
tégrité (f) du territoire ; suppléer vt ; édicter vt ; relatif à ; avoir
l’initiative de ; veiller à ; se tenir à
régir vt
—
attributions f,pl
—
inspirer vt
—
dissoudre vt
—
approuver par référendum —
élu au suffrage universel —
être garant de
—
intégrité (f) du territoire
—
suppléer vt
—
édicter vt
—
relatif à
—
avoir l’initiative de
—
veiller à
—
se tenir à
—
Déterminer en parlant d’une loi,
d’une règle etc.
Droits et devoirs attachés à certaines charges.
Faire naître (un sentiment, une idée
un comportement) chez qn ;
emprunter des idées.
Mettre légalement fin à... .
Accepter par vote de l’ensemble
des citoyens
Élu par vote.
Être responsable ; répondre de... .
Ensemble du territoire du pays.
Remplacer quelqu’un ; combler un
vide.
Prescrire, établir par une loi ;
décreter.
Se rapportant à, concernant.
Avoir le pouvoir de proposer, d’entreprendre, d’organiser quelque
chose.
Faire attention et s’occuper activement de quelque chose.
Avoir lieu.
N.B. Chaque étudiant doit s’efforcer de construire ses propres
phrases.
1. Chaque pays est régi par une constitution. 2. Le président de
la république a fixé les attributions des pouvoirs des ministres. 3. La
constitution russe n’est pas inspirée de la constitution française. 4. Le
président a dissout l’assemblée. 5. La constitution de ce pays a été
approuvée par référendum. 6. Les députés russes sont élus au suf10
frage universel. 7. Le recteur est garant de la politique universitaire.
8. Chaque pays se bat pour l’intégrité de son territoire. 9. A l’absence
du président, de la république le président du Sénat le supplée. 10. Le
chef de l’entreprise Sokol a édicté une loi concernant les indémnités
des travailleurs. 11. Enfin il y a une loi relative à l’organisation des
réunions des partis politiques. 12. Nous avons eu l’initiative de créer
un parti politique. 13. Le chef de famille veille à ses enfants. 14. La
réunion se tient à huit clos.
1. Trouvez des phrases qui correspondent aux mots et expressions
indiqués ci-dessus.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. arbitrage m ; promulguer vt ; ratification f ; approbation
f ; être hostile à ; être solidaire ; cabinet m ; Communauté (f)
européenne ; ordonner les dépenses.
arbitrage m —
promulguer vt
—
ratification f
—
approbation f
—
être hostile à qn, qch
—
être solidaire —
cabinet m
—
Communauté (f) européenne —
ordonner les dépenses
—
Règlement d’un différend par le
chef de l’Etat.
Édicter, rendre une loi effective en
attestant officiellement son existence.
Confirmaton de la validité d’un acte
juridique
Acceptation, consentement, autorisation que l’on donne.
Être ennemi, être contre.
Être d’accord, être pour.
Gouvernement.
Organisation, union des pays européens.
Prescrire, commander les dépenses.
11
tégrité (f) du territoire ; suppléer vt ; édicter vt ; relatif à ; avoir
l’initiative de ; veiller à ; se tenir à
régir vt
—
attributions f,pl
—
inspirer vt
—
dissoudre vt
—
approuver par référendum —
élu au suffrage universel —
être garant de
—
intégrité (f) du territoire
—
suppléer vt
—
édicter vt
—
relatif à
—
avoir l’initiative de
—
veiller à
—
se tenir à
—
Déterminer en parlant d’une loi,
d’une règle etc.
Droits et devoirs attachés à certaines charges.
Faire naître (un sentiment, une idée
un comportement) chez qn ;
emprunter des idées.
Mettre légalement fin à... .
Accepter par vote de l’ensemble
des citoyens
Élu par vote.
Être responsable ; répondre de... .
Ensemble du territoire du pays.
Remplacer quelqu’un ; combler un
vide.
Prescrire, établir par une loi ;
décreter.
Se rapportant à, concernant.
Avoir le pouvoir de proposer, d’entreprendre, d’organiser quelque
chose.
Faire attention et s’occuper activement de quelque chose.
Avoir lieu.
N.B. Chaque étudiant doit s’efforcer de construire ses propres
phrases.
1. Chaque pays est régi par une constitution. 2. Le président de
la république a fixé les attributions des pouvoirs des ministres. 3. La
constitution russe n’est pas inspirée de la constitution française. 4. Le
président a dissout l’assemblée. 5. La constitution de ce pays a été
approuvée par référendum. 6. Les députés russes sont élus au suf10
frage universel. 7. Le recteur est garant de la politique universitaire.
8. Chaque pays se bat pour l’intégrité de son territoire. 9. A l’absence
du président, de la république le président du Sénat le supplée. 10. Le
chef de l’entreprise Sokol a édicté une loi concernant les indémnités
des travailleurs. 11. Enfin il y a une loi relative à l’organisation des
réunions des partis politiques. 12. Nous avons eu l’initiative de créer
un parti politique. 13. Le chef de famille veille à ses enfants. 14. La
réunion se tient à huit clos.
1. Trouvez des phrases qui correspondent aux mots et expressions
indiqués ci-dessus.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. arbitrage m ; promulguer vt ; ratification f ; approbation
f ; être hostile à ; être solidaire ; cabinet m ; Communauté (f)
européenne ; ordonner les dépenses.
arbitrage m —
promulguer vt
—
ratification f
—
approbation f
—
être hostile à qn, qch
—
être solidaire —
cabinet m
—
Communauté (f) européenne —
ordonner les dépenses
—
Règlement d’un différend par le
chef de l’Etat.
Édicter, rendre une loi effective en
attestant officiellement son existence.
Confirmaton de la validité d’un acte
juridique
Acceptation, consentement, autorisation que l’on donne.
Être ennemi, être contre.
Être d’accord, être pour.
Gouvernement.
Organisation, union des pays européens.
Prescrire, commander les dépenses.
11
1. Comment comprenez-vous le terme « constitution » ? 2. Estce que la France de l’époque de l’Ancien Régime était dotée d’une
constitution ? 3. Quand les Français ont-ils connu leur première constitution ? 4. Qu’est-ce que la première constitution de France avait de
particulier ? 5. Quelle est l’importance de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen ? 6. Quelles sont les particularités du régime
d’assemblée ? 7. Quel régime politique caractérise la Constitution
des Etats-Unis ? 8. Qu’est-ce qu’il y a de particulier dans le régime
parlementaire ? 9. Combien de constitutions a connu l’histoire de la
France ? 10. Quel gouvernement a préparé la 11-e constitution de
France ? 11. Quel régime politique institue la 11-e constitution de la
France ? 12. Qu’est-ce qu’il y a de particulier dans le régime semiparlementaire, semi-présidentiel ? 13. Quelles sont les conditions de
la vie politique qui favorisent le bon fonctionnement de ce régime
constitutionnel ? 14. Comment élit-on le président de la V-e République ? 15. Est-ce que la procédure des élections du président était la
même sous la IIIe ou sous la IVe Républiques ? 16. Pour combien de
temps élit-on le Président de la République françaisе ? 17. Quel mode
de scrutin est adopté dans les élections du Président de la République
française ? 18. Quelle est la procédure de la formation du cabinet des
ministres dans la France actuelle ? 19. Qui peut mettre fin aux fonctions du chef du gouvernement de même qu’à celles des ministres ?
20. Comment se tient le Conseil des ministres ? 21. Où se trouve la
résidence du Conseil des Ministres ? 22. Que veut dire l’expression
« promulguer les lois » ? 23. Que veut dire l’expression « adopter la
loi » ? 24. Est-ce que le Président de la République française peut dissoudre l’Assemblée nationale ? 25. Que doit faire le Président avant
la dissolution de l’Assemblée nationale ? 26. Est-ce que le Président
peut demander au Parlement une nouvelle délibération des lois ou
de certains articles avant leur promulgation ? 27. Qui peut demander
au référendum un projet de loi ? 28. Quelles sont les fonctions du
Président de la République française dans le domaine de la politique
extérieure ? 29. Dans quelles conditions le Président de la République
peut-il recourir aux pouvoirs exceptionnels ? 30. Est-ce que l’histoire de la vie politique française connaît les cas du recours aux pouvoirs exceptionnels ? 31. Comment est composé le gouvernement ?
32. Quels sont les fonctions du gouvernement ? 33. Devant qui sont
responsables les ministres et les secrétaires d’État ? 34. Qu’est-ce que
veut dire l’expression « avoir l’initiative des lois » ? 35. Est-ce que la
prise des décrets est la compétence du Premier ministre ? 36. Est-ce
que le Premier ministre peut proposer au Président une révision de
la Constitution ? 37. Qui peut demander la réunion du Parlement en
session extraordinaire ? 38. Qui, à part le Président de la République
française, peut diriger le conseil des ministres ? 39. Est-ce que le Premier ministre est aussi responsable de la défense nationale ? 40. Où
12
13
1. Par son arbitrage le président de la république assure le fon­
ction­nement des pouvoirs. 2. Le Sénat venait de promulguer les lois
adoptées par le Parlement. 3. La France a soutenu la ratification du traité
donnant droit aux pays colonisés de se libérer. 4. L’approbation de cette
loi par le Parlement a permis aux fonctionnaires de reprendre le travail.
5. Les parlementaires sont hostiles à la la politique du gouvernement.
6. Ces deux questions sont solidaires. 7. La Communauté européenne
s’efforce aujourd’hui d’éviter les conflits entre les pays. 8. Le Ministère
des Finances ordonne les dépenses de l’Etat.
1. Construisez des phrases sur chacun des mots et expressions cidessus.
2. Traduisez en russe en faisant attention aux particularités de
sens du lexique proposé à assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
2. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulez-les.
3. Répondez aux questions en employant le lexique du texte.
1. Comment comprenez-vous le terme « constitution » ? 2. Estce que la France de l’époque de l’Ancien Régime était dotée d’une
constitution ? 3. Quand les Français ont-ils connu leur première constitution ? 4. Qu’est-ce que la première constitution de France avait de
particulier ? 5. Quelle est l’importance de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen ? 6. Quelles sont les particularités du régime
d’assemblée ? 7. Quel régime politique caractérise la Constitution
des Etats-Unis ? 8. Qu’est-ce qu’il y a de particulier dans le régime
parlementaire ? 9. Combien de constitutions a connu l’histoire de la
France ? 10. Quel gouvernement a préparé la 11-e constitution de
France ? 11. Quel régime politique institue la 11-e constitution de la
France ? 12. Qu’est-ce qu’il y a de particulier dans le régime semiparlementaire, semi-présidentiel ? 13. Quelles sont les conditions de
la vie politique qui favorisent le bon fonctionnement de ce régime
constitutionnel ? 14. Comment élit-on le président de la V-e République ? 15. Est-ce que la procédure des élections du président était la
même sous la IIIe ou sous la IVe Républiques ? 16. Pour combien de
temps élit-on le Président de la République françaisе ? 17. Quel mode
de scrutin est adopté dans les élections du Président de la République
française ? 18. Quelle est la procédure de la formation du cabinet des
ministres dans la France actuelle ? 19. Qui peut mettre fin aux fonctions du chef du gouvernement de même qu’à celles des ministres ?
20. Comment se tient le Conseil des ministres ? 21. Où se trouve la
résidence du Conseil des Ministres ? 22. Que veut dire l’expression
« promulguer les lois » ? 23. Que veut dire l’expression « adopter la
loi » ? 24. Est-ce que le Président de la République française peut dissoudre l’Assemblée nationale ? 25. Que doit faire le Président avant
la dissolution de l’Assemblée nationale ? 26. Est-ce que le Président
peut demander au Parlement une nouvelle délibération des lois ou
de certains articles avant leur promulgation ? 27. Qui peut demander
au référendum un projet de loi ? 28. Quelles sont les fonctions du
Président de la République française dans le domaine de la politique
extérieure ? 29. Dans quelles conditions le Président de la République
peut-il recourir aux pouvoirs exceptionnels ? 30. Est-ce que l’histoire de la vie politique française connaît les cas du recours aux pouvoirs exceptionnels ? 31. Comment est composé le gouvernement ?
32. Quels sont les fonctions du gouvernement ? 33. Devant qui sont
responsables les ministres et les secrétaires d’État ? 34. Qu’est-ce que
veut dire l’expression « avoir l’initiative des lois » ? 35. Est-ce que la
prise des décrets est la compétence du Premier ministre ? 36. Est-ce
que le Premier ministre peut proposer au Président une révision de
la Constitution ? 37. Qui peut demander la réunion du Parlement en
session extraordinaire ? 38. Qui, à part le Président de la République
française, peut diriger le conseil des ministres ? 39. Est-ce que le Premier ministre est aussi responsable de la défense nationale ? 40. Où
12
13
1. Par son arbitrage le président de la république assure le fon­
ction­nement des pouvoirs. 2. Le Sénat venait de promulguer les lois
adoptées par le Parlement. 3. La France a soutenu la ratification du traité
donnant droit aux pays colonisés de se libérer. 4. L’approbation de cette
loi par le Parlement a permis aux fonctionnaires de reprendre le travail.
5. Les parlementaires sont hostiles à la la politique du gouvernement.
6. Ces deux questions sont solidaires. 7. La Communauté européenne
s’efforce aujourd’hui d’éviter les conflits entre les pays. 8. Le Ministère
des Finances ordonne les dépenses de l’Etat.
1. Construisez des phrases sur chacun des mots et expressions cidessus.
2. Traduisez en russe en faisant attention aux particularités de
sens du lexique proposé à assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
2. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulez-les.
3. Répondez aux questions en employant le lexique du texte.
se trouve la résidence du premier ministre ? 41. Quelles sont les fonctions des ministres dans le gouvernement français ?
4. Ecoutez et écrivez correctement.
des règles juridiques régissant l’organisation des pouvoirs ; fixer les
attributions ; les députés réunis à Versailles ; la déclaration des droits
de l’homme ; inspirer des constitutions étrangères ; les élus exercent
les fonctions exécutives et les fonctions législatives ; une instabilité gouvernementale ; le chef de l’exécutif dissout le Parlement ; la
constitution approuvée par référendum ; un régime semi-parlementaire, semi- présidentiel ; le président est garant de l’indépendance
nationale ; l’intégrité du territoire ; mettre fin aux fonctions de ; le
conseil des ministres se tient à l’Elysée ; le Premier Ministre signe
les ordonnances ; les décrets délibérés ; la ratification d’un traité ;
l’approbation d’un accord ; le président dirige la diplomatie ; accréditer les ambassadeurs ; recevoir les lettres de créance ; les pouvoirs
exceptionnels ; un putch des généraux ; être hostile à la politique ; les
ministres sont solidaires ; le ministre coordonne l’action du gouvernement ; il veille à l’exécution des lois ; avoir l’initiative ; édicter des
réglements ; séssion extraordinaire ; le ministre supplée éventuellement le chef de l’Etat ; les comités interministériels ; résider à l’hotel
Matignon ; disposer d’un cabinet et de conseillés ; la Communauté
europèenne ; un pouvoir hiérarchique ; les arrêtés ministériels ; le cas
échéant ; passer les commandes.
5. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en em­
ployant le lexique du texte.
1. Изменения в стране вдохновили депутатов на издание серии новых законов. 2. В России власть разделена на законодательную и исполнительную. 3. Согласно всеобщему избирательному праву в выборах принимает участие все население страны.
4. Президент выступает гарантом государственной политики.
5. Своевременное исполнение обязательств необходимо для ра14
боты всех учреждений. 6. В некоторых государствах президенты
обладают правом законодательной инициативы. 7. Министерские
приказы должны быть заверены премьер-министром. 8. Французская делегация успешно провела переговоры с представителями российской стороны. 9. Для аккредитации журналистов
был создан специальный центр. 10. Общественные власти запретили демонстрации в центре города. 11. Большинством голосов
президент был переизбран на второй срок. 12. Парламент обнародовал новый вариант закона об авторских правах. 13. На этой
неделе директором издания на пост заместителя был назначен
бывший шеф-редактор. 14. Главная задача министра — следить
за состоянием дел в своей отрасли. 15. Новый глава государства
положил конец гражданской войне. 16. По предложению группы
депутатов были внесены некоторые поправки в проект закона.
17. Во время поездок президента его замещает премьер-министр.
18. Посол Франции имеет чрезвычайные полномочия. 19. В связи
с событиями, произошедшими в стране, была назначена внеочередная сессия парламента. 20. На днях должен быть издан закон
о распределении государственной власти.
6. Faites le résumé du texte.
7. Engagez une discussion :
L’organisation politique de la France ; l’organisation politique de
la Russie.
Textes complе2mentaires
1. Lecture du texte.
Le Parlement
Le Parlement de la France est constitué des deux assemblées
(chambres) : l’Assemblée nationale et le Sénat, qui possèdent le
pouvoir législatif, c’est-à-dire celui d’étudier, de discuter et de voter
15
se trouve la résidence du premier ministre ? 41. Quelles sont les fonctions des ministres dans le gouvernement français ?
4. Ecoutez et écrivez correctement.
des règles juridiques régissant l’organisation des pouvoirs ; fixer les
attributions ; les députés réunis à Versailles ; la déclaration des droits
de l’homme ; inspirer des constitutions étrangères ; les élus exercent
les fonctions exécutives et les fonctions législatives ; une instabilité gouvernementale ; le chef de l’exécutif dissout le Parlement ; la
constitution approuvée par référendum ; un régime semi-parlementaire, semi- présidentiel ; le président est garant de l’indépendance
nationale ; l’intégrité du territoire ; mettre fin aux fonctions de ; le
conseil des ministres se tient à l’Elysée ; le Premier Ministre signe
les ordonnances ; les décrets délibérés ; la ratification d’un traité ;
l’approbation d’un accord ; le président dirige la diplomatie ; accréditer les ambassadeurs ; recevoir les lettres de créance ; les pouvoirs
exceptionnels ; un putch des généraux ; être hostile à la politique ; les
ministres sont solidaires ; le ministre coordonne l’action du gouvernement ; il veille à l’exécution des lois ; avoir l’initiative ; édicter des
réglements ; séssion extraordinaire ; le ministre supplée éventuellement le chef de l’Etat ; les comités interministériels ; résider à l’hotel
Matignon ; disposer d’un cabinet et de conseillés ; la Communauté
europèenne ; un pouvoir hiérarchique ; les arrêtés ministériels ; le cas
échéant ; passer les commandes.
5. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en em­
ployant le lexique du texte.
1. Изменения в стране вдохновили депутатов на издание серии новых законов. 2. В России власть разделена на законодательную и исполнительную. 3. Согласно всеобщему избирательному праву в выборах принимает участие все население страны.
4. Президент выступает гарантом государственной политики.
5. Своевременное исполнение обязательств необходимо для ра14
боты всех учреждений. 6. В некоторых государствах президенты
обладают правом законодательной инициативы. 7. Министерские
приказы должны быть заверены премьер-министром. 8. Французская делегация успешно провела переговоры с представителями российской стороны. 9. Для аккредитации журналистов
был создан специальный центр. 10. Общественные власти запретили демонстрации в центре города. 11. Большинством голосов
президент был переизбран на второй срок. 12. Парламент обнародовал новый вариант закона об авторских правах. 13. На этой
неделе директором издания на пост заместителя был назначен
бывший шеф-редактор. 14. Главная задача министра — следить
за состоянием дел в своей отрасли. 15. Новый глава государства
положил конец гражданской войне. 16. По предложению группы
депутатов были внесены некоторые поправки в проект закона.
17. Во время поездок президента его замещает премьер-министр.
18. Посол Франции имеет чрезвычайные полномочия. 19. В связи
с событиями, произошедшими в стране, была назначена внеочередная сессия парламента. 20. На днях должен быть издан закон
о распределении государственной власти.
6. Faites le résumé du texte.
7. Engagez une discussion :
L’organisation politique de la France ; l’organisation politique de
la Russie.
Textes complе2mentaires
1. Lecture du texte.
Le Parlement
Le Parlement de la France est constitué des deux assemblées
(chambres) : l’Assemblée nationale et le Sénat, qui possèdent le
pouvoir législatif, c’est-à-dire celui d’étudier, de discuter et de voter
15
les lois. L’une et l’autre assemblées disposent d’un certain nombre de
pouvoirs communs.
Les membres des assemblées peuvent poser au gouvernement
des questions orales ou écrites, suivies ou non de débats. Ils peuvent
également émettre des propositions de lois ou encore amender les
projets de lois déposés par le gouvernement.
Les assemblées possèdent également, conjointement avec le pré­
sident de la République, l’initiative de révision de la Constitution.
Le projet, accepté par les deux assemblées, doit ensuite être soumis
à référendum ou au vote du Congrès (Sénat et Assemblée nationale
réunis), devant lequel il doit réunir les trois cinquième des suffrages
exprimés. Le Parlement autorise et ratifie les traités et, le cas échéant,
autorise la déclaration de guerre.
Chaque assemblée dispose d’un bureau élu par ses membres,
des commissions parlementaires spécialisées pouvant demander
l’audience des ministres ou poursuivre des missions d’enquête ou
d’information destinées à contrôler l’action du gouvernement.
Les parlementaires disposent d’un statut particulier. Pour être élus,
ils doivent avoir satisfait aux obligations du service national et avoir
satisfait aux obligations du service national et avoir au moins 23 ans
pour les députés et 35 ans pour les sénateurs.
L’Assemblée nationale siège depuis 1829 au Palais-Bourbon. Elle
compte actuellement 577 députés, élus pour 5 ans au scrutin de liste
proportionnel.
L’Assemblée nationale peut renverser le gouvernement par le vote
de motion de censure. Celle-ci doit être signée par au moins un dixième
de députés. Seuls les votes favorables à son adoption sont recensés et il
faut que la majorité des députés l’approuvent pour qu’elle soit adoptée.
Dans ce cas, le Premier ministre doit remettre au Président de la
République la démission de son gouvernement. Si la motion est rejetée,
les députés ne peuvent en déposer une nouvelle au cours de la session
parlementaire, sauf si le gouvernement engage sa responsabilité.
L’Assemblée a priorité de lecture pour le projet de budget. De
plus, son autorité prime celle du Sénat en cas de désaccord entre les
deux assemblées. Après deux lectures du projet de loi et l’échec d’une
commission mixte paritaire (7 députés + 7 sénateurs), c’est la Chambre
des députés qui statue en dernier ressort.
Les députés disposent enfin du pouvoir d’amnistie, c’est-à-dire de
voter une loi qui efface les condamnations ou empêche les poursuites
contre des citoyens.
Le Sénat siège depuis 1879 au palais du Luxembourg. Il est
composé de 315 sénateurs élus pour neuf ans et renouvelables par
tiers. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, dans le
cadre départemental, par les députés, les conseillers généraux et des
députés des conseils municipaux dont le nombre varie en fonction de
l’importance de la commune. L’élection se fait à la proportionnelle
dans les départements les plus peuplés, au scrutin majoritaire à deux
tours dans les autres.
Après chaque renouvellement partiel, les sénateurs élisent leur
président, qui est le second personnage de l’Etat. Il assure en effet
l’intérim du président de la République en cas de vacance du pouvoir.
Toutefois, durant cet intérim [єterim] le président du Sénat ne peut ni
dissoudre l’Assemblée nationale ni organiser un référendum.
Le Sénat ne peut être dissout par le président de la République,
mais, en revanche, il ne peut pas censurer le gouvernement.
16
17
Géographie de la France, 1986
Notes
Palais-Bourbon
palais du Luxembourg
— siège de l’Assemblée nationale depuis
— siège du Sénat
2. Cherchez les signifiations des mots et expressions suivants :
être constitué de ; disposer de ; débat m ; émettre des propositions
de lois ; amender les projets de lois ; conjointement ; l’initiative de
révision ; être soumis à référendum ou au vote du Congrès (Sénat et
Assemblée nationale réunis) ; suffrages m pl exprimés ; autoriser et
ratifier les traités ; cas échéant m ; poursuivre des missions d’enquête ;
satisfait aux obligations du service national ; scrutin de liste propor-
les lois. L’une et l’autre assemblées disposent d’un certain nombre de
pouvoirs communs.
Les membres des assemblées peuvent poser au gouvernement
des questions orales ou écrites, suivies ou non de débats. Ils peuvent
également émettre des propositions de lois ou encore amender les
projets de lois déposés par le gouvernement.
Les assemblées possèdent également, conjointement avec le pré­
sident de la République, l’initiative de révision de la Constitution.
Le projet, accepté par les deux assemblées, doit ensuite être soumis
à référendum ou au vote du Congrès (Sénat et Assemblée nationale
réunis), devant lequel il doit réunir les trois cinquième des suffrages
exprimés. Le Parlement autorise et ratifie les traités et, le cas échéant,
autorise la déclaration de guerre.
Chaque assemblée dispose d’un bureau élu par ses membres,
des commissions parlementaires spécialisées pouvant demander
l’audience des ministres ou poursuivre des missions d’enquête ou
d’information destinées à contrôler l’action du gouvernement.
Les parlementaires disposent d’un statut particulier. Pour être élus,
ils doivent avoir satisfait aux obligations du service national et avoir
satisfait aux obligations du service national et avoir au moins 23 ans
pour les députés et 35 ans pour les sénateurs.
L’Assemblée nationale siège depuis 1829 au Palais-Bourbon. Elle
compte actuellement 577 députés, élus pour 5 ans au scrutin de liste
proportionnel.
L’Assemblée nationale peut renverser le gouvernement par le vote
de motion de censure. Celle-ci doit être signée par au moins un dixième
de députés. Seuls les votes favorables à son adoption sont recensés et il
faut que la majorité des députés l’approuvent pour qu’elle soit adoptée.
Dans ce cas, le Premier ministre doit remettre au Président de la
République la démission de son gouvernement. Si la motion est rejetée,
les députés ne peuvent en déposer une nouvelle au cours de la session
parlementaire, sauf si le gouvernement engage sa responsabilité.
L’Assemblée a priorité de lecture pour le projet de budget. De
plus, son autorité prime celle du Sénat en cas de désaccord entre les
deux assemblées. Après deux lectures du projet de loi et l’échec d’une
commission mixte paritaire (7 députés + 7 sénateurs), c’est la Chambre
des députés qui statue en dernier ressort.
Les députés disposent enfin du pouvoir d’amnistie, c’est-à-dire de
voter une loi qui efface les condamnations ou empêche les poursuites
contre des citoyens.
Le Sénat siège depuis 1879 au palais du Luxembourg. Il est
composé de 315 sénateurs élus pour neuf ans et renouvelables par
tiers. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, dans le
cadre départemental, par les députés, les conseillers généraux et des
députés des conseils municipaux dont le nombre varie en fonction de
l’importance de la commune. L’élection se fait à la proportionnelle
dans les départements les plus peuplés, au scrutin majoritaire à deux
tours dans les autres.
Après chaque renouvellement partiel, les sénateurs élisent leur
président, qui est le second personnage de l’Etat. Il assure en effet
l’intérim du président de la République en cas de vacance du pouvoir.
Toutefois, durant cet intérim [єterim] le président du Sénat ne peut ni
dissoudre l’Assemblée nationale ni organiser un référendum.
Le Sénat ne peut être dissout par le président de la République,
mais, en revanche, il ne peut pas censurer le gouvernement.
16
17
Géographie de la France, 1986
Notes
Palais-Bourbon
palais du Luxembourg
— siège de l’Assemblée nationale depuis
— siège du Sénat
2. Cherchez les signifiations des mots et expressions suivants :
être constitué de ; disposer de ; débat m ; émettre des propositions
de lois ; amender les projets de lois ; conjointement ; l’initiative de
révision ; être soumis à référendum ou au vote du Congrès (Sénat et
Assemblée nationale réunis) ; suffrages m pl exprimés ; autoriser et
ratifier les traités ; cas échéant m ; poursuivre des missions d’enquête ;
satisfait aux obligations du service national ; scrutin de liste propor-
tionnel m ; renverser le gouvernement ; vote m de motion de censure ;
votes m pl favorables à qch ; être recensés ; être rejeté ; engager sa
responsabilité ; avoir priorité de qch ; primer qch ; statuer en dernier ressort ; pouvoir d’amnistie m ; loi f ; efface les condamnations ;
poursuites f pl contre des citoyens ; suffrage m universel indirect ; en
fonction de ; élection f à la proportionnelle ; scrutin m majoritaire à
deux tours ; dans les autres ; assurer l’intérim du président ; vacance f
du pouvoir ; censurer le gouvernement.
дворец — официальная резиденция Сената. 14. Треть депутатов
проголосовала против нового закона о налогах. 15. В ходе прямых
выборов победил действующий президент Франции. 16. Число
помощников министра варьируется в зависимости от нужд ми­ни­
стерства. 17. Частичное обновление Сената происходит каж­дые
девять лет.
3. Faites des phrases à partir des mots et expressions ci-dessus.
1. Lisez le texte.
4. Traduisez le texte.
8. Préparez un dialogue en vous servant du lexique du texte.
Histoire d’un sommet
1. Французский парламент состоит из двух палат. 2. За­ко­но­
дательная и исполнительная власти разделены между На­цио­
нальной ассамблеей и Сенатом. 3. Члены парламента имеют
право вносить предложения и поправки в закон. 4. В стране
был проведен референдум, касающийся внешней политики го­
су­дарства. 5. В исключительном случае президент имеет пра­
во отклонить законопроект. 6. Представители парламента, на­
деленные особыми полномочиями, пользуются аудиенцией
министров. 7. Все депутаты должны обязательно пройти военную
службу. 8. Национальная ассамблея обладает правом роспуска
пра­вительства. 9. Правительство взяло на себя ответственность
за начало войны на Ближнем Востоке. 10. В течение пар­ла­
мент­ской сессии депутаты работают над новыми законами.
11. Чтобы законопроект был принят, он должен быть одобрен
большинством депутатов. 12. Право амнистии принадлежит
исключительно Национальной ассамблее. 13. Люксембургский
Crée en 1975, à l’initiative du président français Valéry Giscard
d’Estaing, le « G 7 » — dont la France exerce en 1996 la présidence —
réunis les représentants des sept pays les plus industrialisés du monde.
Du 27 au 29 juin 1996, le Sommet gouvernemental, ainsi que les ministres des Affaires étrangères et des Finances de France, d’Allemagne,
du Canada, des Etats-Unis, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni. Le
président de la Fédération de Russie les rejoindra pour la deuxième
partie de la réunion. Objectif ? Une plus large concertation sur des sujets concernant l’ensemble de la planète : monnaie, commerce, aide au
développement sans oublier, bien sûr, les questions politiques.
Depuis 1975, chaque année, les chefs d’État des pays les plus
industrialisés de la planète, auxquels s’est joint le président de la
Commission européenne, se réunissent pendant deux jours pour
échanger leurs points de vue sur les grands problèmes de l’heure. Au
fil des ans, les délégations n’ont cessé de grossir. Celle des EtatsUnis, au sommet d’Halifax (Canada), en 1995, ne comptait pas
moins de 500 personnes. Le sommet du G7 est aussi devenu l’un
des événements internationaux les plus médiatisés. A tel point que
certains parlent de « cirque médiatique ». A Lyon, au mois de juin, la
présidence française voudrait que l’on revienne à l’esprit des origines.
Un effort de « modestie » a été demandé aux participants qui devraient
limiter le nombre de collaborateurs invités.
18
19
5. Divisez le texte en paragaraphes et donnez un titre à chacun.
6. Racontez le texte.
7. Traduisez les phrases en français :
tionnel m ; renverser le gouvernement ; vote m de motion de censure ;
votes m pl favorables à qch ; être recensés ; être rejeté ; engager sa
responsabilité ; avoir priorité de qch ; primer qch ; statuer en dernier ressort ; pouvoir d’amnistie m ; loi f ; efface les condamnations ;
poursuites f pl contre des citoyens ; suffrage m universel indirect ; en
fonction de ; élection f à la proportionnelle ; scrutin m majoritaire à
deux tours ; dans les autres ; assurer l’intérim du président ; vacance f
du pouvoir ; censurer le gouvernement.
дворец — официальная резиденция Сената. 14. Треть депутатов
проголосовала против нового закона о налогах. 15. В ходе прямых
выборов победил действующий президент Франции. 16. Число
помощников министра варьируется в зависимости от нужд ми­ни­
стерства. 17. Частичное обновление Сената происходит каж­дые
девять лет.
3. Faites des phrases à partir des mots et expressions ci-dessus.
1. Lisez le texte.
4. Traduisez le texte.
8. Préparez un dialogue en vous servant du lexique du texte.
Histoire d’un sommet
1. Французский парламент состоит из двух палат. 2. За­ко­но­
дательная и исполнительная власти разделены между На­цио­
нальной ассамблеей и Сенатом. 3. Члены парламента имеют
право вносить предложения и поправки в закон. 4. В стране
был проведен референдум, касающийся внешней политики го­
су­дарства. 5. В исключительном случае президент имеет пра­
во отклонить законопроект. 6. Представители парламента, на­
деленные особыми полномочиями, пользуются аудиенцией
министров. 7. Все депутаты должны обязательно пройти военную
службу. 8. Национальная ассамблея обладает правом роспуска
пра­вительства. 9. Правительство взяло на себя ответственность
за начало войны на Ближнем Востоке. 10. В течение пар­ла­
мент­ской сессии депутаты работают над новыми законами.
11. Чтобы законопроект был принят, он должен быть одобрен
большинством депутатов. 12. Право амнистии принадлежит
исключительно Национальной ассамблее. 13. Люксембургский
Crée en 1975, à l’initiative du président français Valéry Giscard
d’Estaing, le « G 7 » — dont la France exerce en 1996 la présidence —
réunis les représentants des sept pays les plus industrialisés du monde.
Du 27 au 29 juin 1996, le Sommet gouvernemental, ainsi que les ministres des Affaires étrangères et des Finances de France, d’Allemagne,
du Canada, des Etats-Unis, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni. Le
président de la Fédération de Russie les rejoindra pour la deuxième
partie de la réunion. Objectif ? Une plus large concertation sur des sujets concernant l’ensemble de la planète : monnaie, commerce, aide au
développement sans oublier, bien sûr, les questions politiques.
Depuis 1975, chaque année, les chefs d’État des pays les plus
industrialisés de la planète, auxquels s’est joint le président de la
Commission européenne, se réunissent pendant deux jours pour
échanger leurs points de vue sur les grands problèmes de l’heure. Au
fil des ans, les délégations n’ont cessé de grossir. Celle des EtatsUnis, au sommet d’Halifax (Canada), en 1995, ne comptait pas
moins de 500 personnes. Le sommet du G7 est aussi devenu l’un
des événements internationaux les plus médiatisés. A tel point que
certains parlent de « cirque médiatique ». A Lyon, au mois de juin, la
présidence française voudrait que l’on revienne à l’esprit des origines.
Un effort de « modestie » a été demandé aux participants qui devraient
limiter le nombre de collaborateurs invités.
18
19
5. Divisez le texte en paragaraphes et donnez un titre à chacun.
6. Racontez le texte.
7. Traduisez les phrases en français :
Le rôle du pays hôte est prédominant dans l’organisation du
sommet G 7. C’est lui, en particulier, qui fixe l’ordre du jour, après
avoir consulté les autres participants. Ce qui lui permet d’imprimer sa
« marque » ou de mettre avant ses priorités et ses préoccupations. Le
G 7, en effet, n’est pas une institution internationale. Il n’a donc pas de
structure permanente. D’un sommet à l’autre, ce sont les « sherpas »
qui préparent les discussions et mettent en forme les textes. C’est ainsi
que l’on a baptisé les représentants personnels désignés par chaque
chef d’État qui l’aident à « gravir les pentes du sommet ». Mais eux
aussi ont pris du poids. Aux fil des ans, ils se sont entourés d’une
petite équipe de collaborateurs : deux « sous-sherpas » venus, l’un du
ministère des Affaires étrangères, l’autre du ministère de l’Economie
pour la partie économique du sommet, ainsi que le directeur des
affaires politiques des ministères des Affaires étrangères pour la
partie politique. Il faut dire que les communiqués publiés à l’issue
des sommets sont devenus de plus en plus longs et consacrés à des
questions de plus en plus diverses (tour d’horizon macro-économique,
commerce, développement et, depuis 1989, évolution des pays en
transition). Le suivi des décisions est assuré toute l’année, par les
ministères des Affaires étrangères et de l’Economie.
A l’origine, le G 7 était tourné vers les questions économiques.
C’est en principe toujours son but premier et le communiqué final
est aujourd’hui encore exclusivement consacré à ces questions. Mais,
depuis 1978, chaque sommet donne lieu aussi à une déclaration
politique, qui reflète les préoccupations du moment et les thèmes
abordés par les chefs d’État.
La Russie est depuis quelques années associée à cette déclaration
politique. Depuis 1994 en effet, bien que la Russie ne fasse pas du
G7, le chef de l’État russe est régulièrement convié à participer à la
seconde moitié du sommet. La réunion commence toujours par un
dîner à sept. La journée du lendemain est essentiellement consacrée
aux sujets économiques qui feront l’objet du communiqué final. Le
soir, on rajoute un couvert : le chef de l’État russe rejoint ses pairs
pour le dîner. La seconde journée est consacrée, à huit cette fois, aux
discussions politiques. Celles-ci font ensuite l’objet d’une déclaration,
publiée par le pays de la présidence. Les thèmes sont très divers
et changent chaque année. Ils sont aussi, tous les ans, un peu plus
nombreux.
20
21
Label France, 1996
2. Cherchez dans le dictionnaire les significations des mots et
grou­pes de mots donnés :
médiatisé adj ; cirque (m) médiathique ; gravir des pentes au sommet ;
pays (m) en transition ; thème (m) abordé par les chefs ; à l’issu de ;
mettre avant ses priorités ; imprimer sa marque ; effort (m) de modestie ; échanger les points de vue ; problème (m) de l’heure ; concertation f ; au fil des ans.
3. Composez des phrases avec les mots et expressions donnés cidessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Divisez le texte en différentes parties et intitulez-les.
6. Faites le résumé du texte.
7. Faites un dialogue à partir du texte.
Le rôle du pays hôte est prédominant dans l’organisation du
sommet G 7. C’est lui, en particulier, qui fixe l’ordre du jour, après
avoir consulté les autres participants. Ce qui lui permet d’imprimer sa
« marque » ou de mettre avant ses priorités et ses préoccupations. Le
G 7, en effet, n’est pas une institution internationale. Il n’a donc pas de
structure permanente. D’un sommet à l’autre, ce sont les « sherpas »
qui préparent les discussions et mettent en forme les textes. C’est ainsi
que l’on a baptisé les représentants personnels désignés par chaque
chef d’État qui l’aident à « gravir les pentes du sommet ». Mais eux
aussi ont pris du poids. Aux fil des ans, ils se sont entourés d’une
petite équipe de collaborateurs : deux « sous-sherpas » venus, l’un du
ministère des Affaires étrangères, l’autre du ministère de l’Economie
pour la partie économique du sommet, ainsi que le directeur des
affaires politiques des ministères des Affaires étrangères pour la
partie politique. Il faut dire que les communiqués publiés à l’issue
des sommets sont devenus de plus en plus longs et consacrés à des
questions de plus en plus diverses (tour d’horizon macro-économique,
commerce, développement et, depuis 1989, évolution des pays en
transition). Le suivi des décisions est assuré toute l’année, par les
ministères des Affaires étrangères et de l’Economie.
A l’origine, le G 7 était tourné vers les questions économiques.
C’est en principe toujours son but premier et le communiqué final
est aujourd’hui encore exclusivement consacré à ces questions. Mais,
depuis 1978, chaque sommet donne lieu aussi à une déclaration
politique, qui reflète les préoccupations du moment et les thèmes
abordés par les chefs d’État.
La Russie est depuis quelques années associée à cette déclaration
politique. Depuis 1994 en effet, bien que la Russie ne fasse pas du
G7, le chef de l’État russe est régulièrement convié à participer à la
seconde moitié du sommet. La réunion commence toujours par un
dîner à sept. La journée du lendemain est essentiellement consacrée
aux sujets économiques qui feront l’objet du communiqué final. Le
soir, on rajoute un couvert : le chef de l’État russe rejoint ses pairs
pour le dîner. La seconde journée est consacrée, à huit cette fois, aux
discussions politiques. Celles-ci font ensuite l’objet d’une déclaration,
publiée par le pays de la présidence. Les thèmes sont très divers
et changent chaque année. Ils sont aussi, tous les ans, un peu plus
nombreux.
20
21
Label France, 1996
2. Cherchez dans le dictionnaire les significations des mots et
grou­pes de mots donnés :
médiatisé adj ; cirque (m) médiathique ; gravir des pentes au sommet ;
pays (m) en transition ; thème (m) abordé par les chefs ; à l’issu de ;
mettre avant ses priorités ; imprimer sa marque ; effort (m) de modestie ; échanger les points de vue ; problème (m) de l’heure ; concertation f ; au fil des ans.
3. Composez des phrases avec les mots et expressions donnés cidessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Divisez le texte en différentes parties et intitulez-les.
6. Faites le résumé du texte.
7. Faites un dialogue à partir du texte.
La France dispose d’un système de protection sociale qui figure
parmi les plus développés du monde. Bien que les premières mesures
aient été prises à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle,
c’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que ce système s’est
développé et qu’il s’est progressivement étendu à toute la population.
Le régime général de la sécurité sociale regroupe la majeure partie
des salaries. A côté subsistent des régimes spéciaux concernant
les agriculteurs, les professions libérales ou encore les agents de
la R.A.T.P., de la S.N.C.F., etc. Les différentes caisses sont gérées
par des conseils d’administration regroupant des représentants élus
des salariés et des employeurs. A ces organismes, il faut ajouter de
nombreuses mutuelles qui jouent le rôle de correspondants de la
Sécurité sociale et assurent surtout à leurs 12 millions de cotisants
et à leur familles des prestations supplémentaires, complétant le
remboursement de la Sécurité sociale ou mettant à leur disposition
des cliniques, des dispensaires, des maisons de retraite, des
établissements spécialisés, etc.
La Sécurité sociale assure de nombreuses prestations :
L’assurance maladie couvre la majeure partie ou la totalité, selon
le cas, des honoraires médicaux, des frais hospitaliers et des dépenses
de médicaments. Elle accorde également des indemnités journalières
en cas d’arrêt de travail.
Les prestations familiales sont essentiellement représentées par
les allocations familiales proportionnelles au nombre d’enfants et indépendantes du revenu familial (512,64 francs par mois pour deux
enfants ; 640,80 francs par enfant supplémentaires au 1-er janvier
1985). S’y ajoutent des aides diverses : allocation pour les enfants,
les parents isolés, le logement, etc., et des mesures variées en faveur
des veuves, des orphelins et des handicapés. Un gros effort a été fait
depuis 1975 en faveur des handicapés, dont le nombre atteint 2,5 millions et parmi lesquels on compte plus de 1,4 million de personnes en
âge de travailler.
L’assurance vieillesse, troisième volet de la Sécurité sociale,
assure le versement de pension aux retraités. Depuis le 1-er avril 1983,
les Français — hommes et femmes -peuvent prendre leur retraite
à 62 ans. Quelques professions bénéficient toujours d’une retraite
plus précoce ; c’est notamment le cas des militaires, des mains, des
mineurs, des instituteurs ou encore des cheminots. Le montant de
la retraite présente de grandes disparités selon les salaires versés
durant la période d’activité, mais aussi en fonction de la durée et de
la nature de cette activité. Il est généralement égal à 50 % du salaire
annuel moyen des dix meilleures années, si le retraité a cotisé durant
37 ans et demi. Pour faire face à la chute brutale de leurs revenus, de
nombreusexx Français ont souscrit une retraite complémentaire auprès
d’une mutuelle, d’une caisse spécialisée ou encore d’une compagnie
d’assurances. En cas de décès du retraité, la moitié de sa pension est,
sous certaine condition, reversée au conjoint survivant.
La France dispose d’un encadrement médical de haut niveau,
qui est cependant inégalement réparti sur le territoire national.
Les médecins, au nombre de 110 000, ont connu un triplement de
leur effectif depuis 1960. Il existe désormais un médecin pour
500 habitants, chiffre comparable à celui de la plupart des pays
industriels. Les trois quart d’entre eux exercent à titre libéral, ainsi
que 30 200 dentistes, 20 280 pharmaciens, 23 500 infirmiers et 22 300
masseurs-kinésithérapeutes. Les autres sont salariés dans un hôpital,
une clinique ou même une entreprise. Les médecins se constituent de
plus en plus en cabinets de groupe, ce qui leur permet de limiter les
frais d’installation et de secrétariat, tout en permettant au patient de
disposer de services variés contigus. Le gonflement rapide des effectifs
incite les pouvoirs publics à contrôler de plus en plus attentivement
les effectifs des étudiants dans les facultés de médecine.
La France possède également un bon équipement hospitalier. Le
nombre de lits dépasse aujourd’hui 610 000. leur densité étant plus
22
23
Thе1me 2
SECU
La protection sociale et la santé en France
La France dispose d’un système de protection sociale qui figure
parmi les plus développés du monde. Bien que les premières mesures
aient été prises à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle,
c’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que ce système s’est
développé et qu’il s’est progressivement étendu à toute la population.
Le régime général de la sécurité sociale regroupe la majeure partie
des salaries. A côté subsistent des régimes spéciaux concernant
les agriculteurs, les professions libérales ou encore les agents de
la R.A.T.P., de la S.N.C.F., etc. Les différentes caisses sont gérées
par des conseils d’administration regroupant des représentants élus
des salariés et des employeurs. A ces organismes, il faut ajouter de
nombreuses mutuelles qui jouent le rôle de correspondants de la
Sécurité sociale et assurent surtout à leurs 12 millions de cotisants
et à leur familles des prestations supplémentaires, complétant le
remboursement de la Sécurité sociale ou mettant à leur disposition
des cliniques, des dispensaires, des maisons de retraite, des
établissements spécialisés, etc.
La Sécurité sociale assure de nombreuses prestations :
L’assurance maladie couvre la majeure partie ou la totalité, selon
le cas, des honoraires médicaux, des frais hospitaliers et des dépenses
de médicaments. Elle accorde également des indemnités journalières
en cas d’arrêt de travail.
Les prestations familiales sont essentiellement représentées par
les allocations familiales proportionnelles au nombre d’enfants et indépendantes du revenu familial (512,64 francs par mois pour deux
enfants ; 640,80 francs par enfant supplémentaires au 1-er janvier
1985). S’y ajoutent des aides diverses : allocation pour les enfants,
les parents isolés, le logement, etc., et des mesures variées en faveur
des veuves, des orphelins et des handicapés. Un gros effort a été fait
depuis 1975 en faveur des handicapés, dont le nombre atteint 2,5 millions et parmi lesquels on compte plus de 1,4 million de personnes en
âge de travailler.
L’assurance vieillesse, troisième volet de la Sécurité sociale,
assure le versement de pension aux retraités. Depuis le 1-er avril 1983,
les Français — hommes et femmes -peuvent prendre leur retraite
à 62 ans. Quelques professions bénéficient toujours d’une retraite
plus précoce ; c’est notamment le cas des militaires, des mains, des
mineurs, des instituteurs ou encore des cheminots. Le montant de
la retraite présente de grandes disparités selon les salaires versés
durant la période d’activité, mais aussi en fonction de la durée et de
la nature de cette activité. Il est généralement égal à 50 % du salaire
annuel moyen des dix meilleures années, si le retraité a cotisé durant
37 ans et demi. Pour faire face à la chute brutale de leurs revenus, de
nombreusexx Français ont souscrit une retraite complémentaire auprès
d’une mutuelle, d’une caisse spécialisée ou encore d’une compagnie
d’assurances. En cas de décès du retraité, la moitié de sa pension est,
sous certaine condition, reversée au conjoint survivant.
La France dispose d’un encadrement médical de haut niveau,
qui est cependant inégalement réparti sur le territoire national.
Les médecins, au nombre de 110 000, ont connu un triplement de
leur effectif depuis 1960. Il existe désormais un médecin pour
500 habitants, chiffre comparable à celui de la plupart des pays
industriels. Les trois quart d’entre eux exercent à titre libéral, ainsi
que 30 200 dentistes, 20 280 pharmaciens, 23 500 infirmiers et 22 300
masseurs-kinésithérapeutes. Les autres sont salariés dans un hôpital,
une clinique ou même une entreprise. Les médecins se constituent de
plus en plus en cabinets de groupe, ce qui leur permet de limiter les
frais d’installation et de secrétariat, tout en permettant au patient de
disposer de services variés contigus. Le gonflement rapide des effectifs
incite les pouvoirs publics à contrôler de plus en plus attentivement
les effectifs des étudiants dans les facultés de médecine.
La France possède également un bon équipement hospitalier. Le
nombre de lits dépasse aujourd’hui 610 000. leur densité étant plus
22
23
Thе1me 2
SECU
La protection sociale et la santé en France
importante dans la moitié méridionale du pays. Plus des deux tiers de
ces lits sont recensés dans 1080 hôpitaux du secteur public, les autres
relevant de cliniques privées le plus souvent agrégés par la Sécurité
sociale, ce qui permet au malade d’être remboursé de la majeure partie
des frais. Les hôpitaux ont fait l’objet d’une active modernisation
durant la dernière décennie, tant sur le plan de l’équipement, que
sur celui de l’environnement du patient. On s’efforce par ailleurs
de développer les soins à domicile, afin de réduire la dépense
hospitalière et de laisser le malade dans son encadrement familial.
De même, l’essor des aides ménagères à domicile permet le maintien
d’un nombre croissant de personnes âgées dans leur cadre de vie
traditionnel.
Au cours des trente dernières années, les dépenses de la Sécurité
sociale ont connu une progression spectaculaire, bien supérieure
à celle des autres consommations. Ceci résulte du vieillissement
de la population, qui augmente le volume des retraites et de la
consommation médicale, mais aussi de l’extension de la couverture
sociale à de nouveaux risques et de la hausse rapide des coûts médicaux.
L’apparition de nouvelles techniques (radiothérapie, scanner,
microchirurgie), la montée des coûts hospitaliers (1200 francs par
jour en médecine générale, plus de 4000 francs par jour dans certains
services spécialisés) et la hausse des médicaments ont également
contribué à accroître les dépenses.
Or dans le même temps, la crise économique a ralenti la progression
des recettes dont le montant dépend de l’évolution des rémunérations
et de l’emploi. Depuis quelques années, la moindre augmentation des
salaires, et surtout le chômage, freinent l’essor des cotisations. Il en
résulte un équilibre précaire du budget de la Sécurité sociale.
Pour y remédier, les pouvoirs publics sont conduits à prendre des
mesures, impopulaires, qui permettent une réduction des dépenses,
notamment par le non-remboursement de certains médicaments
d’usage courant, par un contrôle plus strict des dépenses hospitalières,
par une limitation de la prise en charge de cures thermales etc. Par
ailleurs, les cotisations sont augmentées : majoration exceptionnelle
de 1 % de l’assurance-maladie, prélèvement de 1 % sur les revenus
24
imposables en 1983 — 1984, déplafonnement des cotisations, taxe sur
la publicité pharmaceutique... .
Ces mesures ont permis de limiter le déficit, et même d’enregistrer
des excédents durant deux ans. Ce ne sont pourtant que des palliatifs,
car le vieillissement de la population et la crise économique aggravent
le coût de la protection sociale, et les prochaines années risquent d’être
difficiles.
Géographie de la France, 1986
Notes
INSERM — Améliorer la santé de l’homme, telle est la vocation
de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Grâce
à ses 270 laboratoires (pour l’année 1997), situés surtout en milieu
universitaire ou hospitalier, l’INSERM s’attache à insérer la recherche
biomédicale dans son environnement. Parmi ses objectif : le transfert
des connaissances vers les acteurs économiques et sociaux pour une
transformation en produit ou services utiles à la santé.
Lexique
disposer (de)
—
protection (f) sociale
—
sétendre (à)
—
régime (m) général
—
sécurité (f) sociale
—
salarié m
—
subsister vi
—
professions (f, pl)libérales —
caisse f
—
employeur m
—
mutuelle f
—
1. располагать; 2. распоряжаться
социальная защита
1. распространяться на; 2. охватывать
1. всеобщий порядок; 2. режим
социальное обеспечение
работник
существовать
1. профессии, практикуемые в
частном порядке
1. касса; 2. фонд; 3. ящик
работодатель
1. фонд взаимопомощи; 2. кооперативное страховое общество;
3. банк
25
importante dans la moitié méridionale du pays. Plus des deux tiers de
ces lits sont recensés dans 1080 hôpitaux du secteur public, les autres
relevant de cliniques privées le plus souvent agrégés par la Sécurité
sociale, ce qui permet au malade d’être remboursé de la majeure partie
des frais. Les hôpitaux ont fait l’objet d’une active modernisation
durant la dernière décennie, tant sur le plan de l’équipement, que
sur celui de l’environnement du patient. On s’efforce par ailleurs
de développer les soins à domicile, afin de réduire la dépense
hospitalière et de laisser le malade dans son encadrement familial.
De même, l’essor des aides ménagères à domicile permet le maintien
d’un nombre croissant de personnes âgées dans leur cadre de vie
traditionnel.
Au cours des trente dernières années, les dépenses de la Sécurité
sociale ont connu une progression spectaculaire, bien supérieure
à celle des autres consommations. Ceci résulte du vieillissement
de la population, qui augmente le volume des retraites et de la
consommation médicale, mais aussi de l’extension de la couverture
sociale à de nouveaux risques et de la hausse rapide des coûts médicaux.
L’apparition de nouvelles techniques (radiothérapie, scanner,
microchirurgie), la montée des coûts hospitaliers (1200 francs par
jour en médecine générale, plus de 4000 francs par jour dans certains
services spécialisés) et la hausse des médicaments ont également
contribué à accroître les dépenses.
Or dans le même temps, la crise économique a ralenti la progression
des recettes dont le montant dépend de l’évolution des rémunérations
et de l’emploi. Depuis quelques années, la moindre augmentation des
salaires, et surtout le chômage, freinent l’essor des cotisations. Il en
résulte un équilibre précaire du budget de la Sécurité sociale.
Pour y remédier, les pouvoirs publics sont conduits à prendre des
mesures, impopulaires, qui permettent une réduction des dépenses,
notamment par le non-remboursement de certains médicaments
d’usage courant, par un contrôle plus strict des dépenses hospitalières,
par une limitation de la prise en charge de cures thermales etc. Par
ailleurs, les cotisations sont augmentées : majoration exceptionnelle
de 1 % de l’assurance-maladie, prélèvement de 1 % sur les revenus
24
imposables en 1983 — 1984, déplafonnement des cotisations, taxe sur
la publicité pharmaceutique... .
Ces mesures ont permis de limiter le déficit, et même d’enregistrer
des excédents durant deux ans. Ce ne sont pourtant que des palliatifs,
car le vieillissement de la population et la crise économique aggravent
le coût de la protection sociale, et les prochaines années risquent d’être
difficiles.
Géographie de la France, 1986
Notes
INSERM — Améliorer la santé de l’homme, telle est la vocation
de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Grâce
à ses 270 laboratoires (pour l’année 1997), situés surtout en milieu
universitaire ou hospitalier, l’INSERM s’attache à insérer la recherche
biomédicale dans son environnement. Parmi ses objectif : le transfert
des connaissances vers les acteurs économiques et sociaux pour une
transformation en produit ou services utiles à la santé.
Lexique
disposer (de)
—
protection (f) sociale
—
sétendre (à)
—
régime (m) général
—
sécurité (f) sociale
—
salarié m
—
subsister vi
—
professions (f, pl)libérales —
caisse f
—
employeur m
—
mutuelle f
—
1. располагать; 2. распоряжаться
социальная защита
1. распространяться на; 2. охватывать
1. всеобщий порядок; 2. режим
социальное обеспечение
работник
существовать
1. профессии, практикуемые в
частном порядке
1. касса; 2. фонд; 3. ящик
работодатель
1. фонд взаимопомощи; 2. кооперативное страховое общество;
3. банк
25
correspondant m
—
cotisant m
—
prestations (f, pl)
—
supplémentaires
remboursement m
—
mettre à la disposition de —
assurance (f)maladie
—
couvrir vt
—
honoraires (m, pl) médicaux —
frais (m, pl) hospitaliers
—
dépenses (f, pl)
—
de médicaments
accorder vt
—
indemnités (f, pl)
—
journalières
allocations (f, pl) familiales —
orphelin m
—
handicapé m
—
assurance (f) vieillesse
—
troisième volet m
—
versement (m) de pension —
retraite (f) précoce
—
montant (m) de la retraite —
disparités f, pl
—
en fonction de
—
faire face à
—
chute (f) brutale du revenu —
souscrire une retraite
—
complémentaire décès m
—
conjoint m
—
1. корреспондент; 2. представитель
пайщик
дополнительные выплаты
1. выплата; 2. платеж
предоставлять в пользование
страхование на случай болезни
1. покрывать; 2. оплачивать
медицинские гонорары
больничные расходы
расходы на лекарства
предоставлять
пособия по временной нетрудоспособности
семейные пособия
сирота
инвалид
пенсионное страхование
третья часть
выплата пенсии
преждевременный выход на
пенсию
размер пенсии
диспропорции
1. в зависимости от;
2. в соответствии с; 3. исходя из
1. противостоять; 2. быть готовым к
резкое падение дохода
получать дополнительную пенсию
кончина, смерть
супруг
26
encadrement (m) médical —
être réparti sur
—
effectif m
—
exercer à titre libéral
—
masseur-kinésithéra—
peute m
cabinets (m) de groupe
—
contigu adj
—
être recensé
—
secteur public m
—
relever de
—
être agrégés par
—
faire l’objet de
—
environnement (m)
—
du patient
par ailleurs
—
encadrement (m) familial —
de même
—
aide (f) ménagère
—
extension f
—
radiothérapie f
—
scanner m [skanєr]
—
progression (f) des recettes —
montant m
—
évolution (f) des rémunéra- —
tions et de l’emploi
cotisation f
—
il en résulte
—
équilibre (m) précaire
—
pour y remédier
—
être conduit à
—
медицинское обеспечение
быть распространенным на
1. штат; 2. численный состав
заниматься частной практикой
массажист-терапевт
кабинет, организованный группой
врачей
смежный
1. быть взятым на учет; 2. быть
переписанным
государственный сектор
относиться к
быть контролируемыми
являться предметом
окружение пациента
1. с другой стороны; 2. кроме того; 3. в то же время
семейное окружение
также
1. сотрудница социальной помощи; 2. сиделка
1. расширение; 2. развитие
рентгенотерапия
томограф
рост доходов
1. сумма, итог; 2. стоимость
повышение заработной платы
и занятости
взнос
из этого следует
шаткое равновесие
чтобы это устранить, исправить
зд. быть вынужденным
27
correspondant m
—
cotisant m
—
prestations (f, pl)
—
supplémentaires
remboursement m
—
mettre à la disposition de —
assurance (f)maladie
—
couvrir vt
—
honoraires (m, pl) médicaux —
frais (m, pl) hospitaliers
—
dépenses (f, pl)
—
de médicaments
accorder vt
—
indemnités (f, pl)
—
journalières
allocations (f, pl) familiales —
orphelin m
—
handicapé m
—
assurance (f) vieillesse
—
troisième volet m
—
versement (m) de pension —
retraite (f) précoce
—
montant (m) de la retraite —
disparités f, pl
—
en fonction de
—
faire face à
—
chute (f) brutale du revenu —
souscrire une retraite
—
complémentaire décès m
—
conjoint m
—
1. корреспондент; 2. представитель
пайщик
дополнительные выплаты
1. выплата; 2. платеж
предоставлять в пользование
страхование на случай болезни
1. покрывать; 2. оплачивать
медицинские гонорары
больничные расходы
расходы на лекарства
предоставлять
пособия по временной нетрудоспособности
семейные пособия
сирота
инвалид
пенсионное страхование
третья часть
выплата пенсии
преждевременный выход на
пенсию
размер пенсии
диспропорции
1. в зависимости от;
2. в соответствии с; 3. исходя из
1. противостоять; 2. быть готовым к
резкое падение дохода
получать дополнительную пенсию
кончина, смерть
супруг
26
encadrement (m) médical —
être réparti sur
—
effectif m
—
exercer à titre libéral
—
masseur-kinésithéra—
peute m
cabinets (m) de groupe
—
contigu adj
—
être recensé
—
secteur public m
—
relever de
—
être agrégés par
—
faire l’objet de
—
environnement (m)
—
du patient
par ailleurs
—
encadrement (m) familial —
de même
—
aide (f) ménagère
—
extension f
—
radiothérapie f
—
scanner m [skanєr]
—
progression (f) des recettes —
montant m
—
évolution (f) des rémunéra- —
tions et de l’emploi
cotisation f
—
il en résulte
—
équilibre (m) précaire
—
pour y remédier
—
être conduit à
—
медицинское обеспечение
быть распространенным на
1. штат; 2. численный состав
заниматься частной практикой
массажист-терапевт
кабинет, организованный группой
врачей
смежный
1. быть взятым на учет; 2. быть
переписанным
государственный сектор
относиться к
быть контролируемыми
являться предметом
окружение пациента
1. с другой стороны; 2. кроме того; 3. в то же время
семейное окружение
также
1. сотрудница социальной помощи; 2. сиделка
1. расширение; 2. развитие
рентгенотерапия
томограф
рост доходов
1. сумма, итог; 2. стоимость
повышение заработной платы
и занятости
взнос
из этого следует
шаткое равновесие
чтобы это устранить, исправить
зд. быть вынужденным
27
prise (f) en charge de
—
cures (f,pl) thermales
—
majoration (f) exception- —
nelle
prélèvement m [prelεvmã] —
déplafonnement (m)
—
des cotisations taxe (f) sur la publicité
—
pharmaceutique
excédent m
—
palliatif m
—
взять на себя
водные процедуры
исключительная надбавка
1. отчисление; 2. обложение;
3. изъятие
устранение верхнего предела
взносов
налог с рекламы медикаментов
1. излишек; 2. остаток
временное средство
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots et groupes de mots donnés ci-dessous .
I. mutuelle f, prestations (f,pl) supplémentaires, indemnité f, allocation (f) familiale, conjoint (m) survivant.
mutuelle f
—
prestation (f) supplémentaire —
indemnité f
—
allocation familiale f
—
conjoint (m) survivant
—
Établissement, société d’assurance ; qui suppose un échange
d’actions et de réactions entre
deux ou plusieurs choses
Allocation en espèces que l’Etat
verse en sur plus aux assurés
Dédommagement ; ce qui est attribué à quelqu’un en réparation
d’un dommage
Somme allouée à la famille
Époux en vie
1. Avez-vous deja souscrit une retraite complémentaire auprès
de cette mutuelle ? 2. Les cotisants doivent recevoir des prestations
supplémentaires auprès de cette mutuelle. 3. Après la seconde guerre
28
mondiale, l’Allemagne devait payer de grandes indemnités aux
victimes. 4. L’Etat a décidé de payer les allocations familales aux
femmes qui ont plus de deux enfants. 5. Après la mort d’un des époux,
la moitié de sa pension est reversée au conjoint survivant.
1. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
2. Construisez des phrases avec les mots et les groupes de mots
ci-dessous indiqués
II. exercer à titre libéral ; contigu m ; agrégé m ; progression (f)
spectaculaire ; extension f ; précaire adj ; remédier ; mesure (f)
impopulaire, cures (f pl) thermales.
exercer à titre libéral
—
contigu m
—
agrégé m
—
progression (f) spectaculaire —
extension f
—
précaire adj
—
remédier (à)
—
mesure (f) impopulaire
—
cures (fpl) thermales
—
29
Exercer librement une profession
de caractère intellectuel.
Avoisinant ; élargi
Admis, incorporé
développement rapide
Acte de donner à quelque chose
une plus grande dimension ; accroissement, élargissement
Dont l’avenir, la durée, la stabilité ne sont pas assurés ; incertain, fragile
Porter tout ce qui sert à prévenir,
apaiser, faire cesser un mal quelconque.
Manière d’agir proportionnée à
un but à atteindre ; qui ne plaît
pas au peuple
Séjour thérapeutique dans une
station où l’on fait usage d’eaux
médicinales (chaudes ou non)
prise (f) en charge de
—
cures (f,pl) thermales
—
majoration (f) exception- —
nelle
prélèvement m [prelεvmã] —
déplafonnement (m)
—
des cotisations taxe (f) sur la publicité
—
pharmaceutique
excédent m
—
palliatif m
—
взять на себя
водные процедуры
исключительная надбавка
1. отчисление; 2. обложение;
3. изъятие
устранение верхнего предела
взносов
налог с рекламы медикаментов
1. излишек; 2. остаток
временное средство
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots et groupes de mots donnés ci-dessous .
I. mutuelle f, prestations (f,pl) supplémentaires, indemnité f, allocation (f) familiale, conjoint (m) survivant.
mutuelle f
—
prestation (f) supplémentaire —
indemnité f
—
allocation familiale f
—
conjoint (m) survivant
—
Établissement, société d’assurance ; qui suppose un échange
d’actions et de réactions entre
deux ou plusieurs choses
Allocation en espèces que l’Etat
verse en sur plus aux assurés
Dédommagement ; ce qui est attribué à quelqu’un en réparation
d’un dommage
Somme allouée à la famille
Époux en vie
1. Avez-vous deja souscrit une retraite complémentaire auprès
de cette mutuelle ? 2. Les cotisants doivent recevoir des prestations
supplémentaires auprès de cette mutuelle. 3. Après la seconde guerre
28
mondiale, l’Allemagne devait payer de grandes indemnités aux
victimes. 4. L’Etat a décidé de payer les allocations familales aux
femmes qui ont plus de deux enfants. 5. Après la mort d’un des époux,
la moitié de sa pension est reversée au conjoint survivant.
1. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
2. Construisez des phrases avec les mots et les groupes de mots
ci-dessous indiqués
II. exercer à titre libéral ; contigu m ; agrégé m ; progression (f)
spectaculaire ; extension f ; précaire adj ; remédier ; mesure (f)
impopulaire, cures (f pl) thermales.
exercer à titre libéral
—
contigu m
—
agrégé m
—
progression (f) spectaculaire —
extension f
—
précaire adj
—
remédier (à)
—
mesure (f) impopulaire
—
cures (fpl) thermales
—
29
Exercer librement une profession
de caractère intellectuel.
Avoisinant ; élargi
Admis, incorporé
développement rapide
Acte de donner à quelque chose
une plus grande dimension ; accroissement, élargissement
Dont l’avenir, la durée, la stabilité ne sont pas assurés ; incertain, fragile
Porter tout ce qui sert à prévenir,
apaiser, faire cesser un mal quelconque.
Manière d’agir proportionnée à
un but à atteindre ; qui ne plaît
pas au peuple
Séjour thérapeutique dans une
station où l’on fait usage d’eaux
médicinales (chaudes ou non)
1. La plupart des jeunes médecins préfèrent exercer à titre libéral.
2. De quels services contigus les patients peuvent-ils disposer dans
votre clinique ? 3. Presque tous les hopitaux français sont agrégés par
la sécurité sociale. 4. L’économie de la Chine a connu une progression
spectaculaire ces dernières années. 5. L’extension de la couverture
sociale a permis aux retraités de recevoir des prestations supplémentaires. 6. Elle ne peut pas aller en mission à cause de sa santé précaire.
7. Pour remédier à la crise économique, le pays a décidé de solliciter
une aide financière aux pays étrangers. 8. Le gouvernement venait de
prendre des mesures impopulaires dans le domaine social. 9. L’Etat
français a limité la prise en charge des cures thermales.
1. Traduisez en russe le lexique proposé.
2. A partir de ces mots et de ces groupes de mots, trouvez le plus
possible de phrases.
de leur retraite. 10. Donnez l’âge de la retraite en France. 11. Existe-t-il d’autres moyens de retraite ? 12. Est-ce que la France dispose
d’un encadrement médical de haut niveau ? 13. Quelle place occupent
les hopitaux d’Etat et les hopitaux privés en France ? 14. Décrivez
les deux types d’hopitaux. 15. Les Français peuvent-ils être soignés
à domicile ? 16. Est-il vrai que les dépenses de la sécurité sociale
ont connu une progression spectaculaire ? 17. Si oui, montrez-le par
des exemples. 18. Quelles sont les nouvelles techniques dе la médecine française ? 19. Dans le texte on nous donne quelques exemples
concernant le frein de l’essor des cotisations. Dites lesquels. 20. Citez
et montrez les différentes mesures impopulaires pour remédier à cette
situation. 21. Faites la comparaison du système de la protection sociale de la Russie et de la France. 22. Parlez également du système de
la santé en Russie et en France.
4. Ecoutez et écrivez correctement :
1. Dites pourquoi le système de protection sociale de la France
est-il le plus développé du monde. 2. Qui est-ce qui fait partie de la sécurité sociale ? 3. Parlez d’une mutuelle française. 4. Caractérisez les
prestations de la sécurité sociale. 5. Qu’est-ce qu’il y a de particulier
dans les prestations familiales ? 6. Pouvez-vous parler de l’assurance
vieillesse ? 7. Décrivez en citant quelques exemples le système hospitalier de la France. 8. Quelles sont d’après vous les professions qui bénéficient d’une retraite plus précoce en France ? 9. Parlez du système
un système de protection sociale, le système s’est developpé ; il
s’est progressivement étendu ; la majeure partie des salariés ; à côté
subsistent des régimes spéciaux ; les professions libérales ; les caisses
sont gérées ; les représentants élus des salariés ; de nombreuses
mutuelles ; les correspondants de la sécurité sociale ; des millions de
cotisants ; des prestations supplémentaires ; des maisons de retaite ; des
établissements spécialisés ; des indemnités journalières ; les prestations
familiales ; les allocations familiales ; le revenu familial ; les aides
diverses ; les parents isolés ; les orphelins et les handicapés ; troisième
volet ; une retraite précoce ; les mains ; de grandes disparités selon
les salaires versés ; une chute brutale ; le conjoint survivant ; exercer
à titre libéral ; les pharmaciens et les masseurs-kinésithérapeutes ; se
constituer en cabinets de groupe ; les frais d’installation ; disposer
de services variés contigus ; le gonflement des effectifs ; la moitié
méridionale du pays ; les deux tiers de ces lits sont recensés ; des
hopitaux agrégés ; la dernière décénnie ; l’essor des aides ménagères ;
le maintien croissant de personnes âgées ; les autres consommations ;
vieillissement de population ; l’extension de la couverture sociale ; la
30
31
Exercices de compre2hension
1. Lisez correctement le texte et traduisez-le.
2. Dégagez les différentes parties de ce texte en leur donnant un
titre.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. La plupart des jeunes médecins préfèrent exercer à titre libéral.
2. De quels services contigus les patients peuvent-ils disposer dans
votre clinique ? 3. Presque tous les hopitaux français sont agrégés par
la sécurité sociale. 4. L’économie de la Chine a connu une progression
spectaculaire ces dernières années. 5. L’extension de la couverture
sociale a permis aux retraités de recevoir des prestations supplémentaires. 6. Elle ne peut pas aller en mission à cause de sa santé précaire.
7. Pour remédier à la crise économique, le pays a décidé de solliciter
une aide financière aux pays étrangers. 8. Le gouvernement venait de
prendre des mesures impopulaires dans le domaine social. 9. L’Etat
français a limité la prise en charge des cures thermales.
1. Traduisez en russe le lexique proposé.
2. A partir de ces mots et de ces groupes de mots, trouvez le plus
possible de phrases.
de leur retraite. 10. Donnez l’âge de la retraite en France. 11. Existe-t-il d’autres moyens de retraite ? 12. Est-ce que la France dispose
d’un encadrement médical de haut niveau ? 13. Quelle place occupent
les hopitaux d’Etat et les hopitaux privés en France ? 14. Décrivez
les deux types d’hopitaux. 15. Les Français peuvent-ils être soignés
à domicile ? 16. Est-il vrai que les dépenses de la sécurité sociale
ont connu une progression spectaculaire ? 17. Si oui, montrez-le par
des exemples. 18. Quelles sont les nouvelles techniques dе la médecine française ? 19. Dans le texte on nous donne quelques exemples
concernant le frein de l’essor des cotisations. Dites lesquels. 20. Citez
et montrez les différentes mesures impopulaires pour remédier à cette
situation. 21. Faites la comparaison du système de la protection sociale de la Russie et de la France. 22. Parlez également du système de
la santé en Russie et en France.
4. Ecoutez et écrivez correctement :
1. Dites pourquoi le système de protection sociale de la France
est-il le plus développé du monde. 2. Qui est-ce qui fait partie de la sécurité sociale ? 3. Parlez d’une mutuelle française. 4. Caractérisez les
prestations de la sécurité sociale. 5. Qu’est-ce qu’il y a de particulier
dans les prestations familiales ? 6. Pouvez-vous parler de l’assurance
vieillesse ? 7. Décrivez en citant quelques exemples le système hospitalier de la France. 8. Quelles sont d’après vous les professions qui bénéficient d’une retraite plus précoce en France ? 9. Parlez du système
un système de protection sociale, le système s’est developpé ; il
s’est progressivement étendu ; la majeure partie des salariés ; à côté
subsistent des régimes spéciaux ; les professions libérales ; les caisses
sont gérées ; les représentants élus des salariés ; de nombreuses
mutuelles ; les correspondants de la sécurité sociale ; des millions de
cotisants ; des prestations supplémentaires ; des maisons de retaite ; des
établissements spécialisés ; des indemnités journalières ; les prestations
familiales ; les allocations familiales ; le revenu familial ; les aides
diverses ; les parents isolés ; les orphelins et les handicapés ; troisième
volet ; une retraite précoce ; les mains ; de grandes disparités selon
les salaires versés ; une chute brutale ; le conjoint survivant ; exercer
à titre libéral ; les pharmaciens et les masseurs-kinésithérapeutes ; se
constituer en cabinets de groupe ; les frais d’installation ; disposer
de services variés contigus ; le gonflement des effectifs ; la moitié
méridionale du pays ; les deux tiers de ces lits sont recensés ; des
hopitaux agrégés ; la dernière décénnie ; l’essor des aides ménagères ;
le maintien croissant de personnes âgées ; les autres consommations ;
vieillissement de population ; l’extension de la couverture sociale ; la
30
31
Exercices de compre2hension
1. Lisez correctement le texte et traduisez-le.
2. Dégagez les différentes parties de ce texte en leur donnant un
titre.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
hausse des coûts médicaux ; radiothérapie ; scanner ; microchirurgie ;
accroître les dépenses ; l’évolution des rémunérations ; freiner les
cotisations ; un équilibre précaire du budget ; les cures thermales ;
majoration exceptionnelle ; la publicité pharmaceutique ; limiter le
déficit ; enregistrer les excédents ; les palliatifs.
19. Подобная политика позволила не только уменьшить дефицит
бюджета, но и пополнить его. 20. Временные средства не могут
разрешить экономический кризис.
5. Traduisez les phrases données ci-dessous en vous servant du
lexique du texte :
7. Faites un dialogue avec votre ami(e) français(e) en échangeant
l’information sur l’organisation de la Sécurité Sociale en Russie
et en France.
6. Faites le résumé du texte.
1. Франция располагает современной системой социальной
защиты. 2. Первая попытка создания системы социального обе­
спе­чения была предпринята сразу после войны. 3. Различные
фон­­ды находятся под управлением административных советов.
4. К этому можно добавить фонды взаимопомощи, входящие в
систему соцзащиты. 5. Система соцзащиты предполагает раз­
лич­ные выплаты. 6. Страховой полис дает право на получение
ме­дицинской помощи. 7. Детские пособия выплачивают семьям
еже­месячно. 8. Наряду с детскими существуют пособия для
вдов, сирот, инвалидов. 9. Пенсионное страхование га­ран­
ти­рует получение пенсии. 10. Во Франции женщины и муж­
чи­ны выходят на пенсию в 60 лет. 11. Определенный список
про­фессий предполагает раннюю пенсию: шахтер, учитель,
же­­лезнодорожники, военные. 12. Кроме государственной пен­
сии французы получают также дополнительные пенсии от раз­
личных пенсионных фондов. 13. В случае смерти одного из
су­­пругов второй получает половину его пенсии. 14. Система
ме­дицинского обеспечения во Франции очень развита: наряду
с государственными медицинскими учреждениями существуют
част­ные клиники, в которых можно пройти комплексное об­
сле­дование. 15. Расходы на подобное лечение частично опла­
чиваются из фондов социальной защиты. 16. Чтобы снизить
боль­ничные расходы, особенно для пожилых людей, прибегают к
лечению на дому. 17. На сегодняшний день расходы, связанные с
социальным обеспечением, значительно возросли. 18. Чтобы их
сократить, государство вынуждено идти на непопулярные меры.
Les députés débattent d’une proposition sénatoriale moins avantageuse que les premiers projets.
L’allocation pour les personnes âgées dépendantes avait été une des
grandes promesses de Jacques Chirac pendant la campagne présidentielle.
Le gouvernement avait préparé un projet de loi, mais il a dû y renoncer pour
cause de rigueur financière. Avec son appui, les sénateurs de la majorité
ont mis au point une proposition s’inspirant d’une expérimentation menée
dans — douze départements depuis 1995.
Les députés devaient entamer, mardi 26 novembre, l’examen de la
proposition de loi des sénateurs RPR et UDF sur la « prestation spécifique » destinée à certaines personnes âgées dépendantes. Ce texte,
adopté en première lecture au Sénat le 17 octobre, prévoit la création, à compter du 1er janvier 1997, d’une allocation de 4300 francs
maximum pour les personnes très dépendantes de plus de soixante
ans, disposant d’un revenu mensuel inférieur à 7694 francs (prestation
comprise).
Ce dispositif se substitue à la réforme plus ambitieuse promise par le
candidat Jacques Chirac, annoncée, à plusieurs reprises, par le Premier
32
33
Textes complе2mentaires
1. Lisez le texte.
L’aide aux personnes âgées dépendantes est un succès dans
les douze départements-tests
hausse des coûts médicaux ; radiothérapie ; scanner ; microchirurgie ;
accroître les dépenses ; l’évolution des rémunérations ; freiner les
cotisations ; un équilibre précaire du budget ; les cures thermales ;
majoration exceptionnelle ; la publicité pharmaceutique ; limiter le
déficit ; enregistrer les excédents ; les palliatifs.
19. Подобная политика позволила не только уменьшить дефицит
бюджета, но и пополнить его. 20. Временные средства не могут
разрешить экономический кризис.
5. Traduisez les phrases données ci-dessous en vous servant du
lexique du texte :
7. Faites un dialogue avec votre ami(e) français(e) en échangeant
l’information sur l’organisation de la Sécurité Sociale en Russie
et en France.
6. Faites le résumé du texte.
1. Франция располагает современной системой социальной
защиты. 2. Первая попытка создания системы социального обе­
спе­чения была предпринята сразу после войны. 3. Различные
фон­­ды находятся под управлением административных советов.
4. К этому можно добавить фонды взаимопомощи, входящие в
систему соцзащиты. 5. Система соцзащиты предполагает раз­
лич­ные выплаты. 6. Страховой полис дает право на получение
ме­дицинской помощи. 7. Детские пособия выплачивают семьям
еже­месячно. 8. Наряду с детскими существуют пособия для
вдов, сирот, инвалидов. 9. Пенсионное страхование га­ран­
ти­рует получение пенсии. 10. Во Франции женщины и муж­
чи­ны выходят на пенсию в 60 лет. 11. Определенный список
про­фессий предполагает раннюю пенсию: шахтер, учитель,
же­­лезнодорожники, военные. 12. Кроме государственной пен­
сии французы получают также дополнительные пенсии от раз­
личных пенсионных фондов. 13. В случае смерти одного из
су­­пругов второй получает половину его пенсии. 14. Система
ме­дицинского обеспечения во Франции очень развита: наряду
с государственными медицинскими учреждениями существуют
част­ные клиники, в которых можно пройти комплексное об­
сле­дование. 15. Расходы на подобное лечение частично опла­
чиваются из фондов социальной защиты. 16. Чтобы снизить
боль­ничные расходы, особенно для пожилых людей, прибегают к
лечению на дому. 17. На сегодняшний день расходы, связанные с
социальным обеспечением, значительно возросли. 18. Чтобы их
сократить, государство вынуждено идти на непопулярные меры.
Les députés débattent d’une proposition sénatoriale moins avantageuse que les premiers projets.
L’allocation pour les personnes âgées dépendantes avait été une des
grandes promesses de Jacques Chirac pendant la campagne présidentielle.
Le gouvernement avait préparé un projet de loi, mais il a dû y renoncer pour
cause de rigueur financière. Avec son appui, les sénateurs de la majorité
ont mis au point une proposition s’inspirant d’une expérimentation menée
dans — douze départements depuis 1995.
Les députés devaient entamer, mardi 26 novembre, l’examen de la
proposition de loi des sénateurs RPR et UDF sur la « prestation spécifique » destinée à certaines personnes âgées dépendantes. Ce texte,
adopté en première lecture au Sénat le 17 octobre, prévoit la création, à compter du 1er janvier 1997, d’une allocation de 4300 francs
maximum pour les personnes très dépendantes de plus de soixante
ans, disposant d’un revenu mensuel inférieur à 7694 francs (prestation
comprise).
Ce dispositif se substitue à la réforme plus ambitieuse promise par le
candidat Jacques Chirac, annoncée, à plusieurs reprises, par le Premier
32
33
Textes complе2mentaires
1. Lisez le texte.
L’aide aux personnes âgées dépendantes est un succès dans
les douze départements-tests
Selon des accords passés localement, les assistantes sociales
du département et des caisses de retraite ainsi que les médecins
concertaient leur travail « pour évaluer le reste d’autonomie et non
plus la dépendance » des personnes âgées, précise Jean-Luc Faucher,
sous-directeur des interventions sociales au conseil général de la
Haute-Vienne.
De cette façon, le montant de l’aide pouvait être échelonné.
« Les caisses de retraite pouvaient verser des sommes de petite
ampleur et toucher une population qui n’était pas forcément très
dépendante », poursuit-il, redoutant qu’avec la révision du plafond
à la baisse, prévue dans la proposition sénatoriale, « on ne resserre
l’éventail ».
Au cours de l’expérimentation, chacun des intervenants s’est
efforcé de limiter les conséquences budgétaires de cette prestation.
Les départements ont transféré leurs dépenses d’Allocation
compensatrice pour tierce personne (ACTP) dans le dispositif, et les
caisses de retraite les sommes qu’elles allouaient précédemment à
l’aide sociale. Si surcoût il y a eu, il se situe au niveau du nombre
d’heures de travail des assistantes sociales chargées de constituer le
dossier des bénéficiaires.
Une fois en place, cette prestation a surtout permis d’allonger le
temps de présence à domicile des aides ménagères, de quatre heures
par mois en moyenne, d’où l’impression des bénéficiaires que le
dispositif n’a pas « bouleversé » leur vie quotidienne. En outre, elle
a eu pour effet, dans 15 % des cas, de rémunérer des membres de la
famille de la personne âgée, même si les départements se sont refusés
à rétribuer les enfants lorsqu’ils avaient eux-mêmes atteint l’âge de
la retraite. Or, dans la plupart des cas, les enfants n’ont reçu aucune
formation spécifique.
Pourtant, comme le constate Jean-Jacques Chave, responsable
de l’aide sociale aux adultes du département de la Haute-Loire, s’il
« est difficile de dire à une personne qu’elle n’arrivera pas à aider
ses parents, il serait intéressant qu’une personne diplômée puisse
prodiguer quelques conseils ».
Le rapport du Crédoc indique que 85 % des bénéficiaires disposent
des services d’une aide ménagère. Un tiers de celles-ci se chargent
de laver, d’habiller et de lever les personnes dépendantes. Dans un
quart des cas, elles les accompagnent en promenade ou en courses,
effectuent les démarches administratives et les aident à se nourrir,
tâches qui devraient plutôt incomber à des auxiliaires de vie ou à
des gardes à domicile... alors que ces dernières doivent se consacrer
souvent à des activités qui devraient revenir à des aides soignantes ou
à des infirmières.
34
35
ministre et finalement enterrée au nom de la rigueur. Les auteurs de cette
proposition s’inspirent de l’expérience menée, depuis 1995 à la demande
d’Edouard Balladur, alors à Matignon, dans douze départements.
Sur le papier, la prestation expérimentale pour les personnes âgées
dépendantes est une jolie réussite. Un rapport du Centre de recherches
et de documentation sur les conditions de vie (Crédoc est un organisme
sous la tutelle du commissariat au Plan), commandé par la Caisse
nationale d’assurance-vieillesse, souligne les bénéfices incontestables
pour les bénéficiaires du dispositif.
L’expérimentation a touché des personnes dont les revenus n’excédaient pas 9500 francs mensuels, les deux tiers disposant en fait de
moins de 6000 francs.
Ce dispositif est en vigueur jusqu’au 31 décembre dans l’Ain, la
Charente, la Haute-Garonne, la Haute-Loire, la Haute-Vienne, l’Ille-etVilaine, l’Indre, la Moselle, l’Oise, la Savoie, le Val-d’Oise et l’Yonne.
Il a d’abord permis de développer sur le terrain un véritable travail de
partenariat entre les caisses de retraite et les conseils généraux, de
façon à tenir compte des conditions de vie des personnes âgées. « On
n’aide pas de la même façon une personne qui a tout le confort et
une autre dont la salle de bains et la chambre se situent à l’étage »,
explique Béatrice Janin, directrice du département de l’action sociale
du département de la Moselle.
Le Monde, 1997
Pas de bouleversements
Selon des accords passés localement, les assistantes sociales
du département et des caisses de retraite ainsi que les médecins
concertaient leur travail « pour évaluer le reste d’autonomie et non
plus la dépendance » des personnes âgées, précise Jean-Luc Faucher,
sous-directeur des interventions sociales au conseil général de la
Haute-Vienne.
De cette façon, le montant de l’aide pouvait être échelonné.
« Les caisses de retraite pouvaient verser des sommes de petite
ampleur et toucher une population qui n’était pas forcément très
dépendante », poursuit-il, redoutant qu’avec la révision du plafond
à la baisse, prévue dans la proposition sénatoriale, « on ne resserre
l’éventail ».
Au cours de l’expérimentation, chacun des intervenants s’est
efforcé de limiter les conséquences budgétaires de cette prestation.
Les départements ont transféré leurs dépenses d’Allocation
compensatrice pour tierce personne (ACTP) dans le dispositif, et les
caisses de retraite les sommes qu’elles allouaient précédemment à
l’aide sociale. Si surcoût il y a eu, il se situe au niveau du nombre
d’heures de travail des assistantes sociales chargées de constituer le
dossier des bénéficiaires.
Une fois en place, cette prestation a surtout permis d’allonger le
temps de présence à domicile des aides ménagères, de quatre heures
par mois en moyenne, d’où l’impression des bénéficiaires que le
dispositif n’a pas « bouleversé » leur vie quotidienne. En outre, elle
a eu pour effet, dans 15 % des cas, de rémunérer des membres de la
famille de la personne âgée, même si les départements se sont refusés
à rétribuer les enfants lorsqu’ils avaient eux-mêmes atteint l’âge de
la retraite. Or, dans la plupart des cas, les enfants n’ont reçu aucune
formation spécifique.
Pourtant, comme le constate Jean-Jacques Chave, responsable
de l’aide sociale aux adultes du département de la Haute-Loire, s’il
« est difficile de dire à une personne qu’elle n’arrivera pas à aider
ses parents, il serait intéressant qu’une personne diplômée puisse
prodiguer quelques conseils ».
Le rapport du Crédoc indique que 85 % des bénéficiaires disposent
des services d’une aide ménagère. Un tiers de celles-ci se chargent
de laver, d’habiller et de lever les personnes dépendantes. Dans un
quart des cas, elles les accompagnent en promenade ou en courses,
effectuent les démarches administratives et les aident à se nourrir,
tâches qui devraient plutôt incomber à des auxiliaires de vie ou à
des gardes à domicile... alors que ces dernières doivent se consacrer
souvent à des activités qui devraient revenir à des aides soignantes ou
à des infirmières.
34
35
ministre et finalement enterrée au nom de la rigueur. Les auteurs de cette
proposition s’inspirent de l’expérience menée, depuis 1995 à la demande
d’Edouard Balladur, alors à Matignon, dans douze départements.
Sur le papier, la prestation expérimentale pour les personnes âgées
dépendantes est une jolie réussite. Un rapport du Centre de recherches
et de documentation sur les conditions de vie (Crédoc est un organisme
sous la tutelle du commissariat au Plan), commandé par la Caisse
nationale d’assurance-vieillesse, souligne les bénéfices incontestables
pour les bénéficiaires du dispositif.
L’expérimentation a touché des personnes dont les revenus n’excédaient pas 9500 francs mensuels, les deux tiers disposant en fait de
moins de 6000 francs.
Ce dispositif est en vigueur jusqu’au 31 décembre dans l’Ain, la
Charente, la Haute-Garonne, la Haute-Loire, la Haute-Vienne, l’Ille-etVilaine, l’Indre, la Moselle, l’Oise, la Savoie, le Val-d’Oise et l’Yonne.
Il a d’abord permis de développer sur le terrain un véritable travail de
partenariat entre les caisses de retraite et les conseils généraux, de
façon à tenir compte des conditions de vie des personnes âgées. « On
n’aide pas de la même façon une personne qui a tout le confort et
une autre dont la salle de bains et la chambre se situent à l’étage »,
explique Béatrice Janin, directrice du département de l’action sociale
du département de la Moselle.
Le Monde, 1997
Pas de bouleversements
Mais ces assistantes, qu’elles aient une qualification d’aides
ménagères ou d’aides soignantes, devraient continuer d’intervenir
auprès de leurs malades habituels après la fin de l’expérience, le
31 décembre. Quelles que soient les complications pour les caisses de
retraite, le sénat a estimé qu’un avantage acquis ne pouvait moralement
pas être retiré.
Le Monde, 1997
1. Que signifient les mots et expressions suivants :
proposition (f) sénatoriale ; entamer vt ; à compter de ; se substituer à ;
s’inspirer de ; être sous la tutelle de ; mettre en vigueur ; échelonner
vt ; avoir ampleur ; allouer vt ; rétribuer vt ; prodiguer des conseils ;
incomber vt.
2. Faites des phrases avec le lexique ci-dessus proposé.
3. Traduisez le texte.
4. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
5. Racontez le texte.
6. Traduisez en français :
1. Вчера депутаты обсуждали новый законопроект.
2. Президент исполнил обещание, данное пожилым людям во
вре­мя предвыборной кампании. 3. Парламент приступил к работе
над новым сборником законов. 4. С 1 января 2003 года пенсии
были повышены на 20%. 5. Данный указ вдохновил участников
конференции на дальнейшие исследования. 6. Эксперимент, про­
во­димый правительством, затронул интересы среднего класса.
7. Необходимо считаться с условиями жизни данной категории
населения. 8. Согласно договоренности между муниципалитетом
36
и руководством предприятия работники завода будут получать
дополнительные выплаты. 9. Как только закон вступил в силу,
ста­ли видны его слабые стороны. 10. Пожилые люди, не имеющие
род­ственников, в случае болезни вынуждены пользоваться услу­
гами сиделки или медсестры.
7. Composez un dialogue à partir du texte.
1. Lecture expressive du texte.
L’assurance annulation de voyage de plus en plus restrictive
Refusé à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) en
juillet 2000, Didier M. était néanmoins inscrit sur une liste d’attente. En
août, il achète un billet d’avion pour l’Egypte à un prix promotionnel
(départ en octobre). L’employée de l’agence lui ayant affirmé que les
cas de convocations administratives étaient pris en compte, il souscrit
une assurance annulation. A la mi-septembre, il apprend qu’il est admis
à l’IUFM et doit commencer immédiatement sa formation. Son billet ne
lui sera jamais remboursé par la société Contact Assistance : « Le motif
d’annulation n’entre pas dans le cadre de la garantie ».
L’assurance ne prend en charge que « les événements totalement
imprévisibles, aléatoires », rappelle Christian Thuillier, responsable
de la gestion des litiges chez Contact Assistance. « Contracter une
annulation de voyage alors qu’on est inscrit sur la liste d’attente de
l’IUFM revient à souscrire une police d’assurance incendie alors que
la maison a commencé à brûler ». Ainsi, un étudiant qui aurait retenu
en avril un voyage pour le mois de septembre, puis échoué à son
examen en juin, serait remboursé sur présentation de sa convocation
à la session, de septembre. En revanche, s’il avait acheté le voyage
en juillet, après son échec, il ne pourrait pas faire jouer l’assurance en
arguant de son ignorance de la date exacte de l’examen de rattrapage.
« II en va de même pour des clients « seniors » dont les parents sont
très âgés, poursuit Christian Thuillier. S’ils réservent leur voyage alors
que leur père ou leur mère est hospitalisé, l’assurance annulation
37
Mais ces assistantes, qu’elles aient une qualification d’aides
ménagères ou d’aides soignantes, devraient continuer d’intervenir
auprès de leurs malades habituels après la fin de l’expérience, le
31 décembre. Quelles que soient les complications pour les caisses de
retraite, le sénat a estimé qu’un avantage acquis ne pouvait moralement
pas être retiré.
Le Monde, 1997
1. Que signifient les mots et expressions suivants :
proposition (f) sénatoriale ; entamer vt ; à compter de ; se substituer à ;
s’inspirer de ; être sous la tutelle de ; mettre en vigueur ; échelonner
vt ; avoir ampleur ; allouer vt ; rétribuer vt ; prodiguer des conseils ;
incomber vt.
2. Faites des phrases avec le lexique ci-dessus proposé.
3. Traduisez le texte.
4. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
5. Racontez le texte.
6. Traduisez en français :
1. Вчера депутаты обсуждали новый законопроект.
2. Президент исполнил обещание, данное пожилым людям во
вре­мя предвыборной кампании. 3. Парламент приступил к работе
над новым сборником законов. 4. С 1 января 2003 года пенсии
были повышены на 20%. 5. Данный указ вдохновил участников
конференции на дальнейшие исследования. 6. Эксперимент, про­
во­димый правительством, затронул интересы среднего класса.
7. Необходимо считаться с условиями жизни данной категории
населения. 8. Согласно договоренности между муниципалитетом
36
и руководством предприятия работники завода будут получать
дополнительные выплаты. 9. Как только закон вступил в силу,
ста­ли видны его слабые стороны. 10. Пожилые люди, не имеющие
род­ственников, в случае болезни вынуждены пользоваться услу­
гами сиделки или медсестры.
7. Composez un dialogue à partir du texte.
1. Lecture expressive du texte.
L’assurance annulation de voyage de plus en plus restrictive
Refusé à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) en
juillet 2000, Didier M. était néanmoins inscrit sur une liste d’attente. En
août, il achète un billet d’avion pour l’Egypte à un prix promotionnel
(départ en octobre). L’employée de l’agence lui ayant affirmé que les
cas de convocations administratives étaient pris en compte, il souscrit
une assurance annulation. A la mi-septembre, il apprend qu’il est admis
à l’IUFM et doit commencer immédiatement sa formation. Son billet ne
lui sera jamais remboursé par la société Contact Assistance : « Le motif
d’annulation n’entre pas dans le cadre de la garantie ».
L’assurance ne prend en charge que « les événements totalement
imprévisibles, aléatoires », rappelle Christian Thuillier, responsable
de la gestion des litiges chez Contact Assistance. « Contracter une
annulation de voyage alors qu’on est inscrit sur la liste d’attente de
l’IUFM revient à souscrire une police d’assurance incendie alors que
la maison a commencé à brûler ». Ainsi, un étudiant qui aurait retenu
en avril un voyage pour le mois de septembre, puis échoué à son
examen en juin, serait remboursé sur présentation de sa convocation
à la session, de septembre. En revanche, s’il avait acheté le voyage
en juillet, après son échec, il ne pourrait pas faire jouer l’assurance en
arguant de son ignorance de la date exacte de l’examen de rattrapage.
« II en va de même pour des clients « seniors » dont les parents sont
très âgés, poursuit Christian Thuillier. S’ils réservent leur voyage alors
que leur père ou leur mère est hospitalisé, l’assurance annulation
37
ne jouera pas. Mais si l’hospitalisation survient huit jours avant le
départ, ils seront remboursés ».
Rendus méfiants par le comportement de clients qui annulent
« parce qu’ils n’ont plus d’argent ou viennent de s’apercevoir qu’il
fera trop chaud aux Antilles, ou bien sont pris de panique au moment
d’embarquer dans l’avion », les assureurs conseillent de souscrire
une garantie supplémentaire : « Plus le contrat est cher, plus il est
étendu ».
Beaucoup de voyageurs se croient à l’abri parce qu’ils ont payé
avec une carte bancaire, qui inclut une assurance. Lorsque Danièle G.,
prise de violents maux de ventre, a dû annuler son circuit en Jordanie,
elle s’est donc tournée vers Visa Premier pour le remboursement. A la
réception du dossier du courtier d’assurance, son médecin traitant
étant en congé, elle a envoyé les résultats de la coloscopie pratiquée
par le gastro-entérologue. A son retour, le généraliste a complété le
dossier par un certificat médical, précisant que l’état de sa patiente
lui interdisait « tout déplacement à l’étranger ». Réponse de la
compagnie : « La garantie annulation de voyage ne prévoit aucun
remboursement pour un problème de santé n’obligeant pas l’asssuré
à garder la chambre ».
Le Point, 2000
Bataille d’experts
Danièle s’indigne : « Mon dossier a été refusé parce que le
certificat médical ne reprenait pas les termes exacts de la garanti ! Ils
jouent sur les mots ! » Elle a été convoquée à une expertise médicale.
« Deux mois s’étaient écoulés ; nous étions à la mi-juin, je passais
mes vacances en Corse, et je n’ai pas voulu rentrer à Paris. On m’a
alors désigné un autre médecin-expert à Bastia, à six heures de train
aller-retour d’Ajaccio, où je séjournais. Mon dossier a finalement été
transmis à un autre médecin à Ajaccio, chez lequel je me suis rendue,
poursuit Danièle. Le praticien a conclu que ma demande n’entrait pas
dans le champ de la garantie ».
38
Au GIE Carte bleue, on se défend de vouloir lésiner : « Nous prenons en charge des otites et des bras cassés qui n’obligent pas à garder la chambre, dès lors qu’il s’agit d’une contre-indication médicale
au voyage. Les 1 400 000 titulaires sont des clients privilégiés et l’indemnisation a lieu dans les quarante-huit heures suivant la réception
des éléments nécessaires au règlement ». Les statistiques pour l’année
2000 chez Visa Premier font état de 6 824 dossiers d’annulation pour
cause de maladie, dont 111 ont donné lieu à une expertise médicale et
trois ont été refusés.
Le cas de Danièle G. met en cause le rôle de l’expert. Est-il censé
vérifier la réalité de la maladie, ou bien doit-il indiquer si celle-ci entre
dans le champ de la garantie ? Interrogé, un médecin agréé auprès
des tribunaux estime que l’expertise doit se limiter à « évaluer quel
pouvait être l’état de la personne à la date du départ. Par exemple, si
celle-ci a annulé son déplacement pour cause d’angine, huit jours à
l’avance, mais bénéficiait d’un traitement cohérent et suffisant pour
la guérir en trois jours, elle était manifestement apte à effectuer le
voyage ». Quant à la correspondance entre l’état du malade et les
garanties du contrat, elle serait « du ressort du médecin- conseil de
la compagnie d’assurances, au vu du rapport de l’expert ».
On peut toujours contester la décision de l’assureur. Il faut tout
d’abord obtenir communication des conclusions de l’expert par
l’intermédiaire de son généraliste. Ensuite ; si on n’est pas d’accord,
demander une nouvelle expertise à un « médecin de recours », chargé
de défendre le point de vue de l’assuré. En cas de désaccord entre
les deux praticiens, on peut solliciter l’arbitrage d’un tiers expert,
choisi et rémunéré pour moitié par les deux parties. Si les divergences
subsistent, ou si les deux premiers experts ne parviennent pas à
s’entendre sur le choix du troisième, ce sera au tribunal d’instance de
le désigner. On peut cependant éviter d’en arriver là, en faisant remplir
le dossier par son praticien et en se faisant assister d’un médecin lors
de l’expertise, le plus près possible de son domicile, afin de limiter les
frais de déplacement.
Le Point, 2000
39
ne jouera pas. Mais si l’hospitalisation survient huit jours avant le
départ, ils seront remboursés ».
Rendus méfiants par le comportement de clients qui annulent
« parce qu’ils n’ont plus d’argent ou viennent de s’apercevoir qu’il
fera trop chaud aux Antilles, ou bien sont pris de panique au moment
d’embarquer dans l’avion », les assureurs conseillent de souscrire
une garantie supplémentaire : « Plus le contrat est cher, plus il est
étendu ».
Beaucoup de voyageurs se croient à l’abri parce qu’ils ont payé
avec une carte bancaire, qui inclut une assurance. Lorsque Danièle G.,
prise de violents maux de ventre, a dû annuler son circuit en Jordanie,
elle s’est donc tournée vers Visa Premier pour le remboursement. A la
réception du dossier du courtier d’assurance, son médecin traitant
étant en congé, elle a envoyé les résultats de la coloscopie pratiquée
par le gastro-entérologue. A son retour, le généraliste a complété le
dossier par un certificat médical, précisant que l’état de sa patiente
lui interdisait « tout déplacement à l’étranger ». Réponse de la
compagnie : « La garantie annulation de voyage ne prévoit aucun
remboursement pour un problème de santé n’obligeant pas l’asssuré
à garder la chambre ».
Le Point, 2000
Bataille d’experts
Danièle s’indigne : « Mon dossier a été refusé parce que le
certificat médical ne reprenait pas les termes exacts de la garanti ! Ils
jouent sur les mots ! » Elle a été convoquée à une expertise médicale.
« Deux mois s’étaient écoulés ; nous étions à la mi-juin, je passais
mes vacances en Corse, et je n’ai pas voulu rentrer à Paris. On m’a
alors désigné un autre médecin-expert à Bastia, à six heures de train
aller-retour d’Ajaccio, où je séjournais. Mon dossier a finalement été
transmis à un autre médecin à Ajaccio, chez lequel je me suis rendue,
poursuit Danièle. Le praticien a conclu que ma demande n’entrait pas
dans le champ de la garantie ».
38
Au GIE Carte bleue, on se défend de vouloir lésiner : « Nous prenons en charge des otites et des bras cassés qui n’obligent pas à garder la chambre, dès lors qu’il s’agit d’une contre-indication médicale
au voyage. Les 1 400 000 titulaires sont des clients privilégiés et l’indemnisation a lieu dans les quarante-huit heures suivant la réception
des éléments nécessaires au règlement ». Les statistiques pour l’année
2000 chez Visa Premier font état de 6 824 dossiers d’annulation pour
cause de maladie, dont 111 ont donné lieu à une expertise médicale et
trois ont été refusés.
Le cas de Danièle G. met en cause le rôle de l’expert. Est-il censé
vérifier la réalité de la maladie, ou bien doit-il indiquer si celle-ci entre
dans le champ de la garantie ? Interrogé, un médecin agréé auprès
des tribunaux estime que l’expertise doit se limiter à « évaluer quel
pouvait être l’état de la personne à la date du départ. Par exemple, si
celle-ci a annulé son déplacement pour cause d’angine, huit jours à
l’avance, mais bénéficiait d’un traitement cohérent et suffisant pour
la guérir en trois jours, elle était manifestement apte à effectuer le
voyage ». Quant à la correspondance entre l’état du malade et les
garanties du contrat, elle serait « du ressort du médecin- conseil de
la compagnie d’assurances, au vu du rapport de l’expert ».
On peut toujours contester la décision de l’assureur. Il faut tout
d’abord obtenir communication des conclusions de l’expert par
l’intermédiaire de son généraliste. Ensuite ; si on n’est pas d’accord,
demander une nouvelle expertise à un « médecin de recours », chargé
de défendre le point de vue de l’assuré. En cas de désaccord entre
les deux praticiens, on peut solliciter l’arbitrage d’un tiers expert,
choisi et rémunéré pour moitié par les deux parties. Si les divergences
subsistent, ou si les deux premiers experts ne parviennent pas à
s’entendre sur le choix du troisième, ce sera au tribunal d’instance de
le désigner. On peut cependant éviter d’en arriver là, en faisant remplir
le dossier par son praticien et en se faisant assister d’un médecin lors
de l’expertise, le plus près possible de son domicile, afin de limiter les
frais de déplacement.
Le Point, 2000
39
2. Donnez la signification des mots suivants :
prix (m) promotionnel ; entrer dans le cadre de ; contracter une
annulation ; arguer ; examen de rattrapage ; être pris de panique ; se
croire à l’abri ; se tourner vers ; coloscopie f ; certificat (m) médical ;
entrer dans le champ de la garantie ; se limiter à ; praticien m.
3. Composez des phrases avec le lexique indiqué ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Dégagez les différentes parties du texte en leur donnant un
titre.
Hubert Brin, président de l’Union nationale des associations familiales
(UNAF) et vice-président de la section des affaires sociales.
L’avis du Conseil économique et social intervient après le rapport
du Commissariat général du Plan sur l’autonomie de la jeunesse en
février et le dépôt, en décembre 2 000, d’une proposition de loi des
députés communistes visant à créer une allocation pour les
16—25 ans (Le Monde du 23 février). L’assemblée consultative
se saisit à son tour de la « question jeunes » pour nourrir les réflexions
et les arbitrages du gouvernement avant la tenue de la conférence de
la famille, le 15 juin. Après l’avertissement adressé à la gauche par
l’électoral populaire lors du scrutin municipal, une réforme de l’aide
publique aux jeunes pourrait être annoncée à cette occasion
Le Monde, 2000
6. Résumez le texte.
7. Faites un dialogue en vous servant du lexique du texte.
Allocation d’autonomie
Le Conseil économique et social prône Finstauration (Tune aide
mensuelle de 2 000 francs aux 20—25 ans.
Le gouvernement doit annoncer la formule qu’il retient d’ici au
mois de juin.
Une aide « formation-insertion » de 2 000 francs par mois pour
les 20—25 ans : c’est la principale mesure avancée par le Conseil
économique et social (CES) pour favoriser l’autonomie et l’accès à
l’emploi des jeunes, alors que le gouvernement réfléchit à une mesure
de ce type. La proposition figure au cœur de l’avis soumis, mercredi
28 mars, au vote de l’assemblée plénière du Conseil précédé, mardi,
d’une discussion en présence de Ségolène Royal, la ministre déléguée
à la famille et à l’enfance. Intitulé « Familles et insertion économique
et sociale des adultes de 18 à 25 ans », le texte devait être présenté par
Le débat a été relancé avec la publication, le 28 février, du rapport
« Jeunes et politiques publiques » présenté par Dominique Charvet
au nom du Commissariat général du Plan. Principale mesure préconisée, la proposition d’une allocation d’autonomie de 1 200 à 1 700
francs par mois pour tous les jeunes à partir de 18 ans a embarrassé
le gouvernement et suscité de nombreuses critiques et réactions. De
la Confédération générale du travail (CGT) à la Fédération syndicale
unitaire (FSU, enseignants) en passant par la Fédération des mutuelles
de France (FMF), beaucoup ont estimé que cette proposition n’était
pas à la mesure des inégalités sociales et des difficultés rencontrées
par nombre de jeunes.
Le Conseil économique et social se démarque en préconisant une
aide d’un montant plus élevé (2 000 francs), réservée à une certaine
catégorie d’âge (20—25 ans) et directement liée à un projet d’études
ou d’accès à l’emploi. Cette aide se présenterait, d’une part, sous la
forme d’un prêt à taux zéro de 1 000 francs par mois dont le remboursement pourrait s’étaler sur dix ans, à partir de l’obtention d’un
emploi stable rémunéré au moins au SMIC. L’attribution de ce prêt
40
41
1. Lisez le texte.
CES aux jeunes
2. Donnez la signification des mots suivants :
prix (m) promotionnel ; entrer dans le cadre de ; contracter une
annulation ; arguer ; examen de rattrapage ; être pris de panique ; se
croire à l’abri ; se tourner vers ; coloscopie f ; certificat (m) médical ;
entrer dans le champ de la garantie ; se limiter à ; praticien m.
3. Composez des phrases avec le lexique indiqué ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Dégagez les différentes parties du texte en leur donnant un
titre.
Hubert Brin, président de l’Union nationale des associations familiales
(UNAF) et vice-président de la section des affaires sociales.
L’avis du Conseil économique et social intervient après le rapport
du Commissariat général du Plan sur l’autonomie de la jeunesse en
février et le dépôt, en décembre 2 000, d’une proposition de loi des
députés communistes visant à créer une allocation pour les
16—25 ans (Le Monde du 23 février). L’assemblée consultative
se saisit à son tour de la « question jeunes » pour nourrir les réflexions
et les arbitrages du gouvernement avant la tenue de la conférence de
la famille, le 15 juin. Après l’avertissement adressé à la gauche par
l’électoral populaire lors du scrutin municipal, une réforme de l’aide
publique aux jeunes pourrait être annoncée à cette occasion
Le Monde, 2000
6. Résumez le texte.
7. Faites un dialogue en vous servant du lexique du texte.
Allocation d’autonomie
Le Conseil économique et social prône Finstauration (Tune aide
mensuelle de 2 000 francs aux 20—25 ans.
Le gouvernement doit annoncer la formule qu’il retient d’ici au
mois de juin.
Une aide « formation-insertion » de 2 000 francs par mois pour
les 20—25 ans : c’est la principale mesure avancée par le Conseil
économique et social (CES) pour favoriser l’autonomie et l’accès à
l’emploi des jeunes, alors que le gouvernement réfléchit à une mesure
de ce type. La proposition figure au cœur de l’avis soumis, mercredi
28 mars, au vote de l’assemblée plénière du Conseil précédé, mardi,
d’une discussion en présence de Ségolène Royal, la ministre déléguée
à la famille et à l’enfance. Intitulé « Familles et insertion économique
et sociale des adultes de 18 à 25 ans », le texte devait être présenté par
Le débat a été relancé avec la publication, le 28 février, du rapport
« Jeunes et politiques publiques » présenté par Dominique Charvet
au nom du Commissariat général du Plan. Principale mesure préconisée, la proposition d’une allocation d’autonomie de 1 200 à 1 700
francs par mois pour tous les jeunes à partir de 18 ans a embarrassé
le gouvernement et suscité de nombreuses critiques et réactions. De
la Confédération générale du travail (CGT) à la Fédération syndicale
unitaire (FSU, enseignants) en passant par la Fédération des mutuelles
de France (FMF), beaucoup ont estimé que cette proposition n’était
pas à la mesure des inégalités sociales et des difficultés rencontrées
par nombre de jeunes.
Le Conseil économique et social se démarque en préconisant une
aide d’un montant plus élevé (2 000 francs), réservée à une certaine
catégorie d’âge (20—25 ans) et directement liée à un projet d’études
ou d’accès à l’emploi. Cette aide se présenterait, d’une part, sous la
forme d’un prêt à taux zéro de 1 000 francs par mois dont le remboursement pourrait s’étaler sur dix ans, à partir de l’obtention d’un
emploi stable rémunéré au moins au SMIC. L’attribution de ce prêt
40
41
1. Lisez le texte.
CES aux jeunes
donnerait droit, d’autre part, à une contribution formation-insertion de
l’Etat non remboursable, également de 1 000 francs par mois.
Pour autant, le CES refuse « avec vigueur toute forme d’assistance »
et « exclut tout recours à l’institution d’un SMIC-jeunes ». Faisant le
constat de la prolongation des études, d’un accès plus tardif à l’emploi,
d’une baisse de niveau de vie des jeunes adultes et d’une autonomie
familiale plus tardive, le CES préconise néanmoins des mesures en
faveur des familles pour accompagner les « bouleversements dans le
passage à l’âge adulte ». Il souhaite notamment une amélioration de
la prise en compte fiscale de l’aide aux enfants jusqu’à l’âge de 25 ans
par le biais du quotient familial ou de déductions.
Le Conseil propose également d’améliorer le système des bourses
aux étudiants et d’exonération des droits de scolarité. Il demande un
accroissement de l’offre de logements sociaux destinés aux jeunes
adultes et la mise en place d’un système de cautionnement spécifique.
Concernant l’accès à l’emploi, le CES suggère une évaluation du
dispositif des emplois aidés (emplois-jeunes) pour déterminer « la
réalité de la formation et l’effectivité de l’insertion professionnelle »
occasionnées par ce type de contrats.
Le Monde, 2000
1. Traduisez le texte.
2. Divisez le texte en parties et intitulez-les.
3. Racontez le texte.
4. Composez un dialogue en vous servant du lexique du texte.
42
Thе1me 3
ARCHITECTURE
Architecture française
L’architecture française change. Le public, aidé par les média,
commence à s’en apercevoir. Février 86 : les journaux télévisés
montrent, au ralenti, l’écroulement d’un des immeubles-monstres de
la région parisienne, à la « Cité des 4000 » de la Courneuve. Geste
symbolique, qui marque peut-être le tournant amorcé depuis une
dizaine d’années dans al société française. L’architecture ne serait donc
plus ce valet du mercantilisme — celui des promoteurs immobiliers ?
Aurait-il de nouveau la chance ou la volonté de créer de nouvelles
formes, un nouveau cadre de vie. Faire autre chose que des tours, des
barres, et encore des tours ? Sans trop se bercer d’optimisme, il est
certain que la ville française bouge.
Une architecture urbaine, puisque près de 80 pour cent de la
population vit en ville ou en banlieue. Une architecture savante,
qui se sert de nouvelles technologies de constructions industrielles,
détournés de leur rôle ancien ; loger le plus du monde possible, le plus
vite possible, pour le moins cher possible.
Comment bien vivre en ville, telle est la question qui marque le
renouveau de l’architecture française. A nouvelles questions, réponses
nouvelles ; l’exemple de la rénovation d’une petite ville comme Givors
(Rhône) sert souvent de modèle. Au départ, on avait, un bidonville à
flanc de coteau, proche d’un quartier ancien. Une fois éliminés les
projets de rénovation les plus paresseux (des tours et des barres...),
c’est le plan remarquable de Jean Renaudie qui fut adopté. C’est en
1978, des idées nouvelles se faisaient jours pour sortir de l’impasse :
construire à bas prix, en tenant compte de l’habitat existant, de la
densité de population nécessaire, créer une véritable ville, dotée
de commerces et d’équipements collectifs. Résolument moderne,
la réalisation de Renaudie n’en associe pas moins le centre-ville à
43
donnerait droit, d’autre part, à une contribution formation-insertion de
l’Etat non remboursable, également de 1 000 francs par mois.
Pour autant, le CES refuse « avec vigueur toute forme d’assistance »
et « exclut tout recours à l’institution d’un SMIC-jeunes ». Faisant le
constat de la prolongation des études, d’un accès plus tardif à l’emploi,
d’une baisse de niveau de vie des jeunes adultes et d’une autonomie
familiale plus tardive, le CES préconise néanmoins des mesures en
faveur des familles pour accompagner les « bouleversements dans le
passage à l’âge adulte ». Il souhaite notamment une amélioration de
la prise en compte fiscale de l’aide aux enfants jusqu’à l’âge de 25 ans
par le biais du quotient familial ou de déductions.
Le Conseil propose également d’améliorer le système des bourses
aux étudiants et d’exonération des droits de scolarité. Il demande un
accroissement de l’offre de logements sociaux destinés aux jeunes
adultes et la mise en place d’un système de cautionnement spécifique.
Concernant l’accès à l’emploi, le CES suggère une évaluation du
dispositif des emplois aidés (emplois-jeunes) pour déterminer « la
réalité de la formation et l’effectivité de l’insertion professionnelle »
occasionnées par ce type de contrats.
Le Monde, 2000
1. Traduisez le texte.
2. Divisez le texte en parties et intitulez-les.
3. Racontez le texte.
4. Composez un dialogue en vous servant du lexique du texte.
42
Thе1me 3
ARCHITECTURE
Architecture française
L’architecture française change. Le public, aidé par les média,
commence à s’en apercevoir. Février 86 : les journaux télévisés
montrent, au ralenti, l’écroulement d’un des immeubles-monstres de
la région parisienne, à la « Cité des 4000 » de la Courneuve. Geste
symbolique, qui marque peut-être le tournant amorcé depuis une
dizaine d’années dans al société française. L’architecture ne serait donc
plus ce valet du mercantilisme — celui des promoteurs immobiliers ?
Aurait-il de nouveau la chance ou la volonté de créer de nouvelles
formes, un nouveau cadre de vie. Faire autre chose que des tours, des
barres, et encore des tours ? Sans trop se bercer d’optimisme, il est
certain que la ville française bouge.
Une architecture urbaine, puisque près de 80 pour cent de la
population vit en ville ou en banlieue. Une architecture savante,
qui se sert de nouvelles technologies de constructions industrielles,
détournés de leur rôle ancien ; loger le plus du monde possible, le plus
vite possible, pour le moins cher possible.
Comment bien vivre en ville, telle est la question qui marque le
renouveau de l’architecture française. A nouvelles questions, réponses
nouvelles ; l’exemple de la rénovation d’une petite ville comme Givors
(Rhône) sert souvent de modèle. Au départ, on avait, un bidonville à
flanc de coteau, proche d’un quartier ancien. Une fois éliminés les
projets de rénovation les plus paresseux (des tours et des barres...),
c’est le plan remarquable de Jean Renaudie qui fut adopté. C’est en
1978, des idées nouvelles se faisaient jours pour sortir de l’impasse :
construire à bas prix, en tenant compte de l’habitat existant, de la
densité de population nécessaire, créer une véritable ville, dotée
de commerces et d’équipements collectifs. Résolument moderne,
la réalisation de Renaudie n’en associe pas moins le centre-ville à
43
la colline, le vieux Givore et le nouveau. Son architecture toute en
angles, frappe au premier abord ; des salles de séjour en épis, des coins
de jardins s’enfonçant entre deux chambres. Vu de haut, le quartier
neuf apparaît comme une combinatoire subtile d’espaces publics et
privés, compliqués par la pente du terrain, et parcourus de ruelles
piétonnières. Les toits-terrasses, recouverts de terre, consacreront à
terme la ville et la verdure.
Avec la première révolution industrielle apparaissent les prémices
de l’architecture moderne, par le développement de l’architecture de
l’acier, de la brique et du verre. Des novateurs (tel Le Corbusier) durent
longtemps combattre pour défendre leurs idées... ou simplement pour
pouvoir construire. Leurs idées : créer des habitations constituant
de véritables microsociétés, ensemble d’unités dont la famille est
la plus petite. De véritables « villages verticaux » dans lesquels la
famille, protégée à l’intérieur de son logis, est plongée dans la vie
collective quand elle en sort. Construites après la guerre, ces « unités
d’habitation » (Marseille, Nantes) sont autant des modèles d’un genre
que Le Corbusier aurait bien voulu généraliser.
On dit « glorieuses » les trente années qui suivent la Seconde Guerre
mondiale : essor économique constant, plein emploi, investissement
actif. A la pointe de l’effort national, la construction n’était pas en
reste, comme pour confirmer l’adage : « quand le bâtiment va, tout
va ». Le bâtiment, oui, mais l’architecture ? Tout commence dans
l’urgence : il faut loger et reloger la France. La crise est ancienne.
Depuis la seconde révolution industrielle, l’exode rurale et l’expansion
urbaine entretiennent une demande largement supérieure à l’offre.
La crise s’amplifie après la Libération : la pression de la demande
s’est maintenue, 450 000 logements sont détruits, 1 million 500 000
endommagés.
Ainsi, la portée de la reconstruction dépasse de beaucoup la
simple réparation des dommages causés par la guerre. L’Etat lance
à cette époque une véritable politique du logement et devient un des
principaux partenaires dans tout ce qui touche à la construction.
L’architecture de l’époque devient industrielle. La France s’équipe
en « grands ensembles », groupes d’immeubles de plus de cent
logements, construits en moins de cinq ans, et dotés, en principe, de
l’équipements collectifs.
A partir de 1955, ces grandes opérations immobilières commencent
à marquer le paysage français.
Alors qu’à la même époque l’Angleterre optait pour la solution
pavillonnaire, gouvernants et industriels français ont choisi leur
formule : la préfabrication lourde. Le principe est simple : en usine
ou dans un atelier proche du chantier, on coule d’immenses panneaux
de béton qui forment la façade ou le côté d’un immeuble ; mais pour
amortir le coût des moules, il faut construire en série : la notion de
« grand ensemble » en découle. Le système est économique et rapide,
la conception ne pose pas de problèmes ; que reste-t-il à l’architecte,
sinon la maigre satisfaction de poser quelques mosaïques sur cette
boîte de béton ?
Les conséquences de cette manière de construire sont affligeantes. L’utilisateur a de moins en moins le choix de son mode d’habitation, alors que le collectif et l’individuel se partageaient la clientèle
durant l’entre-deux-guerres. Que lui offre-t-on ? Une « cellule d’habitation » exiguë (économie oblige), mal insonorisée, ce qui pose
des problèmes quand on a quelques milliers de voisins. Des équipements misérables — caves et garages éloignés et peu sûrs : des distractions rares. L’esthétique de ce type d’habitation est celle du clapier : des volumes simples, des angles vifs, des surfaces planes. Des
couleurs ternes, grises, blanches ou miroitantes pour les immeubles
de luxe. On dispose ces énormes boîtes en carré autour d’un unique
centre commercial, seul point d’animation et de convivialité à des
kilomètres à la ronde : au centre du carré, d’hypothétiques « espaces verts », où les arbres n’ont pas eu le temps de pousser. Le portal
global de l’architecture de cette période n’est pas difficile à tracer :
elle est pauvre, uniforme, elle ignore superbement les constructions
préexistantes : elle concentre enfin tous les inconvénients de la ville,
sans en assurer les avantages : une promiscuité sans convivialité,
dans un désert social et culturel.
Amorcé dans les années soixante-dix, le renouveau de
l’architecture française se manifeste au moment où le pays entre
44
45
la colline, le vieux Givore et le nouveau. Son architecture toute en
angles, frappe au premier abord ; des salles de séjour en épis, des coins
de jardins s’enfonçant entre deux chambres. Vu de haut, le quartier
neuf apparaît comme une combinatoire subtile d’espaces publics et
privés, compliqués par la pente du terrain, et parcourus de ruelles
piétonnières. Les toits-terrasses, recouverts de terre, consacreront à
terme la ville et la verdure.
Avec la première révolution industrielle apparaissent les prémices
de l’architecture moderne, par le développement de l’architecture de
l’acier, de la brique et du verre. Des novateurs (tel Le Corbusier) durent
longtemps combattre pour défendre leurs idées... ou simplement pour
pouvoir construire. Leurs idées : créer des habitations constituant
de véritables microsociétés, ensemble d’unités dont la famille est
la plus petite. De véritables « villages verticaux » dans lesquels la
famille, protégée à l’intérieur de son logis, est plongée dans la vie
collective quand elle en sort. Construites après la guerre, ces « unités
d’habitation » (Marseille, Nantes) sont autant des modèles d’un genre
que Le Corbusier aurait bien voulu généraliser.
On dit « glorieuses » les trente années qui suivent la Seconde Guerre
mondiale : essor économique constant, plein emploi, investissement
actif. A la pointe de l’effort national, la construction n’était pas en
reste, comme pour confirmer l’adage : « quand le bâtiment va, tout
va ». Le bâtiment, oui, mais l’architecture ? Tout commence dans
l’urgence : il faut loger et reloger la France. La crise est ancienne.
Depuis la seconde révolution industrielle, l’exode rurale et l’expansion
urbaine entretiennent une demande largement supérieure à l’offre.
La crise s’amplifie après la Libération : la pression de la demande
s’est maintenue, 450 000 logements sont détruits, 1 million 500 000
endommagés.
Ainsi, la portée de la reconstruction dépasse de beaucoup la
simple réparation des dommages causés par la guerre. L’Etat lance
à cette époque une véritable politique du logement et devient un des
principaux partenaires dans tout ce qui touche à la construction.
L’architecture de l’époque devient industrielle. La France s’équipe
en « grands ensembles », groupes d’immeubles de plus de cent
logements, construits en moins de cinq ans, et dotés, en principe, de
l’équipements collectifs.
A partir de 1955, ces grandes opérations immobilières commencent
à marquer le paysage français.
Alors qu’à la même époque l’Angleterre optait pour la solution
pavillonnaire, gouvernants et industriels français ont choisi leur
formule : la préfabrication lourde. Le principe est simple : en usine
ou dans un atelier proche du chantier, on coule d’immenses panneaux
de béton qui forment la façade ou le côté d’un immeuble ; mais pour
amortir le coût des moules, il faut construire en série : la notion de
« grand ensemble » en découle. Le système est économique et rapide,
la conception ne pose pas de problèmes ; que reste-t-il à l’architecte,
sinon la maigre satisfaction de poser quelques mosaïques sur cette
boîte de béton ?
Les conséquences de cette manière de construire sont affligeantes. L’utilisateur a de moins en moins le choix de son mode d’habitation, alors que le collectif et l’individuel se partageaient la clientèle
durant l’entre-deux-guerres. Que lui offre-t-on ? Une « cellule d’habitation » exiguë (économie oblige), mal insonorisée, ce qui pose
des problèmes quand on a quelques milliers de voisins. Des équipements misérables — caves et garages éloignés et peu sûrs : des distractions rares. L’esthétique de ce type d’habitation est celle du clapier : des volumes simples, des angles vifs, des surfaces planes. Des
couleurs ternes, grises, blanches ou miroitantes pour les immeubles
de luxe. On dispose ces énormes boîtes en carré autour d’un unique
centre commercial, seul point d’animation et de convivialité à des
kilomètres à la ronde : au centre du carré, d’hypothétiques « espaces verts », où les arbres n’ont pas eu le temps de pousser. Le portal
global de l’architecture de cette période n’est pas difficile à tracer :
elle est pauvre, uniforme, elle ignore superbement les constructions
préexistantes : elle concentre enfin tous les inconvénients de la ville,
sans en assurer les avantages : une promiscuité sans convivialité,
dans un désert social et culturel.
Amorcé dans les années soixante-dix, le renouveau de
l’architecture française se manifeste au moment où le pays entre
44
45
dans la crise économique mondiale : de 1948 à 1966 la France
a construit 4,8 millions de logements. Problème quantitatif qui
révèle au public une insuffisance qualitative : l’habitant supporte
de moins en moins le mode de vie des grands ensembles et des
cité-dortoirs. La crise condamne désormais les programmes
trop importants. A défaut de construire moins cher, il devient
plus rentable de construire mieux. On commence à reparler
d’innovations architecturales. L’architecte s’allie à l’utilisateur,
son véritable client, pour traduire ses besoins en termes spacieux.
On tend à créer une architecture qui respecte l’essence de la ville,
et les besoins de l’usager. Cette architecture nouvelle prend en
charge les espaces collectifs, étudie le parcours menant de la rue
au logis, tire partie de cet écheveau de contraintes que constitue
la ville. Les villes nouvelles sont des cités secondaires comme
les autres. Créées le plus souvent à la périphérie d’une grande
métropole (Paris, Lyon, Lille, Marseille, Grenoble), leur principale
ambition est actuellement de se forger une identité, de devenir des
pôles urbains à part entière ; elles constituent une des premières
stratégies globales d’urbanisme en France au XXe siècle.
L’établissement public de chaque ville nouvelle a pu développer
sa propre politique de programmation, pour dessiner du même coup
la physionomie de la future cité. Ainsi, la séparation entre le piéton
et la voiture est complétée, puisque la voiture est établie en dessous
du niveau terrain naturel. Les habitants se plaignent pourtant un peu
d’un tel système, qui découpe la ville en une multitude d’îlots fermés,
et entrave les échanges. Beaucoup de secteurs de Cergie-Pontoise,
conçus pour respecter l’espace privé et l’indépendance totale de
l’habitant, bien tranquille dans son jardin, manque peut-être un peu
d’animation urbaine.
L’évolution des villes ne s’arrête pas au programme initial, si
réussi soit-il. Si les projets les plus récents s’inspirent des acquits et
des erreurs des pionniers du genre, c’est surtout pour remodeler les
structures existantes selon une direction plus urbaine.
France information № 125, 1985
46
Lexique
écroulement m
—
amorcer vt
—
amorcer l’entreprise
—
promoteur (m) immobilier
—
mercantilisme m
—
cadre (m) de vie
—
se bercer d’optimisme
—
la ville française bouge
—
renouveau m
—
bidonville m
—
à flanc de coteau
—
sortir de l’impasse f
—
salles (f, pl) de séjour en épi —
équipements (m, pl)collectifs —
coins (m, pl) de jardins s’en- —
fonçant entre deux chambres —
ruelle (f) piétonnière
—
toit-terrasse m
—
consacrer à terme la ville
—
à la verdure
prémices f, pl
—
à la pointe de l’effort national —
adage m
—
exode (m) rurale
—
1. падение; 2. обвал;
3. крушение
1. наживлять; 2. бросать приманку; 3. перен. привлекать;
4. начинать
начать дело
1. подрядчик; 2. организация,
строящая здания для последующей продажи
1. меркантилизм; 2. страсть к
наживе
1. среда обитания; 2. уровень
жизни
тешить себя надеждами
французский город меняется
1. обновление; 2. возрождение
трущобы
на склоне холма
выйти из тупика
гостиные, расположенные под
углом
коммунальные службы
уголки сада, вклинивающиеся
между двумя спальнями
пешеходная улочка
1. плоская крыша; 2. мансарда
со временем озеленять город
первые плоды
на пике национальных усилий
поговорка, пословица
массовое переселение из деревень в города
47
dans la crise économique mondiale : de 1948 à 1966 la France
a construit 4,8 millions de logements. Problème quantitatif qui
révèle au public une insuffisance qualitative : l’habitant supporte
de moins en moins le mode de vie des grands ensembles et des
cité-dortoirs. La crise condamne désormais les programmes
trop importants. A défaut de construire moins cher, il devient
plus rentable de construire mieux. On commence à reparler
d’innovations architecturales. L’architecte s’allie à l’utilisateur,
son véritable client, pour traduire ses besoins en termes spacieux.
On tend à créer une architecture qui respecte l’essence de la ville,
et les besoins de l’usager. Cette architecture nouvelle prend en
charge les espaces collectifs, étudie le parcours menant de la rue
au logis, tire partie de cet écheveau de contraintes que constitue
la ville. Les villes nouvelles sont des cités secondaires comme
les autres. Créées le plus souvent à la périphérie d’une grande
métropole (Paris, Lyon, Lille, Marseille, Grenoble), leur principale
ambition est actuellement de se forger une identité, de devenir des
pôles urbains à part entière ; elles constituent une des premières
stratégies globales d’urbanisme en France au XXe siècle.
L’établissement public de chaque ville nouvelle a pu développer
sa propre politique de programmation, pour dessiner du même coup
la physionomie de la future cité. Ainsi, la séparation entre le piéton
et la voiture est complétée, puisque la voiture est établie en dessous
du niveau terrain naturel. Les habitants se plaignent pourtant un peu
d’un tel système, qui découpe la ville en une multitude d’îlots fermés,
et entrave les échanges. Beaucoup de secteurs de Cergie-Pontoise,
conçus pour respecter l’espace privé et l’indépendance totale de
l’habitant, bien tranquille dans son jardin, manque peut-être un peu
d’animation urbaine.
L’évolution des villes ne s’arrête pas au programme initial, si
réussi soit-il. Si les projets les plus récents s’inspirent des acquits et
des erreurs des pionniers du genre, c’est surtout pour remodeler les
structures existantes selon une direction plus urbaine.
France information № 125, 1985
46
Lexique
écroulement m
—
amorcer vt
—
amorcer l’entreprise
—
promoteur (m) immobilier
—
mercantilisme m
—
cadre (m) de vie
—
se bercer d’optimisme
—
la ville française bouge
—
renouveau m
—
bidonville m
—
à flanc de coteau
—
sortir de l’impasse f
—
salles (f, pl) de séjour en épi —
équipements (m, pl)collectifs —
coins (m, pl) de jardins s’en- —
fonçant entre deux chambres —
ruelle (f) piétonnière
—
toit-terrasse m
—
consacrer à terme la ville
—
à la verdure
prémices f, pl
—
à la pointe de l’effort national —
adage m
—
exode (m) rurale
—
1. падение; 2. обвал;
3. крушение
1. наживлять; 2. бросать приманку; 3. перен. привлекать;
4. начинать
начать дело
1. подрядчик; 2. организация,
строящая здания для последующей продажи
1. меркантилизм; 2. страсть к
наживе
1. среда обитания; 2. уровень
жизни
тешить себя надеждами
французский город меняется
1. обновление; 2. возрождение
трущобы
на склоне холма
выйти из тупика
гостиные, расположенные под
углом
коммунальные службы
уголки сада, вклинивающиеся
между двумя спальнями
пешеходная улочка
1. плоская крыша; 2. мансарда
со временем озеленять город
первые плоды
на пике национальных усилий
поговорка, пословица
массовое переселение из деревень в города
47
expansion (f) urbaine
portée f
causer
— рост, развитие городов
— 1. важность; 2. значение
—
vi разговаривать, болтать
préfabrication (f) lourde
—
couler
—
moule m
—
affligeant adj
—
clapier m
—
exigu, -ë adj
—
miroitant adj
—
point (m) d’animation et
—
de convivialité
convivialité f
—
promiscuité f
—
cité-dortoir f (pl s+s)
—
à défaut de loc. prép.
—
usager m
—
tirer partie (de)
—
écheveau m
—
contrainte f
—
mesures f, pl de contrainte
—
sous la contrainte
—
vt причинять, вызывать
сборное строительство
vi 1. течь, литься, струиться;
2. течь. проходить (о времени);
3. осыпаться; 4. затонуть
vt 1. лить, вливать; 2. отливать
форма (литейная)
1. прискорбный; 2. печальный
1. нора (кроличья); 2. разг. конура (о квартире)
1. мелкий, тесный; 2. скудный
1. зеркальный; 2. отсвечивающий
место оживленного общения
1. доступность; 2. общительность; 3. компанейский характер
1. скученность; 2. теснота, тесное соседство
город-спальня
за неимением
1. потребитель; 2. клиент;
3. пользователь
извлекать пользу, выгоду
моток, клубок (перен.)
1. принуждение; 2. стеснение,
скованность; 3. вынужденность; 4. зависимость
принудительные меры
под давлением
48
sans contrainte
—
se forger une identité
—
à part entière
—
établissement (m) public
—
politique (f)de programmation —
du même coup loc. adv.
—
entraver les échanges
—
свободно
представлять собой единство
1. в целом; 2. полноправный
общественное учреждение
политика программирования
заодно, сразу
мешать, препятствовать связям,
обмену
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots donnés ci-dessous.
I. tournant m ; se bercer d’optimisme ; flanc (m) de coteau ; essor
(m) économique ; amortir le coût
tournant m
—
se bercer d’optimisme —
à flanc de coteau
—
essor (m) économique —
amortir le coût —
Endroit où une voie change de direction
en formant une coude
fig. Moment où le cours des événements
change de direction
Se consoler, s’apaiser d’un sentiment de
confiance heureuse dans l’issue d’une
situation particulière
Sur la partie latérale ( versant m) d’ une
petite colline.
Croissance, developpement économique
Affaiblir, attenuer, rendre le prix moins
chèr.
1. Les ministres parlent du tournant amorcé depuis quelques années
dans l’économie de notre pays. 2. Il se berçait d’optimisme, mais il ne
savait pas qu’il était en danger. 3 Cette ancienne forteresse à flanc de
coteau est toujours visité par les touristes. 4. Au cours des dernières
années la Russie a connu un grand essor économique. 5. Pour amortir
le coût de logement on a décidé de construire de grands ensembles.
49
expansion (f) urbaine
portée f
causer
— рост, развитие городов
— 1. важность; 2. значение
—
vi разговаривать, болтать
préfabrication (f) lourde
—
couler
—
moule m
—
affligeant adj
—
clapier m
—
exigu, -ë adj
—
miroitant adj
—
point (m) d’animation et
—
de convivialité
convivialité f
—
promiscuité f
—
cité-dortoir f (pl s+s)
—
à défaut de loc. prép.
—
usager m
—
tirer partie (de)
—
écheveau m
—
contrainte f
—
mesures f, pl de contrainte
—
sous la contrainte
—
vt причинять, вызывать
сборное строительство
vi 1. течь, литься, струиться;
2. течь. проходить (о времени);
3. осыпаться; 4. затонуть
vt 1. лить, вливать; 2. отливать
форма (литейная)
1. прискорбный; 2. печальный
1. нора (кроличья); 2. разг. конура (о квартире)
1. мелкий, тесный; 2. скудный
1. зеркальный; 2. отсвечивающий
место оживленного общения
1. доступность; 2. общительность; 3. компанейский характер
1. скученность; 2. теснота, тесное соседство
город-спальня
за неимением
1. потребитель; 2. клиент;
3. пользователь
извлекать пользу, выгоду
моток, клубок (перен.)
1. принуждение; 2. стеснение,
скованность; 3. вынужденность; 4. зависимость
принудительные меры
под давлением
48
sans contrainte
—
se forger une identité
—
à part entière
—
établissement (m) public
—
politique (f)de programmation —
du même coup loc. adv.
—
entraver les échanges
—
свободно
представлять собой единство
1. в целом; 2. полноправный
общественное учреждение
политика программирования
заодно, сразу
мешать, препятствовать связям,
обмену
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots donnés ci-dessous.
I. tournant m ; se bercer d’optimisme ; flanc (m) de coteau ; essor
(m) économique ; amortir le coût
tournant m
—
se bercer d’optimisme —
à flanc de coteau
—
essor (m) économique —
amortir le coût —
Endroit où une voie change de direction
en formant une coude
fig. Moment où le cours des événements
change de direction
Se consoler, s’apaiser d’un sentiment de
confiance heureuse dans l’issue d’une
situation particulière
Sur la partie latérale ( versant m) d’ une
petite colline.
Croissance, developpement économique
Affaiblir, attenuer, rendre le prix moins
chèr.
1. Les ministres parlent du tournant amorcé depuis quelques années
dans l’économie de notre pays. 2. Il se berçait d’optimisme, mais il ne
savait pas qu’il était en danger. 3 Cette ancienne forteresse à flanc de
coteau est toujours visité par les touristes. 4. Au cours des dernières
années la Russie a connu un grand essor économique. 5. Pour amortir
le coût de logement on a décidé de construire de grands ensembles.
49
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre à chacun des mots
ou groupes de mots ci-dessus indiqués.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. affligeant adj ; l’entre-deux-guerres ; miroitant adj ; convivialité
f ; promiscuité f ; cité-dortoir m ; écheveau (m) de contraintes ;
entraver vt
affligeant adj
—
l’entre-deux-guerres
—
miroitant adj
—
convivialité f —
promiscuité f
—
cité-dortoir m
—
écheveau (m) de contraintes —
entraver vt
—
Qui frappent douloureusement ;
désolantes, pénibles
Période entre les deux guerre
Qui renvoit la lumière en présentant des reflets changeants, qui
scintille, brille d’un éclair irregulier
Ensemble des rapports de tolérance et d’échange entre des personnes ou des groupes apartenant à la
même société
Situation qui oblige à vivre côte
à côte beaucoup de personnes ;
voisinage désagréable
Groupe isolé d’immeubles ayant
même déstination, comparé à une
grande salle commune où dorment les membres d’une communauté
fig Assemblage de retenue, de
gène compliquées et embrouillées
de la vie en société
fig Retenir, empêcher, freiner,
géner
50
1. Les conséquences de la seconde guerre mondiale ont été
affligeantes. 2. Pendant l’entre-deux-guerres beaucoup de nouvelles
maisons ont apparu. 3. Nous avons choisi des couleurs miroitantes
pour orner la salle. 4. La convivialité joue un rôle important dans la
société. 5. L’urbanisation à l’anglaise évite des défauts de grandes
agglomérations européennes, la promiscuité en particulier. 6 Après
1945, la France décida de construire des cité-dortoirs pour loger tout le
monde. 7. La vie des citadins constitue un vrai écheveau de contraintes.
8. De nos jours, le problème crucial de Kaliningrad entrave les liens
entre les Russes.
1. Traduisez en russe en faisant attention aux particularités de
sens du lexique proposé à assimiler.
2. Faites des phrases avec le lexique proposé à assimiler en faisant
attention aux particularités de sens.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
2. Dégagez les différentes parties de ce texte en leur donnant un
titre.
3. Répondez aux questions ci- dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Pouvez-vous dire que l’architecture française change ? 2. Pourquoi quelques immeubles-monstres de la région parisienne ont-ils
été cassés ? 3. Commentez la phrase suivante : « L’architecture ne
serait donc plus ce valet du mercantilisme ». 4. Qu’est-ce qu’il y a
de particulier dans la phrase « La ville française bouge » ? 5. Pourquoi l’architecture française se veut-elle urbaine ? 6. Trouvez dans
le texte la devise principale de l’architecture française ? 7. Montrez
51
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre à chacun des mots
ou groupes de mots ci-dessus indiqués.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. affligeant adj ; l’entre-deux-guerres ; miroitant adj ; convivialité
f ; promiscuité f ; cité-dortoir m ; écheveau (m) de contraintes ;
entraver vt
affligeant adj
—
l’entre-deux-guerres
—
miroitant adj
—
convivialité f —
promiscuité f
—
cité-dortoir m
—
écheveau (m) de contraintes —
entraver vt
—
Qui frappent douloureusement ;
désolantes, pénibles
Période entre les deux guerre
Qui renvoit la lumière en présentant des reflets changeants, qui
scintille, brille d’un éclair irregulier
Ensemble des rapports de tolérance et d’échange entre des personnes ou des groupes apartenant à la
même société
Situation qui oblige à vivre côte
à côte beaucoup de personnes ;
voisinage désagréable
Groupe isolé d’immeubles ayant
même déstination, comparé à une
grande salle commune où dorment les membres d’une communauté
fig Assemblage de retenue, de
gène compliquées et embrouillées
de la vie en société
fig Retenir, empêcher, freiner,
géner
50
1. Les conséquences de la seconde guerre mondiale ont été
affligeantes. 2. Pendant l’entre-deux-guerres beaucoup de nouvelles
maisons ont apparu. 3. Nous avons choisi des couleurs miroitantes
pour orner la salle. 4. La convivialité joue un rôle important dans la
société. 5. L’urbanisation à l’anglaise évite des défauts de grandes
agglomérations européennes, la promiscuité en particulier. 6 Après
1945, la France décida de construire des cité-dortoirs pour loger tout le
monde. 7. La vie des citadins constitue un vrai écheveau de contraintes.
8. De nos jours, le problème crucial de Kaliningrad entrave les liens
entre les Russes.
1. Traduisez en russe en faisant attention aux particularités de
sens du lexique proposé à assimiler.
2. Faites des phrases avec le lexique proposé à assimiler en faisant
attention aux particularités de sens.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
2. Dégagez les différentes parties de ce texte en leur donnant un
titre.
3. Répondez aux questions ci- dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Pouvez-vous dire que l’architecture française change ? 2. Pourquoi quelques immeubles-monstres de la région parisienne ont-ils
été cassés ? 3. Commentez la phrase suivante : « L’architecture ne
serait donc plus ce valet du mercantilisme ». 4. Qu’est-ce qu’il y a
de particulier dans la phrase « La ville française bouge » ? 5. Pourquoi l’architecture française se veut-elle urbaine ? 6. Trouvez dans
le texte la devise principale de l’architecture française ? 7. Montrez
51
par des exemples la rénovation de Givors (Rhône). 8. Quelles sont
les prémices de l’architecture moderne ? 9. Pourquoi Le Corbusier
a-t-il longtemps combattu pour défendre ses idées ? 10. Parlez des
années glorieuses de la France. 11. Que veut dire l’adage : « Quand
le bâtiment va, tout va ? » 12. Donnez les causes de la reconstruction
rapide de la France. 13. Pourquoi l’Angleterre a-t-elle opté pour
la solution pavillonnaire ? 14. Montrez les conséquences de cette
manière de construire. 15. La France commence à reparler d’innovations architecturales, pourquoi ? 16. Comment les villes françaises
se forgent-elles une identité ? 17. Pourquoi les habitants se plaignent-ils du nouveau système de logement ? 18. Donnez votre avis
sur ce système. 19. Que pensez-vous de l’architecture actuelle de la
France ?
4. Ecoutez et écrivez correctement.
un public aidé par les médias ; l’écroulement des immeubles-monstres ;
marquer le tournant amorcé ; l’architecture — valet de mercantilisme ;
faire des tours ; ne pas se bercer d’optimisme ; un bidonville à flanc de
coteau ; sortir de l’impasse ; la réalisation n’en associe pas le centreville à la colline ; des salles de séjour en épis ; une combinatoire subtile
d’espaces publics, parcourus de ruelles piétonnières ; les toits-terrasses ;
les prémices de l’architecture moderne ; de véritables microsociétés ;
un essor économique constant ; une expansion urbaine ; des bâtiments
endommagés ; de grandes opérations immobilières ; opter pour la
solution pavillonnaire ; on coule d’immenses panneaux de béton ; poser
quelques mosaïques ; les conséquences sont affligeantes ; se partager
la clientèle durant l’entre-deux-guerres ; une cellule d’habitation
exiguë, mal insonorisée ; des couleurs ternes ou miroitantes ; un
point de convivialité ; d’hypothétiques espaces verts ; elle ignore les
constructions préexistantes ; une promiscuité ; un problème quantitatif ;
des cité-dortoirs ; l’architecture s’allie à l’utilisateur ; tirer partie de
cet écheveau de contraintes ; la périphérie d’une grande métropole ; la
physionomie de la future cité ; une multitude d’îlots fermés ; les projets
les plus récents s’inspirent des acquis.
52
5. Traduisez les phrases données ci-dessous en vous servant du
lexique du texte.
1. Современный город меняется не без помощи городских
властей. 2. Часто говорят, что архитектура — слуга меркантилиз­
ма. 3. В архитектуре наших дней используются новейшие стро­
и­­тельные технологии. 4. Для страны необходимо в короткие
сроки и при небольших затратах обеспечить население жильем.
5. Активный снос «трущоб» — характерная черта обновления
го­­рода. 6. Инфраструктура современных районов отвечает
тре­бо­­ваниям населения. 7. Экономический рост способствует
уве­личению числа городов за счет притока сельских жите­
лей. 8. В связи с этим возникает необходимость в расселении
приез­­жих. 9. Удобное и недорогое жилье — девиз французской
архитекту­ры. 10. Государство взяло на себя обязательство
обеспечить все на­селение достойным жильем. 11. Во французских
много­этажках раз­­мещаются не только квартиры, но и магазины.
12. Что касается Англии, то ее жители предпочитают частные
дома. 13. Печальные по­следствия быстрого строительства
очевидны. 14. Узкие ком­натки с плохой шумоизоляцией —
основная проблема жильцов. 15. Подобные жилые помещения
иногда сравнивают с кроличьими норами. 16. Как правило,
большая часть населения города живет в спальных районах.
17. Необходимость строить быстро сменилась необходимостью
строить качественно. 18. Современная архитекту­ра учи­тывает
требования клиентов. 19. Каждый крупный город ха­рак­теризуется
определенной строительной политикой. 20. В ходе эволюции
городов разрабатываются новые проекты и учитываются старые
ошибки.
6. Faites le résumé du texte.
7. Imaginez que les étudiants français sont venus dans votre
Université. Parlez des problèmes de l’architecture russe et
française.
53
par des exemples la rénovation de Givors (Rhône). 8. Quelles sont
les prémices de l’architecture moderne ? 9. Pourquoi Le Corbusier
a-t-il longtemps combattu pour défendre ses idées ? 10. Parlez des
années glorieuses de la France. 11. Que veut dire l’adage : « Quand
le bâtiment va, tout va ? » 12. Donnez les causes de la reconstruction
rapide de la France. 13. Pourquoi l’Angleterre a-t-elle opté pour
la solution pavillonnaire ? 14. Montrez les conséquences de cette
manière de construire. 15. La France commence à reparler d’innovations architecturales, pourquoi ? 16. Comment les villes françaises
se forgent-elles une identité ? 17. Pourquoi les habitants se plaignent-ils du nouveau système de logement ? 18. Donnez votre avis
sur ce système. 19. Que pensez-vous de l’architecture actuelle de la
France ?
4. Ecoutez et écrivez correctement.
un public aidé par les médias ; l’écroulement des immeubles-monstres ;
marquer le tournant amorcé ; l’architecture — valet de mercantilisme ;
faire des tours ; ne pas se bercer d’optimisme ; un bidonville à flanc de
coteau ; sortir de l’impasse ; la réalisation n’en associe pas le centreville à la colline ; des salles de séjour en épis ; une combinatoire subtile
d’espaces publics, parcourus de ruelles piétonnières ; les toits-terrasses ;
les prémices de l’architecture moderne ; de véritables microsociétés ;
un essor économique constant ; une expansion urbaine ; des bâtiments
endommagés ; de grandes opérations immobilières ; opter pour la
solution pavillonnaire ; on coule d’immenses panneaux de béton ; poser
quelques mosaïques ; les conséquences sont affligeantes ; se partager
la clientèle durant l’entre-deux-guerres ; une cellule d’habitation
exiguë, mal insonorisée ; des couleurs ternes ou miroitantes ; un
point de convivialité ; d’hypothétiques espaces verts ; elle ignore les
constructions préexistantes ; une promiscuité ; un problème quantitatif ;
des cité-dortoirs ; l’architecture s’allie à l’utilisateur ; tirer partie de
cet écheveau de contraintes ; la périphérie d’une grande métropole ; la
physionomie de la future cité ; une multitude d’îlots fermés ; les projets
les plus récents s’inspirent des acquis.
52
5. Traduisez les phrases données ci-dessous en vous servant du
lexique du texte.
1. Современный город меняется не без помощи городских
властей. 2. Часто говорят, что архитектура — слуга меркантилиз­
ма. 3. В архитектуре наших дней используются новейшие стро­
и­­тельные технологии. 4. Для страны необходимо в короткие
сроки и при небольших затратах обеспечить население жильем.
5. Активный снос «трущоб» — характерная черта обновления
го­­рода. 6. Инфраструктура современных районов отвечает
тре­бо­­ваниям населения. 7. Экономический рост способствует
уве­личению числа городов за счет притока сельских жите­
лей. 8. В связи с этим возникает необходимость в расселении
приез­­жих. 9. Удобное и недорогое жилье — девиз французской
архитекту­ры. 10. Государство взяло на себя обязательство
обеспечить все на­селение достойным жильем. 11. Во французских
много­этажках раз­­мещаются не только квартиры, но и магазины.
12. Что касается Англии, то ее жители предпочитают частные
дома. 13. Печальные по­следствия быстрого строительства
очевидны. 14. Узкие ком­натки с плохой шумоизоляцией —
основная проблема жильцов. 15. Подобные жилые помещения
иногда сравнивают с кроличьими норами. 16. Как правило,
большая часть населения города живет в спальных районах.
17. Необходимость строить быстро сменилась необходимостью
строить качественно. 18. Современная архитекту­ра учи­тывает
требования клиентов. 19. Каждый крупный город ха­рак­теризуется
определенной строительной политикой. 20. В ходе эволюции
городов разрабатываются новые проекты и учитываются старые
ошибки.
6. Faites le résumé du texte.
7. Imaginez que les étudiants français sont venus dans votre
Université. Parlez des problèmes de l’architecture russe et
française.
53
Isolé au milieu d’une vaste baie, au sol instable et peu fiable,
le Mont se présente comme un terrain de manœuvre épouvantable
pour les militaires. S’il n’y avait que ces pentes abruptes à
escalader, passe encore. Mais ces maudites marées empêchent
toute concentration importante de troupes sur la grève en vue d’une
offensive sur une large échelle. Au temps des ducs de Normandie
et jus-qu’au début du XIIe siècle, 1’abbaye romane qui couronne le
célèbre rocher ne comportait aucun élément défensif ostentatoire
si ce n’est une simple clôture séparant le monastère du village
établi sur les basses pentes. Pourtant, en у regardant de plus près,
1’epaisseur des ouvrages en maçonnerie, la rareté des ouvertures
et 1’existence de chemins de ronde à 1’interieur des murs dénotent
déjà un souci de protection pour cette abbaye qui fait figure de
sentinelle ouverte sur un large horizon terrestre et marin. Cette
fonction militaire du Mont-Saint-Michel va se renforcer à partir de
la conquête du duché de Normandie par le roi de France PhilippeAugute en 1204, et surtout durant la guerre de Cent Ans, aux
XIVe et XVe siècles. Car la menace est réelle, toute proche, avec ce
château fort érigé sur 1’îlot voisin de Tombelaine que les soldats
anglais vont occuper durant une trentaine d’années, prêts à fondre
sur leur proie au moindre relâchement de la défense.
Dès 1204, le roi de France Philippe-Auguste manifeste un vif intérêt
pour sa conquête normande. Ravagée par un incendie volontairement
allumé par des troupes bretonnes à sa solde, 1’abbaye du Mont-SaintMichel sera relevée de ses mines grâce aux largesses de PhilippeAuguste. En à peine un quart de siècle, les religieux font jaillir de terre
la Merveille. Ce chef-d’œuvre de 1’architecture gothique française est
1’image même de la force et de la grandeur. Avec ses hauts murs de
granit rythmés de puissants contreforts plongeant leurs racines jusque
dans le roc, l’immense façade du nouveau monastère défie toute
tentative d’escalade en partant du petit bois.
A 1’intérieur, sur le rocher lui-même, les moines vont poursuivre
ce travail de fortification de 1’abbaye avec le Grand Degré, cet
interminable escalier rempli d’embûches pour 1’assaillant, et surtout
le Châtelet. Défendant la porte d’entrée et 1’escalier donnant accès
à 1’abbaye, ce formidable petit complexe fortifié est achevé à la fin
du XIVe siècle. C’est un bâtiment carré, très haut, couronné de deux
tourelles cylindriques encorbellées sur de gros contreforts. Autrefois
fermée par une herse, la porte située entre les contreforts est défendue
par des mâchicoulis placés au sommet des deux tours. De là haut,
les défenseurs pouvaient envoyer à travers les orifices flèches, poix
brulante ou eau bouillante. Ce dispositif fut complété un peu plus tard
par 1’édification d’une barbacane située en avant de la porte.
Les remparts qui enserrent la ville depuis le XVe siècle ne couvrent
pas toute la superficie du rocher. Au nord et à 1’ouest, les pentes sont
suffisamment escar-pées pour décourager tout assaut. En revanche, le
Mont est très vulnérable sur ses flancs est et sud. Encore en très bon
état, les remparts sont parcourus d’un chemin de ronde à leur sommet.
Constituant une ceinture défensive continue, la haute muraille ou
courtine qui enveloppe le Mont est flanquée d’une demi-douzaine
de tours couronnées de mâchicoulis et crénelées. Des meurtrières
permettaient le tir des arbalètes, des arcs et des arquebuses. A la fin
de la guerre de Cent Ans (1450 avec la victoire française à la bataille
de Formigny, dans le Bessin), les fortifications des remparts sont
renforcées et perfectionnées pour recevoir des pièces d’artillerie
(fauconneaux et couleuvrines). La tour Boucle ou, plus à 1’ouest, la
puissante tour Gabriel surmontée jadis d’un moulin à vent, montrent
de beaux exemples d’embrasures pour bouches à feu de petit calibre
superposées sur plusieurs niveaux. Comme il est coutumier dans toute
forteresse médiévale, la défense de 1’entrée est très soignée. Avant
de pénétrer dans le village, il fallait franchir deux portes fortifiées
dont la porte du Roi. Précédée d’un fossé que 1’on franchissait par un
pont-levis, la porte attenant à la tour du Roi était fermée par une herse.
54
55
Textes complе2mentaires
1. Lecture expressive du texte.
Une forteresse en pleine mer
Isolé au milieu d’une vaste baie, au sol instable et peu fiable,
le Mont se présente comme un terrain de manœuvre épouvantable
pour les militaires. S’il n’y avait que ces pentes abruptes à
escalader, passe encore. Mais ces maudites marées empêchent
toute concentration importante de troupes sur la grève en vue d’une
offensive sur une large échelle. Au temps des ducs de Normandie
et jus-qu’au début du XIIe siècle, 1’abbaye romane qui couronne le
célèbre rocher ne comportait aucun élément défensif ostentatoire
si ce n’est une simple clôture séparant le monastère du village
établi sur les basses pentes. Pourtant, en у regardant de plus près,
1’epaisseur des ouvrages en maçonnerie, la rareté des ouvertures
et 1’existence de chemins de ronde à 1’interieur des murs dénotent
déjà un souci de protection pour cette abbaye qui fait figure de
sentinelle ouverte sur un large horizon terrestre et marin. Cette
fonction militaire du Mont-Saint-Michel va se renforcer à partir de
la conquête du duché de Normandie par le roi de France PhilippeAugute en 1204, et surtout durant la guerre de Cent Ans, aux
XIVe et XVe siècles. Car la menace est réelle, toute proche, avec ce
château fort érigé sur 1’îlot voisin de Tombelaine que les soldats
anglais vont occuper durant une trentaine d’années, prêts à fondre
sur leur proie au moindre relâchement de la défense.
Dès 1204, le roi de France Philippe-Auguste manifeste un vif intérêt
pour sa conquête normande. Ravagée par un incendie volontairement
allumé par des troupes bretonnes à sa solde, 1’abbaye du Mont-SaintMichel sera relevée de ses mines grâce aux largesses de PhilippeAuguste. En à peine un quart de siècle, les religieux font jaillir de terre
la Merveille. Ce chef-d’œuvre de 1’architecture gothique française est
1’image même de la force et de la grandeur. Avec ses hauts murs de
granit rythmés de puissants contreforts plongeant leurs racines jusque
dans le roc, l’immense façade du nouveau monastère défie toute
tentative d’escalade en partant du petit bois.
A 1’intérieur, sur le rocher lui-même, les moines vont poursuivre
ce travail de fortification de 1’abbaye avec le Grand Degré, cet
interminable escalier rempli d’embûches pour 1’assaillant, et surtout
le Châtelet. Défendant la porte d’entrée et 1’escalier donnant accès
à 1’abbaye, ce formidable petit complexe fortifié est achevé à la fin
du XIVe siècle. C’est un bâtiment carré, très haut, couronné de deux
tourelles cylindriques encorbellées sur de gros contreforts. Autrefois
fermée par une herse, la porte située entre les contreforts est défendue
par des mâchicoulis placés au sommet des deux tours. De là haut,
les défenseurs pouvaient envoyer à travers les orifices flèches, poix
brulante ou eau bouillante. Ce dispositif fut complété un peu plus tard
par 1’édification d’une barbacane située en avant de la porte.
Les remparts qui enserrent la ville depuis le XVe siècle ne couvrent
pas toute la superficie du rocher. Au nord et à 1’ouest, les pentes sont
suffisamment escar-pées pour décourager tout assaut. En revanche, le
Mont est très vulnérable sur ses flancs est et sud. Encore en très bon
état, les remparts sont parcourus d’un chemin de ronde à leur sommet.
Constituant une ceinture défensive continue, la haute muraille ou
courtine qui enveloppe le Mont est flanquée d’une demi-douzaine
de tours couronnées de mâchicoulis et crénelées. Des meurtrières
permettaient le tir des arbalètes, des arcs et des arquebuses. A la fin
de la guerre de Cent Ans (1450 avec la victoire française à la bataille
de Formigny, dans le Bessin), les fortifications des remparts sont
renforcées et perfectionnées pour recevoir des pièces d’artillerie
(fauconneaux et couleuvrines). La tour Boucle ou, plus à 1’ouest, la
puissante tour Gabriel surmontée jadis d’un moulin à vent, montrent
de beaux exemples d’embrasures pour bouches à feu de petit calibre
superposées sur plusieurs niveaux. Comme il est coutumier dans toute
forteresse médiévale, la défense de 1’entrée est très soignée. Avant
de pénétrer dans le village, il fallait franchir deux portes fortifiées
dont la porte du Roi. Précédée d’un fossé que 1’on franchissait par un
pont-levis, la porte attenant à la tour du Roi était fermée par une herse.
54
55
Textes complе2mentaires
1. Lecture expressive du texte.
Une forteresse en pleine mer
D’étroites entailles dans le mur permettaient de surveiller les abords.
De cette porte, après avoir monté la rue commerçante, on arrive aux
emmarchements fort raides du Grand Degré créés pour couper le
souffle et 1’élan à une petite troupe d’éventuels assaillants. Espace
bien clos, fermé par un haut mur d’enceinte, dominé par une abbaye
au pied de laquelle s’étend un petit bourg avec ses ruelles étroites et
ses maisons serrées les unes contre les autres, le Mont-Saint-Michel
reste aujourd’hui un excellent exemple de l’architecture militaire et
urbaine au Moyen-Age.
Basse Normandie, notre région, 1998
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
terrain m de manœuvre ; passe encore ; ostentatoire adj ; chemins m pl
de ronde ; faire figure de ; à sa solde ; contreforts m pl ; embûche f ;
assaillant ; herse f ; mâchicouli ; barbacane f ; rempart m ; courtine f ;
meurtrière ; fauconneau m ; couleuvrine ; bouches f pl à feu ; entaille
f ; emmarchement m.
сокой ограды можно было разглядеть лишь небольшой участок
крыши. 5. Эта изгородь производила впечатление очень слабой и
ненадежной защиты. 6. Подъезды к территории аббатства были
укреплены во время войны. 7. Глава государства проявил живой
интерес к этому прекрасному памятнику средневековой архитектуры. 8. Поглощенное пламенем здание разрушилось на глазах у
осаждавших. 9. Военные посты были расположены таким образом, что все подступы к лагерю просматривались, и враг не мог
застать военных врасплох. 10. От открывающегося со скалы вида
у туристов перехватывало дыхание.
8. A partir de ce texte composez un dialogue.
1. Lisez correctement ce texte.
Typologie de l’habitat traditionnel
1. Генерал признал, что для проведения учений было выбрано неудачное место. 2. Пожилой человек с трудом поднимался
по крутым ступенькам. 3. Частые приливы мешали сообщению
с монастырем, расположенным на вершине скалы. 4. Из-за вы-
Vous avez sûrement déjà remarqué combien l’habitat traditionnel
est profondement typé. Savez-vous qu’il est le résultat non seulement
de l’utilisation de matériaux locaux assemblés selon des techniques
variées, mais aussi de la prise en compte de conditions particulières
du milieu telles que : le climat, l’ensoleillement, la direction majeure
des vents. Savez-vous encore que cet habitat est étroitement fonction
des activités économiques (culture ou élevage) et de la structure
sociale (petite propriété, gros fermage, petit métayage) ? II en résulte
une variété considérable de modèles, de la répartition des batiments,
d’agencement des matériaux qui caracterisent de façon indéniable une
region.
Le climat est l’ensoleillement jouent un rôle dans 1’allure des
toits, l’importance et la localisation des ouvertures. Le sens des vents
dominants détermine souvent l’orientation de la maison. Ainsi, le
« mas » provencial tourne le dos au mistral, les murs sont aveugles
du côté nord et la façade oriente toutes ses ouvertures vers 1’est ou
le sud.
56
57
3. Faites des phrases avec les mots ci-dessus indiqués.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
6. Racontez le texte en vous servant du lexique donné.
7. Traduisez en français les phrases données en vous servant du
lexique du texte :
D’étroites entailles dans le mur permettaient de surveiller les abords.
De cette porte, après avoir monté la rue commerçante, on arrive aux
emmarchements fort raides du Grand Degré créés pour couper le
souffle et 1’élan à une petite troupe d’éventuels assaillants. Espace
bien clos, fermé par un haut mur d’enceinte, dominé par une abbaye
au pied de laquelle s’étend un petit bourg avec ses ruelles étroites et
ses maisons serrées les unes contre les autres, le Mont-Saint-Michel
reste aujourd’hui un excellent exemple de l’architecture militaire et
urbaine au Moyen-Age.
Basse Normandie, notre région, 1998
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
terrain m de manœuvre ; passe encore ; ostentatoire adj ; chemins m pl
de ronde ; faire figure de ; à sa solde ; contreforts m pl ; embûche f ;
assaillant ; herse f ; mâchicouli ; barbacane f ; rempart m ; courtine f ;
meurtrière ; fauconneau m ; couleuvrine ; bouches f pl à feu ; entaille
f ; emmarchement m.
сокой ограды можно было разглядеть лишь небольшой участок
крыши. 5. Эта изгородь производила впечатление очень слабой и
ненадежной защиты. 6. Подъезды к территории аббатства были
укреплены во время войны. 7. Глава государства проявил живой
интерес к этому прекрасному памятнику средневековой архитектуры. 8. Поглощенное пламенем здание разрушилось на глазах у
осаждавших. 9. Военные посты были расположены таким образом, что все подступы к лагерю просматривались, и враг не мог
застать военных врасплох. 10. От открывающегося со скалы вида
у туристов перехватывало дыхание.
8. A partir de ce texte composez un dialogue.
1. Lisez correctement ce texte.
Typologie de l’habitat traditionnel
1. Генерал признал, что для проведения учений было выбрано неудачное место. 2. Пожилой человек с трудом поднимался
по крутым ступенькам. 3. Частые приливы мешали сообщению
с монастырем, расположенным на вершине скалы. 4. Из-за вы-
Vous avez sûrement déjà remarqué combien l’habitat traditionnel
est profondement typé. Savez-vous qu’il est le résultat non seulement
de l’utilisation de matériaux locaux assemblés selon des techniques
variées, mais aussi de la prise en compte de conditions particulières
du milieu telles que : le climat, l’ensoleillement, la direction majeure
des vents. Savez-vous encore que cet habitat est étroitement fonction
des activités économiques (culture ou élevage) et de la structure
sociale (petite propriété, gros fermage, petit métayage) ? II en résulte
une variété considérable de modèles, de la répartition des batiments,
d’agencement des matériaux qui caracterisent de façon indéniable une
region.
Le climat est l’ensoleillement jouent un rôle dans 1’allure des
toits, l’importance et la localisation des ouvertures. Le sens des vents
dominants détermine souvent l’orientation de la maison. Ainsi, le
« mas » provencial tourne le dos au mistral, les murs sont aveugles
du côté nord et la façade oriente toutes ses ouvertures vers 1’est ou
le sud.
56
57
3. Faites des phrases avec les mots ci-dessus indiqués.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
6. Racontez le texte en vous servant du lexique donné.
7. Traduisez en français les phrases données en vous servant du
lexique du texte :
Plus évident encore est le rôle joué par les ressources locales. En
effet, pour bâtir, le paysan se sert naturellement des matériaux qu’il
a sous la main. Dans les régions ou les éclats de pierre recouvrent le
sol (Causses, pays méditerranéens) les murs et les toits des maisons
sont construits avec ces éclats. Dans les régions granitiques (Limousin,
Bretagne) et calcaires (Ile-de-France, pays de Loire), les maisons sont
de pierres taillées et les toits de chaume ou de tuiles. Dans les régions
argileuses (Aquitaine) ou limoneuses (plaine picarde), les murs des
maisons sont en briques cuites ou crues. Enfin les activités économiques
et la structure sociale jouent un rôle déterminant. Le plan et le dispositif
des bâtiments ruraux sont des indications essentielles pour la nature des
activités (prédominance de la culture sur l’élevage ou inversement) et
l’importance des superficies concernées par les champs et les prairies.
En général, la maison-bloc en longueur est formée d’éléments
accolés où se succèdent, sur le même plan, le logement de 1’homme,
celui des animaux et parfois la grange. Elle est de dimension réduite ;
elle correspond à une petite exploitation où l’engrangement des foins
est réduit car 1’élevage se fait en plein air. Ce type de maison, avec
toutes ses variantes, se trouve chez les petits exploitants du SudOuest et de 1’Ouest et dans le nord de la France. La maison-bloc
en profondeur doit sa structure à la nécessité d’engranger : с’est
le développement de la grange qui modifie 1’allure de la maison.
Ainsi, en est-il en Thiérache, en Lorraine, en Franche-Comté et en
Aquitaine. La maison-bloc en hauteur superpose les locaux au lieu
de les juxtaposer : les bêtes et les communs sont au rez-de-chaussée ;
les pièces d’habitation auxquelles on accède par un escalier extérieur
sont à 1’étage. C’est la maison des petites exploitations viticoles, ou
d’élevage en plein air : Midi aquitain et méditerranéen. C’est aussi la
maison des régions à sous-sol résistant : Côte-d’Or, Bretagne.
La maison-cour dessine souvent un quadrilatère qui ne
communique avec l’extérieur que par une porte-cochère. Cette maison
est généralement localisée dans les pays de grande culture, de grande
exploiatation : Brie, Beauce, Valois.
La maison à bâtiments séparés assure l’indépendance de la maison
de la maison d’habitation à l’égard des autres constructions de la
ferme. Elle correspond aux moyennes exploiatations et aux régions
d’élevage, comme la France de 1’Ouest (Pays de Caux,) mais aussi
les pays de transhumance (Alpes du Nord) où les bâtiments s’étagent
en altitude.
Il existe, à côté des maisons d’habitation, une foule de
constructions qui répondent aux besoins collectifs de la population
villageoise. On distingue l’architecture de l’eau (abreuvoirs, fontaines,
puits), l’architecture artisanale ou agricole (colombiers, moulins),
l’architecture religieuse (croix, calvaires, oratoires, chapelles) et les
commémorations civiles (monuments aux morts). Réalisées suivant
les traditions architecturales locales, avec les matériaux extraits sur
place, ces diverses constructions allient les exigences fonctionnelles
aux préoccupations esthétiques. Mais n’avez-vous pas remarqué que,
devenues inutilisées, elles sont délaissées et menacent ruine ?
L’habitat traditionnel ne se réduit pas aux maisons d’habitation. II
existe une foule de petits immeubles ruraux dont les préoccupations
esthétiques rejoignent les exigences fonctionnelles et qui sont
d’irremplaçables témoignages de la vie au village autrefois. L’intérêt
tout récent qu’on leur porte est d’autant mieux venu qu’ils sont
rarement protégés en tant que monuments historiques et par conséquent
très menacés. II se rapportent soit à l’architecture de 1’eau, soit à
l’architecture religieuse, soit à l’architecture civile.
L’architecture de 1’eau concerne les abreuvoirs, les fontaines
et les lavoirs. L’abreuvoir est soit une fosse creusée à même le sol,
alimentée par une source, soit une auge en pierre ou en fer parfois
décorée. La fontaine peut être surmontée d’une simple stèle et faire
office d’abreuvoir. Les grandes fontaines à bassin circulaire présentent
un pilastre central simple ou accompagné de sculptures. Les lavoirs
ont des formes variées et sont entièrement ouverts sur 1’extérieur ou
fermés, à 1’allure de maisonnette. Leurs matériaux de construction
sont analogues à ceux que l’on trouve dans l’architecture traditionnelle
de la région : moellons enduits, pierre calcaire appareillée, bois et
torchis, etc. Les puits se présentent soit comme une niche aménagée,
soit comme un cylindre maçonné surmonté d’un cône, soit encore en
forme d’édicule fermé par une porte.
58
59
Plus évident encore est le rôle joué par les ressources locales. En
effet, pour bâtir, le paysan se sert naturellement des matériaux qu’il
a sous la main. Dans les régions ou les éclats de pierre recouvrent le
sol (Causses, pays méditerranéens) les murs et les toits des maisons
sont construits avec ces éclats. Dans les régions granitiques (Limousin,
Bretagne) et calcaires (Ile-de-France, pays de Loire), les maisons sont
de pierres taillées et les toits de chaume ou de tuiles. Dans les régions
argileuses (Aquitaine) ou limoneuses (plaine picarde), les murs des
maisons sont en briques cuites ou crues. Enfin les activités économiques
et la structure sociale jouent un rôle déterminant. Le plan et le dispositif
des bâtiments ruraux sont des indications essentielles pour la nature des
activités (prédominance de la culture sur l’élevage ou inversement) et
l’importance des superficies concernées par les champs et les prairies.
En général, la maison-bloc en longueur est formée d’éléments
accolés où se succèdent, sur le même plan, le logement de 1’homme,
celui des animaux et parfois la grange. Elle est de dimension réduite ;
elle correspond à une petite exploitation où l’engrangement des foins
est réduit car 1’élevage se fait en plein air. Ce type de maison, avec
toutes ses variantes, se trouve chez les petits exploitants du SudOuest et de 1’Ouest et dans le nord de la France. La maison-bloc
en profondeur doit sa structure à la nécessité d’engranger : с’est
le développement de la grange qui modifie 1’allure de la maison.
Ainsi, en est-il en Thiérache, en Lorraine, en Franche-Comté et en
Aquitaine. La maison-bloc en hauteur superpose les locaux au lieu
de les juxtaposer : les bêtes et les communs sont au rez-de-chaussée ;
les pièces d’habitation auxquelles on accède par un escalier extérieur
sont à 1’étage. C’est la maison des petites exploitations viticoles, ou
d’élevage en plein air : Midi aquitain et méditerranéen. C’est aussi la
maison des régions à sous-sol résistant : Côte-d’Or, Bretagne.
La maison-cour dessine souvent un quadrilatère qui ne
communique avec l’extérieur que par une porte-cochère. Cette maison
est généralement localisée dans les pays de grande culture, de grande
exploiatation : Brie, Beauce, Valois.
La maison à bâtiments séparés assure l’indépendance de la maison
de la maison d’habitation à l’égard des autres constructions de la
ferme. Elle correspond aux moyennes exploiatations et aux régions
d’élevage, comme la France de 1’Ouest (Pays de Caux,) mais aussi
les pays de transhumance (Alpes du Nord) où les bâtiments s’étagent
en altitude.
Il existe, à côté des maisons d’habitation, une foule de
constructions qui répondent aux besoins collectifs de la population
villageoise. On distingue l’architecture de l’eau (abreuvoirs, fontaines,
puits), l’architecture artisanale ou agricole (colombiers, moulins),
l’architecture religieuse (croix, calvaires, oratoires, chapelles) et les
commémorations civiles (monuments aux morts). Réalisées suivant
les traditions architecturales locales, avec les matériaux extraits sur
place, ces diverses constructions allient les exigences fonctionnelles
aux préoccupations esthétiques. Mais n’avez-vous pas remarqué que,
devenues inutilisées, elles sont délaissées et menacent ruine ?
L’habitat traditionnel ne se réduit pas aux maisons d’habitation. II
existe une foule de petits immeubles ruraux dont les préoccupations
esthétiques rejoignent les exigences fonctionnelles et qui sont
d’irremplaçables témoignages de la vie au village autrefois. L’intérêt
tout récent qu’on leur porte est d’autant mieux venu qu’ils sont
rarement protégés en tant que monuments historiques et par conséquent
très menacés. II se rapportent soit à l’architecture de 1’eau, soit à
l’architecture religieuse, soit à l’architecture civile.
L’architecture de 1’eau concerne les abreuvoirs, les fontaines
et les lavoirs. L’abreuvoir est soit une fosse creusée à même le sol,
alimentée par une source, soit une auge en pierre ou en fer parfois
décorée. La fontaine peut être surmontée d’une simple stèle et faire
office d’abreuvoir. Les grandes fontaines à bassin circulaire présentent
un pilastre central simple ou accompagné de sculptures. Les lavoirs
ont des formes variées et sont entièrement ouverts sur 1’extérieur ou
fermés, à 1’allure de maisonnette. Leurs matériaux de construction
sont analogues à ceux que l’on trouve dans l’architecture traditionnelle
de la région : moellons enduits, pierre calcaire appareillée, bois et
torchis, etc. Les puits se présentent soit comme une niche aménagée,
soit comme un cylindre maçonné surmonté d’un cône, soit encore en
forme d’édicule fermé par une porte.
58
59
Dans I’architecture civile, à vocation artisanale ou agricole, il
faut citer les colombiers et les moulins à vent ou a eau. Ces derniers
étaient autrefois de véritables moteurs hydrauliques utilisés pour
mouvoir toutes sortes de machines : tour, martinet, soufflet de forge,
scie horizontale, etc. La recherche de leurs traces, associée à celle
des documents d’archives, éclaire tout un aspect de la vie industrielle
jusqu’au XIXе siècle, voire jusqu’a une époque récente.
L’architecture religieuse comprend les croix, les calvaires, les
petits oratoires et les chapelles. Enfin, il faut s’intéresser à 1’art
commémoratif représenté par les monuments édifiés en souvenir de
la guerre de 1914—1918 dont les thèmes décoratifs ou les sculptures
nous renseignent sur tout un ensemble de valeurs véhiculé entre les
deux guerres : patriotisme, amour de la terre...
Nouveaux regards sur la France, 1989
commémoration f civile adj ; auge f ; pilastre m ; moellon m enduit ;
pierre f appareillée ; torchis m ; édicule m ; martinet m ; soufflet m de
forge .
2. Construisez des phrases à partir du lexque donné.
3. Divisez le texte et proposez un titre pour chaque paragraphe.
4. Traduisez le texte en russe en faisant attention aux particularités
de sens du lexique proposé.
5. Faites le résumé du texte.
6. Engagez une discussion sur les problèmes évoqués dans le
texte.
Notes
communs m, pl. — Constructions et annexes qui composent l’ensemble des bâtiments d’exploitation : bûcher, poulailler, cabane à
outils, cave, hangars, grange etc.
exploitation (f) viticole — Domaine où l’on produit du raisin pour
faire du vin. Parfois la récolte est transformée sur place dans les caves
de l’exploitation, mais le plus souvent, elle est portée à la coopérative
de vinification qui se charge de la fabrication et de la commercialisation du vin.
grange f — Dépendance d’une exploitation agricole où étaient entreposées autrefois les gerbes de blé après la moisson.Pendant l’hiver,
le blé y était battu et vanné.
1. Cherchez dans votre dictionnaire les significations des mots
suivants :
être fonction de ; agencement m ; indéniable adj ; mas m ; éclat m ;
chaume m ; tuile f ; briques f pl cuites ou crues ; engrangement m ;
quadrilatère adj ; abreuvoir m ; colombier m ; calvaire m ; oratoire m ;
60
61
Dans I’architecture civile, à vocation artisanale ou agricole, il
faut citer les colombiers et les moulins à vent ou a eau. Ces derniers
étaient autrefois de véritables moteurs hydrauliques utilisés pour
mouvoir toutes sortes de machines : tour, martinet, soufflet de forge,
scie horizontale, etc. La recherche de leurs traces, associée à celle
des documents d’archives, éclaire tout un aspect de la vie industrielle
jusqu’au XIXе siècle, voire jusqu’a une époque récente.
L’architecture religieuse comprend les croix, les calvaires, les
petits oratoires et les chapelles. Enfin, il faut s’intéresser à 1’art
commémoratif représenté par les monuments édifiés en souvenir de
la guerre de 1914—1918 dont les thèmes décoratifs ou les sculptures
nous renseignent sur tout un ensemble de valeurs véhiculé entre les
deux guerres : patriotisme, amour de la terre...
Nouveaux regards sur la France, 1989
commémoration f civile adj ; auge f ; pilastre m ; moellon m enduit ;
pierre f appareillée ; torchis m ; édicule m ; martinet m ; soufflet m de
forge .
2. Construisez des phrases à partir du lexque donné.
3. Divisez le texte et proposez un titre pour chaque paragraphe.
4. Traduisez le texte en russe en faisant attention aux particularités
de sens du lexique proposé.
5. Faites le résumé du texte.
6. Engagez une discussion sur les problèmes évoqués dans le
texte.
Notes
communs m, pl. — Constructions et annexes qui composent l’ensemble des bâtiments d’exploitation : bûcher, poulailler, cabane à
outils, cave, hangars, grange etc.
exploitation (f) viticole — Domaine où l’on produit du raisin pour
faire du vin. Parfois la récolte est transformée sur place dans les caves
de l’exploitation, mais le plus souvent, elle est portée à la coopérative
de vinification qui se charge de la fabrication et de la commercialisation du vin.
grange f — Dépendance d’une exploitation agricole où étaient entreposées autrefois les gerbes de blé après la moisson.Pendant l’hiver,
le blé y était battu et vanné.
1. Cherchez dans votre dictionnaire les significations des mots
suivants :
être fonction de ; agencement m ; indéniable adj ; mas m ; éclat m ;
chaume m ; tuile f ; briques f pl cuites ou crues ; engrangement m ;
quadrilatère adj ; abreuvoir m ; colombier m ; calvaire m ; oratoire m ;
60
61
Le sol est un organisme vivant formé au cours des siècles. Il faut
500 ans pour créer le sol arable. Le sol, véritable « support de la vie
sur le globe », est un organisme fragile que l’action de l’homme
peut ruiner à jamais. Plus gravement encore que l’air ou l’eau, le
sol peut être atteint par une exploitation anarchique, consécutive au
développement urbain et à l’industrialisation. Il peut en outre être
détruit par l’érosion, disparaître sous les déchets ou voir son équilibre
biologique compromis par la pollution chimique. Le sol dont l’homme
tire sa nourriture, se comporte aujourd’hui comme une véritable peau
de chagrin. Mangé par une urbanisation proliférante, ruiné par une
agriculture intensive de type industriel, dispersé par l’érosion, il ne
cesse de rétrécir.
L’érosion des sols, due au ruissellement et à la déflation, s’installe
dès que le couvert végétal, forêt ou prairie, disparaît.
Or, ce couvert n’a cessé d’être attaqué par l’homme à des fins
agricoles. On a calculé qu’en 100 ans quelque 300 millions d’hectares
avaient été stérilisés. S’il ne peut pas être détruit par l’érosion, le sol
peut rapidement s’épuiser en cas de surexploitation. C’est ce qui se
produit lorsqu’il est soumis à cette « monstruosité écologique » qu’est
la monoculture. C’est ainsi que les sols de certains pays tropicaux ont
été ruinés par l’installation des plantations industrielles et l’absence des
compensations apportées à la terre. On connaît les ravages provoqués
par la monoculture de l’arachide au Sénégal, de la canne à sucre, du
café et du cacao au Brésil.
Pas plus que la mer, le sol ne parvient pas aujourd’hui à digérer
les déchets de l’activité humaine, dont on a calculé qu’ils augmentent
chaque année de 13 % (pour cent) dans le monde. Une étude récente
fait apparaître que chaque individu produit annuellement 20 fois son
poids en déchets. Le bilan établit par le Ministère d’Environnement
fait état, en 1980, pour l’ensemble de la France, des rejets de 14 millions de tonnes d’ordures ménagères, et de 150 millions de tonnes de
déchets industriels, dont 2,9 millions de tonnes de déchets toxiques ou
dangereux. Sans parler de certains déchets particulièrement difficiles
à éliminer comme les voitures (800 000) et les pneumatiques (30 millions). Aux Etats-Unis, ces chiffres ont une autre ampleur. On y rejette
annuellement 7 millions de voitures, 1000 millions de pneus, 28 millions de bouteilles et 48 millions de boites de conserves. Notons que
ces rejets gigantesques ne correspondent pas uniquement aux résidus
d’une consommation normale et économique.
Nous savons déjà qu’on produit pour produire et que nous sommes
entrés dans la civilisation de « tout-à-jeter ».
La lutte contre la pollution par les déchets s’organise en France
autour de la loi du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets
et à la récupération des matériaux. Cette loi affirme le principe de la
responsabilité générale du producteur des déchets, et fait obligation
aux collectivités locales d’organiser l’élimination des ordures
ménagères.
Détruit par l’érosion, submergé par les déchets, le sol est de plus
contaminé par l’emploi systématique dans l’agriculture moderne de
produit chimique, pesticide et engrais minéraux. C’est ainsi que ces
derniers remplacent presque exclusivement les engrais organiques
et que le fumier n’est plus qu’un souvenir ancien dans les grandes
exploitations d’aujourd’hui. Sous prétexte de fertiliser le sol et de
détruire les parasites, on injecte dans le réseau trophique une foule de
substances toxiques qui finissent par atteindre l’homme.
Pour réduire l’utilisation des pesticides on s’efforce de lutter
biologiquement contre les espèces nuisibles en se servant de leurs
ennemis naturels.
Les menaces qui pèsent sur la flore et la faune proviennent
certainement des prélèvements de l’homme, mais également et surtout
des perturbations qu’il introduit dans les équilibres naturels. Deux
aspects sont à considérer, s’agissant des atteintes infligées à la flore.
L’homme est tout d’abord en partie responsable de la disparition de
62
63
Thе1me 4
LA NATURE ET L’HOMME
La protection de l’environnement
Le sol est un organisme vivant formé au cours des siècles. Il faut
500 ans pour créer le sol arable. Le sol, véritable « support de la vie
sur le globe », est un organisme fragile que l’action de l’homme
peut ruiner à jamais. Plus gravement encore que l’air ou l’eau, le
sol peut être atteint par une exploitation anarchique, consécutive au
développement urbain et à l’industrialisation. Il peut en outre être
détruit par l’érosion, disparaître sous les déchets ou voir son équilibre
biologique compromis par la pollution chimique. Le sol dont l’homme
tire sa nourriture, se comporte aujourd’hui comme une véritable peau
de chagrin. Mangé par une urbanisation proliférante, ruiné par une
agriculture intensive de type industriel, dispersé par l’érosion, il ne
cesse de rétrécir.
L’érosion des sols, due au ruissellement et à la déflation, s’installe
dès que le couvert végétal, forêt ou prairie, disparaît.
Or, ce couvert n’a cessé d’être attaqué par l’homme à des fins
agricoles. On a calculé qu’en 100 ans quelque 300 millions d’hectares
avaient été stérilisés. S’il ne peut pas être détruit par l’érosion, le sol
peut rapidement s’épuiser en cas de surexploitation. C’est ce qui se
produit lorsqu’il est soumis à cette « monstruosité écologique » qu’est
la monoculture. C’est ainsi que les sols de certains pays tropicaux ont
été ruinés par l’installation des plantations industrielles et l’absence des
compensations apportées à la terre. On connaît les ravages provoqués
par la monoculture de l’arachide au Sénégal, de la canne à sucre, du
café et du cacao au Brésil.
Pas plus que la mer, le sol ne parvient pas aujourd’hui à digérer
les déchets de l’activité humaine, dont on a calculé qu’ils augmentent
chaque année de 13 % (pour cent) dans le monde. Une étude récente
fait apparaître que chaque individu produit annuellement 20 fois son
poids en déchets. Le bilan établit par le Ministère d’Environnement
fait état, en 1980, pour l’ensemble de la France, des rejets de 14 millions de tonnes d’ordures ménagères, et de 150 millions de tonnes de
déchets industriels, dont 2,9 millions de tonnes de déchets toxiques ou
dangereux. Sans parler de certains déchets particulièrement difficiles
à éliminer comme les voitures (800 000) et les pneumatiques (30 millions). Aux Etats-Unis, ces chiffres ont une autre ampleur. On y rejette
annuellement 7 millions de voitures, 1000 millions de pneus, 28 millions de bouteilles et 48 millions de boites de conserves. Notons que
ces rejets gigantesques ne correspondent pas uniquement aux résidus
d’une consommation normale et économique.
Nous savons déjà qu’on produit pour produire et que nous sommes
entrés dans la civilisation de « tout-à-jeter ».
La lutte contre la pollution par les déchets s’organise en France
autour de la loi du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets
et à la récupération des matériaux. Cette loi affirme le principe de la
responsabilité générale du producteur des déchets, et fait obligation
aux collectivités locales d’organiser l’élimination des ordures
ménagères.
Détruit par l’érosion, submergé par les déchets, le sol est de plus
contaminé par l’emploi systématique dans l’agriculture moderne de
produit chimique, pesticide et engrais minéraux. C’est ainsi que ces
derniers remplacent presque exclusivement les engrais organiques
et que le fumier n’est plus qu’un souvenir ancien dans les grandes
exploitations d’aujourd’hui. Sous prétexte de fertiliser le sol et de
détruire les parasites, on injecte dans le réseau trophique une foule de
substances toxiques qui finissent par atteindre l’homme.
Pour réduire l’utilisation des pesticides on s’efforce de lutter
biologiquement contre les espèces nuisibles en se servant de leurs
ennemis naturels.
Les menaces qui pèsent sur la flore et la faune proviennent
certainement des prélèvements de l’homme, mais également et surtout
des perturbations qu’il introduit dans les équilibres naturels. Deux
aspects sont à considérer, s’agissant des atteintes infligées à la flore.
L’homme est tout d’abord en partie responsable de la disparition de
62
63
Thе1me 4
LA NATURE ET L’HOMME
La protection de l’environnement
certaines espèces végétales et des menaces qui pèsent sur des autres.
Parmi les plantes ayant les plus soufferts des prélèvements abusifs,
il faut citer, en montagne, par exemple, le lis martagon, le sabot de
Venus et l’edelweiss. Mais le coup le plus dur porté à la flore est
sans conteste la destruction du couvert végétal, plus précisément de la
forêt. La forêt, on le sait, joue un rôle capital dans la vie des hommes.
Biologiquement tout d’abord, en régénérant l’air par l’absorption
de gaz carbonique et dégagement d’oxygène. Grande pourvoyeuse
d’humus, la forêt est de plus responsable d’un microclimat qui
participe à son équilibre. Elle fournit enfin à l’activité humaine le
bois dont elle a besoin, en même temps qu’elle représente, pour le
citadin, saturé de béton, un lieu de loisir et de détente. Or, la forêt est
traditionnellement en butte aux attaques de l’homme. La construction
des villes comme l’extension des terres cultivables se sont toujours
opérées à ses dépens. Défricher la forêt a même parfois revêtu un
caractère mythique. Son recul semblait aller de pair avec l’avancée de
la civilisation. Les Européens ont défriché d’immenses territoires en
Afrique à seul fin de produire les denrées d’exportation. Le résultat a
été une grave érosion des sols.
La faune n’est pas davantage à l’abri des déprédations humaines.
Depuis 2000 ans, 110 espèces de mammifères ont disparu. Et le
ryth­me de ces disparitions n’a cessé de s’accroître. Actuellement
une espèce ou presque est chaque année rayée de la carte de la faune
mondiale. Les principales menaces qui pèsent sur les mammifères
d’Europe sont la réduction de leur territoire des faits de disparition,
de défrichement à des fins agricoles, urbanistiques ou industrielles,
et la perturbation des équilibres biologiques dues à la dégradation
du milieu naturel. Aujourd’hui dans toute l’Europe 50 espèces sont
menacées de disparition. Comme pour les mammifères, il faut
incriminer la disparition des habitats (assèchement des marais,
urbanisation des zones côtières, arrachages des haies et des taillis)
et le développement des pollutions, notamment celles dues aux
pesticides. La protection de la flore et de la faune est aujourd’hui
une grande nécessité écologique (conservation de patrimoine
génétique), mais également économique et touristique. Elle devrait
d’autant plus aisément être mise en œuvre qu’elle ne s’oppose en
rien à l’utilisation par l’homme de ces deux richesses naturelles. On
sait en effet aujourd’hui que l’exploitation et la protection ne sont
pas antagonistes, mais au contraire, complémentaires. On sait enfin
aujourd’hui que la lutte contre la pollution ne peut être que globale,
car du fait des interactions multiples existant entre les principaux
constituants de notre écosystème planétaire, agir sur l’un sans
prendre en considération les autres conduirait à ne pas obtenir le
résultat souhaité. C’est en effet la biosphère dans son ensemble qu’il
faut apprendre, non pas seulement à protéger, mais surtout à mieux
gérer, si on prétend assurer la survie de l’espèce humaine.
64
65
Pédagogie de l’environnement, 1982.
Notes
ADEME — Au rang des domaines d’intervention de l’Agence
de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : l’économie des
matières premières, la promotion des énergies renouvelables, des
technologies propres et économes, la limitation de la production et la
gestion des déchets, la prévention et la lutte contre la pollution de l’air,
du sol, contre les nuisances sonores. Effectif : 700 collaborateurs dont
400 ingénieurs. Budget global de 1,6 milliards de francs (320 millions
de dollars). Données pour l’année 1997.
Lexique
sol m
—
à jamais loc. adv.
—
être atteint (de)
—
consécutif adj
—
en outre loc. adv.
—
équilibre (m) biologique
—
compromettre vt, vi
—
1. почва, грунт, земля; 2. пол
навсегда
1. быть пораженным; 2. затронутым
последующий
1. кроме того; 2. также
биологическое равновесие
vt 1. компрометировать, подрывать (авторитет и т.п. ); 2. под-
certaines espèces végétales et des menaces qui pèsent sur des autres.
Parmi les plantes ayant les plus soufferts des prélèvements abusifs,
il faut citer, en montagne, par exemple, le lis martagon, le sabot de
Venus et l’edelweiss. Mais le coup le plus dur porté à la flore est
sans conteste la destruction du couvert végétal, plus précisément de la
forêt. La forêt, on le sait, joue un rôle capital dans la vie des hommes.
Biologiquement tout d’abord, en régénérant l’air par l’absorption
de gaz carbonique et dégagement d’oxygène. Grande pourvoyeuse
d’humus, la forêt est de plus responsable d’un microclimat qui
participe à son équilibre. Elle fournit enfin à l’activité humaine le
bois dont elle a besoin, en même temps qu’elle représente, pour le
citadin, saturé de béton, un lieu de loisir et de détente. Or, la forêt est
traditionnellement en butte aux attaques de l’homme. La construction
des villes comme l’extension des terres cultivables se sont toujours
opérées à ses dépens. Défricher la forêt a même parfois revêtu un
caractère mythique. Son recul semblait aller de pair avec l’avancée de
la civilisation. Les Européens ont défriché d’immenses territoires en
Afrique à seul fin de produire les denrées d’exportation. Le résultat a
été une grave érosion des sols.
La faune n’est pas davantage à l’abri des déprédations humaines.
Depuis 2000 ans, 110 espèces de mammifères ont disparu. Et le
ryth­me de ces disparitions n’a cessé de s’accroître. Actuellement
une espèce ou presque est chaque année rayée de la carte de la faune
mondiale. Les principales menaces qui pèsent sur les mammifères
d’Europe sont la réduction de leur territoire des faits de disparition,
de défrichement à des fins agricoles, urbanistiques ou industrielles,
et la perturbation des équilibres biologiques dues à la dégradation
du milieu naturel. Aujourd’hui dans toute l’Europe 50 espèces sont
menacées de disparition. Comme pour les mammifères, il faut
incriminer la disparition des habitats (assèchement des marais,
urbanisation des zones côtières, arrachages des haies et des taillis)
et le développement des pollutions, notamment celles dues aux
pesticides. La protection de la flore et de la faune est aujourd’hui
une grande nécessité écologique (conservation de patrimoine
génétique), mais également économique et touristique. Elle devrait
d’autant plus aisément être mise en œuvre qu’elle ne s’oppose en
rien à l’utilisation par l’homme de ces deux richesses naturelles. On
sait en effet aujourd’hui que l’exploitation et la protection ne sont
pas antagonistes, mais au contraire, complémentaires. On sait enfin
aujourd’hui que la lutte contre la pollution ne peut être que globale,
car du fait des interactions multiples existant entre les principaux
constituants de notre écosystème planétaire, agir sur l’un sans
prendre en considération les autres conduirait à ne pas obtenir le
résultat souhaité. C’est en effet la biosphère dans son ensemble qu’il
faut apprendre, non pas seulement à protéger, mais surtout à mieux
gérer, si on prétend assurer la survie de l’espèce humaine.
64
65
Pédagogie de l’environnement, 1982.
Notes
ADEME — Au rang des domaines d’intervention de l’Agence
de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : l’économie des
matières premières, la promotion des énergies renouvelables, des
technologies propres et économes, la limitation de la production et la
gestion des déchets, la prévention et la lutte contre la pollution de l’air,
du sol, contre les nuisances sonores. Effectif : 700 collaborateurs dont
400 ingénieurs. Budget global de 1,6 milliards de francs (320 millions
de dollars). Données pour l’année 1997.
Lexique
sol m
—
à jamais loc. adv.
—
être atteint (de)
—
consécutif adj
—
en outre loc. adv.
—
équilibre (m) biologique
—
compromettre vt, vi
—
1. почва, грунт, земля; 2. пол
навсегда
1. быть пораженным; 2. затронутым
последующий
1. кроме того; 2. также
биологическое равновесие
vt 1. компрометировать, подрывать (авторитет и т.п. ); 2. под-
en arriver à un compromis —
pollution f
—
se comporter
—
proliférer vi
—
disperser vt
—
rétrécir
—
ruissellement m
—
eau (f) de ruissellement
—
déflation f
—
couvert (m) végétal
—
à des fins
—
monoculture f
—
être soumis (à)
—
ravage m
—
canne (f) à sucre
—
parvenir (à)
—
digérer vt
—
faire état (de)
—
rejets m, pl
—
вергать опасности, неприятностям; 3. срывать (работу, переговоры)
vi 1. идти на компромисс; 2. (à)
устн. полагаться (на)
прийти к компромиссу
1. загрязнение (окруж. среды);
2. осквернение, профанация
1. поступать; 2. обращаться;
3. обходиться; 4. относиться
1. биол. размножение делением;
2. бот. разрастание, образование
выводковых почек; 3. быстрый
рост, распространение
1. разбрасывать; 2. рассредоточивать; 3. рассеивать
vt 1. суживать; 2. ограничивать
vi садиться (ткань)
1. стекание; 2. журчание; 3. поток; 4. сток; 5. геолог. смыв
поверхностная вода
дефляция
растительный покров
1. с целью; 2. с намерением
монокультура
подчиняться чьей-либо воле
1. разрушение; 2. опустошение
сахарный тростник
достичь чего-либо
1. переварить (пищу); 2. разг.
тщательно обдумывать; 3. разг.
сносить, переносить
упоминать, ссылаться
отказ, отвод
66
ordures (f, pl) ménagères —
déchets (m, pl) industriels —
toxique adj
—
résidus m, pl (de)
—
relative (à)
—
récupération f
—
faire obligation à
—
contaminer vt
—
pesticide m
—
fumier m
—
fertiliser vt
—
injecter vt
—
réseau m trophique
—
une foule de f
—
toxiques substances f, pl
—
atteindre vt
—
espèces (f, pl) nuisibles
—
prélèvement m
—
perturbations f, pl
—
atteinte f
—
infliger vt
—
en partie
—
espèces (f, pl) végétales
—
lis (m) martagon,
—
martagon m
sabot m de Venus [-ys]
—
edelweiss m [edεlvεs]
—
humus m
—
citadin m
—
хозяйственные отходы
промышленные отходы
токсичный
1. осадки; 2. отходы; 3. отбросы;
4. остатки
относящийся (к)
1. возврат; 2. повторное
использование
обязывать, заставлять
1. заражать; 2. портить
пестицид
1. навоз; 2. перен. мерзость, тлен;
3. разг. дерьмо (о человеке)
удобрять
впрыскивать, вводить, нагнетать
питательная среда
масса
токсичные вещества
1. добираться; 2. достигать
вредные вещества
1. взимание; 2. изъятие
1. нарушения; 2. помехи
1. досягаемость; 2. посягательство; 3. признак
1. налагать (наказание), наносить
(удар); 2. (à qn) навязать
частично, отчасти
растительные разновидности
бот. лилия мартагон
башмачок Венеры
эдельвейс
гумус
горожанин
67
en arriver à un compromis —
pollution f
—
se comporter
—
proliférer vi
—
disperser vt
—
rétrécir
—
ruissellement m
—
eau (f) de ruissellement
—
déflation f
—
couvert (m) végétal
—
à des fins
—
monoculture f
—
être soumis (à)
—
ravage m
—
canne (f) à sucre
—
parvenir (à)
—
digérer vt
—
faire état (de)
—
rejets m, pl
—
вергать опасности, неприятностям; 3. срывать (работу, переговоры)
vi 1. идти на компромисс; 2. (à)
устн. полагаться (на)
прийти к компромиссу
1. загрязнение (окруж. среды);
2. осквернение, профанация
1. поступать; 2. обращаться;
3. обходиться; 4. относиться
1. биол. размножение делением;
2. бот. разрастание, образование
выводковых почек; 3. быстрый
рост, распространение
1. разбрасывать; 2. рассредоточивать; 3. рассеивать
vt 1. суживать; 2. ограничивать
vi садиться (ткань)
1. стекание; 2. журчание; 3. поток; 4. сток; 5. геолог. смыв
поверхностная вода
дефляция
растительный покров
1. с целью; 2. с намерением
монокультура
подчиняться чьей-либо воле
1. разрушение; 2. опустошение
сахарный тростник
достичь чего-либо
1. переварить (пищу); 2. разг.
тщательно обдумывать; 3. разг.
сносить, переносить
упоминать, ссылаться
отказ, отвод
66
ordures (f, pl) ménagères —
déchets (m, pl) industriels —
toxique adj
—
résidus m, pl (de)
—
relative (à)
—
récupération f
—
faire obligation à
—
contaminer vt
—
pesticide m
—
fumier m
—
fertiliser vt
—
injecter vt
—
réseau m trophique
—
une foule de f
—
toxiques substances f, pl
—
atteindre vt
—
espèces (f, pl) nuisibles
—
prélèvement m
—
perturbations f, pl
—
atteinte f
—
infliger vt
—
en partie
—
espèces (f, pl) végétales
—
lis (m) martagon,
—
martagon m
sabot m de Venus [-ys]
—
edelweiss m [edεlvεs]
—
humus m
—
citadin m
—
хозяйственные отходы
промышленные отходы
токсичный
1. осадки; 2. отходы; 3. отбросы;
4. остатки
относящийся (к)
1. возврат; 2. повторное
использование
обязывать, заставлять
1. заражать; 2. портить
пестицид
1. навоз; 2. перен. мерзость, тлен;
3. разг. дерьмо (о человеке)
удобрять
впрыскивать, вводить, нагнетать
питательная среда
масса
токсичные вещества
1. добираться; 2. достигать
вредные вещества
1. взимание; 2. изъятие
1. нарушения; 2. помехи
1. досягаемость; 2. посягательство; 3. признак
1. налагать (наказание), наносить
(удар); 2. (à qn) навязать
частично, отчасти
растительные разновидности
бот. лилия мартагон
башмачок Венеры
эдельвейс
гумус
горожанин
67
saturer vt
—
être en butte (à)
—
extension f
—
s’opérer
—
défricher vt
—
à seul fin (de)
—
denrées (f, pl) d’exportation —
être à l’abri de
—
déprédation f
—
mammifères m, pl
—
s’accroître
—
rayer vt
—
assèchement m
—
travaux (m, pl)
—
d’assèchement m
arrachages m, pl
—
haie f
—
faire la haie
—
taillis m
—
patrimoine (m) génétique —
interaction f
—
sans conteste
—
gaz (m) carbonique
—
pourvoyeur m
—
absorption f
—
1. переполнять; 2. насыщать;
3. надоедать
подвергаться нападкам
расширение
происходить, совершаться
1. поднимать целину, распахивать;
2. корчевать; 3. перен. начинать
новое дело
с единственной целью
экспортные товары
быть в укрытии
1. повреждение; 2. порча; 3. хищение
млекопитающие
умножаться, увеличиваться, возрастать
1. чертить, линовать; 2. царапать,
делать бороздки; 3. зачеркивать;
4. перен. исключать
осушение; дренаж
осушительные работы
корчевание, удаление
1. изгородь, ограда, плетень;
2. ряд, цепочка людей (вдоль дороги)
выстраиваться в ряд
лесная поросль, кустарник
генотип
взаимодействие
бесспорно, очевидно
углекислый газ
поставщик
1. поглощение; 2. прием
68
Commentaires lexicaux
Faites attention aux nuances de sens qui différencient ces mots :
I. support (m) de la vie sur le globe ; monstruosité (f) écologique ;
déchet m ; ordure f ; engrais m ; résidu m ; humus m
support (m) de la vie sur le globe —
monstruosité (f) écologique
—
déchet m
—
ordure f
—
engrais m
—
résidu m
—
humus m [ymys]
—
Soutien, moyen, ce sur quoi
repose ou s’appuie la vie sur
la terre
Horreur écologique, énorme,
gigantesque
Débris, ce qui est inutilisable,
inconsommable
Saleté, matière qui souille et
répugne
Substance organique ou chimique que l’on mêle au sol
pour le fertiliser
Ce qui reste ; déchet, débris,
ordures
Matière brun-noir formée
de débris végétaux plus ou
moins décomposés
1. L’eau constitue un des supports de la vie sur le globe. 2. Anéantir
les forêts est une monstruosité écologique. 3. La lutte contre les déchets
constitue un énorme problème de la société contemporaine. 4. Une
des préoccupations des municipalités d’aujourd’hui est la résolution
du problème des ordures ménagères. 5. L’agriculture moderne utilise
des engrais pour son développement. 6. Les résidus provenant d’une
consommation normale et économique ne font qu’une petite partie
des rejets gigantesques de la société de tout à jeter. 7. Les fleuristes
emploient l’humus dans leur activité professionnelle.
69
saturer vt
—
être en butte (à)
—
extension f
—
s’opérer
—
défricher vt
—
à seul fin (de)
—
denrées (f, pl) d’exportation —
être à l’abri de
—
déprédation f
—
mammifères m, pl
—
s’accroître
—
rayer vt
—
assèchement m
—
travaux (m, pl)
—
d’assèchement m
arrachages m, pl
—
haie f
—
faire la haie
—
taillis m
—
patrimoine (m) génétique —
interaction f
—
sans conteste
—
gaz (m) carbonique
—
pourvoyeur m
—
absorption f
—
1. переполнять; 2. насыщать;
3. надоедать
подвергаться нападкам
расширение
происходить, совершаться
1. поднимать целину, распахивать;
2. корчевать; 3. перен. начинать
новое дело
с единственной целью
экспортные товары
быть в укрытии
1. повреждение; 2. порча; 3. хищение
млекопитающие
умножаться, увеличиваться, возрастать
1. чертить, линовать; 2. царапать,
делать бороздки; 3. зачеркивать;
4. перен. исключать
осушение; дренаж
осушительные работы
корчевание, удаление
1. изгородь, ограда, плетень;
2. ряд, цепочка людей (вдоль дороги)
выстраиваться в ряд
лесная поросль, кустарник
генотип
взаимодействие
бесспорно, очевидно
углекислый газ
поставщик
1. поглощение; 2. прием
68
Commentaires lexicaux
Faites attention aux nuances de sens qui différencient ces mots :
I. support (m) de la vie sur le globe ; monstruosité (f) écologique ;
déchet m ; ordure f ; engrais m ; résidu m ; humus m
support (m) de la vie sur le globe —
monstruosité (f) écologique
—
déchet m
—
ordure f
—
engrais m
—
résidu m
—
humus m [ymys]
—
Soutien, moyen, ce sur quoi
repose ou s’appuie la vie sur
la terre
Horreur écologique, énorme,
gigantesque
Débris, ce qui est inutilisable,
inconsommable
Saleté, matière qui souille et
répugne
Substance organique ou chimique que l’on mêle au sol
pour le fertiliser
Ce qui reste ; déchet, débris,
ordures
Matière brun-noir formée
de débris végétaux plus ou
moins décomposés
1. L’eau constitue un des supports de la vie sur le globe. 2. Anéantir
les forêts est une monstruosité écologique. 3. La lutte contre les déchets
constitue un énorme problème de la société contemporaine. 4. Une
des préoccupations des municipalités d’aujourd’hui est la résolution
du problème des ordures ménagères. 5. L’agriculture moderne utilise
des engrais pour son développement. 6. Les résidus provenant d’une
consommation normale et économique ne font qu’une petite partie
des rejets gigantesques de la société de tout à jeter. 7. Les fleuristes
emploient l’humus dans leur activité professionnelle.
69
1. Construisez des phrases sur chacun de ces mots et groupes de
mots.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. espèces (f pl) nuisibles ; infliger à ; prélèvements (m pl) abusifs ;
pourvoyeur m ; dépradations (f pl) humaines
espèces (f pl) nuisibles
—
infliger à
—
prélèvements (m pl) abusifs —
pourvoyeur m
—
dépradations (f pl) humaines —
Espèces qui menacent.
Imposer, faire subir, appliquer.
Destructions excessives.
Personne ou chose qui fournit.
Vols, pillages commis par les
hommes.
1. Chaque année, l’homme lutte contre les espèces nuisibles qui
attaquent les plantes. 2. Des prélèvements abusifs des plantes peuvent
ruiner la flore de notre planète à jamais. 3. Elle nous a infligé lе récit
de ses exploits. 4. La forêt est une pourvoyeuse d’humus. 5. L’air et
l’eau souffrent des déprédations humaines.
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre à chacun des mots
ou groupes de mots ci-dessus.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte :
1. Quels sont dans le texte les différents sens du mot sol ? 2. Quel
est le problème de la société évoqué dans le texte ? 3. Pour quelles
raisons le sol est-il un organisme fragile ? 4. Relevez les traits qui
montrent les méfaits de l’homme et de la nature par rapport au sol ?
5. Qellles sont les compensations qu’on peut apporter au sol pour sa
survie ? 6. Pourquoi le sol ne parvient-il pas à digérer les déchets de
l’activité humaine ? 7. Relevez le bilan établi par le Ministère de l’Environnement. 8. Que signifie pour l’auteur « une civilisation de tot-àjeter » ? 9. La France lutte-t-elle contre la pollution ? 10. Retrouvez
les passages qui montrent que l’agriculture moderne n’a pas apporté
satisfaction au sol. 11. De quelles espèces nuisibles parle-t-on dans
le texte ? 12. Comment expliquez-vous que la faune et la flore sont
menacées ? 13. Relevez les exemples de la responsabilité de l’homme
sur la flore et la faune. 14. Quel rôle la forêt joue-t-elle dans la vie de
l’homme ? 15. Que signifie l’expression « être en butte à » ? 16. Citez
quelques exemples de mammifères qui ont disparu de notre planète.
17. Commentez la phrase : « La protection de la faune et de la flore
est une grande nécessité écologique, économique et touristique ».
18. Pensez-vous que le problème de la protection de l’environnement
est un problème global ? Justifiez votre réponse.
4. Ecoutez et écrivez correctement :
2. Dégagez des différentes parties de ce texte en leur donnant un
titre.
exploitation consécutive au developpement urbain ; détruire par
l’érosion ; rétrécir ; des héctares ont stérilisés ; s’epuiser en cas de
surexploitation ; monstruosité écologique ; ruiner par l’inatallation ;
l’absence des compensations ; produire annuellement ; des pneus ;
les résidus d’une consommation normale ; l’élimination des déchets
et la récupération des matériaux ; submerger par les déchets ; injecter
dans le réseau trophique ; l’utilisation des pésticides ; les ennemis
naturels ; des atteintes infligées à la flore ; le lis martagon ; le sabot de
Venus ; le dégagement d’oxygène ; une grande pourvoyeuse d’humus ;
70
71
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
1. Construisez des phrases sur chacun de ces mots et groupes de
mots.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. espèces (f pl) nuisibles ; infliger à ; prélèvements (m pl) abusifs ;
pourvoyeur m ; dépradations (f pl) humaines
espèces (f pl) nuisibles
—
infliger à
—
prélèvements (m pl) abusifs —
pourvoyeur m
—
dépradations (f pl) humaines —
Espèces qui menacent.
Imposer, faire subir, appliquer.
Destructions excessives.
Personne ou chose qui fournit.
Vols, pillages commis par les
hommes.
1. Chaque année, l’homme lutte contre les espèces nuisibles qui
attaquent les plantes. 2. Des prélèvements abusifs des plantes peuvent
ruiner la flore de notre planète à jamais. 3. Elle nous a infligé lе récit
de ses exploits. 4. La forêt est une pourvoyeuse d’humus. 5. L’air et
l’eau souffrent des déprédations humaines.
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre à chacun des mots
ou groupes de mots ci-dessus.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte :
1. Quels sont dans le texte les différents sens du mot sol ? 2. Quel
est le problème de la société évoqué dans le texte ? 3. Pour quelles
raisons le sol est-il un organisme fragile ? 4. Relevez les traits qui
montrent les méfaits de l’homme et de la nature par rapport au sol ?
5. Qellles sont les compensations qu’on peut apporter au sol pour sa
survie ? 6. Pourquoi le sol ne parvient-il pas à digérer les déchets de
l’activité humaine ? 7. Relevez le bilan établi par le Ministère de l’Environnement. 8. Que signifie pour l’auteur « une civilisation de tot-àjeter » ? 9. La France lutte-t-elle contre la pollution ? 10. Retrouvez
les passages qui montrent que l’agriculture moderne n’a pas apporté
satisfaction au sol. 11. De quelles espèces nuisibles parle-t-on dans
le texte ? 12. Comment expliquez-vous que la faune et la flore sont
menacées ? 13. Relevez les exemples de la responsabilité de l’homme
sur la flore et la faune. 14. Quel rôle la forêt joue-t-elle dans la vie de
l’homme ? 15. Que signifie l’expression « être en butte à » ? 16. Citez
quelques exemples de mammifères qui ont disparu de notre planète.
17. Commentez la phrase : « La protection de la faune et de la flore
est une grande nécessité écologique, économique et touristique ».
18. Pensez-vous que le problème de la protection de l’environnement
est un problème global ? Justifiez votre réponse.
4. Ecoutez et écrivez correctement :
2. Dégagez des différentes parties de ce texte en leur donnant un
titre.
exploitation consécutive au developpement urbain ; détruire par
l’érosion ; rétrécir ; des héctares ont stérilisés ; s’epuiser en cas de
surexploitation ; monstruosité écologique ; ruiner par l’inatallation ;
l’absence des compensations ; produire annuellement ; des pneus ;
les résidus d’une consommation normale ; l’élimination des déchets
et la récupération des matériaux ; submerger par les déchets ; injecter
dans le réseau trophique ; l’utilisation des pésticides ; les ennemis
naturels ; des atteintes infligées à la flore ; le lis martagon ; le sabot de
Venus ; le dégagement d’oxygène ; une grande pourvoyeuse d’humus ;
70
71
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
traditionnellement ; les denrées d’exportation ; revêtir un caractère
mythique ; aller de pair avec l’avancée de la civilisation ; être à l’abri
des déprédations humaines ; les espèces de mammifères ; une espèce
rayée de la carte ; un assèchement des marais ; des arrachages des
haies et des taillis ; un écosystème planétaire.
Textes complе2mentaires
1. Lecture expressive du texte.
Ozone : menace sur l’Europe
7. Imaginez une scène sur la protection de l’environnement entre
les étudiants russes et français.
La Nasa s’inquiète : le « trou » dans la couche gazeuse qui nous
protège des ultraviolets touche désormais l’hémisphère Nord, de
Londres à Moscou. Paradoxe : alors que les Américains s’alarment, le
Vieux Continent réserve son diagnostic. Pourtant, il faut agir.
Manches longues, bermuda, casquette de légionnaire — une large
visière abrite le regard, un pan de tissu protège la nuque — le nouveau
costume des sauveteurs des plages australiennes, les légendaires
« surf rescue », n’a pas été dessiné pour faire retro. II a été choisi pour
protéger à tout prix du soleil. Ce soleil qui apporte la vie, qui donne
les couleurs aux objets, qui fait pousser les plantes et hale la peau.
Désormais, on sait qu’il peut aussi apporter la mort. Car des chercheurs
ont vu se déchirer l’ ozone, cette nébuleuse invisible qui entoure la
Terre comme un bouclier. Depuis 1985, on a observe chaque année un
« trou » dans 1’ozone au-dessus du pole sud. Cette année, on le traque
au-dessus de 1’hemisphère nord, tout particulièrement sur 1’Europe.
II ne menace plus seulement des zones comme 1’Antarctique, peuplées
principalement de manchots, mais bel et bien les citoyens européens.
L’augmentation dans la stratosphère de la quantité de monoxyde
de chlore, le tueur de 1’ozone, et la diminution d’oxydes d’azote, son
protecteur, laissent présager le pire.
Alarme ! Le mot est faible. Greenpeace annonce illico une
catastrophe pour l’humanité entière. Une augmentation de 15 % des
cancers de la peau et des cataractes, une chute de la photosynthèse,
qui réduirait les récoltes et la pêche. Le Sénat américain — pour
une fois unanime — vote immédiatement un texte pour demander
au gouvernement de bannir les polluants responsables de ce drame.
Il s’agit des chlorofluorocarbones, les CFC, dont 1’Amerique est
le premier consommateur mondial. Aérosols, isolants, solvants,
frigos et appareils produisant 1’air conditionné : tous ces biens qui
72
73
5. Traduisez les phrases données ci-dessous :
1. Флора и фауна Франции очень богата. 2. Некоторые рас­
тительные виды, например лилия и эдельвейс, распространены
лишь на небольших территориях. 3. Городское население пре­­
восходит сельское по численности. 4. Воздух в сельской мест­
ности насыщен кислородом и очень полезен. 5. Загрязнение
воздуха, воды и почвы негативно влияет на здоровье человека.
6. Интенсивное сельское хозяйство — одна из причин ис­чез­
новения некоторых видов животных. 7. Некоторые отходы че­
ловеческой деятельности не разлагаются в почве много лет. 8. В
на­стоящее время в сельском хозяйстве все чаще используют ми­
не­ральные удобрения, считая органические удобрения менее эф­
фективными. 9. Подобные меры используются с единственной
целью — повысить урожай. 10. Однако, токсичные вещества
уг­рожают почве. 11. Город — основной поставщик бытовых и
про­мышленных отходов. 12. Чтобы сохранить биологическое
рав­новесие, необходимо прекратить разрушение окружающей
среды. 13. В результате неосторожного поведения человека каж­
дый год погибает несколько видов млекопитающих. 14. Рост го­­
родов происходит в ущерб почве. 15. Высокая концентрация уг­
лекислого газа мешает поглощению кислорода. 16. Кроме того,
интенсивная вырубка лесов ведет к выдуванию почвы.
6. Résumez le texte.
traditionnellement ; les denrées d’exportation ; revêtir un caractère
mythique ; aller de pair avec l’avancée de la civilisation ; être à l’abri
des déprédations humaines ; les espèces de mammifères ; une espèce
rayée de la carte ; un assèchement des marais ; des arrachages des
haies et des taillis ; un écosystème planétaire.
Textes complе2mentaires
1. Lecture expressive du texte.
Ozone : menace sur l’Europe
7. Imaginez une scène sur la protection de l’environnement entre
les étudiants russes et français.
La Nasa s’inquiète : le « trou » dans la couche gazeuse qui nous
protège des ultraviolets touche désormais l’hémisphère Nord, de
Londres à Moscou. Paradoxe : alors que les Américains s’alarment, le
Vieux Continent réserve son diagnostic. Pourtant, il faut agir.
Manches longues, bermuda, casquette de légionnaire — une large
visière abrite le regard, un pan de tissu protège la nuque — le nouveau
costume des sauveteurs des plages australiennes, les légendaires
« surf rescue », n’a pas été dessiné pour faire retro. II a été choisi pour
protéger à tout prix du soleil. Ce soleil qui apporte la vie, qui donne
les couleurs aux objets, qui fait pousser les plantes et hale la peau.
Désormais, on sait qu’il peut aussi apporter la mort. Car des chercheurs
ont vu se déchirer l’ ozone, cette nébuleuse invisible qui entoure la
Terre comme un bouclier. Depuis 1985, on a observe chaque année un
« trou » dans 1’ozone au-dessus du pole sud. Cette année, on le traque
au-dessus de 1’hemisphère nord, tout particulièrement sur 1’Europe.
II ne menace plus seulement des zones comme 1’Antarctique, peuplées
principalement de manchots, mais bel et bien les citoyens européens.
L’augmentation dans la stratosphère de la quantité de monoxyde
de chlore, le tueur de 1’ozone, et la diminution d’oxydes d’azote, son
protecteur, laissent présager le pire.
Alarme ! Le mot est faible. Greenpeace annonce illico une
catastrophe pour l’humanité entière. Une augmentation de 15 % des
cancers de la peau et des cataractes, une chute de la photosynthèse,
qui réduirait les récoltes et la pêche. Le Sénat américain — pour
une fois unanime — vote immédiatement un texte pour demander
au gouvernement de bannir les polluants responsables de ce drame.
Il s’agit des chlorofluorocarbones, les CFC, dont 1’Amerique est
le premier consommateur mondial. Aérosols, isolants, solvants,
frigos et appareils produisant 1’air conditionné : tous ces biens qui
72
73
5. Traduisez les phrases données ci-dessous :
1. Флора и фауна Франции очень богата. 2. Некоторые рас­
тительные виды, например лилия и эдельвейс, распространены
лишь на небольших территориях. 3. Городское население пре­­
восходит сельское по численности. 4. Воздух в сельской мест­
ности насыщен кислородом и очень полезен. 5. Загрязнение
воздуха, воды и почвы негативно влияет на здоровье человека.
6. Интенсивное сельское хозяйство — одна из причин ис­чез­
новения некоторых видов животных. 7. Некоторые отходы че­
ловеческой деятельности не разлагаются в почве много лет. 8. В
на­стоящее время в сельском хозяйстве все чаще используют ми­
не­ральные удобрения, считая органические удобрения менее эф­
фективными. 9. Подобные меры используются с единственной
целью — повысить урожай. 10. Однако, токсичные вещества
уг­рожают почве. 11. Город — основной поставщик бытовых и
про­мышленных отходов. 12. Чтобы сохранить биологическое
рав­новесие, необходимо прекратить разрушение окружающей
среды. 13. В результате неосторожного поведения человека каж­
дый год погибает несколько видов млекопитающих. 14. Рост го­­
родов происходит в ущерб почве. 15. Высокая концентрация уг­
лекислого газа мешает поглощению кислорода. 16. Кроме того,
интенсивная вырубка лесов ведет к выдуванию почвы.
6. Résumez le texte.
ameliorent le confort contiennent des CFC. C’est dans les pays riches
de 1’hemisphere Nord qu’on en utilise le plus.
Curieusement, les dirigeants européens réagissent moins
vigoureusement. C’est pourtant au-dessus de chez eux, de Londres a
Moscou, que la menace se précise. La vivent 700 millions d’habitants.
L’homme de la rue, lui, s’inquiète. Demande qu’on lui dise la vérité.
Même si 1’idée qu’il faudra renoncer à un ensemble de biens conquis
de haute lutte, a un style de vie que revendique le reste du monde ne
sourit à personne. Cela juste au moment ou le nombre des chômeurs
augmente, ou les économistes attendent la reprise !
L’ozone... II у a seulement un quart de siècle que 1’on se soucie
du comportement de cette étrange coupole gazeuse qui coiffe la Terre.
Entre 15 et 54 kilomètres au-dessus du sol, une masse fluctuante
d’oxygène triatomique — 1’ozone absorbe les radiations dont la
longueur d’onde se situe entre 50 et 320 nanomètres. Ce sont les
ultraviolets qui, s’ils arrivaient au sol, у rendraient la vie impossible.
C’est 1’exces de rayons ultraviolets qui attaque les yeux. Ce sont les
UVB qui déclenchent des cancers de la peau. Eux encore qui causent
des mutations dans le plancton, les bactéries et les cellules végétales.
Contre eux, la couche d’ozone sert d’écran. Mais ce parasol invisible
ne se présente pas comme un couvercle. Plutôt comme un immense
nuage, qui s’étire, se déroule, se concentre ou se dilue. On le croyait
immuable. Voici que ce bouclier pourrait nous faire défaut.
Au début des années 70, des chercheurs américains ont lancé 1’idée
que des produits chimiques — donc issus de nos usines — pouvaient
dissoudre 1’ozone. Les chlorofluorocarbones — dérivés chlorés et
fluorés du méthane et de 1’ethane — montent dans 1’atmosphère et,
sous 1’action des ultraviolets, libèrent des molécules de chlore qui
attaquent 1’ozone. Comme ces CFC sont très stables, ils restent une
centaine d’années dans la stratosphère. Assez longtemps pour saccager
1’environnement. L’idée est tellement déplaisante qu’elle mettra près
de vingt ans à s’imposer.
Le débat sur 1’ozone est entache d’un vieux combat entre industriels
de part et d’autre de 1’Atlantique. Les Américains, premiers producteurs
du monde de CFC, accusent Concorde, emblème supersonique de
1’orgueil européen, d’émettre des composants destructeurs d’ozone.
Depuis, Concorde a été absous : trop peu d’appareils sont en circulation
pour provoquer de réels dégâts. Mais il restera toujours, dans 1’esprit
des Européens, le sentiment que derrière ce problème se profilent des
intérêts économiques pas très purs.
Pour être écoutés, il a fallu que les scientifiques accumulent
encore plus de preuves, avec encore plus de rigueur que dans tout
autre domaine. 1972 : Paul Crutzen, physicien américain, affirme que
1’industrie et 1’agriculture injectent dans l’atmosphère des molécules
plus nocives pour 1’ozone que les rayons cosmiques (autrefois tenus
pour uniques responsables). 1974 : Sherwood Rowland et Mario
Molina, chimistes américains, révèlent que le chlore [kl-] joue un
rôle essentiel dans la destruction de 1’ozone. 1985 : le météorologue
britannique Joseph Farman démontre la détérioration de 1’ozone
au-dessus du pole sud pendant le printemps austral. 1986 : Susan
Solomon, physicienne américaine, campant avec son équipe sur le
continent austral, constate cette déchirure au-dessus de 1’Antarctique.
II faut que 1’impétueuse Susan, sosie de Barbra Streisand, le talent
musical en moins, annonce en direct à la télévision, avec des mots très
simples, qu’il у ait bien un trou dans le ciel, pour qu’on prenne enfin
au sérieux cette communauté qui annonce des malheurs à venir.
Mais personne n’aime les Cassandre. Et les experts de 1’ozone
n’obtiennent pas le grand élan qu’ils attendaient des pouvoirs
publics et de 1’opinion. « On accepte de se mobiliser pour conquérir
1’espace. Très peu pour sauver la planète. Pourtant, parce qu’ils se
sentent investis d’une mission, les chercheurs s’organisent. En 1987,
des centaines de personnes, dans une dizaine de pays, travaillent
en liaison avec une expédition installée en Antarctique, sur la base
américaine de McMurdo. Le trou d’ozone est mesuré, depuis son
apparition, au début de 1’hiver austral, jusqu’a sa disparition, trois
mois plus tard. En 1989, les atmosphéristes explorent le ciel audessus de 1’Arctique et у voient un amincissement inquiétant de
1’ozone. Enfin, cet hiver, Américains et Européens lancent la plus
vaste campagne jamais menée pour comprendre ce qui se passe audessus de 1’hemisphère Nord.
74
75
ameliorent le confort contiennent des CFC. C’est dans les pays riches
de 1’hemisphere Nord qu’on en utilise le plus.
Curieusement, les dirigeants européens réagissent moins
vigoureusement. C’est pourtant au-dessus de chez eux, de Londres a
Moscou, que la menace se précise. La vivent 700 millions d’habitants.
L’homme de la rue, lui, s’inquiète. Demande qu’on lui dise la vérité.
Même si 1’idée qu’il faudra renoncer à un ensemble de biens conquis
de haute lutte, a un style de vie que revendique le reste du monde ne
sourit à personne. Cela juste au moment ou le nombre des chômeurs
augmente, ou les économistes attendent la reprise !
L’ozone... II у a seulement un quart de siècle que 1’on se soucie
du comportement de cette étrange coupole gazeuse qui coiffe la Terre.
Entre 15 et 54 kilomètres au-dessus du sol, une masse fluctuante
d’oxygène triatomique — 1’ozone absorbe les radiations dont la
longueur d’onde se situe entre 50 et 320 nanomètres. Ce sont les
ultraviolets qui, s’ils arrivaient au sol, у rendraient la vie impossible.
C’est 1’exces de rayons ultraviolets qui attaque les yeux. Ce sont les
UVB qui déclenchent des cancers de la peau. Eux encore qui causent
des mutations dans le plancton, les bactéries et les cellules végétales.
Contre eux, la couche d’ozone sert d’écran. Mais ce parasol invisible
ne se présente pas comme un couvercle. Plutôt comme un immense
nuage, qui s’étire, se déroule, se concentre ou se dilue. On le croyait
immuable. Voici que ce bouclier pourrait nous faire défaut.
Au début des années 70, des chercheurs américains ont lancé 1’idée
que des produits chimiques — donc issus de nos usines — pouvaient
dissoudre 1’ozone. Les chlorofluorocarbones — dérivés chlorés et
fluorés du méthane et de 1’ethane — montent dans 1’atmosphère et,
sous 1’action des ultraviolets, libèrent des molécules de chlore qui
attaquent 1’ozone. Comme ces CFC sont très stables, ils restent une
centaine d’années dans la stratosphère. Assez longtemps pour saccager
1’environnement. L’idée est tellement déplaisante qu’elle mettra près
de vingt ans à s’imposer.
Le débat sur 1’ozone est entache d’un vieux combat entre industriels
de part et d’autre de 1’Atlantique. Les Américains, premiers producteurs
du monde de CFC, accusent Concorde, emblème supersonique de
1’orgueil européen, d’émettre des composants destructeurs d’ozone.
Depuis, Concorde a été absous : trop peu d’appareils sont en circulation
pour provoquer de réels dégâts. Mais il restera toujours, dans 1’esprit
des Européens, le sentiment que derrière ce problème se profilent des
intérêts économiques pas très purs.
Pour être écoutés, il a fallu que les scientifiques accumulent
encore plus de preuves, avec encore plus de rigueur que dans tout
autre domaine. 1972 : Paul Crutzen, physicien américain, affirme que
1’industrie et 1’agriculture injectent dans l’atmosphère des molécules
plus nocives pour 1’ozone que les rayons cosmiques (autrefois tenus
pour uniques responsables). 1974 : Sherwood Rowland et Mario
Molina, chimistes américains, révèlent que le chlore [kl-] joue un
rôle essentiel dans la destruction de 1’ozone. 1985 : le météorologue
britannique Joseph Farman démontre la détérioration de 1’ozone
au-dessus du pole sud pendant le printemps austral. 1986 : Susan
Solomon, physicienne américaine, campant avec son équipe sur le
continent austral, constate cette déchirure au-dessus de 1’Antarctique.
II faut que 1’impétueuse Susan, sosie de Barbra Streisand, le talent
musical en moins, annonce en direct à la télévision, avec des mots très
simples, qu’il у ait bien un trou dans le ciel, pour qu’on prenne enfin
au sérieux cette communauté qui annonce des malheurs à venir.
Mais personne n’aime les Cassandre. Et les experts de 1’ozone
n’obtiennent pas le grand élan qu’ils attendaient des pouvoirs
publics et de 1’opinion. « On accepte de se mobiliser pour conquérir
1’espace. Très peu pour sauver la planète. Pourtant, parce qu’ils se
sentent investis d’une mission, les chercheurs s’organisent. En 1987,
des centaines de personnes, dans une dizaine de pays, travaillent
en liaison avec une expédition installée en Antarctique, sur la base
américaine de McMurdo. Le trou d’ozone est mesuré, depuis son
apparition, au début de 1’hiver austral, jusqu’a sa disparition, trois
mois plus tard. En 1989, les atmosphéristes explorent le ciel audessus de 1’Arctique et у voient un amincissement inquiétant de
1’ozone. Enfin, cet hiver, Américains et Européens lancent la plus
vaste campagne jamais menée pour comprendre ce qui se passe audessus de 1’hemisphère Nord.
74
75
Voilà deux ans que, dans le plus grand secret, ils s’y préparaient. Dès
1’automne dernier, les Etats-Unis lancent un satellite d’observation,
1’UARS, qui détecte les vents et les nuages stratosphériques et
analyse leur composition. En décembre, une centaine de spécialistes
s’installent à 1’aeroport de Bangor, dans 1’Etat du Maine, d’où
partent plusieurs fois par semaine deux avions chargés de capteurs
capables de mesurer 1’ozone, le chlore et les oxydes d’azote contenus
dans la haute atmosphère. Le premier, un DC 8, quadrille la moitié
de 1’hémisphère Nord, de 1’Alaska à la Norvège. Le second, un ER
2, survole le continent américain du Nord au sud, jusqu’à la Caraïbe.
De leur coté, les Européens, installés en Suède, sur la base de Kiruna,
mobilisent 250 personnes autour de trois avions et d’une quarantaine
de ballons. Les ballons bardés d’instruments ont été mis au point par
les techniciens français du Cnes (Centre national d’études spatiales).
Pour la première fois, les ex-Soviétiques vont enfin participer : ils
récupèrent les ballons jusque sur la presqu’île de Kola, en Sibérie.
Pendant ce temps, 18 stations météorologiques européennes, de la
Finlande à la Grèce, envoient en temps réel leurs données sur les
températures, les vents et 1’humidité.
A 1’aéroport de Kiruna, une centaine de chercheurs de 20 pays
travaillent en permanence. Ils dialoguent avec les grands centres de
calcul et de météo de Reading, en Grande-Bretagne, d’Oslo et de
Toulouse. Nations sur le pied de guerre ? Plutôt, selon Jean-Pierre
Pommereau, le Français chargé de coordonner les lancers de ballons,
mobilisation enthousiaste pour le bien commun.
Les chercheurs avouent avoir trouvé dans la stratosphère autant de
signes inquiétants que leurs confrères américains. Près de 50 % d’ozone
en moins par rapport aux années précédentes. Beaucoup d’oxydes de
chlore et d’oxydes de brome. Pratiquement pas d’oxydes d’azote. Et
une quantité impressionnante de particules, au point d’obscurcir la
lumière venant du soleil.
Il y a encore un nouvel ennemi de 1’ozone qui se profile à 1’horizon. Un supersonique rêvé par les grandes firmes aéronautiques.
Un monstre auprès duquel Concorde aurait 1’air d’un jouet d’enfant.
L’engin devrait transporter 300 passagers d’un bout a 1’autre de 1’hé76
misphère Nord. Pour limiter les coûts, les ingénieurs prévoient de le
faire voler à 25 kilomètres d’altitude, au beau milieu de la couche
d’ozone. Les scientifiques viennent d’obtenir que les avionneurs reprennent leur projet : afin de protéger les nuages stratosphériques vulnérables, mieux vaut descendre vers 16 000 mètres d’altitude, quitte
à aller moins vite. Plus question d’envoyer la-haut de nouveaux casseurs d’ozone. Car, sous les nuages d’Europe, il у а quelques-unes des
terres les plus productives et des cités les plus actives de la planète.
Et des centaines de millions d’habitants qui pourraient reprendre à
leur compte cette apostrophe d’Albert Gore, le sénateur écologiste du
Tennessee : « Faudra-t-il redéfinir nos relations avec le ciel ? Que sera
la vie de nos enfants, s’ils doivent trembler en levant les yeux ? »
Expresse, 1992
2. Trouvez les significations des mots et expressions ci-dessous
indiqués :
bermuda f ; visière f ; surf rescue m ; traquer vt ; manchot m ; presager
vt ; illico m ; pour une fois ; bannir vt ; chlorofluorocarbone (CFC) ;
isolant m ; solvant m ; fluctuante adj ; se diluer ; immuable adj ; faire
défaut ; saccager vt ; être entache de ; sosie m ; quadriller vt ; quitte
à ; faire retro ; bouclier m ; être absous ; se profiler ; camper vi,vt ;
impétieux adj.
3. Faites des phrases avec les mots ci-dessus.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
6. Faites le résumé du texte.
7. En vous servant du lexique du texte traduisez en français les
phrases ci-dessous données :
77
Voilà deux ans que, dans le plus grand secret, ils s’y préparaient. Dès
1’automne dernier, les Etats-Unis lancent un satellite d’observation,
1’UARS, qui détecte les vents et les nuages stratosphériques et
analyse leur composition. En décembre, une centaine de spécialistes
s’installent à 1’aeroport de Bangor, dans 1’Etat du Maine, d’où
partent plusieurs fois par semaine deux avions chargés de capteurs
capables de mesurer 1’ozone, le chlore et les oxydes d’azote contenus
dans la haute atmosphère. Le premier, un DC 8, quadrille la moitié
de 1’hémisphère Nord, de 1’Alaska à la Norvège. Le second, un ER
2, survole le continent américain du Nord au sud, jusqu’à la Caraïbe.
De leur coté, les Européens, installés en Suède, sur la base de Kiruna,
mobilisent 250 personnes autour de trois avions et d’une quarantaine
de ballons. Les ballons bardés d’instruments ont été mis au point par
les techniciens français du Cnes (Centre national d’études spatiales).
Pour la première fois, les ex-Soviétiques vont enfin participer : ils
récupèrent les ballons jusque sur la presqu’île de Kola, en Sibérie.
Pendant ce temps, 18 stations météorologiques européennes, de la
Finlande à la Grèce, envoient en temps réel leurs données sur les
températures, les vents et 1’humidité.
A 1’aéroport de Kiruna, une centaine de chercheurs de 20 pays
travaillent en permanence. Ils dialoguent avec les grands centres de
calcul et de météo de Reading, en Grande-Bretagne, d’Oslo et de
Toulouse. Nations sur le pied de guerre ? Plutôt, selon Jean-Pierre
Pommereau, le Français chargé de coordonner les lancers de ballons,
mobilisation enthousiaste pour le bien commun.
Les chercheurs avouent avoir trouvé dans la stratosphère autant de
signes inquiétants que leurs confrères américains. Près de 50 % d’ozone
en moins par rapport aux années précédentes. Beaucoup d’oxydes de
chlore et d’oxydes de brome. Pratiquement pas d’oxydes d’azote. Et
une quantité impressionnante de particules, au point d’obscurcir la
lumière venant du soleil.
Il y a encore un nouvel ennemi de 1’ozone qui se profile à 1’horizon. Un supersonique rêvé par les grandes firmes aéronautiques.
Un monstre auprès duquel Concorde aurait 1’air d’un jouet d’enfant.
L’engin devrait transporter 300 passagers d’un bout a 1’autre de 1’hé76
misphère Nord. Pour limiter les coûts, les ingénieurs prévoient de le
faire voler à 25 kilomètres d’altitude, au beau milieu de la couche
d’ozone. Les scientifiques viennent d’obtenir que les avionneurs reprennent leur projet : afin de protéger les nuages stratosphériques vulnérables, mieux vaut descendre vers 16 000 mètres d’altitude, quitte
à aller moins vite. Plus question d’envoyer la-haut de nouveaux casseurs d’ozone. Car, sous les nuages d’Europe, il у а quelques-unes des
terres les plus productives et des cités les plus actives de la planète.
Et des centaines de millions d’habitants qui pourraient reprendre à
leur compte cette apostrophe d’Albert Gore, le sénateur écologiste du
Tennessee : « Faudra-t-il redéfinir nos relations avec le ciel ? Que sera
la vie de nos enfants, s’ils doivent trembler en levant les yeux ? »
Expresse, 1992
2. Trouvez les significations des mots et expressions ci-dessous
indiqués :
bermuda f ; visière f ; surf rescue m ; traquer vt ; manchot m ; presager
vt ; illico m ; pour une fois ; bannir vt ; chlorofluorocarbone (CFC) ;
isolant m ; solvant m ; fluctuante adj ; se diluer ; immuable adj ; faire
défaut ; saccager vt ; être entache de ; sosie m ; quadriller vt ; quitte
à ; faire retro ; bouclier m ; être absous ; se profiler ; camper vi,vt ;
impétieux adj.
3. Faites des phrases avec les mots ci-dessus.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
6. Faites le résumé du texte.
7. En vous servant du lexique du texte traduisez en français les
phrases ci-dessous données :
77
1. Ученые бьют тревогу, опасаясь увеличения разме­ров
озоновой дыры над европейской территорией России. 2. Нахо­
дясь на солнце, в первую очередь необходимо прятать глаза.
3. Новейшие достижения медицины призваны сохранить жизнь
и здоровье людей любой ценой. 4. Эта невидимая человеческому
взгляду оболочка способна уменьшить вредное влияние ультра­
фиолетовых лучей. 5. Преступное отношение человека к окру­
жающей среде не предвещает ничего хорошего. 6. С каждым го­­
дом в Антарктике уменьшается численность пингвинов, так как
птицы тоже подвержены губительному влиянию солнечных лу­
чей. 7. В будущем, чтобы сохранить экологическое равновесие,
человек будет вынужден отказаться от многих благ цивилизации.
8. Особенно полезен озон — трехатомное соединение кислорода,
по­глощающее радиацию. 9. Французское правительство не­пре­
клонно в своем решении запретить выпуск веществ, разрушаю­
щих озо­новый слой. 10. В прошлом году Соединенными Штатами
бы­ла запущена еще одна орбитальная станция.
...et d’autres maladies, comme les photokératites, les presbyties,
les cataractes. Plus la couche d’ozone diminue, plus les risques
augmentent.
Otez 10 % d’ozone de l’atmosphère, et vous aurez 26 % de cancers
en plus. Une arithmétique brutale issue du rapport de l’ONU sur les
conséquences de la disparition de l’ozone, publié en novembre 1991.
Autrement dit, si la couche d’ozone s’amincit, chaque année, à travers
le monde, 300 000 personnes supplémentaires seront atteintes d’un
cancer de la peau. Et 4 500 souffriront d’un mélanome, la plus sévère
des tumeurs du genre. « C’est là, insistent les auteurs, une estimation
extrêmement prudente, qu’il faudrait réviser à la hausse, faute de recensement fiable des cancers. A multiplier au moins par deux... ».
Ce n’est pas tout. A ces maladies il faudra encore ajouter des
presbyties, des photokératites, des cataractes (1,75 millions de nouveaux cas par an, pour 1 % d’ozone en moins) et quelque 150 000 cas
de cécité. Aujourd’hui déjà, prés du port chilien de Punta Arenas, à
l’aplomb du trou d’ozone de l’Antarctique, on apprend que bergers,
moutons et lapins perdent l’usage de leurs yeux.
Responsable : le soleil. Et plus spécifiquement certains de ses
rayons, les ultraviolets B (UVB), dont la longueur d’onde oscille entre
290 et 320 nanomètres. Ce sont non seulement les plus dangereux —
il leur faut moins d’énergie et moins de temps pour provoquer coups
de soleil et cancers — mais aussi les plus sensibles au filtrage exercé
par l’ozone. Tout va pour le mieux tant que ce gaz protecteur joue
son rôle. A l’inverse, il suffit d’une diminution de 1 % — on parle
aujourd’hui d’un rythme de 3 à 5 % par décennie — pour que la
dose ultraviolette cancé-rogène moyenne augmente de 1,4 % par an.
D’autres facteurs biologiques, à leur tour, vont amplifier l’incidence
du cancer, qui croît, lui, de 2,3 %.
Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Verticalité des
rayons solaires, durée de l’ensoleillement, nuages, pollution, pigmentation de la peau modifient la donne. Les Australiens non aborigènes détiennent aujourd’hui le triste record des tumeurs de la peau. Ils
paient ainsi le prix de leur teint clair, particulièrement exposé dans un
pays chaud et ensoleillé situé à basse latitude. Là encore règne une
étrange arithmétique. Plus on se rapproche de l’équateur, plus la dose
ultraviolette s’accroît, jusqu’à doubler d’intensité tous les 10 degrés
de latitude. A supposer, bien sûr, que la couche d’ozone soit uniforme
tout autour de la Terre. « A des latitudes moyennes, une étude française, menée il y a une dizaine d’années par le Comité d’études sur les
conséquences des vols stratosphériques, à l’époque où les Américains
accusaient Concorde d’attaquer l’ozone, avait déjà évalué entre 10 et
30 % le nombre de cancers supplémentaires en cas d’une diminution de 5 % de la couche protectrice », explique Jean Chavaudra, de
l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif. Prix à payer pour la France : de
78
79
8. Composez un dialogue à partir de ce texte.
1. Lecture expressive du texte.
Le spectre du cancer...
1. Ученые бьют тревогу, опасаясь увеличения разме­ров
озоновой дыры над европейской территорией России. 2. Нахо­
дясь на солнце, в первую очередь необходимо прятать глаза.
3. Новейшие достижения медицины призваны сохранить жизнь
и здоровье людей любой ценой. 4. Эта невидимая человеческому
взгляду оболочка способна уменьшить вредное влияние ультра­
фиолетовых лучей. 5. Преступное отношение человека к окру­
жающей среде не предвещает ничего хорошего. 6. С каждым го­­
дом в Антарктике уменьшается численность пингвинов, так как
птицы тоже подвержены губительному влиянию солнечных лу­
чей. 7. В будущем, чтобы сохранить экологическое равновесие,
человек будет вынужден отказаться от многих благ цивилизации.
8. Особенно полезен озон — трехатомное соединение кислорода,
по­глощающее радиацию. 9. Французское правительство не­пре­
клонно в своем решении запретить выпуск веществ, разрушаю­
щих озо­новый слой. 10. В прошлом году Соединенными Штатами
бы­ла запущена еще одна орбитальная станция.
...et d’autres maladies, comme les photokératites, les presbyties,
les cataractes. Plus la couche d’ozone diminue, plus les risques
augmentent.
Otez 10 % d’ozone de l’atmosphère, et vous aurez 26 % de cancers
en plus. Une arithmétique brutale issue du rapport de l’ONU sur les
conséquences de la disparition de l’ozone, publié en novembre 1991.
Autrement dit, si la couche d’ozone s’amincit, chaque année, à travers
le monde, 300 000 personnes supplémentaires seront atteintes d’un
cancer de la peau. Et 4 500 souffriront d’un mélanome, la plus sévère
des tumeurs du genre. « C’est là, insistent les auteurs, une estimation
extrêmement prudente, qu’il faudrait réviser à la hausse, faute de recensement fiable des cancers. A multiplier au moins par deux... ».
Ce n’est pas tout. A ces maladies il faudra encore ajouter des
presbyties, des photokératites, des cataractes (1,75 millions de nouveaux cas par an, pour 1 % d’ozone en moins) et quelque 150 000 cas
de cécité. Aujourd’hui déjà, prés du port chilien de Punta Arenas, à
l’aplomb du trou d’ozone de l’Antarctique, on apprend que bergers,
moutons et lapins perdent l’usage de leurs yeux.
Responsable : le soleil. Et plus spécifiquement certains de ses
rayons, les ultraviolets B (UVB), dont la longueur d’onde oscille entre
290 et 320 nanomètres. Ce sont non seulement les plus dangereux —
il leur faut moins d’énergie et moins de temps pour provoquer coups
de soleil et cancers — mais aussi les plus sensibles au filtrage exercé
par l’ozone. Tout va pour le mieux tant que ce gaz protecteur joue
son rôle. A l’inverse, il suffit d’une diminution de 1 % — on parle
aujourd’hui d’un rythme de 3 à 5 % par décennie — pour que la
dose ultraviolette cancé-rogène moyenne augmente de 1,4 % par an.
D’autres facteurs biologiques, à leur tour, vont amplifier l’incidence
du cancer, qui croît, lui, de 2,3 %.
Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Verticalité des
rayons solaires, durée de l’ensoleillement, nuages, pollution, pigmentation de la peau modifient la donne. Les Australiens non aborigènes détiennent aujourd’hui le triste record des tumeurs de la peau. Ils
paient ainsi le prix de leur teint clair, particulièrement exposé dans un
pays chaud et ensoleillé situé à basse latitude. Là encore règne une
étrange arithmétique. Plus on se rapproche de l’équateur, plus la dose
ultraviolette s’accroît, jusqu’à doubler d’intensité tous les 10 degrés
de latitude. A supposer, bien sûr, que la couche d’ozone soit uniforme
tout autour de la Terre. « A des latitudes moyennes, une étude française, menée il y a une dizaine d’années par le Comité d’études sur les
conséquences des vols stratosphériques, à l’époque où les Américains
accusaient Concorde d’attaquer l’ozone, avait déjà évalué entre 10 et
30 % le nombre de cancers supplémentaires en cas d’une diminution de 5 % de la couche protectrice », explique Jean Chavaudra, de
l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif. Prix à payer pour la France : de
78
79
8. Composez un dialogue à partir de ce texte.
1. Lecture expressive du texte.
Le spectre du cancer...
1 750 à 5 500 nouveaux malades et de 25 à 75 morts par an. Ce physicien est aujourd’hui chargé par le ministère de l’Environnement de
faire, avec d’autres scientifiques, un nouveau bilan sur le sujet.
La responsabilité des UVB dans l’apparition des mélanomes est
plus difficile à établir que dans le cas des autres cancers de la peau.
Plus que l’accumulation des doses ultraviolettes, il semble qu’il faille
incriminer, cette fois, les coups de soleil et le jeune âge auquel ces
expositions brutales ont eu lieu.
Les UVB agissent aussi sur notre système immunitaire. Celui
de notre peau et parfois celui de l’organisme tout entier. Comment ?
En décimant notamment certaines cellules gardiennes, les cellules
de Langerhans, chargées de déclencher l’assaut des troupes contre
l’agresseur. Faute d’être correctement prévenues, celles-ci ont des
difficultés à reconnaître et à lutter contre les cancers et les virus,
ceux de l’herpès ou du sida, par exemple. Si l’ozone se raréfie, il n’y
aura pas forcément plus de gens contaminés. Mais les séropositifs
développeront plus fréquemment et plus gravement la maladie. Et,
en matière d’immunologie, la pigmentation de la peau ne joue aucun
rôle protecteur.
Dès le mois de mars, le ministère canadien de l’Environnement
précisera chaque jour le degré de danger d’exposition au soleil, en
raison de la récente fragilisation de la couche d’ozone au-dessus
du pays. Quant à l’Australie, elle modifie le look de ses maillots de
bain : manches semi-longues, corps enveloppé, bermuda couvrant
le genou. Le ministère australien de la Santé conseille tee-shirt,
couvre-chef et écran total. Prêts pour la mode soleil, sans écran
d’ozone.
enseigne ; donne f ; décimer vt ; se raréfier vt ; séropositif m ; tumeur
f ; amplifier l’incidence ; déclencher l’assaut.
3. Trouvez des phrases qui correspondent à ces mots ci-dessus
indiqués.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
6. Racontez le texte.
7. Préparer un dialogque à partir du texte.
1. Lisez le texte.
Ozone à tous les étages
photokératite f ; presbyties f pl ; mélanome m ; estimation f ; réviser
à la hausse ; fiable adj ; à l’aplomb de ; perdent l’usage de ; tout va
pour le mieux ; rogéner vt ; tout le monde n’est pas logé à la même
Précieux dans la stratosphère, ce gaz devient un véritable polluant
dans notre atmosphère. On n’est jamais content !
L’ozone nous joue des tours. Là-haut. Dans la stratosphère
c’est sa diminution qui menace la planète. En bas, plus près du
sol, c’est son abondance qui met en danger la santé des hommes,
agresse la végétation, ronge les monuments. Bref, l’ozone troposphérique, qui se promène entre le sol et 12 kilomètres d’altitude
en moyenne, est un redoutable polluant. Superoxydant, il fait des
ravages. Pourtant, ce constituant naturel de l’atmosphère a toujours été présent. En quantité infime. Mais, depuis quelques dizaines d’années, cette drôle de molécule, composée de trois atomes
d’oxygène, s’est multipliée à vive allure autour des grandes villes.
« Depuis le début du siècle, précise Alain Marenco, du laboratoire d’aérologie du CNRS à l’université Paul-Sabatier, à Toulouse,
la quantité d’ozone troposphérique dans l’hémisphère Nord a été
80
81
Expresse, 1992
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
1 750 à 5 500 nouveaux malades et de 25 à 75 morts par an. Ce physicien est aujourd’hui chargé par le ministère de l’Environnement de
faire, avec d’autres scientifiques, un nouveau bilan sur le sujet.
La responsabilité des UVB dans l’apparition des mélanomes est
plus difficile à établir que dans le cas des autres cancers de la peau.
Plus que l’accumulation des doses ultraviolettes, il semble qu’il faille
incriminer, cette fois, les coups de soleil et le jeune âge auquel ces
expositions brutales ont eu lieu.
Les UVB agissent aussi sur notre système immunitaire. Celui
de notre peau et parfois celui de l’organisme tout entier. Comment ?
En décimant notamment certaines cellules gardiennes, les cellules
de Langerhans, chargées de déclencher l’assaut des troupes contre
l’agresseur. Faute d’être correctement prévenues, celles-ci ont des
difficultés à reconnaître et à lutter contre les cancers et les virus,
ceux de l’herpès ou du sida, par exemple. Si l’ozone se raréfie, il n’y
aura pas forcément plus de gens contaminés. Mais les séropositifs
développeront plus fréquemment et plus gravement la maladie. Et,
en matière d’immunologie, la pigmentation de la peau ne joue aucun
rôle protecteur.
Dès le mois de mars, le ministère canadien de l’Environnement
précisera chaque jour le degré de danger d’exposition au soleil, en
raison de la récente fragilisation de la couche d’ozone au-dessus
du pays. Quant à l’Australie, elle modifie le look de ses maillots de
bain : manches semi-longues, corps enveloppé, bermuda couvrant
le genou. Le ministère australien de la Santé conseille tee-shirt,
couvre-chef et écran total. Prêts pour la mode soleil, sans écran
d’ozone.
enseigne ; donne f ; décimer vt ; se raréfier vt ; séropositif m ; tumeur
f ; amplifier l’incidence ; déclencher l’assaut.
3. Trouvez des phrases qui correspondent à ces mots ci-dessus
indiqués.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
6. Racontez le texte.
7. Préparer un dialogque à partir du texte.
1. Lisez le texte.
Ozone à tous les étages
photokératite f ; presbyties f pl ; mélanome m ; estimation f ; réviser
à la hausse ; fiable adj ; à l’aplomb de ; perdent l’usage de ; tout va
pour le mieux ; rogéner vt ; tout le monde n’est pas logé à la même
Précieux dans la stratosphère, ce gaz devient un véritable polluant
dans notre atmosphère. On n’est jamais content !
L’ozone nous joue des tours. Là-haut. Dans la stratosphère
c’est sa diminution qui menace la planète. En bas, plus près du
sol, c’est son abondance qui met en danger la santé des hommes,
agresse la végétation, ronge les monuments. Bref, l’ozone troposphérique, qui se promène entre le sol et 12 kilomètres d’altitude
en moyenne, est un redoutable polluant. Superoxydant, il fait des
ravages. Pourtant, ce constituant naturel de l’atmosphère a toujours été présent. En quantité infime. Mais, depuis quelques dizaines d’années, cette drôle de molécule, composée de trois atomes
d’oxygène, s’est multipliée à vive allure autour des grandes villes.
« Depuis le début du siècle, précise Alain Marenco, du laboratoire d’aérologie du CNRS à l’université Paul-Sabatier, à Toulouse,
la quantité d’ozone troposphérique dans l’hémisphère Nord a été
80
81
Expresse, 1992
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
multipliée par 5. Actuellement, elle grimpe de 1,6 à 2 % par an. »
Ce poison n’est pas produit directement. Trois polluants primaires — oxyde d’azote, hydrocarbures, oxyde de carbone — servent
d’intermédiaires indispensables pour qu’une molécule d’oxygène
gobe un atome de plus. Trois produits issus des automobiles, des
pompes à essence, de l’industrie des peintures et des solvants, des
grands incendies — comme ceux qui ravagent la forêt amazonienne lorsqu’on la déboise. Bref, une fois encore, l’industrialisation
est la grande coupable, avec un allié puissant : le soleil. Plus il fait
beau, plus les réactions s’accélèrent.
Les zones à risques, celles où les normes sont régulièrement
dépassées ? En France, la région de Fos-Berre, où fleurissent les sites
pétrochimiques, celles de Grenoble et de Strasbourg, où la géographie
en cuvette favorise la stagnation de l’ozone. A l’étranger ? Mexico,
Los Angeles, Rio de Janeiro, Abidjan, Athènes, etc.
Des excès dangereux ? Oui. Pour la santé, d’abord. Si le corps
humain raffole d’oxygène, il n’apprécie guère son insidieux dérivé.
L’OMS a parfaitement recensé les troubles. Cet oxydant puissant
attaque les muqueuses, irrite les poumons, brûle les yeux, déclenche
des nausées et des maux de tête. Les jeunes enfants, les vieillards,
les asthmatiques sont les plus touchés. Des chercheurs américains
de l’université de Fullerton (Californie) viennent de publier, dans
la très sérieuse revue « Science », une étude qui démontre qu’en
Californie du sud chacun des 12 millions de résidents souffre, au
moins dix-sept jours par an, de troubles liés à la présence excessive
d’ozone.
L’homme n’est pas la seule victime. Le mal atteint aussi les arbres,
les fleurs et les récoltes. Car l’ozone dissout la couche protectrice des
végétaux. Résultat : les plantes deviennent vulnérables aux agressions.
Les Américains ont constaté une diminution de 20 % des rendements
céréaliers dans certaines régions. Parallèlement, ce gaz, un excellent
piège à rayons infrarouges, contribue de façon notable à l’effet de
serre.
Comme, hélas l’atmosphère terrestre n’est pas un gigantesque
système de vases communicants, où les déficits des couches
supérieures seraient automatiquement comblés par les surplus des
couches inférieures, l’homme doit limiter les dégâts. Première
étape : surveiller l’évolution du poison, en effectuant des missions
comme Tropoz II. Du pôle Nord au pôle Sud, entre le 9 janvier et
le 1er février 1990, une poignée de chercheurs embarqués à bord
d’une Caravelle truffée d’appareils de mesure sont allés scruter la
composition de la troposphère. Première conclusion : l’hémisphère
Nord est beaucoup plus touché que celui du Sud. Bientôt, une autre
mission internationale suivra les couloirs aériens les plus fréquentés
pour étudier l’effet des rejets des avions de ligne sur les quantités
de poison présentes dans la troposphère. En France, 40 analyseurs
surveillent en permanence les points les plus sensibles. En parallèle,
les pays industrialisés mettent lentement et difficilement en place
une série de mesures afin de réduire la production de composants
volatils organiques et d’oxyde d’azote.
« C’est l’un des buts des pots catalytiques, qui entreront en vigueur sur tous les nouveaux modèles à partir de 1993, précise Dominique Gombert, du ministère de l’Environnement. Et celui des «pièges»
à hydrocarbures qui seront installés aux pompes à essence. Bientôt,
quelques grandes villes démarreront des campagnes de sensibilisation ».
« Si l’ozone stratosphérique, prédit Alain Marenco, est aujourd’hui
à l’ordre du jour, c’est son homologue au sol qui risque malheureusement de lui ravir la vedette demain ».
82
83
Expresse, 1992
2. Faites ressortir les différents sens des mots suivants :
jouer des tours ; recenser vt ; muqueuse f ; nausée f ; serre f ; truffer vt ;
scruter vt ; pot m ; catalytique adj ; campagne (f) de sensibilisation ; à
vive allure ; gober vt ; déboise f ; raffoler vi ; incidieux adj ; scruter la
composition ; composant (m) volatil
3. Faites entrer ces mots et expresions ci-dessus dans des
phrases.
multipliée par 5. Actuellement, elle grimpe de 1,6 à 2 % par an. »
Ce poison n’est pas produit directement. Trois polluants primaires — oxyde d’azote, hydrocarbures, oxyde de carbone — servent
d’intermédiaires indispensables pour qu’une molécule d’oxygène
gobe un atome de plus. Trois produits issus des automobiles, des
pompes à essence, de l’industrie des peintures et des solvants, des
grands incendies — comme ceux qui ravagent la forêt amazonienne lorsqu’on la déboise. Bref, une fois encore, l’industrialisation
est la grande coupable, avec un allié puissant : le soleil. Plus il fait
beau, plus les réactions s’accélèrent.
Les zones à risques, celles où les normes sont régulièrement
dépassées ? En France, la région de Fos-Berre, où fleurissent les sites
pétrochimiques, celles de Grenoble et de Strasbourg, où la géographie
en cuvette favorise la stagnation de l’ozone. A l’étranger ? Mexico,
Los Angeles, Rio de Janeiro, Abidjan, Athènes, etc.
Des excès dangereux ? Oui. Pour la santé, d’abord. Si le corps
humain raffole d’oxygène, il n’apprécie guère son insidieux dérivé.
L’OMS a parfaitement recensé les troubles. Cet oxydant puissant
attaque les muqueuses, irrite les poumons, brûle les yeux, déclenche
des nausées et des maux de tête. Les jeunes enfants, les vieillards,
les asthmatiques sont les plus touchés. Des chercheurs américains
de l’université de Fullerton (Californie) viennent de publier, dans
la très sérieuse revue « Science », une étude qui démontre qu’en
Californie du sud chacun des 12 millions de résidents souffre, au
moins dix-sept jours par an, de troubles liés à la présence excessive
d’ozone.
L’homme n’est pas la seule victime. Le mal atteint aussi les arbres,
les fleurs et les récoltes. Car l’ozone dissout la couche protectrice des
végétaux. Résultat : les plantes deviennent vulnérables aux agressions.
Les Américains ont constaté une diminution de 20 % des rendements
céréaliers dans certaines régions. Parallèlement, ce gaz, un excellent
piège à rayons infrarouges, contribue de façon notable à l’effet de
serre.
Comme, hélas l’atmosphère terrestre n’est pas un gigantesque
système de vases communicants, où les déficits des couches
supérieures seraient automatiquement comblés par les surplus des
couches inférieures, l’homme doit limiter les dégâts. Première
étape : surveiller l’évolution du poison, en effectuant des missions
comme Tropoz II. Du pôle Nord au pôle Sud, entre le 9 janvier et
le 1er février 1990, une poignée de chercheurs embarqués à bord
d’une Caravelle truffée d’appareils de mesure sont allés scruter la
composition de la troposphère. Première conclusion : l’hémisphère
Nord est beaucoup plus touché que celui du Sud. Bientôt, une autre
mission internationale suivra les couloirs aériens les plus fréquentés
pour étudier l’effet des rejets des avions de ligne sur les quantités
de poison présentes dans la troposphère. En France, 40 analyseurs
surveillent en permanence les points les plus sensibles. En parallèle,
les pays industrialisés mettent lentement et difficilement en place
une série de mesures afin de réduire la production de composants
volatils organiques et d’oxyde d’azote.
« C’est l’un des buts des pots catalytiques, qui entreront en vigueur sur tous les nouveaux modèles à partir de 1993, précise Dominique Gombert, du ministère de l’Environnement. Et celui des «pièges»
à hydrocarbures qui seront installés aux pompes à essence. Bientôt,
quelques grandes villes démarreront des campagnes de sensibilisation ».
« Si l’ozone stratosphérique, prédit Alain Marenco, est aujourd’hui
à l’ordre du jour, c’est son homologue au sol qui risque malheureusement de lui ravir la vedette demain ».
82
83
Expresse, 1992
2. Faites ressortir les différents sens des mots suivants :
jouer des tours ; recenser vt ; muqueuse f ; nausée f ; serre f ; truffer vt ;
scruter vt ; pot m ; catalytique adj ; campagne (f) de sensibilisation ; à
vive allure ; gober vt ; déboise f ; raffoler vi ; incidieux adj ; scruter la
composition ; composant (m) volatil
3. Faites entrer ces mots et expresions ci-dessus dans des
phrases.
4. Faites la traduction de ce texte.
5. Divisez le texte en paragraphes et donnez un titre à chacun
d’eux.
6. Préparez un exposé sur le texte.
7. Engagez une discussion sur le texte.
84
Thе1me 5
SPORT
La France est-elle une nation sportive ?
A tous ceux pour qui il ne fait aucun doute que la réponse est oui,
cette question pourra sembler impertinente. Ils nous rappelleront, et
avec raison, que c’est à un Français, Pierre de Coubertin, que l’on
doit le rétablissement des Jeux Olympiques en 1894. On fera aussi
remarquer que les Français, si souvent divisés en matière d’idées et
de choix politiques, retrouvent dans le sport une unanimité étonnante.
C’est même un des rares « terrains » d’entente vraiment national, une
valeur incontestée.
A cette donnée essentielle de la vie publique on ajoutera (pour
être complet dans cette défense et illustration du sport français) le
remarquable effort entrepris depuis plus de 15 ans par l’Etat et les
municipalités pour construire des stades, des salles, des piscines. On
dira le nombre impressionnant de clubs et d’associations sportives
(près de 130 000) ; On notera le succès grandissant de sport longtemps
réservés à une élite (ski, tennis, voile, équitation...). On détaillera les
multiples initiatives des pouvoirs publics, le travail d’organisation des
fédérations, le rôle du Comité Olympique nationale. On terminera
enfin sur la remarquable résurrection du football français et sur les
bons résultats des Jeux Olympiques de Los Angeles.
Et on n’aura pas tort.
Pourtant si l’on veut être objectif il faut reconnaître des ombres à
ce tableau. Tout d’abord, même s’il est vrai que le public sportif existe,
s’il peut se montrer tout à fait passionné et capable d’exhiber une
légitime fierté devant des exploits de ses champions, on ne peut pas
dire que les Français se montrent ordinairement vraiment concernés
par le sport.
On a l’impression que les Français, dans leur majorité, répugnent
à paraître se passionner pour les activités sportives, et encore plus
85
4. Faites la traduction de ce texte.
5. Divisez le texte en paragraphes et donnez un titre à chacun
d’eux.
6. Préparez un exposé sur le texte.
7. Engagez une discussion sur le texte.
84
Thе1me 5
SPORT
La France est-elle une nation sportive ?
A tous ceux pour qui il ne fait aucun doute que la réponse est oui,
cette question pourra sembler impertinente. Ils nous rappelleront, et
avec raison, que c’est à un Français, Pierre de Coubertin, que l’on
doit le rétablissement des Jeux Olympiques en 1894. On fera aussi
remarquer que les Français, si souvent divisés en matière d’idées et
de choix politiques, retrouvent dans le sport une unanimité étonnante.
C’est même un des rares « terrains » d’entente vraiment national, une
valeur incontestée.
A cette donnée essentielle de la vie publique on ajoutera (pour
être complet dans cette défense et illustration du sport français) le
remarquable effort entrepris depuis plus de 15 ans par l’Etat et les
municipalités pour construire des stades, des salles, des piscines. On
dira le nombre impressionnant de clubs et d’associations sportives
(près de 130 000) ; On notera le succès grandissant de sport longtemps
réservés à une élite (ski, tennis, voile, équitation...). On détaillera les
multiples initiatives des pouvoirs publics, le travail d’organisation des
fédérations, le rôle du Comité Olympique nationale. On terminera
enfin sur la remarquable résurrection du football français et sur les
bons résultats des Jeux Olympiques de Los Angeles.
Et on n’aura pas tort.
Pourtant si l’on veut être objectif il faut reconnaître des ombres à
ce tableau. Tout d’abord, même s’il est vrai que le public sportif existe,
s’il peut se montrer tout à fait passionné et capable d’exhiber une
légitime fierté devant des exploits de ses champions, on ne peut pas
dire que les Français se montrent ordinairement vraiment concernés
par le sport.
On a l’impression que les Français, dans leur majorité, répugnent
à paraître se passionner pour les activités sportives, et encore plus
85
à en attendre un motif d’identité. Comme si cela manquait quelque
peu de distinction. Certains l’expliquent comme une retombée de
système d’éducation qui valorise au maximum l’acquisition des
connaissances et l’exploit intellectuel et n’accorde qu’une valeur très
relative aux résultats sportifs. Vieille tradition : un Français cherchera
de préférence à se faire remarquer par sa culture et son savoir plutôt
que par les activités du corps.
Mais quand même il y a aujourd’hui de bonnes raisons d’être
optimistes. Quelque chose se passe depuis une dizaine d’années. On
assiste à une véritable révolution des mentalités. Un des meilleurs
signes c’est que les valeurs sportives sont en train de gagner les élites.
Le cadre, l’enseignant, le responsable administratif ou industriel
attachent de plus en plus d’importance à la pratique des activités
sportives (ne serait-ce que le jogging ou la natation). Etre compétitif,
dynamique, « performant » définit des qualités qu’on ne sépare plus
de l’exercice physique. Cela peut en être une condition pratique
(rester « en forme » pour mieux réussir professionnellement) ou peut
être perçu comme un modèle moral (se montrer capable, à l’exemple
du champion, de se concentrer sur un objectif avec méthode et
obstination). L’image du sportif de haut niveau devient celle même
de l’entrepreneur audacieux. C’est assez nouveau dans la tradition
française. Est-ce un effet de la crise ? Une contamination du style
américain ? Ou plutôt le symptôme d’une prise de conscience d’une
France qui se veut résolument moderne et dynamique ? Ou autre chose
encore ? Peu importe, le résultat est là : chaque Français semble sentir
en lui un sportif qui sommeille et qui ne demande qu’à...s’éveiller.
La France était un pays honnêtement sportif mais sans toutefois se
surpasser : elle est en train de devenir un pays qui aime le sport et qui
en fait une valeur de culture.
Toute la pratique du sport de masse s’en ressent. L’image du
sport est devenu une image positive (même pour les intellectuels)
et les clubs sportifs de toute nature voient grimper les inscriptions
de manière réjouissante. Bref on peut donner raison aux optimistes,
mais pas pour les raisons traditionnelles qu’ils invoquaient (car tous
les pays qui nous sont comparables, en taille et en moyens, peuvent
dresser la liste de leurs succès). Ce qui importe aujourd’hui, ce qui
permet d’espérer, c’est ce changement, relativement récent, certes,
mais profond, que tous s’accordent à reconnaître dans la mentalité
sportive des Français.
Au fond les Français ont bien de la chance car leur pays offre à
l’amateur de détente en plein air et au « mordu » d’activités sportives
spécialisées des possibilités d’une variété exceptionnelle.
Il y a d’abord ces 57 000 km de côtes à la fois sur l’Atlantique et
la Méditerranée qui incitent à tous les sports de mer ; il y a ensuite les
massifs montagneux : Alpes, Pyrénées, Jura, Vosges, Massif central
qui s’offrent comme le domaine skiable le plus vaste d’Europe. Mais
il faut dire aussi la diversité des paysages et des climats qui permettent
de pratiquer, dans des conditions très favorables, toutes sortes de sport
comme l’équitation, la marche, la randonnée, la spéléologie, le canoëcayak, etc. En somme un non-sportif en France n’a guère d’excuse à
faire valoir... de ce point de vue.
86
87
France information № 125, 1985
Lexique
dériver vt (de)
—
badinage m
—
ludique adj
—
en matière de
—
municipalités f,pl
—
exhiber vt
—
1. происходить (от), быть следствием; 2. (sur, vers) перен. переносить, направлять (на)
1. относиться (течением, ветром); 2. перен. плыть по воле
волн
1. шутка; 2. легкость
игровой
1. когда речь идет (о); 2. вопрос (о); 3. что касается
органы городского самоуправления
1. предъявлять; 2. выставлять напоказ, демонстрировать
à en attendre un motif d’identité. Comme si cela manquait quelque
peu de distinction. Certains l’expliquent comme une retombée de
système d’éducation qui valorise au maximum l’acquisition des
connaissances et l’exploit intellectuel et n’accorde qu’une valeur très
relative aux résultats sportifs. Vieille tradition : un Français cherchera
de préférence à se faire remarquer par sa culture et son savoir plutôt
que par les activités du corps.
Mais quand même il y a aujourd’hui de bonnes raisons d’être
optimistes. Quelque chose se passe depuis une dizaine d’années. On
assiste à une véritable révolution des mentalités. Un des meilleurs
signes c’est que les valeurs sportives sont en train de gagner les élites.
Le cadre, l’enseignant, le responsable administratif ou industriel
attachent de plus en plus d’importance à la pratique des activités
sportives (ne serait-ce que le jogging ou la natation). Etre compétitif,
dynamique, « performant » définit des qualités qu’on ne sépare plus
de l’exercice physique. Cela peut en être une condition pratique
(rester « en forme » pour mieux réussir professionnellement) ou peut
être perçu comme un modèle moral (se montrer capable, à l’exemple
du champion, de se concentrer sur un objectif avec méthode et
obstination). L’image du sportif de haut niveau devient celle même
de l’entrepreneur audacieux. C’est assez nouveau dans la tradition
française. Est-ce un effet de la crise ? Une contamination du style
américain ? Ou plutôt le symptôme d’une prise de conscience d’une
France qui se veut résolument moderne et dynamique ? Ou autre chose
encore ? Peu importe, le résultat est là : chaque Français semble sentir
en lui un sportif qui sommeille et qui ne demande qu’à...s’éveiller.
La France était un pays honnêtement sportif mais sans toutefois se
surpasser : elle est en train de devenir un pays qui aime le sport et qui
en fait une valeur de culture.
Toute la pratique du sport de masse s’en ressent. L’image du
sport est devenu une image positive (même pour les intellectuels)
et les clubs sportifs de toute nature voient grimper les inscriptions
de manière réjouissante. Bref on peut donner raison aux optimistes,
mais pas pour les raisons traditionnelles qu’ils invoquaient (car tous
les pays qui nous sont comparables, en taille et en moyens, peuvent
dresser la liste de leurs succès). Ce qui importe aujourd’hui, ce qui
permet d’espérer, c’est ce changement, relativement récent, certes,
mais profond, que tous s’accordent à reconnaître dans la mentalité
sportive des Français.
Au fond les Français ont bien de la chance car leur pays offre à
l’amateur de détente en plein air et au « mordu » d’activités sportives
spécialisées des possibilités d’une variété exceptionnelle.
Il y a d’abord ces 57 000 km de côtes à la fois sur l’Atlantique et
la Méditerranée qui incitent à tous les sports de mer ; il y a ensuite les
massifs montagneux : Alpes, Pyrénées, Jura, Vosges, Massif central
qui s’offrent comme le domaine skiable le plus vaste d’Europe. Mais
il faut dire aussi la diversité des paysages et des climats qui permettent
de pratiquer, dans des conditions très favorables, toutes sortes de sport
comme l’équitation, la marche, la randonnée, la spéléologie, le canoëcayak, etc. En somme un non-sportif en France n’a guère d’excuse à
faire valoir... de ce point de vue.
86
87
France information № 125, 1985
Lexique
dériver vt (de)
—
badinage m
—
ludique adj
—
en matière de
—
municipalités f,pl
—
exhiber vt
—
1. происходить (от), быть следствием; 2. (sur, vers) перен. переносить, направлять (на)
1. относиться (течением, ветром); 2. перен. плыть по воле
волн
1. шутка; 2. легкость
игровой
1. когда речь идет (о); 2. вопрос (о); 3. что касается
органы городского самоуправления
1. предъявлять; 2. выставлять напоказ, демонстрировать
s’exhiber vt
—
se montrer concerné (par) —
répugner vt (à)
—
il lui répugne de
—
(faire qch)
cela répugne à ses
—
convictions motif (m) d’identité
—
retombée f
—
valoriser vt
—
chercher à se faire
—
remarquer
activités (f, pl) du corps
—
jogging m
—
être compétitif et
—
performant
percevoir vt
—
entrepreneur m
—
un petit entrepreneur
—
une prise de conscience
—
s’éveiller vt
—
toutefois adv
—
выделяться, рисоваться, привлекать всеобщее внимание
казаться заинтересованным
1. испытывать отвращение (к);
2. быть противным, претить;
3. (à qch), быть несовместимым (с);
противоречить
ему противно
это идет вразрез с его убеждениями
основание, причина
опускание, падение; pl выпадение, отходы, осадки
1. расценивать; 2. повышать цену
(искусственно); 3. придавать
большую значимость, возвышать
стараться быть замеченным
физические упражнения
1. бег трусцой (оздоровительный); 2. верхняя одежда (надеваемая на спортивный костюм)
быть конкурентоспособным
и эффективным
1. чувствовать, воспринимать;
2. (sur) взимать, собирать (налоги)
предприниматель; подрядчик
мелкий хозяин, предприниматель
осознание
1. просыпаться, пробуждаться;
оживляться; 3. (à) испытывать
впервые (какое-л. чувство)
однако, все-таки, тем не менее
88
si toutefois
—
se surpasser
—
se ressentir (de qch)
—
il se ressente encore
—
de sa maladie
donner raison (à qn)
—
invoquer vt
—
invoquer un précédent
—
être comparable en taille
—
et en moyen
détente f
—
inciter vt( à qch,
—
à faire qch)
mordu
—
équitation f
—
domaine skiable
—
marche f
—
если только
превосходить друг друга
1. нести на себе следы, отпечаток
(чего-л.); 2. ощущать, испытывать
последствия
он не совсем оправился после
болезни
согласиться (с кем-либо)
1. взывать, призывать;
2. ссылаться
ссылаться на прецедент
сравнимым по размеру и по средствам
1. ослабление (пружины); 2. перен. разрядка, ослабление напряженности; 3. вспышка, взрыв
побуждать, подстрекать, заставлять
adj 1. укушенный; 2. перен. (de)
побуждаемый (чем-либо); 3. разг.
влюбленный; 4. (de) разг. помешанный (на) m f (-e) разг. фанатик; 5. спорт. болельщик
конный спорт, верховая езда
район, подходящий для лыжного
спорта
1. хотьба, хождение; 2. ход, течение, процесс; действие; 3. перен.
развитие, движение, марш, переход
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots et les groupes de mots donnés ci-dessous en
faisant attention aux nuances de sens qui les différencient.
89
s’exhiber vt
—
se montrer concerné (par) —
répugner vt (à)
—
il lui répugne de
—
(faire qch)
cela répugne à ses
—
convictions motif (m) d’identité
—
retombée f
—
valoriser vt
—
chercher à se faire
—
remarquer
activités (f, pl) du corps
—
jogging m
—
être compétitif et
—
performant
percevoir vt
—
entrepreneur m
—
un petit entrepreneur
—
une prise de conscience
—
s’éveiller vt
—
toutefois adv
—
выделяться, рисоваться, привлекать всеобщее внимание
казаться заинтересованным
1. испытывать отвращение (к);
2. быть противным, претить;
3. (à qch), быть несовместимым (с);
противоречить
ему противно
это идет вразрез с его убеждениями
основание, причина
опускание, падение; pl выпадение, отходы, осадки
1. расценивать; 2. повышать цену
(искусственно); 3. придавать
большую значимость, возвышать
стараться быть замеченным
физические упражнения
1. бег трусцой (оздоровительный); 2. верхняя одежда (надеваемая на спортивный костюм)
быть конкурентоспособным
и эффективным
1. чувствовать, воспринимать;
2. (sur) взимать, собирать (налоги)
предприниматель; подрядчик
мелкий хозяин, предприниматель
осознание
1. просыпаться, пробуждаться;
оживляться; 3. (à) испытывать
впервые (какое-л. чувство)
однако, все-таки, тем не менее
88
si toutefois
—
se surpasser
—
se ressentir (de qch)
—
il se ressente encore
—
de sa maladie
donner raison (à qn)
—
invoquer vt
—
invoquer un précédent
—
être comparable en taille
—
et en moyen
détente f
—
inciter vt( à qch,
—
à faire qch)
mordu
—
équitation f
—
domaine skiable
—
marche f
—
если только
превосходить друг друга
1. нести на себе следы, отпечаток
(чего-л.); 2. ощущать, испытывать
последствия
он не совсем оправился после
болезни
согласиться (с кем-либо)
1. взывать, призывать;
2. ссылаться
ссылаться на прецедент
сравнимым по размеру и по средствам
1. ослабление (пружины); 2. перен. разрядка, ослабление напряженности; 3. вспышка, взрыв
побуждать, подстрекать, заставлять
adj 1. укушенный; 2. перен. (de)
побуждаемый (чем-либо); 3. разг.
влюбленный; 4. (de) разг. помешанный (на) m f (-e) разг. фанатик; 5. спорт. болельщик
конный спорт, верховая езда
район, подходящий для лыжного
спорта
1. хотьба, хождение; 2. ход, течение, процесс; действие; 3. перен.
развитие, движение, марш, переход
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots et les groupes de mots donnés ci-dessous en
faisant attention aux nuances de sens qui les différencient.
89
I. impertinente adj ; unanimité (f) étonnante ; terrain (m) d’entente ; incontesté adj ; retombée f ; être compétitif ; performant adj
impertinente adj
—
unanimité (f) étonnante —
terrain (m) d’entente
—
incontesté adj
—
retombée f
—
être compétitif
—
performant adj —
Qui montre de l’irréverence, de la familiarité choquante, impolie.
Conformité d’opinion ou d’intention
entre tous les membres d’un groupe ;
consentement extraordinaire.
Alliance, union ; le fait de s’accorder.
Que l’on ne met pas en doute, en
question.
Rechute.
Qui peut supporter la concurrence.
Qui a du succès, qui a fait de l’exploit, résultat optimal à l’issu d’une
épreuve.
1. Les questions posées par ces étudiants sont impertinentes. 2. En
matière de sport, chaque peuple démontre une unanimité étonnante.
3. Mes amis et moi avons un terrain d’entente sur la politique française.
4. Ses paroles ont été incontestées par les juges. 5. La retombée du
niveau de vie a entraîné l’exode rural. 6. Les joueurs Brésiliens sont
très compétitifs et performants.
1. Traduisez en russe en faisant attention aux particularités de
sens du lexique proposé à assimiler.
2. Faites des phrases avec le lexique proposé.
sommeiller et ne demander
—
qu’à s’éveiller réjouissant adj
—
invoquer vt
—
mordu (m) d’activités sportives ; —
randonnée f
—
dans une idée ; une décision
sans vouloir changer ; entêtement.
Qui peut faire ou réaliser une
chose quand on lui demande.
Qui éprouve de la joie, du
plaisir.
Appeler à l’aide ; faire appel,
avoir recours à... .
Amoureux du sport, personne
qui a un goût extrême pour le
sport ; fanatique.
Longue promenade à byciclette, en auto, à pied.
1. Les travailleurs français font preuve d’obstination. 2. Chaque
individu sent en lui un sportif qui sommeille et qui ne demande qu’à
s’éveiller. 3. Je venais de recevoir une nouvelle très rejouissante.
4. Il a invoqué cette loi pour ne pas être puni. 5. De nos jours les
jeunes deviennent des mordus des activités sportives. 6. En France,
on pratique plusieurs sports tels que : l’équitation, la randonnée et le
canoë-cayak.
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre à chacun des mots
et groupes de mots ci-dessus indiqués.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. obstination f ; sommeiller et ne demander qu’à s’éveiller ;
réjouissant adj invoquer vt ; mordu (m) d’activités sportives ;
randonnée f
1. Assimilez le lexique du texte, lisez, et traduisez-le.
obstination f
— Comportement, caractère
d’une personne qui persiste
2. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
90
Exercices de comprе2hension
91
I. impertinente adj ; unanimité (f) étonnante ; terrain (m) d’entente ; incontesté adj ; retombée f ; être compétitif ; performant adj
impertinente adj
—
unanimité (f) étonnante —
terrain (m) d’entente
—
incontesté adj
—
retombée f
—
être compétitif
—
performant adj —
Qui montre de l’irréverence, de la familiarité choquante, impolie.
Conformité d’opinion ou d’intention
entre tous les membres d’un groupe ;
consentement extraordinaire.
Alliance, union ; le fait de s’accorder.
Que l’on ne met pas en doute, en
question.
Rechute.
Qui peut supporter la concurrence.
Qui a du succès, qui a fait de l’exploit, résultat optimal à l’issu d’une
épreuve.
1. Les questions posées par ces étudiants sont impertinentes. 2. En
matière de sport, chaque peuple démontre une unanimité étonnante.
3. Mes amis et moi avons un terrain d’entente sur la politique française.
4. Ses paroles ont été incontestées par les juges. 5. La retombée du
niveau de vie a entraîné l’exode rural. 6. Les joueurs Brésiliens sont
très compétitifs et performants.
1. Traduisez en russe en faisant attention aux particularités de
sens du lexique proposé à assimiler.
2. Faites des phrases avec le lexique proposé.
sommeiller et ne demander
—
qu’à s’éveiller réjouissant adj
—
invoquer vt
—
mordu (m) d’activités sportives ; —
randonnée f
—
dans une idée ; une décision
sans vouloir changer ; entêtement.
Qui peut faire ou réaliser une
chose quand on lui demande.
Qui éprouve de la joie, du
plaisir.
Appeler à l’aide ; faire appel,
avoir recours à... .
Amoureux du sport, personne
qui a un goût extrême pour le
sport ; fanatique.
Longue promenade à byciclette, en auto, à pied.
1. Les travailleurs français font preuve d’obstination. 2. Chaque
individu sent en lui un sportif qui sommeille et qui ne demande qu’à
s’éveiller. 3. Je venais de recevoir une nouvelle très rejouissante.
4. Il a invoqué cette loi pour ne pas être puni. 5. De nos jours les
jeunes deviennent des mordus des activités sportives. 6. En France,
on pratique plusieurs sports tels que : l’équitation, la randonnée et le
canoë-cayak.
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre à chacun des mots
et groupes de mots ci-dessus indiqués.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. obstination f ; sommeiller et ne demander qu’à s’éveiller ;
réjouissant adj invoquer vt ; mordu (m) d’activités sportives ;
randonnée f
1. Assimilez le lexique du texte, lisez, et traduisez-le.
obstination f
— Comportement, caractère
d’une personne qui persiste
2. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
90
Exercices de comprе2hension
91
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Dites pourquoi les Français, divisés en matière d’idées et de
choix politique, retrouvent dans le sport une unanimité étonnante ?
2. Quels efforts les municipalités apportent-elles aux Français dans
le domaine sportif ? 3. Est-ce que les Français se montrent vraiment
concernés par le sport ? 4. Pourquoi le Français cherche-t-il à se faire
remarquer par sa culture plutôt que par les activités du corps ? 5. Montrez-le par quelques exemples. 6. Pouvez-vous nous dire en quoi
con­siste aujourd’hui l’optimisme des Français en matière de sport ?
7. Donnez les raisons qui poussent les Français à pratiquer le sport.
8. Les Français sont-ils contaminés par les Américains en matière de
sport ? 9. Essayez d’expliquer cette expression : Le Français est un
sportif qui sommeille et qui ne demande qu’à s’éveiller. 10. On dit que
la France est un pays sportif mais qui ne se surpasse pas. Dites pourquoi. 11. Montrez par quelques exemples que l’image du sport français est devenu une image positive. 12. Est-il vrai que tout le monde
s’accorde à reconnaître une mentalité sportive des Français ? 13. La
France possède-t-elle des infrastructures spécialisées pour pratiquer
le sport ? 14. Quel est le domaine skiable le plus vaste d’Europe ?
15. Est-ce que la diversité des paysages et des climats français permettent de pratiquer le sport ? 16. Décrivez les sports pratiqués en
France ? 17. Faites la comparaison de ces sports avec ceux de la Russie. 18. Commentez cette phrase : Un non-sportif en France n’a guère
d’excuse à faire valoir.
l’acquisition des connaissances ; une véritable révolution des
mentalités ; le jogging ou la natation ; être dynamique et performant ; se
concentrer avec méthode et obstination ; réussir professionnellement ;
entrepreneur audacieux ; une contamination du style américain ; un
pays honnêtement sportif ; toute la pratique du sport de masse s’en
ressent ; une manière rejouissante ; les pays sont comparables en
taille et en moyens ; un mordu d’activités sportives ; l’Atlantique et
la Méditerranée ; les Alpes, les Pyrénées, les Vosges ; le domaine
skiable ; la randonnée, la spéléologie, le canoë-cayak ; la France n’a
guère d’excuse à faire valoir.
5. Traduisez en français les phrases ci-dessous indiquées en vous
servant du lexique du texte.
la question pourra sembler impertinente ; le rétablissement des
Jeux Olympiques ; retrouver dans le sport une unanimité étonnante ;
une donnée essentielle de la vie politique ; reconstruire les piscines ;
le nombre impressionnant de clubs et d’associations sportives ;
détailler les multiples initiatives des pouvoirs publics ; la remarquable
résurrection du football français ; être capable d’exhiber une légitime
fierté ; une retombée de système d’éducation ; valoriser au maximum
1. Ежедневные физические упражнения — лучший спо­соб
оставаться в форме. 2. Среди многочисленных спортивных ко­
манд на­ша команда производит впечатление конкурентоспособ­
ной. 3. В последнее время предприниматели оказывают финансо­
вую под­держку спортсменам. 4. Он был вынужден признать
пра­во­ту собеседника. 5. Спортсмен ответственно относился
к тре­нировкам и превзошел свои прошлогодние результаты.
6. После бега трусцой участникам кросса был необходим отдых.
7. Как правило, в соревнованиях участвуют спортсмены одного
роста и весовой категории. 8. Успехи друга побудили его заняться
спортом. 9. В том, что касается данной проблемы, я бы по­со­
ветовал вам обратиться к специалисту. 10. Одним из самых при­
влекательных мест Франции зимой являются ее горнолыжные
рай­оны. 11. Муниципалитет запретил соревнования, ссылаясь на
требования жителей города. 12. Он всегда старается обратить на
себя внимание. 13. Некоторые люди испытывают отвращение к
занятиям спортом. 14. Приобретение теоретических знаний по
конному спорту необходимо перед началом практических за­ня­
тий. 15. Французы придают большое значение длинным пешим
про­гулкам. 16. Он казался заинтересованным результатами со­
ревнований. 17. Любители различных видов спорта занимаются
92
93
4. Ecoutez et écrivez correctement.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Dites pourquoi les Français, divisés en matière d’idées et de
choix politique, retrouvent dans le sport une unanimité étonnante ?
2. Quels efforts les municipalités apportent-elles aux Français dans
le domaine sportif ? 3. Est-ce que les Français se montrent vraiment
concernés par le sport ? 4. Pourquoi le Français cherche-t-il à se faire
remarquer par sa culture plutôt que par les activités du corps ? 5. Montrez-le par quelques exemples. 6. Pouvez-vous nous dire en quoi
con­siste aujourd’hui l’optimisme des Français en matière de sport ?
7. Donnez les raisons qui poussent les Français à pratiquer le sport.
8. Les Français sont-ils contaminés par les Américains en matière de
sport ? 9. Essayez d’expliquer cette expression : Le Français est un
sportif qui sommeille et qui ne demande qu’à s’éveiller. 10. On dit que
la France est un pays sportif mais qui ne se surpasse pas. Dites pourquoi. 11. Montrez par quelques exemples que l’image du sport français est devenu une image positive. 12. Est-il vrai que tout le monde
s’accorde à reconnaître une mentalité sportive des Français ? 13. La
France possède-t-elle des infrastructures spécialisées pour pratiquer
le sport ? 14. Quel est le domaine skiable le plus vaste d’Europe ?
15. Est-ce que la diversité des paysages et des climats français permettent de pratiquer le sport ? 16. Décrivez les sports pratiqués en
France ? 17. Faites la comparaison de ces sports avec ceux de la Russie. 18. Commentez cette phrase : Un non-sportif en France n’a guère
d’excuse à faire valoir.
l’acquisition des connaissances ; une véritable révolution des
mentalités ; le jogging ou la natation ; être dynamique et performant ; se
concentrer avec méthode et obstination ; réussir professionnellement ;
entrepreneur audacieux ; une contamination du style américain ; un
pays honnêtement sportif ; toute la pratique du sport de masse s’en
ressent ; une manière rejouissante ; les pays sont comparables en
taille et en moyens ; un mordu d’activités sportives ; l’Atlantique et
la Méditerranée ; les Alpes, les Pyrénées, les Vosges ; le domaine
skiable ; la randonnée, la spéléologie, le canoë-cayak ; la France n’a
guère d’excuse à faire valoir.
5. Traduisez en français les phrases ci-dessous indiquées en vous
servant du lexique du texte.
la question pourra sembler impertinente ; le rétablissement des
Jeux Olympiques ; retrouver dans le sport une unanimité étonnante ;
une donnée essentielle de la vie politique ; reconstruire les piscines ;
le nombre impressionnant de clubs et d’associations sportives ;
détailler les multiples initiatives des pouvoirs publics ; la remarquable
résurrection du football français ; être capable d’exhiber une légitime
fierté ; une retombée de système d’éducation ; valoriser au maximum
1. Ежедневные физические упражнения — лучший спо­соб
оставаться в форме. 2. Среди многочисленных спортивных ко­
манд на­ша команда производит впечатление конкурентоспособ­
ной. 3. В последнее время предприниматели оказывают финансо­
вую под­держку спортсменам. 4. Он был вынужден признать
пра­во­ту собеседника. 5. Спортсмен ответственно относился
к тре­нировкам и превзошел свои прошлогодние результаты.
6. После бега трусцой участникам кросса был необходим отдых.
7. Как правило, в соревнованиях участвуют спортсмены одного
роста и весовой категории. 8. Успехи друга побудили его заняться
спортом. 9. В том, что касается данной проблемы, я бы по­со­
ветовал вам обратиться к специалисту. 10. Одним из самых при­
влекательных мест Франции зимой являются ее горнолыжные
рай­оны. 11. Муниципалитет запретил соревнования, ссылаясь на
требования жителей города. 12. Он всегда старается обратить на
себя внимание. 13. Некоторые люди испытывают отвращение к
занятиям спортом. 14. Приобретение теоретических знаний по
конному спорту необходимо перед началом практических за­ня­
тий. 15. Французы придают большое значение длинным пешим
про­гулкам. 16. Он казался заинтересованным результатами со­
ревнований. 17. Любители различных видов спорта занимаются
92
93
4. Ecoutez et écrivez correctement.
в специализированных залах. 18. В каждом мальчике дремлет
вы­­дающийся футболист, которого нужно лишь разбудить.
19. Команда «Спартак» насчитывает впечатляющее количество
бо­лельщиков. 20. Тренер команды отказался отвечать на дерзкий
во­прос, касающийся поражения команды.
6. Faites le résumé du texte.
7. Exposez à votre ami français l’organisation sportive de la Russie
en employant le lexique du thème.
8. Faites le dialogue avec votre ami français en échangeant
l’information sur l’organisation sportive de la Russie et de la
France.
Textes complе2mentaires
1. Lisez correctement le texte.
La forte progression de la pratique sportive
côtoyer le jeune étudiant et le directeur de banque son employé. De là
sans doute le succès grandissant de ces courses et marathons réservés
aux non-professionnels.
Ce sont ensuite les sports individuels qui recrutent le plus
d’adeptes : athlétisme, équitation, natation, tennis, ski, alpinisme et
voile. Quant aux sports d’équipe on constate qu’ils se développent
principalement dans les catégories socio-professionnels dont les
revenus les moins élevés. Le plus populaire de ces sports c’est bien
entendu le football. Le basket-ball et le volley-ball viennent ensuite
mais de manière moins importante.
On assiste donc en France à un véritable changement depuis peu.
Le sport, plus spontané et plus pratiqué qu’auparavant, devient un fait
de société. Il sort des lieux traditionnels que constituaient les clubs,
les salles de sport, les terrains de jeux et les stades et gagnent les rues,
les parcs et les squares. Il marque les mœurs et les habitudes de la
vie courante : ainsi la mode vestimentaire des dix dernières années a
adopté chaussures de tennis, survêtement, justaucorps qui se portent
désormais jusque dans les lieux de travail ; la diététique moderne
prend exemple sur le régime des athlètes, etc...
Le sport lui-même est marqué périodiquement par les modes ; il
y a dix ans on parlait des sports « doux », basés sur la relaxation, la
respiration, le bien-être (ce fut l’âge d’or du yoga et des techniques
orientales) ; aujourd’hui le ton est plutôt aux sports « durs » :
musculation, gymnastique dites toniques, arts martiaux et autres sports
de combat. Le goût du risque est aussi dans l’air du temps (deltaplane, moto-cross, bi-cross, parachutisme, etc). Décidément le sport
populaire n’a plus rien de « pantouflard »...
Aujourd’hui un Français sur quatre fait du sport et, bien que ce
chiffre soit encore insuffisant, on peut estimer encourageant pour
le futur le fait que 95 % d’entre eux considèrent l’activité physique
indispensable à une vie équilibrée. Quand on les interroge sur leur
motivation ils répondent qu’il s’agit d’abord du besoin de détente, du
souci de leur santé, de la lutte contre le « stress » et le surmenage. Très
peu de français avouent être mus par le désir de performance.
Autre phénomène important ; le sport n’est plus considéré comme
un monopole de la jeunesse ; de plus en plus les sports de base, comme
la culture physique, la natation, ou même la danse, sont pratiqués à
tous âges. Ce sont pourtant la course à pied, le « jogging » et la marche
qui battent tous les records de participation. Ce sont les sports qui ne
demandent qu’un minimum de matériel (des chaussures, un short ou
un survêtement) pour participer à la « fête ». Le septuagénaire peut y
vie (f) équilibrée ; désir de performance m ; survêtement m ;
septuagenaire m ; côtoyer (vt) ; mode (f) vestimentaire ; justaucorps m ;
diététique f ; gymnastiques (f pl) dites toniques ; arts (m, pl) martiaux ;
pantouflard m ; adepte m ; relaxation f ; sports (m, pl) doux.
94
95
France information № 125, 1985
2. Donnez la signification des mots et groupes de mots suivants :
в специализированных залах. 18. В каждом мальчике дремлет
вы­­дающийся футболист, которого нужно лишь разбудить.
19. Команда «Спартак» насчитывает впечатляющее количество
бо­лельщиков. 20. Тренер команды отказался отвечать на дерзкий
во­прос, касающийся поражения команды.
6. Faites le résumé du texte.
7. Exposez à votre ami français l’organisation sportive de la Russie
en employant le lexique du thème.
8. Faites le dialogue avec votre ami français en échangeant
l’information sur l’organisation sportive de la Russie et de la
France.
Textes complе2mentaires
1. Lisez correctement le texte.
La forte progression de la pratique sportive
côtoyer le jeune étudiant et le directeur de banque son employé. De là
sans doute le succès grandissant de ces courses et marathons réservés
aux non-professionnels.
Ce sont ensuite les sports individuels qui recrutent le plus
d’adeptes : athlétisme, équitation, natation, tennis, ski, alpinisme et
voile. Quant aux sports d’équipe on constate qu’ils se développent
principalement dans les catégories socio-professionnels dont les
revenus les moins élevés. Le plus populaire de ces sports c’est bien
entendu le football. Le basket-ball et le volley-ball viennent ensuite
mais de manière moins importante.
On assiste donc en France à un véritable changement depuis peu.
Le sport, plus spontané et plus pratiqué qu’auparavant, devient un fait
de société. Il sort des lieux traditionnels que constituaient les clubs,
les salles de sport, les terrains de jeux et les stades et gagnent les rues,
les parcs et les squares. Il marque les mœurs et les habitudes de la
vie courante : ainsi la mode vestimentaire des dix dernières années a
adopté chaussures de tennis, survêtement, justaucorps qui se portent
désormais jusque dans les lieux de travail ; la diététique moderne
prend exemple sur le régime des athlètes, etc...
Le sport lui-même est marqué périodiquement par les modes ; il
y a dix ans on parlait des sports « doux », basés sur la relaxation, la
respiration, le bien-être (ce fut l’âge d’or du yoga et des techniques
orientales) ; aujourd’hui le ton est plutôt aux sports « durs » :
musculation, gymnastique dites toniques, arts martiaux et autres sports
de combat. Le goût du risque est aussi dans l’air du temps (deltaplane, moto-cross, bi-cross, parachutisme, etc). Décidément le sport
populaire n’a plus rien de « pantouflard »...
Aujourd’hui un Français sur quatre fait du sport et, bien que ce
chiffre soit encore insuffisant, on peut estimer encourageant pour
le futur le fait que 95 % d’entre eux considèrent l’activité physique
indispensable à une vie équilibrée. Quand on les interroge sur leur
motivation ils répondent qu’il s’agit d’abord du besoin de détente, du
souci de leur santé, de la lutte contre le « stress » et le surmenage. Très
peu de français avouent être mus par le désir de performance.
Autre phénomène important ; le sport n’est plus considéré comme
un monopole de la jeunesse ; de plus en plus les sports de base, comme
la culture physique, la natation, ou même la danse, sont pratiqués à
tous âges. Ce sont pourtant la course à pied, le « jogging » et la marche
qui battent tous les records de participation. Ce sont les sports qui ne
demandent qu’un minimum de matériel (des chaussures, un short ou
un survêtement) pour participer à la « fête ». Le septuagénaire peut y
vie (f) équilibrée ; désir de performance m ; survêtement m ;
septuagenaire m ; côtoyer (vt) ; mode (f) vestimentaire ; justaucorps m ;
diététique f ; gymnastiques (f pl) dites toniques ; arts (m, pl) martiaux ;
pantouflard m ; adepte m ; relaxation f ; sports (m, pl) doux.
94
95
France information № 125, 1985
2. Donnez la signification des mots et groupes de mots suivants :
3. Construisez quelques phrases avec les mots ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Dégagez les différentes parties du texte en leur donnant un
titre.
6. Résumez correctement le texte.
7. Faites un dialogue à partir de ce texte.
1. Lecture expressive du texte.
Le sport à l’école
Un simple constat pour commencer : alors que près de 60 % des
moins de
18 ans pratique un sport, on ne trouve plus que 16 % de sportifs
dans la tranche d’âge 25 à 30 ans. Cet écart est tout de même étonnant
pour ne pas dire inquiétant. Il indique bien en tout cas le vrai problème
de la France en tant que nation sportive : la situation traditionnellement
faite au sport à l’école.
Lorsque, dans les années 80 du XXe siècle, les « pères fondateurs »
de l’école obligatoire, laïque et gratuite mirent en place le système
d’enseignement leur souci premier fut d’assurer l’instruction des
disciplines intellectuelles et non d’assurer le formation sportive d’une
jeunesse au demeurant encore majoritairement rurale. Ce n’est que
peu à peu et tardivement que l’éducation physique a été introduite
dans les établissements scolaires et que les résultats sportifs ont été
pris en compte dans les examens.
Malgré ces réformes le sport n’a jamais réussi à être tout à fait intégré
à l’enseignement jusqu’à ces dernières années. L’esprit général restait
à une certaine indifférence vis-à-vis du sport ; la vraie compétition
restait celle des savoirs. Sauf exception, les meilleurs élèves mettaient
96
presque leur point d’honneur à rester de piètres athlètes. « Intelligence
oblige ! »...
Cette situation difficile du sport à l’école se traduisait nettement
dans trois types de difficultés d’ordre pratique ; la première concernait
le manque d’équipement (salles, stades, piscines) ; la deuxième le
manque de temps ; la troisième avait trait à la situation des professeurs
d’éducation physique qui ne relevaient pas du Ministère de l’éducation
mais de celui de la jeunesse et des sports et restaient ainsi des « parents
pauvres », un peu étrangers au milieu professoral).
Sur ces trois points les choses sont en train de changer. Même
si certains établissements scolaires manquent toujours d’équipements
sportifs, il faut reconnaître que ce défaut est en grande partie compensé
par les possibilités qui leur sont offertes, depuis quelques années, de
profiter des équipements mis en place par les municipalités (grâce
surtout à des horaires réservés).
En ce qui concerne les professeurs d’éducation physique, ils sont
intégrés à l’Education nationale depuis 1982. Ils sont donc désormais
à pied d’égalité avec les autres enseignants. Le sport apparaît
désormais comme une discipline à part entière. L’absentéisme
des élèves aux heures d’entraînement a fortement diminué ; les
programmes se sont renouvelés. En outre, l’instauration du livret
sportif scolaire contribue au suivi médical de chaque élève et permet
aussi de détecter les jeunes « espoirs ». Pour eux ont été mis en place
des secteurs « sport-études » qui assurent une conciliation entre une
scolarité normale et une initiation à la compétition dans plus de 27
sports. C’est un premier pas vers la formation systématique d’une
élite sportive.
France information № 125, 1985
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
constat m ; laïque adj ; tranche (f) d’âge ; point (m) d’honneur ; piètre
athlète m ; horaire m ; à pied d’égalité ; absentéisme m ; instauration
(f) livret sportif ; détecter vt ; conciliation f ; prendre en compte ; être
intégré à ; à part entière ; initiation f.
97
3. Construisez quelques phrases avec les mots ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Dégagez les différentes parties du texte en leur donnant un
titre.
6. Résumez correctement le texte.
7. Faites un dialogue à partir de ce texte.
1. Lecture expressive du texte.
Le sport à l’école
Un simple constat pour commencer : alors que près de 60 % des
moins de
18 ans pratique un sport, on ne trouve plus que 16 % de sportifs
dans la tranche d’âge 25 à 30 ans. Cet écart est tout de même étonnant
pour ne pas dire inquiétant. Il indique bien en tout cas le vrai problème
de la France en tant que nation sportive : la situation traditionnellement
faite au sport à l’école.
Lorsque, dans les années 80 du XXe siècle, les « pères fondateurs »
de l’école obligatoire, laïque et gratuite mirent en place le système
d’enseignement leur souci premier fut d’assurer l’instruction des
disciplines intellectuelles et non d’assurer le formation sportive d’une
jeunesse au demeurant encore majoritairement rurale. Ce n’est que
peu à peu et tardivement que l’éducation physique a été introduite
dans les établissements scolaires et que les résultats sportifs ont été
pris en compte dans les examens.
Malgré ces réformes le sport n’a jamais réussi à être tout à fait intégré
à l’enseignement jusqu’à ces dernières années. L’esprit général restait
à une certaine indifférence vis-à-vis du sport ; la vraie compétition
restait celle des savoirs. Sauf exception, les meilleurs élèves mettaient
96
presque leur point d’honneur à rester de piètres athlètes. « Intelligence
oblige ! »...
Cette situation difficile du sport à l’école se traduisait nettement
dans trois types de difficultés d’ordre pratique ; la première concernait
le manque d’équipement (salles, stades, piscines) ; la deuxième le
manque de temps ; la troisième avait trait à la situation des professeurs
d’éducation physique qui ne relevaient pas du Ministère de l’éducation
mais de celui de la jeunesse et des sports et restaient ainsi des « parents
pauvres », un peu étrangers au milieu professoral).
Sur ces trois points les choses sont en train de changer. Même
si certains établissements scolaires manquent toujours d’équipements
sportifs, il faut reconnaître que ce défaut est en grande partie compensé
par les possibilités qui leur sont offertes, depuis quelques années, de
profiter des équipements mis en place par les municipalités (grâce
surtout à des horaires réservés).
En ce qui concerne les professeurs d’éducation physique, ils sont
intégrés à l’Education nationale depuis 1982. Ils sont donc désormais
à pied d’égalité avec les autres enseignants. Le sport apparaît
désormais comme une discipline à part entière. L’absentéisme
des élèves aux heures d’entraînement a fortement diminué ; les
programmes se sont renouvelés. En outre, l’instauration du livret
sportif scolaire contribue au suivi médical de chaque élève et permet
aussi de détecter les jeunes « espoirs ». Pour eux ont été mis en place
des secteurs « sport-études » qui assurent une conciliation entre une
scolarité normale et une initiation à la compétition dans plus de 27
sports. C’est un premier pas vers la formation systématique d’une
élite sportive.
France information № 125, 1985
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
constat m ; laïque adj ; tranche (f) d’âge ; point (m) d’honneur ; piètre
athlète m ; horaire m ; à pied d’égalité ; absentéisme m ; instauration
(f) livret sportif ; détecter vt ; conciliation f ; prendre en compte ; être
intégré à ; à part entière ; initiation f.
97
3. Faites des phrases avec les mots ci-dessus indiqués.
8. Faites le dialogue à partir de ce texte.
4. Traduisez le texte.
1. Lisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
Médias sportifs
1. Каждой возрастной группе характерны определенные
спор­­тивные пристрастия. 2. По статистике молодые люди за­ни­
маются в спортивных секциях чаще, чем девушки. 3. Эта разница
указывает на существующие пробелы в физическом воспитании.
4. Постепенно физическое развитие молодежи стало такой же
необходимостью, как и интеллектуальное. 5. Физическое вос­пи­
тание в конце концов было введено в обязательную школьную
про­грамму. 6. Несмотря на это, умственные виды деятельности
со­хранили свое доминирующее положение. 7. Как правило, луч­
шие ученики школы не отличаются физической подготовкой.
8. Современная школа сталкивается с рядом трудностей.
9. Отсутствие спортивного инвентаря, ква­ли­фи­ци­рованных пре­
подавателей и свободного времени в расписании школьников
не позволяет последним заниматься спортом. 10. Даже сегодня
пре­подаватели физической культуры смотрятся «бедными род­
ственниками» на фоне остального преподавательского состава.
11. Что касается муниципальных спортивных учреждений, то
они не могут удовлетворить все потребности населения в за­ня­
тиях спортом. 12. Спортивные программы обновляются с уче­
том возрастных особенностей. 13. Преподаватели физической
куль­туры были уравнены в положении с другими учителями.
14. Администрация школы строго следит за отсутствием учени­
ков на занятиях. 15. Это всего лишь первый шаг к физическому
здо­ровью нации.
S’il fallait juger de l’intérêt accordé au sport dans un pays à
l’importance de sa presse sportive, on pourrait dire que la France s’en
tire honnêtement. Mais sans plus.
En tout premier lieu il faut mentionner un grand quotidien sportif :
l’Equipe. C’est peu si on compare à l’Espagne et à l’Italie (celle-ci
dispose d’au moins 3 quotidiens à fort tirage) mais c’est bien si l’on
songe que ni les Etats-Unis, ni l’Angleterre, ni l’Allemagne, ni les
pays scandinaves n’ont le moindre quotidien sportif. En compensation,
leurs quotidiens d’information générale ont des pages sportives assez
nourries. En tout cas l’Equipe est un journal de qualité avec un tirage
important pour la France (200 000 en moyenne avec des poussées de
500 à 800 000 lors des événements sportifs importants.
En ce qui concerne les hebdomadaires c’est le vide.
En revanche, on note la réussite de quelques mensuels spécialisés
de football comme France-Football (qui tire à 200 000), ou Onze
(300 000) ; de rugby, comme Midi-Olympique, qui tire à 200 000 et
de tennis, comme Tennis-Magazine et Tennis de France, d’un tirage
plus limité et qui se porte bien grâce à sa publicité.
Le public sportif, en France comme ailleurs, c’est surtout
aujourd’hui un public de télévision. La part des programmes sportifs
est d’environ 10 % pour l’ensemble des trois chaînes nationales (TF1,
A2 et FR3). C’est assez en dessous de ce qu’offre l’Italie, mais c’est
dans la moyenne des autres pays d’Europe.
Le tennis arrive en tête, cela s’explique par le fait qu’il bénéficie
des heures creuses de l’après-midi et donc de retransmission intégrales.
Ensuite vient le football (pour lequel l’indice d’écoute est bien
supérieur), puis le cyclisme, le rugby, la course automobile, le ski,
le patinage, l’athlétisme, la gymnastique. Tout cela concerne l’offre.
Mais qu’en est-il de la consommation ? L’audience moyenne (pour la
98
99
6. Faites le résumé du texte.
7. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en vous
servant du lexique du texte :
3. Faites des phrases avec les mots ci-dessus indiqués.
8. Faites le dialogue à partir de ce texte.
4. Traduisez le texte.
1. Lisez le texte.
5. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulezles.
Médias sportifs
1. Каждой возрастной группе характерны определенные
спор­­тивные пристрастия. 2. По статистике молодые люди за­ни­
маются в спортивных секциях чаще, чем девушки. 3. Эта разница
указывает на существующие пробелы в физическом воспитании.
4. Постепенно физическое развитие молодежи стало такой же
необходимостью, как и интеллектуальное. 5. Физическое вос­пи­
тание в конце концов было введено в обязательную школьную
про­грамму. 6. Несмотря на это, умственные виды деятельности
со­хранили свое доминирующее положение. 7. Как правило, луч­
шие ученики школы не отличаются физической подготовкой.
8. Современная школа сталкивается с рядом трудностей.
9. Отсутствие спортивного инвентаря, ква­ли­фи­ци­рованных пре­
подавателей и свободного времени в расписании школьников
не позволяет последним заниматься спортом. 10. Даже сегодня
пре­подаватели физической культуры смотрятся «бедными род­
ственниками» на фоне остального преподавательского состава.
11. Что касается муниципальных спортивных учреждений, то
они не могут удовлетворить все потребности населения в за­ня­
тиях спортом. 12. Спортивные программы обновляются с уче­
том возрастных особенностей. 13. Преподаватели физической
куль­туры были уравнены в положении с другими учителями.
14. Администрация школы строго следит за отсутствием учени­
ков на занятиях. 15. Это всего лишь первый шаг к физическому
здо­ровью нации.
S’il fallait juger de l’intérêt accordé au sport dans un pays à
l’importance de sa presse sportive, on pourrait dire que la France s’en
tire honnêtement. Mais sans plus.
En tout premier lieu il faut mentionner un grand quotidien sportif :
l’Equipe. C’est peu si on compare à l’Espagne et à l’Italie (celle-ci
dispose d’au moins 3 quotidiens à fort tirage) mais c’est bien si l’on
songe que ni les Etats-Unis, ni l’Angleterre, ni l’Allemagne, ni les
pays scandinaves n’ont le moindre quotidien sportif. En compensation,
leurs quotidiens d’information générale ont des pages sportives assez
nourries. En tout cas l’Equipe est un journal de qualité avec un tirage
important pour la France (200 000 en moyenne avec des poussées de
500 à 800 000 lors des événements sportifs importants.
En ce qui concerne les hebdomadaires c’est le vide.
En revanche, on note la réussite de quelques mensuels spécialisés
de football comme France-Football (qui tire à 200 000), ou Onze
(300 000) ; de rugby, comme Midi-Olympique, qui tire à 200 000 et
de tennis, comme Tennis-Magazine et Tennis de France, d’un tirage
plus limité et qui se porte bien grâce à sa publicité.
Le public sportif, en France comme ailleurs, c’est surtout
aujourd’hui un public de télévision. La part des programmes sportifs
est d’environ 10 % pour l’ensemble des trois chaînes nationales (TF1,
A2 et FR3). C’est assez en dessous de ce qu’offre l’Italie, mais c’est
dans la moyenne des autres pays d’Europe.
Le tennis arrive en tête, cela s’explique par le fait qu’il bénéficie
des heures creuses de l’après-midi et donc de retransmission intégrales.
Ensuite vient le football (pour lequel l’indice d’écoute est bien
supérieur), puis le cyclisme, le rugby, la course automobile, le ski,
le patinage, l’athlétisme, la gymnastique. Tout cela concerne l’offre.
Mais qu’en est-il de la consommation ? L’audience moyenne (pour la
98
99
6. Faites le résumé du texte.
7. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en vous
servant du lexique du texte :
population des 15 ans et plus) est d’environ 8 %. Ce n’est pas mal si
l’on songe que les émissions les plus regardées (films, dramatiques et
autres « frictions ») obtiennent un indice de 13 %, que les émissions
de variétés « font » 8,5 % et les informations 7 %. Il semble donc que
le public sportif de télévision est assez satisfait de ce qu’on lui offre.
France information № 125, 1985
2. Cherchez dans le dictionaire les significations des mots
suivants :
s’en tirer ; fort tirage m ; tirage (m) limité ; poussée f ; chaîne (f)
nationale ; arriver en tête ; heure (f) creuse ; retransmission (f)
intégrale ; indice (m) d’écoute ; offre f ; consommation f ; audience (f)
moyenne ; friction f.
3. Construisez des phrases avec les mots ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Divisez le texte en paragraphes et proposez un titre à chacun.
6. Racontez le texte.
7. Composez un dialogue.
Thе1me 6
PEINTURE
L’icône de la Trinité d’André Roublev
Né en Russie, prenant le chemin de l’exil avec sa famille à l’âge de
cinq ans, Nicolaï Greschny connaît durant son enfance et sa jeunesse
toutes les vicissitudes d’un apatride, dans l’histoire mouvementée de
l’Europe des années 20 et 30.
La guerre finie, il s’installe non loin d’Albi, dans une bouche du
Tarn. Il aménage des ruines et peut enfin se consacrer totalement à cet
art qu’il pratique depuis toujours, celui de l’icône et de la fresque.
C’est que, comme il le dit lui-même, dans sa famille on ne naît pas
un pinceau à la bouche, mais on est des peintres de père en fils depuis
des siècles. On se transmet une tradition, non pas seulement un art,
mais toute une philosophie et même une sagesse.
Auteur — Pour commencer, pouvez-vous dire dans quelles circonstances a été peinte cette icône de la « Trinité » ?
Nicolaï Greschny — Il faut peut-être se placer tout d’abord dans
le contexte du célèbre monastère de la Sainte Trinité situé à 80 km au
nord-est de Moscou, dans l’actuelle ville de Zagorsk. Nous sommes
à la charnière du XIVe et du XVe siècles. Serge Radonèje est mort en
1392 à l’âge de 78 ans. C’est lui qui a fondé ce monastère. Serge, un
très grand saint de la Russie, un homme qui a voulu fuir le monde et
que les plus grands de son temps, les princes de Moscou, viennent
consulter.
Serge est mort mais le monastère se trouve en pleine expansion.
Quantité de moines y affluent de tous côtés, fascinés par le saint et sa
spiritualité.
Les chroniqueurs nous présentent Roublev attaché à plusieurs
couvents, notamment à celui de l’Andronik, alors aux portes de
100
101
population des 15 ans et plus) est d’environ 8 %. Ce n’est pas mal si
l’on songe que les émissions les plus regardées (films, dramatiques et
autres « frictions ») obtiennent un indice de 13 %, que les émissions
de variétés « font » 8,5 % et les informations 7 %. Il semble donc que
le public sportif de télévision est assez satisfait de ce qu’on lui offre.
France information № 125, 1985
2. Cherchez dans le dictionaire les significations des mots
suivants :
s’en tirer ; fort tirage m ; tirage (m) limité ; poussée f ; chaîne (f)
nationale ; arriver en tête ; heure (f) creuse ; retransmission (f)
intégrale ; indice (m) d’écoute ; offre f ; consommation f ; audience (f)
moyenne ; friction f.
3. Construisez des phrases avec les mots ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Divisez le texte en paragraphes et proposez un titre à chacun.
6. Racontez le texte.
7. Composez un dialogue.
Thе1me 6
PEINTURE
L’icône de la Trinité d’André Roublev
Né en Russie, prenant le chemin de l’exil avec sa famille à l’âge de
cinq ans, Nicolaï Greschny connaît durant son enfance et sa jeunesse
toutes les vicissitudes d’un apatride, dans l’histoire mouvementée de
l’Europe des années 20 et 30.
La guerre finie, il s’installe non loin d’Albi, dans une bouche du
Tarn. Il aménage des ruines et peut enfin se consacrer totalement à cet
art qu’il pratique depuis toujours, celui de l’icône et de la fresque.
C’est que, comme il le dit lui-même, dans sa famille on ne naît pas
un pinceau à la bouche, mais on est des peintres de père en fils depuis
des siècles. On se transmet une tradition, non pas seulement un art,
mais toute une philosophie et même une sagesse.
Auteur — Pour commencer, pouvez-vous dire dans quelles circonstances a été peinte cette icône de la « Trinité » ?
Nicolaï Greschny — Il faut peut-être se placer tout d’abord dans
le contexte du célèbre monastère de la Sainte Trinité situé à 80 km au
nord-est de Moscou, dans l’actuelle ville de Zagorsk. Nous sommes
à la charnière du XIVe et du XVe siècles. Serge Radonèje est mort en
1392 à l’âge de 78 ans. C’est lui qui a fondé ce monastère. Serge, un
très grand saint de la Russie, un homme qui a voulu fuir le monde et
que les plus grands de son temps, les princes de Moscou, viennent
consulter.
Serge est mort mais le monastère se trouve en pleine expansion.
Quantité de moines y affluent de tous côtés, fascinés par le saint et sa
spiritualité.
Les chroniqueurs nous présentent Roublev attaché à plusieurs
couvents, notamment à celui de l’Andronik, alors aux portes de
100
101
Auteur — On a tout dit de cette icône : sa beauté souveraine, la
finesse et la douceur des visages, leur simplicité, leur similitude parfaite, la paix sereine qui émane du tableau, la communion frappante
entre les personnes, leur mouvement immobile, l’harmonie et la richesse somptueuse des couleurs, la luminosité qui semble jaillir des
anges aux ailes d’or, le jeu des lignes droites et des lignes arrondies, la
légèreté presque immatérielle de l’ensemble... Comment vous même
nous invitez-vous à l’examiner ?
Nicolaï Greschny — Il faut se contenter de la regarder lentement, très lentement. En Occident et peut-être plus spécialement en
France, vous voulez toujours analyser méthodiquement, rationnellement. Une icône, particulièrement celle-ci, exige qu’on la contemple. Il faut en quelque sorte se laisser imprégner de tout ce qu’elle
reflète.
Auteur — Les trois personnages, à la fois très semblables et très
différents, impressionnent beaucoup.
Nicolaï Greschny — N’oubliez pas que ce sont des anges, les
trois anges qui viennent rendre visite à Abraham. Primitivement on
les représentait comme des jeunes gens imberbes, plus exactement
comme de jeunes gardes de Basileus, de l’empereur, chacun armé
d’une lance. Ils ne portaient même pas d’ailes durant les premiers
siècles... sans doute pour éviter qu’on les confonde avec quelques génies païens ailés. Par la suite certaines règles se sont établies, que l’on
suit toujours avec respect, par exemple ils sont chaussés de sandales
ordinaires, leurs lances sont devenues des bâtons.
Auteur — Certains pensent qu’il s’agit d’un sceptre.
Nicolaï Greschny — Certainement pas. L’ange est un envoyé de
Dieu, il tient toujours à sa main un bâton, le bâton du pèlerin plus
exactement.
Auteur — La masse de la chevelure fait-elle partie des règles traditionnelles ?
Nicolaï Greschny — Non, ce trait est propre à Roublev ; tous ces
anges sont admirablement coiffés, avec des cheveux bouclés, sur le
devant et les côtés, lisses sur la partie supérieure. Ils forment une masse
arrondie très harmonieuse. Mais le bâton, lui, est très traditionnel.
Auteur — Le bandeau que l’on voit juste au dessus de visage ?
Nicolaï Greschny — Dans l’art byzantin (n’oublions pas que les
Russes n’ont fait que reprendre les habitudes de Byzance) les anges
sont toujours reconnaissables parce qu’ils portent une bandelette
nouée derrière la tête. C’était primitivement une coutume des jeunes
gens mais, passé dans l’art, ce détail est très vite devenu un symbole.
Les pans de nœud voltigeant autour de l’oreille prirent une signification particulière, celle de l’écoute et de l’obéissance. Les anges sont
les messagers parce que, d’abord, ils écoutent les ordres du Seigneur.
Auteur — Je réalise subitement l’importance de ce que vous dites
à propos de ces trois anges de l’icône. Tous ces détails sont fort lourdes de conséquences pour la contemplation... Mais que pensez-vous
aussi des vêtements.
Nicolaï Greschny — Ils suivent eux aussi les lois habituelles de
l’art byzantin où les personnages sont vêtus en principe d’une tunique
et d’un manteau. Roublev a su admirablement jouer les deux : le man-
102
103
Moscou. Mais il séjourne le plus souvent à la Laure de la Trinité, qui
semble son véritable point d’attache.
Le disciple de Saint Serge, Nikon, est alors l’higoumène (l’abbé du
couvent). L’histoire nous rapporte que ce Nikon demanda effectivement
à Roublev de peindre la « Trinité » pour l’iconostase de l’église.
L’iconostase est une cloison qui sépare, dans les églises orientales
le chœur de la nef.
La date où l’icône a été peinte n’est pas précise. On en avance
plusieurs. Pour certains, elle aurait été peinte avant 1408, date à
laquelle le monastère fut pillé par les tartares, l’église, alors en bois,
étant brûlée.
Selon d’autres — entre 1422 et 1427. Avant 1422 le monastère,
avec l’église étant rebâtie en pierre, Nikon aurait demandé à Roublev
de peindre l’iconostase.
Le chroniqueur nous dit que Roublev mourut vers 1430 « à un âge
très avancé » (60—70 ans).
Le sujet est tiré de la Bible (L’Ancien Testament). Dieu se montre
à l’ancien patriarche Abraham. Genèse 18, 1—10.
Auteur — On a tout dit de cette icône : sa beauté souveraine, la
finesse et la douceur des visages, leur simplicité, leur similitude parfaite, la paix sereine qui émane du tableau, la communion frappante
entre les personnes, leur mouvement immobile, l’harmonie et la richesse somptueuse des couleurs, la luminosité qui semble jaillir des
anges aux ailes d’or, le jeu des lignes droites et des lignes arrondies, la
légèreté presque immatérielle de l’ensemble... Comment vous même
nous invitez-vous à l’examiner ?
Nicolaï Greschny — Il faut se contenter de la regarder lentement, très lentement. En Occident et peut-être plus spécialement en
France, vous voulez toujours analyser méthodiquement, rationnellement. Une icône, particulièrement celle-ci, exige qu’on la contemple. Il faut en quelque sorte se laisser imprégner de tout ce qu’elle
reflète.
Auteur — Les trois personnages, à la fois très semblables et très
différents, impressionnent beaucoup.
Nicolaï Greschny — N’oubliez pas que ce sont des anges, les
trois anges qui viennent rendre visite à Abraham. Primitivement on
les représentait comme des jeunes gens imberbes, plus exactement
comme de jeunes gardes de Basileus, de l’empereur, chacun armé
d’une lance. Ils ne portaient même pas d’ailes durant les premiers
siècles... sans doute pour éviter qu’on les confonde avec quelques génies païens ailés. Par la suite certaines règles se sont établies, que l’on
suit toujours avec respect, par exemple ils sont chaussés de sandales
ordinaires, leurs lances sont devenues des bâtons.
Auteur — Certains pensent qu’il s’agit d’un sceptre.
Nicolaï Greschny — Certainement pas. L’ange est un envoyé de
Dieu, il tient toujours à sa main un bâton, le bâton du pèlerin plus
exactement.
Auteur — La masse de la chevelure fait-elle partie des règles traditionnelles ?
Nicolaï Greschny — Non, ce trait est propre à Roublev ; tous ces
anges sont admirablement coiffés, avec des cheveux bouclés, sur le
devant et les côtés, lisses sur la partie supérieure. Ils forment une masse
arrondie très harmonieuse. Mais le bâton, lui, est très traditionnel.
Auteur — Le bandeau que l’on voit juste au dessus de visage ?
Nicolaï Greschny — Dans l’art byzantin (n’oublions pas que les
Russes n’ont fait que reprendre les habitudes de Byzance) les anges
sont toujours reconnaissables parce qu’ils portent une bandelette
nouée derrière la tête. C’était primitivement une coutume des jeunes
gens mais, passé dans l’art, ce détail est très vite devenu un symbole.
Les pans de nœud voltigeant autour de l’oreille prirent une signification particulière, celle de l’écoute et de l’obéissance. Les anges sont
les messagers parce que, d’abord, ils écoutent les ordres du Seigneur.
Auteur — Je réalise subitement l’importance de ce que vous dites
à propos de ces trois anges de l’icône. Tous ces détails sont fort lourdes de conséquences pour la contemplation... Mais que pensez-vous
aussi des vêtements.
Nicolaï Greschny — Ils suivent eux aussi les lois habituelles de
l’art byzantin où les personnages sont vêtus en principe d’une tunique
et d’un manteau. Roublev a su admirablement jouer les deux : le man-
102
103
Moscou. Mais il séjourne le plus souvent à la Laure de la Trinité, qui
semble son véritable point d’attache.
Le disciple de Saint Serge, Nikon, est alors l’higoumène (l’abbé du
couvent). L’histoire nous rapporte que ce Nikon demanda effectivement
à Roublev de peindre la « Trinité » pour l’iconostase de l’église.
L’iconostase est une cloison qui sépare, dans les églises orientales
le chœur de la nef.
La date où l’icône a été peinte n’est pas précise. On en avance
plusieurs. Pour certains, elle aurait été peinte avant 1408, date à
laquelle le monastère fut pillé par les tartares, l’église, alors en bois,
étant brûlée.
Selon d’autres — entre 1422 et 1427. Avant 1422 le monastère,
avec l’église étant rebâtie en pierre, Nikon aurait demandé à Roublev
de peindre l’iconostase.
Le chroniqueur nous dit que Roublev mourut vers 1430 « à un âge
très avancé » (60—70 ans).
Le sujet est tiré de la Bible (L’Ancien Testament). Dieu se montre
à l’ancien patriarche Abraham. Genèse 18, 1—10.
teau recouvre les deux épaules de l’ange à notre gauche ; en revanche,
il ne repose que sur une épaule, soit la droite, soit la gauche, chez les
deux autres, ce qui permet de voir, sur l’épaule laissée libre, le clavicule, insigne des dignitaires chez les romains.
Auteur — La tunique est très largement ouverte.
Nicolaï Greschny — Cela est aussi propre à Roublev. Il semble
le tenir de Théophane le Grec. Il dégage un cou en général très fort ce
qui fait ressortir davantage peut-être la finesse du visage.
Auteur — Parlons effectivement de ces visages si beaux, graves
et gracieux à la fois.
Nicolaï Greschny — Ils se ressemblent étrangement avec leurs
nez fins très longs, leurs bouches étroites, leurs mentons très petits, les
sourcils légèrement arqués, le dégradé incomparable du modelé.
Auteur — On a le sentiment que Roublev a voulu représenter les
trois anges à la fois très semblables et très différents.
Nicolaï Greschny — C’est certain. Parlant à leur sujet, il a voulu,
semble-t-il, souligner leur égalité, leur similitude, leur commune
divinité, tout en soulignant l’unicité de chaque personne. Chacun est
semblable à l’autre et pourtant le Père à sa spécificité, le Fils aussi ;
l’Esprit également ; c’est la base de notre foi chrétienne. Mais revenons
aux visages : ils expriment une certaine gravité sans aucun doute, mais
aussi une douceur étonnante, une paix qui rayonne. Or, ceci est très
particulier à Roublev et mérite une attention particulière.
Auteur — Vous voulez dire que cette paix et cette douceur sont le
résultat voulu, consciemment recherché par Roublev ?
Nicolaï Greschny — Très certainement. Observez les visages
chez Théophane : ils sont plutôt sévères comme exigeait la tradition.
Chez Roublev tout est doux. Il choisit une autre voie. Consciemment,
car il se démarque fortement de son aîné, il opte de peindre des êtres
de paix et de tendresse. Et c’est cela qui me frappe.
Auteur — En quel sens ce choix vous surprend-il ?
Nicolaï Greschny — C’est qu’il faut situer Roublev dans son
temps. Le prince Dimitri Donskoï a battu les tartares de Mamaï à
Koulikov en 1380, après plus de deux siècles d’oppression. Moscou
prend un grand essor. Mais les soubresauts du vaincu sont terribles.
Le Khan Takhtamych marche sur Moscou deux ans après ; il pille la
ville, dévaste la campagne. Pendant plusieurs décennies, les tartares
vont ainsi venir dans la région se livrant à toutes les exactions. La
principauté de Moscou, tout en se redressant avec courage connaît en
même temps les heures peut-être les plus sombres de son histoire... Et
Roublev est témoin de toutes ces horreurs. En saine logique il devrait
faire appel à un Dieu vengeur, invoquer sur les ennemis les colères
du ciel. Mais il songe à un Dieu plein d’amour pour les peuples dont
les souffrances débordent, un Dieu tout proche des hommes, un Dieu
d’une paix infinie et d’une douceur inouïe, qui pourra apaiser les populations, leur redonner l’espoir.
Auteur — C’est tout cela que vous lisez dans l’ensemble de son
œuvre ?
Nicolaï Greschny — Oui. Prenez la scène du Jugement Dernier
dans la cathédrale de la Dormition à Vladimir. Voilà une bonne
occasion de figurer sur les fresques la haine, que l’on peut nourrir
contre les ennemis, en les plaçant dans les mains de Satan. Or, tout
dans cette scène est paix. Pas de Christ vengeur, même pas de Christ
qui écrase par sa majesté.
Auteur — Que pensez-vous de ces corps si allongés ?
Nicolaï Greschny — C’est aussi une habitude de Roublev de
peindre des personnages très grands. Cela donne une impression de
légèreté, d’immatérialité.
Auteur — On parle de cercle que forment les trois anges.
Nicolaï Greschny — Effectivement. Regardez la partie supérieure
avec le mouvement de la tête, la même chose si vous regardez vers
le bas avec la disposition des sièges ; l’ensemble des personnages
s’inscrit dans un cercle.
Auteur — Dont le centre réel, fondamental est la coupe ?
Nicolaï Greschny — C’est cela. Elle attire les regards : les trois
personnes l’entourent, et en plus elle se trouve, comme on l’a souvent
remarqué, au cœur d’une coupe plus vaste, formée par les anges
latéraux depuis leurs têtes jusqu’aux pieds.
Auteur — Cette position semble avoir une grande importance à
vos yeux.
104
105
teau recouvre les deux épaules de l’ange à notre gauche ; en revanche,
il ne repose que sur une épaule, soit la droite, soit la gauche, chez les
deux autres, ce qui permet de voir, sur l’épaule laissée libre, le clavicule, insigne des dignitaires chez les romains.
Auteur — La tunique est très largement ouverte.
Nicolaï Greschny — Cela est aussi propre à Roublev. Il semble
le tenir de Théophane le Grec. Il dégage un cou en général très fort ce
qui fait ressortir davantage peut-être la finesse du visage.
Auteur — Parlons effectivement de ces visages si beaux, graves
et gracieux à la fois.
Nicolaï Greschny — Ils se ressemblent étrangement avec leurs
nez fins très longs, leurs bouches étroites, leurs mentons très petits, les
sourcils légèrement arqués, le dégradé incomparable du modelé.
Auteur — On a le sentiment que Roublev a voulu représenter les
trois anges à la fois très semblables et très différents.
Nicolaï Greschny — C’est certain. Parlant à leur sujet, il a voulu,
semble-t-il, souligner leur égalité, leur similitude, leur commune
divinité, tout en soulignant l’unicité de chaque personne. Chacun est
semblable à l’autre et pourtant le Père à sa spécificité, le Fils aussi ;
l’Esprit également ; c’est la base de notre foi chrétienne. Mais revenons
aux visages : ils expriment une certaine gravité sans aucun doute, mais
aussi une douceur étonnante, une paix qui rayonne. Or, ceci est très
particulier à Roublev et mérite une attention particulière.
Auteur — Vous voulez dire que cette paix et cette douceur sont le
résultat voulu, consciemment recherché par Roublev ?
Nicolaï Greschny — Très certainement. Observez les visages
chez Théophane : ils sont plutôt sévères comme exigeait la tradition.
Chez Roublev tout est doux. Il choisit une autre voie. Consciemment,
car il se démarque fortement de son aîné, il opte de peindre des êtres
de paix et de tendresse. Et c’est cela qui me frappe.
Auteur — En quel sens ce choix vous surprend-il ?
Nicolaï Greschny — C’est qu’il faut situer Roublev dans son
temps. Le prince Dimitri Donskoï a battu les tartares de Mamaï à
Koulikov en 1380, après plus de deux siècles d’oppression. Moscou
prend un grand essor. Mais les soubresauts du vaincu sont terribles.
Le Khan Takhtamych marche sur Moscou deux ans après ; il pille la
ville, dévaste la campagne. Pendant plusieurs décennies, les tartares
vont ainsi venir dans la région se livrant à toutes les exactions. La
principauté de Moscou, tout en se redressant avec courage connaît en
même temps les heures peut-être les plus sombres de son histoire... Et
Roublev est témoin de toutes ces horreurs. En saine logique il devrait
faire appel à un Dieu vengeur, invoquer sur les ennemis les colères
du ciel. Mais il songe à un Dieu plein d’amour pour les peuples dont
les souffrances débordent, un Dieu tout proche des hommes, un Dieu
d’une paix infinie et d’une douceur inouïe, qui pourra apaiser les populations, leur redonner l’espoir.
Auteur — C’est tout cela que vous lisez dans l’ensemble de son
œuvre ?
Nicolaï Greschny — Oui. Prenez la scène du Jugement Dernier
dans la cathédrale de la Dormition à Vladimir. Voilà une bonne
occasion de figurer sur les fresques la haine, que l’on peut nourrir
contre les ennemis, en les plaçant dans les mains de Satan. Or, tout
dans cette scène est paix. Pas de Christ vengeur, même pas de Christ
qui écrase par sa majesté.
Auteur — Que pensez-vous de ces corps si allongés ?
Nicolaï Greschny — C’est aussi une habitude de Roublev de
peindre des personnages très grands. Cela donne une impression de
légèreté, d’immatérialité.
Auteur — On parle de cercle que forment les trois anges.
Nicolaï Greschny — Effectivement. Regardez la partie supérieure
avec le mouvement de la tête, la même chose si vous regardez vers
le bas avec la disposition des sièges ; l’ensemble des personnages
s’inscrit dans un cercle.
Auteur — Dont le centre réel, fondamental est la coupe ?
Nicolaï Greschny — C’est cela. Elle attire les regards : les trois
personnes l’entourent, et en plus elle se trouve, comme on l’a souvent
remarqué, au cœur d’une coupe plus vaste, formée par les anges
latéraux depuis leurs têtes jusqu’aux pieds.
Auteur — Cette position semble avoir une grande importance à
vos yeux.
104
105
Nicolaï Greschny — Une extrême importance. Tel que Roublev
nous la présente, le mystère de la Trinité est tout entier suspendu au
mystère de cette coupe.
Auteur — Et quel est pour vous le sens de cette coupe ?
Nicolaï Greschny — La tradition est unanime pour affirmer que
cette coupe est la coupe eucharistique. Réunis autour d’elle, c’est à
son sujet que les trois personnages divins, venus chez Abraham, tiennent colloque.
L’Icône de la Trinité d’André Roublev, 1986
Lexique
exil m
—
vicissitude f
—
vicissitudes (f, pl)
—
de la fortune
vicissitudes (f, pl)
—
des hommes
apatride m
—
bouche f
—
naître un pinceau à la bouche —
se placer dans le contexte
—
fuir le monde
—
affluer vi
—
point (m) d’attache
—
disciple m
—
1. ссылка, изгнание; 2. место
ссылки; 3. удаление
1. уст. смена, перемена; 2. превратность, непостоянство
превратности судьбы
людские несчастья
1. человек без родины; 2. презр.
космополит
1. рот; пасть (у животных);
2. едок, рот; 3. отверстие; вход;
4. дуло; жерло; 5. устье реки;
вход в залив или пролив
быть талантливым художником
погрузиться в атмосферу, обстановку
избегать мира (мирской жизни)
1. впадать; 2. приливать (кровь);
3. сбегаться, стекаться
зд. привязанность
ученик; последователь
106
piller vt
—
souverain adj
—
le souverain bien
—
les droits souverains
—
le remède souverain
—
le souverain mépris
—
serein adj
—
une critique sereine
—
un coup de tonnerre dans
—
un ciel serein
émaner vi (de)
—
somptueux — euse adj
—
luminosité f
—
jaillir vi
—
imprégner vt (de qch)
—
imberbe adj
—
garde (du corps) m
—
lance f
—
génie (m) païen
—
sceptre m
—
bâton m de pèlerin
—
bandeau m
—
1. грабить; 2. расхищать; 3. перен. раскупать; 4. совершать
плагиат.
1. высочайший; 2. верховный;
3. эффективный; 4. полнейший
высшее благо
суверенные права
превосходное средство
полнейшее презрение
1. ясный, светлый; 2. перен. ясный, безмятежный, спокойный
беспристрастная критика
удар грома средь ясного неба
1. выделяться, испаряться;
2. перен. происходить, исходить
пышный, роскошный
1. блеск, сияние; 2. свечение;
светимость
1. бить ключом; брызгать;
хлынуть; ударить (о струе);
2. перен. внезапно появиться;
выскакивать
1. пропитывать, насыщать;
2. перен. пронизывать; проникать
1. безбородый; 2. перен. неопытный
телохранитель
копье, пика
языческий дух (гений)
скипетр, жезл
посох странника, паломника
повязка
107
Nicolaï Greschny — Une extrême importance. Tel que Roublev
nous la présente, le mystère de la Trinité est tout entier suspendu au
mystère de cette coupe.
Auteur — Et quel est pour vous le sens de cette coupe ?
Nicolaï Greschny — La tradition est unanime pour affirmer que
cette coupe est la coupe eucharistique. Réunis autour d’elle, c’est à
son sujet que les trois personnages divins, venus chez Abraham, tiennent colloque.
L’Icône de la Trinité d’André Roublev, 1986
Lexique
exil m
—
vicissitude f
—
vicissitudes (f, pl)
—
de la fortune
vicissitudes (f, pl)
—
des hommes
apatride m
—
bouche f
—
naître un pinceau à la bouche —
se placer dans le contexte
—
fuir le monde
—
affluer vi
—
point (m) d’attache
—
disciple m
—
1. ссылка, изгнание; 2. место
ссылки; 3. удаление
1. уст. смена, перемена; 2. превратность, непостоянство
превратности судьбы
людские несчастья
1. человек без родины; 2. презр.
космополит
1. рот; пасть (у животных);
2. едок, рот; 3. отверстие; вход;
4. дуло; жерло; 5. устье реки;
вход в залив или пролив
быть талантливым художником
погрузиться в атмосферу, обстановку
избегать мира (мирской жизни)
1. впадать; 2. приливать (кровь);
3. сбегаться, стекаться
зд. привязанность
ученик; последователь
106
piller vt
—
souverain adj
—
le souverain bien
—
les droits souverains
—
le remède souverain
—
le souverain mépris
—
serein adj
—
une critique sereine
—
un coup de tonnerre dans
—
un ciel serein
émaner vi (de)
—
somptueux — euse adj
—
luminosité f
—
jaillir vi
—
imprégner vt (de qch)
—
imberbe adj
—
garde (du corps) m
—
lance f
—
génie (m) païen
—
sceptre m
—
bâton m de pèlerin
—
bandeau m
—
1. грабить; 2. расхищать; 3. перен. раскупать; 4. совершать
плагиат.
1. высочайший; 2. верховный;
3. эффективный; 4. полнейший
высшее благо
суверенные права
превосходное средство
полнейшее презрение
1. ясный, светлый; 2. перен. ясный, безмятежный, спокойный
беспристрастная критика
удар грома средь ясного неба
1. выделяться, испаряться;
2. перен. происходить, исходить
пышный, роскошный
1. блеск, сияние; 2. свечение;
светимость
1. бить ключом; брызгать;
хлынуть; ударить (о струе);
2. перен. внезапно появиться;
выскакивать
1. пропитывать, насыщать;
2. перен. пронизывать; проникать
1. безбородый; 2. перен. неопытный
телохранитель
копье, пика
языческий дух (гений)
скипетр, жезл
посох странника, паломника
повязка
107
cheveux (m, pl) en bandeaux —
pan m
—
clavicule m
—
dignitaire m
—
dégradé m
—
unicité m
—
foi f
—
n’avoir ni foi ni loi
—
il n’y a que la loi qui sauve —
en toute bonne foi
—
soubresaut m
—
dévaster vt
—
exaction f
—
principauté f
—
en saine logique
—
invoquer vt
—
paix (f) infinie
—
douceur (f) inouïe
—
écraser vt
—
latéral adj
—
гладко причесанные на прямой
пробор волосы
1. пола; 2. сторона; 3. панель
ключица
сановник
зд. искажение
единичность, зд. уникальность
1. верование, вера; 2. верность;
3. доверие, вера; 4. убеждение;
5. слово, обещание
не иметь ни стыда ни совести
блажен, кто верует
совершенно откровенно
1. резкий скачок; 2. вздрагивание; 3. перен. потрясение
опустошать, разорять
1. взыскание налогов; 2. незаконные поборы, вымогательство; 3. (pl) репрессии, бесчинства
княжество
по логике вещей
1. взывать, призывать; 2. ссылаться
безграничное умиротворение
поразительная доброта
подавлять
боковой
vicissitude f
—
apatride m
—
se trouver en pleine expansion —
similitude (f) parfaite
—
émaner de
—
luminosité f
—
se placer dans le contexte
—
serein adj
—
Chose bonne et mauvaise ;
événements heureux et surtout
malheureux qui se succèdent
dans la vie
Qui est dépourvu de nationalité
légale
Etre dans un êtat du plein dévéloppement, d’une progression
stable et continue
Ressemblance nette
Prevenir de ; découler de ; dériver de
Qualité de ce qui est brillant
S’insérer dans un fait ; se mettre dans...
Beau ; tranquille ; paisible
1. Chaque personne dépend des vicissitudes de la vie. 2. Ce peintre
apa­­tride n’a pas pu vivre dans ce pays étranger. 3. De nos jours, les
tab­leaux de Glazounov se trouvent en pleine expansion. 4. Il n’y a
au­cune similitude entre ces objets. 5. Une joie calme émane de ses
yeux en regardant cette figure en bronze. 6. Il se conduisait toujous
ra­tionnellement. 7. Cette citation s’est placée dans son contexte. 8. Il
contemplait d’un regard serein le panorama de la rivière.
1. Ttraduisez le texte en russe en vous servant du vocabulaire
donné.
Commentaires lexicaux
2. Faites des phrases avec le lexique proposé à assimiler.
Assimiler le lexique du texte.
I. vicissitude f ; apatride m ; se trouver en pleine expansion ; simi­
li­tude (f) parfaite ; émaner de ; luminosité f ; se placer dans le
con­texte ; serein adj ;
II. se laisser imprégner de ; inberbe adj ; nouer vt ; grand essor
m ; soubresaut m ; coupe (f) eucharistique ; cheveux (m pl) en
bandeaux ; pan m ; dégrader vi ; foi f.
108
109
cheveux (m, pl) en bandeaux —
pan m
—
clavicule m
—
dignitaire m
—
dégradé m
—
unicité m
—
foi f
—
n’avoir ni foi ni loi
—
il n’y a que la loi qui sauve —
en toute bonne foi
—
soubresaut m
—
dévaster vt
—
exaction f
—
principauté f
—
en saine logique
—
invoquer vt
—
paix (f) infinie
—
douceur (f) inouïe
—
écraser vt
—
latéral adj
—
гладко причесанные на прямой
пробор волосы
1. пола; 2. сторона; 3. панель
ключица
сановник
зд. искажение
единичность, зд. уникальность
1. верование, вера; 2. верность;
3. доверие, вера; 4. убеждение;
5. слово, обещание
не иметь ни стыда ни совести
блажен, кто верует
совершенно откровенно
1. резкий скачок; 2. вздрагивание; 3. перен. потрясение
опустошать, разорять
1. взыскание налогов; 2. незаконные поборы, вымогательство; 3. (pl) репрессии, бесчинства
княжество
по логике вещей
1. взывать, призывать; 2. ссылаться
безграничное умиротворение
поразительная доброта
подавлять
боковой
vicissitude f
—
apatride m
—
se trouver en pleine expansion —
similitude (f) parfaite
—
émaner de
—
luminosité f
—
se placer dans le contexte
—
serein adj
—
Chose bonne et mauvaise ;
événements heureux et surtout
malheureux qui se succèdent
dans la vie
Qui est dépourvu de nationalité
légale
Etre dans un êtat du plein dévéloppement, d’une progression
stable et continue
Ressemblance nette
Prevenir de ; découler de ; dériver de
Qualité de ce qui est brillant
S’insérer dans un fait ; se mettre dans...
Beau ; tranquille ; paisible
1. Chaque personne dépend des vicissitudes de la vie. 2. Ce peintre
apa­­tride n’a pas pu vivre dans ce pays étranger. 3. De nos jours, les
tab­leaux de Glazounov se trouvent en pleine expansion. 4. Il n’y a
au­cune similitude entre ces objets. 5. Une joie calme émane de ses
yeux en regardant cette figure en bronze. 6. Il se conduisait toujous
ra­tionnellement. 7. Cette citation s’est placée dans son contexte. 8. Il
contemplait d’un regard serein le panorama de la rivière.
1. Ttraduisez le texte en russe en vous servant du vocabulaire
donné.
Commentaires lexicaux
2. Faites des phrases avec le lexique proposé à assimiler.
Assimiler le lexique du texte.
I. vicissitude f ; apatride m ; se trouver en pleine expansion ; simi­
li­tude (f) parfaite ; émaner de ; luminosité f ; se placer dans le
con­texte ; serein adj ;
II. se laisser imprégner de ; inberbe adj ; nouer vt ; grand essor
m ; soubresaut m ; coupe (f) eucharistique ; cheveux (m pl) en
bandeaux ; pan m ; dégrader vi ; foi f.
108
109
s’imprégner de —
imberbe adj —
nouer vt
—
grand essor m —
soubresaut m —
coupe(f) eucharistique —
cheveux (m pl) en bandeaux —
pan m —
dégrader (vt)
—
foi f
—
Être pénétré ; s’influancer profondement
Qui est sans barbe
Lier ; attacher
Développement hardi
Saut brusque ; mouvement violent du corps
Coupe qui commémore et perpétue le sacrifice du Christ
Cheveux qui serrent le front, les
tempes
Grand morceau d’étoffe ; partie
flottante ou tombante d’un vêtement
Affaiblir ; diminuer
Engagement ; croyance ; loyauté
1. Il s’est imprégné des idées nouvelles. 2. Le portrait de cet homme
imberbe se vendait près du marché. 3. Une solide amitié se noua entre
eux. 4. La peinture russe a connu un grand essor ces derniers temps.
5. Le cheval fit un soubresaut de côté. 6. La coupe écharistique avait
un sens particulier. 7. Les catholiques ont une foi permanente envers
Dieu. 8. La plupart des peintres portent les cheveux en bandeaux.
9. Le pan du manteau de cet homme était sale. 10. Le peintre dégradait
les couleurs de son tableau.
1. Ttraduisez le texte en russe en vous servant du vocabulaire
donné.
2. Faites des phrases avec le lexique proposé à assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et trduisez-le.
110
2. Divisez le texte en fragments logiquement achevés et intitulez
les.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Quelle était l’enfance de Nicolas Greschny ? 2. Pouvez-vous
dire quel art pratiquait-il ? 3. Commentez cette expression : Naître un
pinceau à la bouche. 4. Parlez de la tradition de cette famille. 5. Quelle est la première question posée à Nicolas Greschny ? 6. qui est le
fondateur du monastère ? 7. Que disent les chroniqueurs à propos de
Roublev ? 8. Décrivez l’histoire de ce monastère. 9. Qui était Nikon ?
10. Donnez la définition de l’iconostase. 11. Quand l’icône de la Trinité a-t-elle été peinte ? 12. Parlez des méfaits des tartars. 13. Montrez
la beauté de l’icône de la Trinité. 14. L’auteur exige qu’il faut contempler l’icône. Pourquoi ? 15. Trois personnages reflètent l’icône. Parlez
d’eux. 16. L’histoire des trois personnages est contradictoire. Pourquoi ? 17. Parlez de l’art byzantin. 18. Que pensez-vous des vêtements des anges de l’icône ? 19. Parlez de la tunique. 20. Caractérisez
les visages des trois anges. 21. Les trois anges se ressemblent-ils ?
22. comparez les visages chez Théophane et Roublev. 23. Donnez
votre choix. 24. Roublev était-il vraiment témoin des horreurs des
tartars ? 25. Que pensez-vous de la manière de Roublev de peindre ses
personnages ? 26. Donnez le sens de la coupe.
4. Ecoutez et écrivez correctement :
prendre le chemin de l’exil ; il connaît toutes les vicissitudes d’un
apatride ; une histoire mouvementée ; un pinceau à la bouche ; une
icône de la Trinité ; un célèbre monastère ; la ville de Zagorsk se
trouver en pleine expansion ; les moines y affluent de tous côtés ;
ils sont fascinés par le saint et sa spiritualité ; les couvents du
monastére ; l’iconostase de l’église ; séparer par une cloison ; le
choeur de la nef ; le monastère fut pillé ; l’église étant rebâtie
en pierre ; l’ancien patriarche ; la paix sereine qui émane du
111
s’imprégner de —
imberbe adj —
nouer vt
—
grand essor m —
soubresaut m —
coupe(f) eucharistique —
cheveux (m pl) en bandeaux —
pan m —
dégrader (vt)
—
foi f
—
Être pénétré ; s’influancer profondement
Qui est sans barbe
Lier ; attacher
Développement hardi
Saut brusque ; mouvement violent du corps
Coupe qui commémore et perpétue le sacrifice du Christ
Cheveux qui serrent le front, les
tempes
Grand morceau d’étoffe ; partie
flottante ou tombante d’un vêtement
Affaiblir ; diminuer
Engagement ; croyance ; loyauté
1. Il s’est imprégné des idées nouvelles. 2. Le portrait de cet homme
imberbe se vendait près du marché. 3. Une solide amitié se noua entre
eux. 4. La peinture russe a connu un grand essor ces derniers temps.
5. Le cheval fit un soubresaut de côté. 6. La coupe écharistique avait
un sens particulier. 7. Les catholiques ont une foi permanente envers
Dieu. 8. La plupart des peintres portent les cheveux en bandeaux.
9. Le pan du manteau de cet homme était sale. 10. Le peintre dégradait
les couleurs de son tableau.
1. Ttraduisez le texte en russe en vous servant du vocabulaire
donné.
2. Faites des phrases avec le lexique proposé à assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et trduisez-le.
110
2. Divisez le texte en fragments logiquement achevés et intitulez
les.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Quelle était l’enfance de Nicolas Greschny ? 2. Pouvez-vous
dire quel art pratiquait-il ? 3. Commentez cette expression : Naître un
pinceau à la bouche. 4. Parlez de la tradition de cette famille. 5. Quelle est la première question posée à Nicolas Greschny ? 6. qui est le
fondateur du monastère ? 7. Que disent les chroniqueurs à propos de
Roublev ? 8. Décrivez l’histoire de ce monastère. 9. Qui était Nikon ?
10. Donnez la définition de l’iconostase. 11. Quand l’icône de la Trinité a-t-elle été peinte ? 12. Parlez des méfaits des tartars. 13. Montrez
la beauté de l’icône de la Trinité. 14. L’auteur exige qu’il faut contempler l’icône. Pourquoi ? 15. Trois personnages reflètent l’icône. Parlez
d’eux. 16. L’histoire des trois personnages est contradictoire. Pourquoi ? 17. Parlez de l’art byzantin. 18. Que pensez-vous des vêtements des anges de l’icône ? 19. Parlez de la tunique. 20. Caractérisez
les visages des trois anges. 21. Les trois anges se ressemblent-ils ?
22. comparez les visages chez Théophane et Roublev. 23. Donnez
votre choix. 24. Roublev était-il vraiment témoin des horreurs des
tartars ? 25. Que pensez-vous de la manière de Roublev de peindre ses
personnages ? 26. Donnez le sens de la coupe.
4. Ecoutez et écrivez correctement :
prendre le chemin de l’exil ; il connaît toutes les vicissitudes d’un
apatride ; une histoire mouvementée ; un pinceau à la bouche ; une
icône de la Trinité ; un célèbre monastère ; la ville de Zagorsk se
trouver en pleine expansion ; les moines y affluent de tous côtés ;
ils sont fascinés par le saint et sa spiritualité ; les couvents du
monastére ; l’iconostase de l’église ; séparer par une cloison ; le
choeur de la nef ; le monastère fut pillé ; l’église étant rebâtie
en pierre ; l’ancien patriarche ; la paix sereine qui émane du
111
tableau ; une communion frappante entre les personnes ; une
richesse somptueuse ; sembler jaillir des anges aux ailes d’or ;
rationnellement ; se laisser imprégner de tous ; des jeunes gens
imberbes ; quelques génies païens ailés ; il s’agit d’un sceptre ;
porter une bandelette nouée ; une coutume des jeunes gens mais ;
les pans de nœud ; insigner des dignitaires ; les sourcils arqués ;
une paix qui rayonne ; prendre un grand essor ; les soubresauts du
vaincu ; plusieurs décennies ; une impression d’immatérialité ; une
coupe eucharistique ; tenir colloque.
5. Traduisez en français en vous servant du lexique du texte.
Самое прославленное произведение Андрея Рублева — «Троица» (1422—1427), хранится в Третьяковской галерее. Созданная
в расцвете творческих сил, икона является вершиной в искусстве
художника.
Во времена Андрея Рублева тема Троицы, воплощавшая идею
триединого божества (Отца, Сына и Святого Духа), воспринималась как некий символ времени, символ духовного единства,
мира, согласия, взаимной любви и смирения, готовности принести себя в жертву ради общего блага. Сергий Радонежский основал недалеко от Москвы монастырь с главным храмом во имя
Троицы, твердо веруя, что «взиранием на святую Троицу побеждался страх перед ненавистной рознью мира сего».
В основе сюжета «Троицы» лежит библейский рассказ о явлении праведному Аврааму божества в виде трех прекрасных
юношей-ангелов. Ему дано было понять, что в ангелах воплотилось божество в трех лицах.
Издавна существует несколько вариантов изображения Троицы, иногда с подробностями застолья и эпизодами заклания
тельца и печения хлеба (Троица XIV века из Ростова Великого и
XV века из Пскова). В рублевской иконе внимание сосредоточено
на трех ангелах, их состоянии. Они изображены восседающими
вокруг престола, в центре которого помещена евхаристическая
чаша с головой жертвенного тельца, символизирующего ново112
заветного агнца, то есть Христа. Смысл этого изображения —
жертвенная любовь.
Левый ангел, означающий Бога-Отца, правой рукой благословляет чашу. Средний ангел (Сын), изображенный в евангельских одеждах Иисуса Христа, опущенной на престол
правой рукой с симметрическим перстосложением, выражает покорность воле Бога-Отца и готовность принести себя в
жертву во имя любви к людям. Жест правого ангела (Святого
Духа) завершает символическое собеседование Отца и Сына,
утверждая высокий смысл жертвенной любви, и утешает обреченного на жертву. Таким образом изображение превращается
в образ Евхаристии (благой Жертвы), символически воспроизводящей смысл евангельской Тайней вечери и установленное на ней таинство (причащение хлебом и вином как телом и
кровью Христа). Исследова­тели подчеркивают символическое
космологическое значение композиционного круга, в который
естественно вписывается изо­бражение. В круге видят отображение идеи Вселенной, мира, един­ства, объемлющего собою
множественность, космос. Символика и многозначность образов «Троицы» восходят к древнейшим временам. У большинства народов такие понятия (и изображения), как дерево,
чаша, трапеза, дом (храм), гора, круг, имели символическое
значение.
Цвет занимает важнейшее место в символике «Троицы». Так
как созерцаемое божество являло собой картину райского мира,
художник с помощью красок стремился передать возвышенную
«небесную красоту». Живопись Андрея Рублева отличается осо­
бой чистотой цвета, благородством тональных переходов, уме­
нием передать колориту светоносность сияния.
6. Faites le résumé du texte.
7. Préparez un exposé : « Un grand peintre russe et un célèbre
peintre français ».
113
tableau ; une communion frappante entre les personnes ; une
richesse somptueuse ; sembler jaillir des anges aux ailes d’or ;
rationnellement ; se laisser imprégner de tous ; des jeunes gens
imberbes ; quelques génies païens ailés ; il s’agit d’un sceptre ;
porter une bandelette nouée ; une coutume des jeunes gens mais ;
les pans de nœud ; insigner des dignitaires ; les sourcils arqués ;
une paix qui rayonne ; prendre un grand essor ; les soubresauts du
vaincu ; plusieurs décennies ; une impression d’immatérialité ; une
coupe eucharistique ; tenir colloque.
5. Traduisez en français en vous servant du lexique du texte.
Самое прославленное произведение Андрея Рублева — «Троица» (1422—1427), хранится в Третьяковской галерее. Созданная
в расцвете творческих сил, икона является вершиной в искусстве
художника.
Во времена Андрея Рублева тема Троицы, воплощавшая идею
триединого божества (Отца, Сына и Святого Духа), воспринималась как некий символ времени, символ духовного единства,
мира, согласия, взаимной любви и смирения, готовности принести себя в жертву ради общего блага. Сергий Радонежский основал недалеко от Москвы монастырь с главным храмом во имя
Троицы, твердо веруя, что «взиранием на святую Троицу побеждался страх перед ненавистной рознью мира сего».
В основе сюжета «Троицы» лежит библейский рассказ о явлении праведному Аврааму божества в виде трех прекрасных
юношей-ангелов. Ему дано было понять, что в ангелах воплотилось божество в трех лицах.
Издавна существует несколько вариантов изображения Троицы, иногда с подробностями застолья и эпизодами заклания
тельца и печения хлеба (Троица XIV века из Ростова Великого и
XV века из Пскова). В рублевской иконе внимание сосредоточено
на трех ангелах, их состоянии. Они изображены восседающими
вокруг престола, в центре которого помещена евхаристическая
чаша с головой жертвенного тельца, символизирующего ново112
заветного агнца, то есть Христа. Смысл этого изображения —
жертвенная любовь.
Левый ангел, означающий Бога-Отца, правой рукой благословляет чашу. Средний ангел (Сын), изображенный в евангельских одеждах Иисуса Христа, опущенной на престол
правой рукой с симметрическим перстосложением, выражает покорность воле Бога-Отца и готовность принести себя в
жертву во имя любви к людям. Жест правого ангела (Святого
Духа) завершает символическое собеседование Отца и Сына,
утверждая высокий смысл жертвенной любви, и утешает обреченного на жертву. Таким образом изображение превращается
в образ Евхаристии (благой Жертвы), символически воспроизводящей смысл евангельской Тайней вечери и установленное на ней таинство (причащение хлебом и вином как телом и
кровью Христа). Исследова­тели подчеркивают символическое
космологическое значение композиционного круга, в который
естественно вписывается изо­бражение. В круге видят отображение идеи Вселенной, мира, един­ства, объемлющего собою
множественность, космос. Символика и многозначность образов «Троицы» восходят к древнейшим временам. У большинства народов такие понятия (и изображения), как дерево,
чаша, трапеза, дом (храм), гора, круг, имели символическое
значение.
Цвет занимает важнейшее место в символике «Троицы». Так
как созерцаемое божество являло собой картину райского мира,
художник с помощью красок стремился передать возвышенную
«небесную красоту». Живопись Андрея Рублева отличается осо­
бой чистотой цвета, благородством тональных переходов, уме­
нием передать колориту светоносность сияния.
6. Faites le résumé du texte.
7. Préparez un exposé : « Un grand peintre russe et un célèbre
peintre français ».
113
Vincent Van Gogh étouffe à Paris. Il part chercher le soleil à Arles.
C’est là que le peintre trouve la lumière qui va transformer son art.
Il y réalisera, en quelques mois, deux cents tableaux et y invitera son
ami Gauguin. Pour le peintre français, la rencontre de la Provence
provoquera le même éblouissement. Aux confins d’Arles, il peint le
fameux tableau des Alyscamps : au fond de l’allée, le clocher de SaintHonorat trempe dans un ciel finement rayé de jaune et de bleu. La
nature est violente et colorée, les peupliers s’enflamment, les buissons
s’empourprent.
Un peu plus tard, Van Gogh s’aventure dans le delta et découvre
le village de Saintes-Maries-de-la-Mer et la Méditerranée. « La
mer a une couleur comme les maquereaux, c’est-à-dire changeante,
écrit-il à son frère Théo, on ne sait pas toujours si c’est vert ou violet,
on ne sait pas toujours si c’est bleu car la seconde d’après, le reflet
changeant a pris une teinte rose ou grise ». Au bord des plages de
Saintes-Maries-de-la-Mer, lieux de pèlerinage et rendez-vous des
gitans, ce peintre dessine la violence des flots et le reflet des voiles
des bateaux.
Loin des vagues, la Provence devient bourgeoise. Aix-en Provence,
ville d’eau, ville d’art, a vu grandir Paul Cézanne au début du siècle.
Plus tard, il criera à ses amis peintres parisiens : « Vive le soleil qui
donne une si belle lumière ». Paul Cézanne succombe aux charmes de
l’Estaque, quartier de Marseille encore sauvage et industriel. « C’est
comme des cartes à jouer, des toits rouges sur la mer bleue ». Dans ce
quartier marseillais, où les usines parlent aux rochers, Paul Cézanne
loue une petite chambre, à l’hôtel du château Bovis, au pied de la
colline. C’est de là qu’il découvre le large panorama du golfe de
Marseille et de ses îles.
Aux frontières des Bouches-du-Rhône, la Provence se fait
plus verte mais plus discrète. Les peintres ont rejoint le Var et
sont descendus au cœur de sa capitale : Toulon. Détruite durant
la Seconde Guerre mondiale, puis reconstruite dans les années
50, la ville, où la Marine s’est installée, est devenue un lieu de
transit des convois militaires. C’est, aujourd’hui, l’un des deux
plus importants ports militaires français, avec Brest. Halte sur le
quai Cronstadt, où l’on dispose de la plus belle vue sur la rade de
Toulon.
La Provence longe la Méditerranée jusqu’à Saint-Tropez, aux
portes de la Côte d’Azur. La lumière du midi fait ici évoluer l’école
divisionniste (qui juxtapose des touches de ton pur sur la toile) vers
une technique qui aboutira au fauvisme.
Les couleurs de la lumière se sont ainsi promenées sur les pinceaux
des plus grands peintres, servant aussi bien l’impressionnisme que
le fauvisme. Mais elles ont aussi su se glisser entre les lignes de
Marcel Pagnol, Jean Giono. Leurs mots racontent le parfum de la
garrigue, les Provençaux au parler franc et imagé, les troupeaux en
transhumance...
A l’intérieur des terres, là où le Midi est plus courtisé et plus
élégant, le Vaucluse se découvre comme une truffe noire cachée sous
un chêne.
Les hommes jouent volontiers aux boules, les pieds « tanqués »
dans la poussière du midi.
« La pétanque possède son rythme personnel, même s’il est lent,
explique Peter Mayle. On boit d’un air songeur une gorgée de pastis,
on fléchit les genoux, la boule décrit dans l’air une longue trajectoire,
vient s’écraser à terre et roule dans un doux crissement jusqu’à
l’endroit où elle s’immobilise ». Les Provençaux s’appellent encore
par des surnoms, plus taquins que méchants : « mange-limaces » ou
« suce-hareng ». Ici les tomates se font appeler « pommes d’amour ».
Quand la Provence s’éloigne de la Méditerranée, elle part à l’Est
rejoindre le pays de Jean Giono, l’enfant du pays de Manosque. A
peine franchie la Durance, cette eau qui donne aux arbres des vergers
114
115
Textes complе2mentaires
1. Lisez le texte.
Régions : Provence, terre de lumière
Vincent Van Gogh étouffe à Paris. Il part chercher le soleil à Arles.
C’est là que le peintre trouve la lumière qui va transformer son art.
Il y réalisera, en quelques mois, deux cents tableaux et y invitera son
ami Gauguin. Pour le peintre français, la rencontre de la Provence
provoquera le même éblouissement. Aux confins d’Arles, il peint le
fameux tableau des Alyscamps : au fond de l’allée, le clocher de SaintHonorat trempe dans un ciel finement rayé de jaune et de bleu. La
nature est violente et colorée, les peupliers s’enflamment, les buissons
s’empourprent.
Un peu plus tard, Van Gogh s’aventure dans le delta et découvre
le village de Saintes-Maries-de-la-Mer et la Méditerranée. « La
mer a une couleur comme les maquereaux, c’est-à-dire changeante,
écrit-il à son frère Théo, on ne sait pas toujours si c’est vert ou violet,
on ne sait pas toujours si c’est bleu car la seconde d’après, le reflet
changeant a pris une teinte rose ou grise ». Au bord des plages de
Saintes-Maries-de-la-Mer, lieux de pèlerinage et rendez-vous des
gitans, ce peintre dessine la violence des flots et le reflet des voiles
des bateaux.
Loin des vagues, la Provence devient bourgeoise. Aix-en Provence,
ville d’eau, ville d’art, a vu grandir Paul Cézanne au début du siècle.
Plus tard, il criera à ses amis peintres parisiens : « Vive le soleil qui
donne une si belle lumière ». Paul Cézanne succombe aux charmes de
l’Estaque, quartier de Marseille encore sauvage et industriel. « C’est
comme des cartes à jouer, des toits rouges sur la mer bleue ». Dans ce
quartier marseillais, où les usines parlent aux rochers, Paul Cézanne
loue une petite chambre, à l’hôtel du château Bovis, au pied de la
colline. C’est de là qu’il découvre le large panorama du golfe de
Marseille et de ses îles.
Aux frontières des Bouches-du-Rhône, la Provence se fait
plus verte mais plus discrète. Les peintres ont rejoint le Var et
sont descendus au cœur de sa capitale : Toulon. Détruite durant
la Seconde Guerre mondiale, puis reconstruite dans les années
50, la ville, où la Marine s’est installée, est devenue un lieu de
transit des convois militaires. C’est, aujourd’hui, l’un des deux
plus importants ports militaires français, avec Brest. Halte sur le
quai Cronstadt, où l’on dispose de la plus belle vue sur la rade de
Toulon.
La Provence longe la Méditerranée jusqu’à Saint-Tropez, aux
portes de la Côte d’Azur. La lumière du midi fait ici évoluer l’école
divisionniste (qui juxtapose des touches de ton pur sur la toile) vers
une technique qui aboutira au fauvisme.
Les couleurs de la lumière se sont ainsi promenées sur les pinceaux
des plus grands peintres, servant aussi bien l’impressionnisme que
le fauvisme. Mais elles ont aussi su se glisser entre les lignes de
Marcel Pagnol, Jean Giono. Leurs mots racontent le parfum de la
garrigue, les Provençaux au parler franc et imagé, les troupeaux en
transhumance...
A l’intérieur des terres, là où le Midi est plus courtisé et plus
élégant, le Vaucluse se découvre comme une truffe noire cachée sous
un chêne.
Les hommes jouent volontiers aux boules, les pieds « tanqués »
dans la poussière du midi.
« La pétanque possède son rythme personnel, même s’il est lent,
explique Peter Mayle. On boit d’un air songeur une gorgée de pastis,
on fléchit les genoux, la boule décrit dans l’air une longue trajectoire,
vient s’écraser à terre et roule dans un doux crissement jusqu’à
l’endroit où elle s’immobilise ». Les Provençaux s’appellent encore
par des surnoms, plus taquins que méchants : « mange-limaces » ou
« suce-hareng ». Ici les tomates se font appeler « pommes d’amour ».
Quand la Provence s’éloigne de la Méditerranée, elle part à l’Est
rejoindre le pays de Jean Giono, l’enfant du pays de Manosque. A
peine franchie la Durance, cette eau qui donne aux arbres des vergers
114
115
Textes complе2mentaires
1. Lisez le texte.
Régions : Provence, terre de lumière
pleins d ’abricots, de pêches ou de cerises, voici les plateaux de la
haute Provence. C’est ici, entre Albion et Valensole, que court la
lavande, véritable or bleu du Sud. Sur les terres des Alpes-de-HauteProvence, l’air est plus rude. Dans la solitude des hauts plateaux,
parfois même dans la neige insolente des hauteurs, Jean Giono cache
ses héros et ses assassins.
Label France, 1994
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
éblouissement m ; aux confins ; un ciel (m) rayé de jaune et de bleu ;
s’aventurer ; maquereau m ; pélérinage m ; succomber vi ; rade f ;
école (f) divisionniste ; juxtaposer vt ; aboutir au fauvisme ; parfum
(m) de la garrigue ; transhumance f ; pétanque f ; pastis m ; crissement
m ; taquin adj, m (f) ; verger m.
разных стран. 7. Маленькие домики были разбросаны по побережью и с высоты напоминали игральные карты. 8. Он решил
снять небольшую комнатку где-нибудь недалеко от порта, чтобы
во что бы то ни стало закончить картину. 9. С горы нам открылась
восхитительная панорама города и его окрестностей. 10. Годы,
проведенные на Лазурном берегу, наложили отпечаток на стиль и
технику художника. 11. Морская тематика занимала многих знаменитых мастеров.
8. Préparez un dialogue à partir de ce texte.
3. Trouvez des phrases qui correspondent aux mots et groupes de
mots donnés ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Divisez le texte en parties logiquement achevées et donnez un
titre à chacune.
6. Racontez le texte.
7. Faites la traduction des phrases :
1. Художник покинул город в поисках вдохновения. 2. Его
творчество насчитывает несколько сотен картин. 3. Красота
здешних мест поразила художника. 4. Спустя несколько лет он
отважился на еще одну поездку в горы. 5. Небо постоянно меняло оттенки: от светло-розового до темно-серого. 6. Этот район
Франции имел репутацию места паломничества художников из
116
117
pleins d ’abricots, de pêches ou de cerises, voici les plateaux de la
haute Provence. C’est ici, entre Albion et Valensole, que court la
lavande, véritable or bleu du Sud. Sur les terres des Alpes-de-HauteProvence, l’air est plus rude. Dans la solitude des hauts plateaux,
parfois même dans la neige insolente des hauteurs, Jean Giono cache
ses héros et ses assassins.
Label France, 1994
2. Que signifient les mots et groupes de mots suivants :
éblouissement m ; aux confins ; un ciel (m) rayé de jaune et de bleu ;
s’aventurer ; maquereau m ; pélérinage m ; succomber vi ; rade f ;
école (f) divisionniste ; juxtaposer vt ; aboutir au fauvisme ; parfum
(m) de la garrigue ; transhumance f ; pétanque f ; pastis m ; crissement
m ; taquin adj, m (f) ; verger m.
разных стран. 7. Маленькие домики были разбросаны по побережью и с высоты напоминали игральные карты. 8. Он решил
снять небольшую комнатку где-нибудь недалеко от порта, чтобы
во что бы то ни стало закончить картину. 9. С горы нам открылась
восхитительная панорама города и его окрестностей. 10. Годы,
проведенные на Лазурном берегу, наложили отпечаток на стиль и
технику художника. 11. Морская тематика занимала многих знаменитых мастеров.
8. Préparez un dialogue à partir de ce texte.
3. Trouvez des phrases qui correspondent aux mots et groupes de
mots donnés ci-dessus.
4. Faites la traduction du texte.
5. Divisez le texte en parties logiquement achevées et donnez un
titre à chacune.
6. Racontez le texte.
7. Faites la traduction des phrases :
1. Художник покинул город в поисках вдохновения. 2. Его
творчество насчитывает несколько сотен картин. 3. Красота
здешних мест поразила художника. 4. Спустя несколько лет он
отважился на еще одну поездку в горы. 5. Небо постоянно меняло оттенки: от светло-розового до темно-серого. 6. Этот район
Франции имел репутацию места паломничества художников из
116
117
Europa — Le programme TACIS a été lancé en 1991. Quel est le
bilan de ses trois premières années d’existence ?
Robert Verrue — Les 18 premiers mois ont été expérimentaux.
Nous avons en effet dû conjuguer deux expériences : la nôtre, et celle
des pays de l’ex-URSS bénéficiaires de notre programme. TACIS,
avec 1 350 millions d’écus engagés depuis 1991, est en effet le plus
gros programme d’assistance technique au monde. Nous avons donc
dû mettre en place une structure entièrement nouvelle et faire face à des
problèmes de gestion considérables. Ensuite, les structures des pays
de l’ex-URSS étaient radicalement différentes de celle de l’économie
de marché. La conception de TACIS devait nécessairement innover.
Quant aux pays bénéficiaires, ils n’étaient absolument pas familiarisés avec le fonctionnement de l’assistance technique et son cortège
de concepts et contraintes spécifiques tels que les appels d’offres, les
systèmes de contrats, l’établissement de programmes indicatifs, etc...
En 1991 et 1992 ont donc été des années d’investissement et de
rodage en matière de procédures de gestion, de conception, de formation
de personnel. Cet investissement a porté ses fruits ; nous avons pu
le constater en 1993. Nous avons réussi à bâtir le programme 1993,
qui représente 500 millions d’écus d’assistance, en 6 mois. Croyez
moi, cela est un tour de force. Par ailleurs, le rythme de sélection
des consultants européens chargés de réaliser les projets est constante
augmentation, tout comme celui des passations des contrats entre ces
mêmes consultants, la Commission et les bénéficiaires locaux.
Quant aux programmes 1991 et 1992, leurs résultats commencent
à se faire sentir. Tout particulièrement en matière de conseil aux
gouvernements. La banque inter-étatique qui a été créée dans le
cadre de la CEI a par exemple été conçue sur la base d’une étude que
nous avons financée. Dans le domaine de la sûreté nucléaire, nous
avons maintenant des ingénieurs qui travaillent dans 8 centrales avec
leurs collègues de la CEI pour identifier exactement ce qui peut y
être amélioré. C’est un résultat considérable en lui-même : il a fallu
plus d’un an pour que nos ingénieurs soient finalement autorisés à
pénétrer dans ces centrales nucléaires. Il faudra bien sûr encore un
peu de temps avant que les progrès qu’apportera leur travail ne soient
visibles. Mais TACIS est au total un programme qui délivre plus de
résultats que de critiques.
Europa — Toutes les difficultés ont donc été aplanies ?
Robert Verrue — Pas tout à fait. Les ressources en personnel dont
nous disposons restent très limitées. Revenons à l’exemple du secteur
de l’énergie.
3 fonctionnaires sont en charge de 81 projets d’un montant total de
52 millions d’écus, et ceci pour le seul programme 1991. Or le nombre
de projets que nous devons gérer est devenu trop important.
Nous consacrons environ 500 millions d’écus par an au
programme TACIS. Le coût moyen d’un projet est de 4 à 5 millions
d’écus. Faites le compte ! On arrive à une centaine de projets par an.
Cette multiplication du nombre de projets est difficile à maîtriser.
Elle résulte de la conception de notre programme d’assistance
technique : celui-ci est élaboré en totale collaboration avec les pays
bénéficiaires. Ce sont eux qui proposent les actions à entreprendre.
Or la tâche de reconstruction et de remodelage de l’économie qu’ils
ont à accomplir est immense. Ils ont donc tendance à considérer
que tous les domaines sont prioritaires et ont du mal à faire des
choix. La clé du succès de notre programme d’assistance technique
réside pourtant maintenant dans une plus grande concentration de
nos efforts.
118
119
Thе1me 7
SCIENCE
L’investissement porte ses fruits
Robert Verrue, Directeur général adjoint à la Commission
Européenne, responsable des relations économiques extérieures et du
Programme TACIS, a partagé avec Europa ses réflexions sur le bilan
et l’avenir de l’assistance technique européenne à la CEI.
Europa — Le programme TACIS a été lancé en 1991. Quel est le
bilan de ses trois premières années d’existence ?
Robert Verrue — Les 18 premiers mois ont été expérimentaux.
Nous avons en effet dû conjuguer deux expériences : la nôtre, et celle
des pays de l’ex-URSS bénéficiaires de notre programme. TACIS,
avec 1 350 millions d’écus engagés depuis 1991, est en effet le plus
gros programme d’assistance technique au monde. Nous avons donc
dû mettre en place une structure entièrement nouvelle et faire face à des
problèmes de gestion considérables. Ensuite, les structures des pays
de l’ex-URSS étaient radicalement différentes de celle de l’économie
de marché. La conception de TACIS devait nécessairement innover.
Quant aux pays bénéficiaires, ils n’étaient absolument pas familiarisés avec le fonctionnement de l’assistance technique et son cortège
de concepts et contraintes spécifiques tels que les appels d’offres, les
systèmes de contrats, l’établissement de programmes indicatifs, etc...
En 1991 et 1992 ont donc été des années d’investissement et de
rodage en matière de procédures de gestion, de conception, de formation
de personnel. Cet investissement a porté ses fruits ; nous avons pu
le constater en 1993. Nous avons réussi à bâtir le programme 1993,
qui représente 500 millions d’écus d’assistance, en 6 mois. Croyez
moi, cela est un tour de force. Par ailleurs, le rythme de sélection
des consultants européens chargés de réaliser les projets est constante
augmentation, tout comme celui des passations des contrats entre ces
mêmes consultants, la Commission et les bénéficiaires locaux.
Quant aux programmes 1991 et 1992, leurs résultats commencent
à se faire sentir. Tout particulièrement en matière de conseil aux
gouvernements. La banque inter-étatique qui a été créée dans le
cadre de la CEI a par exemple été conçue sur la base d’une étude que
nous avons financée. Dans le domaine de la sûreté nucléaire, nous
avons maintenant des ingénieurs qui travaillent dans 8 centrales avec
leurs collègues de la CEI pour identifier exactement ce qui peut y
être amélioré. C’est un résultat considérable en lui-même : il a fallu
plus d’un an pour que nos ingénieurs soient finalement autorisés à
pénétrer dans ces centrales nucléaires. Il faudra bien sûr encore un
peu de temps avant que les progrès qu’apportera leur travail ne soient
visibles. Mais TACIS est au total un programme qui délivre plus de
résultats que de critiques.
Europa — Toutes les difficultés ont donc été aplanies ?
Robert Verrue — Pas tout à fait. Les ressources en personnel dont
nous disposons restent très limitées. Revenons à l’exemple du secteur
de l’énergie.
3 fonctionnaires sont en charge de 81 projets d’un montant total de
52 millions d’écus, et ceci pour le seul programme 1991. Or le nombre
de projets que nous devons gérer est devenu trop important.
Nous consacrons environ 500 millions d’écus par an au
programme TACIS. Le coût moyen d’un projet est de 4 à 5 millions
d’écus. Faites le compte ! On arrive à une centaine de projets par an.
Cette multiplication du nombre de projets est difficile à maîtriser.
Elle résulte de la conception de notre programme d’assistance
technique : celui-ci est élaboré en totale collaboration avec les pays
bénéficiaires. Ce sont eux qui proposent les actions à entreprendre.
Or la tâche de reconstruction et de remodelage de l’économie qu’ils
ont à accomplir est immense. Ils ont donc tendance à considérer
que tous les domaines sont prioritaires et ont du mal à faire des
choix. La clé du succès de notre programme d’assistance technique
réside pourtant maintenant dans une plus grande concentration de
nos efforts.
118
119
Thе1me 7
SCIENCE
L’investissement porte ses fruits
Robert Verrue, Directeur général adjoint à la Commission
Européenne, responsable des relations économiques extérieures et du
Programme TACIS, a partagé avec Europa ses réflexions sur le bilan
et l’avenir de l’assistance technique européenne à la CEI.
Europa — Outre une plus grande concentration, quelles sont les
innovations du programme 1993—1995 ?
Robert Verrue — Une programmation pluriannuelle, tout d’abord.
En 1991 et 1992 notre programme d’assistance technique était défini
sur une base annuelle. Nous avons maintenant la possibilité de programmer nos projets sur 3 ans. Cela représente des avantages pour la
continuité des actions entreprises et donc l’efficacité du programme.
Nous allons également renforcer ce qui nous appelons les
programmes régionaux inter-étatiques. Ceci est essentiel pour agir plus
efficacement dans un certain nombre de secteurs, tout particulièrement
ceux de l’énergie et des transports. Les routes ne s’arrêtent pas aux
frontières. Les pipe-lines non plus.
J’aimerais enfin signaler une innovation qui nous tient
particulièrement à cœur. Il s’agit d’un projet baptisé « initiative de
productivité ». Nous allons, dans une première phase, sélectionner
en collaboration avec les autorités russes une centaine de cadres
qui iront faire un stage dans des entreprises européennes. Ceci leur
donnera la possibilité d’observer, de l’intérieur, toutes les facettes du
fonctionnement de ces entreprises.
L’originalité du projet tient à ce que dans ce cas, l’assistance
technique sera transmise par les Russes à leurs collègues, au lieu d’être
apportée en Russie par des experts européens. Ces cadres devront en
effet s’engager à remplir deux missions à leur retour : tout d’abord
rédiger un rapport détaillé sur tout ce qu’ils auront observé et qui leur
semblera transposable dans leur propre entreprise, ensuite organiser
des séminaires sur place, en Russie, afin de diffuser autour d’eux au
plus grand nombre de leurs collègues, l’expérience acquise en Europe.
Nous parions donc sur un effet « boule de neige ».
Nous nous sommes inspirés d’un schéma mis au point dans le
cadre du plan Marshal et dont le succès, au lendemain de la seconde
guerre mondiale, avait été remarquable.
Europa — Vous venez de mentionner le Plan Marshall. Pour ce
qui est du présent, l’union Européenne est le premier pourvoyeur
d’assistance technique et d’aide aux pays de l’ex-URSS. Combien de
temps encore les Etats-membres de l’Union Européenne, qui connaissent tous une récession économique, pourront-ils soutenir cet effort
financier ? Y a-t-il un risque de désengagement au profit d’autres partenaires, comme les Etats-Unis et le Japon ?
Robert Verrue — L’attachement politique des pays de l’Union
Européenne à une assistance technique concrète et opérationnelle aux
républiques de la CEI est très profond. Tout le monde est convaincu,
de ce côté-ci du continent européen, que ce type d’assistance est une
priorité et que la tâche est telle qu’elle doit s’inscrire dans la durée.
Beaucoup plus déterminants pour les Etats-membres de l’Union
européenne sont les mérites et les performances du programme TACIS
en lui-même. Nous devons impérativement atteindre rapidement notre
phase de maturité. C’est sur cette base que les Etats-membres décideront
si TACIS est la formule qu’il convient de poursuivre. Je n’entends
rien pour le moment qui aille dans le sens d’un désengagement. Pour
ce qui est des autres bailleurs de fonds, des autres pays donateurs...
Leur volonté politique me semble un peu moins forte que celle de
l’Europe. Depuis 1991 jusqu’à ce jour, l’Union Européenne et ses
Etats-membres sont les premiers pourvoyeurs d’aide aux pays de la
CEI. Mais il ne doit pas y avoir de concurrence en ce domaine. Bien
au contraire, il y a du travail et de la place pour tout le monde, pour
autant que les pays bénéficiaires.
120
121
Europa, 1994
Notes
TACIS — программа, разработанная Европейским Союзом
для стран СНГ в целях содействия развитию гармоничных
и прочных экономических отношений между ЕС и этими
странами-партнерами. С 1991 по 1994 год было безвозмездно
предоставлено партнерам 1870 млн экю, что позволило присту­
пить к осуществлению 2000 проектов (из ЕВРОПА, 1994).
Lexique
directeur (m) général adjoint — заместитель генерального ди
ректора
Europa — Outre une plus grande concentration, quelles sont les
innovations du programme 1993—1995 ?
Robert Verrue — Une programmation pluriannuelle, tout d’abord.
En 1991 et 1992 notre programme d’assistance technique était défini
sur une base annuelle. Nous avons maintenant la possibilité de programmer nos projets sur 3 ans. Cela représente des avantages pour la
continuité des actions entreprises et donc l’efficacité du programme.
Nous allons également renforcer ce qui nous appelons les
programmes régionaux inter-étatiques. Ceci est essentiel pour agir plus
efficacement dans un certain nombre de secteurs, tout particulièrement
ceux de l’énergie et des transports. Les routes ne s’arrêtent pas aux
frontières. Les pipe-lines non plus.
J’aimerais enfin signaler une innovation qui nous tient
particulièrement à cœur. Il s’agit d’un projet baptisé « initiative de
productivité ». Nous allons, dans une première phase, sélectionner
en collaboration avec les autorités russes une centaine de cadres
qui iront faire un stage dans des entreprises européennes. Ceci leur
donnera la possibilité d’observer, de l’intérieur, toutes les facettes du
fonctionnement de ces entreprises.
L’originalité du projet tient à ce que dans ce cas, l’assistance
technique sera transmise par les Russes à leurs collègues, au lieu d’être
apportée en Russie par des experts européens. Ces cadres devront en
effet s’engager à remplir deux missions à leur retour : tout d’abord
rédiger un rapport détaillé sur tout ce qu’ils auront observé et qui leur
semblera transposable dans leur propre entreprise, ensuite organiser
des séminaires sur place, en Russie, afin de diffuser autour d’eux au
plus grand nombre de leurs collègues, l’expérience acquise en Europe.
Nous parions donc sur un effet « boule de neige ».
Nous nous sommes inspirés d’un schéma mis au point dans le
cadre du plan Marshal et dont le succès, au lendemain de la seconde
guerre mondiale, avait été remarquable.
Europa — Vous venez de mentionner le Plan Marshall. Pour ce
qui est du présent, l’union Européenne est le premier pourvoyeur
d’assistance technique et d’aide aux pays de l’ex-URSS. Combien de
temps encore les Etats-membres de l’Union Européenne, qui connaissent tous une récession économique, pourront-ils soutenir cet effort
financier ? Y a-t-il un risque de désengagement au profit d’autres partenaires, comme les Etats-Unis et le Japon ?
Robert Verrue — L’attachement politique des pays de l’Union
Européenne à une assistance technique concrète et opérationnelle aux
républiques de la CEI est très profond. Tout le monde est convaincu,
de ce côté-ci du continent européen, que ce type d’assistance est une
priorité et que la tâche est telle qu’elle doit s’inscrire dans la durée.
Beaucoup plus déterminants pour les Etats-membres de l’Union
européenne sont les mérites et les performances du programme TACIS
en lui-même. Nous devons impérativement atteindre rapidement notre
phase de maturité. C’est sur cette base que les Etats-membres décideront
si TACIS est la formule qu’il convient de poursuivre. Je n’entends
rien pour le moment qui aille dans le sens d’un désengagement. Pour
ce qui est des autres bailleurs de fonds, des autres pays donateurs...
Leur volonté politique me semble un peu moins forte que celle de
l’Europe. Depuis 1991 jusqu’à ce jour, l’Union Européenne et ses
Etats-membres sont les premiers pourvoyeurs d’aide aux pays de la
CEI. Mais il ne doit pas y avoir de concurrence en ce domaine. Bien
au contraire, il y a du travail et de la place pour tout le monde, pour
autant que les pays bénéficiaires.
120
121
Europa, 1994
Notes
TACIS — программа, разработанная Европейским Союзом
для стран СНГ в целях содействия развитию гармоничных
и прочных экономических отношений между ЕС и этими
странами-партнерами. С 1991 по 1994 год было безвозмездно
предоставлено партнерам 1870 млн экю, что позволило присту­
пить к осуществлению 2000 проектов (из ЕВРОПА, 1994).
Lexique
directeur (m) général adjoint — заместитель генерального ди
ректора
conjuguer vt
—
assistance f
—
pays (m, pl) bénéficiaires
—
mettre en place
—
faire face (à)
—
gestion f
—
économie (f) de marché
—
innover vt
—
innover une mode
—
cortège (m) de concepts
—
et contraintes spécifiques
appel (m) d’offre
—
programmes (m, pl) indicatifs —
rodage m
—
procédures (f, pl) de gestion —
formation (f) de personnel
—
porter ses fruits
—
tour de force
—
par ailleurs
—
passation (f) des contrats
—
en matière de bénéficiaires —
locaux
aplanir les difficultés
—
ressources (f, pl) en personnel —
remodelage m
—
1. объединять, соединять;
2. спрягать
1. поддержка; помощь; 2. благотворительность, призрение;
3. присутствующие, собрание,
аудитория, публика
страны-получатели
создавать
предстать перед
управление, заведование, руководство, менеджмент
рыночная экономика
вводить новшество, делать поновому, вводить в качестве нового, открывать, придумывать
вводить новую моду
совокупность концепций и
специфических ограничений
предложение
указательные программы
1. притирание; 2. обкатка
процедуры управления
подготовка персонала
приносить плоды
усилие
с другой стороны, в то же
время
заключение контрактов
что касается местных потребителей
устранять трудности
кадровые ресурсы
заново моделировать
122
avoir du mal à faire des choix —
clé (f) du succès de
—
continuité (f) des actions
—
pipe-line, pipeline [piplin,
—
pajplajn] m (pl o + s)
tenir à cœur
—
facettes f, pl
—
s’engager à qch, à faire qch —
pourvoyeur (m) d’assistance —
technique récession (f) économique
—
désengagement m
—
s’inscrire dans la durée
—
performances f, pl
—
impérativement adv
—
bailleurs( m, pl) de fonds
—
maturité f
—
pourvoyeurs (m, pl) d’aide
—
pays (m, pl) donateurs
—
иметь трудности с выбором
ключ к успеху
продолжительность действий
нефтепровод, трубопровод,
газопровод
дорожить
грани
1. взять на себя обязательства;
2. наниматься
поставщик технической помощи
экономический спад
1. освобождение (от обязательств); 2. прекращение вмешательства
1. запомниться надолго; 2. войти в состав надолго
результаты; достижения
обязательно
инвесторы; дающие капитал
зрелость
оказывающие помощь
страны-дарители
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots et les expressions donnés ci-dessous.
I. bilan m ; être bénéficiaire de ; faire face à ; être familiarisé avec ;
bâtir un programme ; passation f ; se faire sentir ; être conçu.
bilan m —
être bénéficiaire de
—
Tableau résumé de l’inventaire ou de la
comptabilité d’une entreprise ; état, résultat global.
Avoir l’avantage, un droit, un privilège.
123
conjuguer vt
—
assistance f
—
pays (m, pl) bénéficiaires
—
mettre en place
—
faire face (à)
—
gestion f
—
économie (f) de marché
—
innover vt
—
innover une mode
—
cortège (m) de concepts
—
et contraintes spécifiques
appel (m) d’offre
—
programmes (m, pl) indicatifs —
rodage m
—
procédures (f, pl) de gestion —
formation (f) de personnel
—
porter ses fruits
—
tour de force
—
par ailleurs
—
passation (f) des contrats
—
en matière de bénéficiaires —
locaux
aplanir les difficultés
—
ressources (f, pl) en personnel —
remodelage m
—
1. объединять, соединять;
2. спрягать
1. поддержка; помощь; 2. благотворительность, призрение;
3. присутствующие, собрание,
аудитория, публика
страны-получатели
создавать
предстать перед
управление, заведование, руководство, менеджмент
рыночная экономика
вводить новшество, делать поновому, вводить в качестве нового, открывать, придумывать
вводить новую моду
совокупность концепций и
специфических ограничений
предложение
указательные программы
1. притирание; 2. обкатка
процедуры управления
подготовка персонала
приносить плоды
усилие
с другой стороны, в то же
время
заключение контрактов
что касается местных потребителей
устранять трудности
кадровые ресурсы
заново моделировать
122
avoir du mal à faire des choix —
clé (f) du succès de
—
continuité (f) des actions
—
pipe-line, pipeline [piplin,
—
pajplajn] m (pl o + s)
tenir à cœur
—
facettes f, pl
—
s’engager à qch, à faire qch —
pourvoyeur (m) d’assistance —
technique récession (f) économique
—
désengagement m
—
s’inscrire dans la durée
—
performances f, pl
—
impérativement adv
—
bailleurs( m, pl) de fonds
—
maturité f
—
pourvoyeurs (m, pl) d’aide
—
pays (m, pl) donateurs
—
иметь трудности с выбором
ключ к успеху
продолжительность действий
нефтепровод, трубопровод,
газопровод
дорожить
грани
1. взять на себя обязательства;
2. наниматься
поставщик технической помощи
экономический спад
1. освобождение (от обязательств); 2. прекращение вмешательства
1. запомниться надолго; 2. войти в состав надолго
результаты; достижения
обязательно
инвесторы; дающие капитал
зрелость
оказывающие помощь
страны-дарители
Commentaires lexicaux
Assimilez les mots et les expressions donnés ci-dessous.
I. bilan m ; être bénéficiaire de ; faire face à ; être familiarisé avec ;
bâtir un programme ; passation f ; se faire sentir ; être conçu.
bilan m —
être bénéficiaire de
—
Tableau résumé de l’inventaire ou de la
comptabilité d’une entreprise ; état, résultat global.
Avoir l’avantage, un droit, un privilège.
123
faire face à
—
être familiarisé avec —
bâtir un programme —
passation f —
se faire sentir
—
être conçu —
Réagir éfficacement en présence de
quelque difficulté ; parer à ; répondre à... .
S’accoutumer ; s’habituer ; avoir des relations de famille.
Faire un programme.
Action de passer les pouvoirs à un autre ;
transmission.
Devenir sensible ; se manifester.
Être créé ; être imaginé ; être inventé.
1. L’assistance téchnique européenne a fait le bilan d’une expérience
sur l’économie des pays pauvres. 2. Les anciens combattants ont été
bénéficiaires des indemnités de guerre. 3. Ce pays a fait face à une crise
monétaire sans précédent. 4. L’union européenne s’est familiarisée
avec la banque mondiale. 5. Nous avons bâti un programme de gestion
de fonds. 6. Dans notre entreprise, il y a eu la passation de service
entre l’ancien directeur et le nouveau. 7. La crise économique se fait
sentir lors d’une guerre dans un pays. 8. Ce projet a été conçu par un
groupe d’experts français.
1. A partir de ces mots et de ces expressions trouvez le plus possible
de phrases.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. faire le compte ; concentrer les efforts ; programmation (f)
pluriannuelle ; innovation f ; tenir à cœur ; facette f ; transposable
adj ; expérience (f) acquise ; récession f ; au profit de ; s’inscrire
dans la durée ; bailleurs (m, pl) de fonds
faire le compte
—
124
Faire l’état de l’avoir et des
dettes d’une personne dans
un établissement financier ;
faire le bilan
concentrer les efforts
—
programmation (f) pluriannuelle —
innovation f
—
tenir à cœur
—
facette f
—
transposable adj
—
expérience (f) acquise
—
récession f
—
au profit de
—
s’inscrire dans la durée
—
bailleur (m) de fonds
—
Rassembler, réunir les efforts.
Établissement, élaboration,
organisation des programmes
pour plusieurs années.
Création ; changement ; nouveauté.
Y prendre un intérêt passionné
Une des plusieurs petites faces d’un corps ; à plusieurs
aspects.
Qui peut subir un déplacement en intervertissant
l’ordre.
Expérience dont on peut disposer de façon définitive.
Regression des ventes de la
production, des investissements ; crise.
Au bénéfice de ; à l’avantage
de.
Avoir une durée ; un prolongement
Personne qui donne ou qui
fournit des fonds
1. Le commerçant fait le compte de ses recettes journalières.
2. La science ne doit pas concentrer les efforts dans la fabrication des
armes. 3. Nous nous sommes efforcés pour nos projets de faire une
programmation pluriannuelle. 4. Un nouveau projet de productivité
a été innové. 5. Le stage des scientifiques dans les entreprises
européennes nous tient à cœur. 6. Les stagiaires doivent prendre en
compte toutes les facettes du fonctionnement de l’entreprise. 7. Tout
ce que les stagiaires ont appris à l’étranger peut être transposable dans
125
faire face à
—
être familiarisé avec —
bâtir un programme —
passation f —
se faire sentir
—
être conçu —
Réagir éfficacement en présence de
quelque difficulté ; parer à ; répondre à... .
S’accoutumer ; s’habituer ; avoir des relations de famille.
Faire un programme.
Action de passer les pouvoirs à un autre ;
transmission.
Devenir sensible ; se manifester.
Être créé ; être imaginé ; être inventé.
1. L’assistance téchnique européenne a fait le bilan d’une expérience
sur l’économie des pays pauvres. 2. Les anciens combattants ont été
bénéficiaires des indemnités de guerre. 3. Ce pays a fait face à une crise
monétaire sans précédent. 4. L’union européenne s’est familiarisée
avec la banque mondiale. 5. Nous avons bâti un programme de gestion
de fonds. 6. Dans notre entreprise, il y a eu la passation de service
entre l’ancien directeur et le nouveau. 7. La crise économique se fait
sentir lors d’une guerre dans un pays. 8. Ce projet a été conçu par un
groupe d’experts français.
1. A partir de ces mots et de ces expressions trouvez le plus possible
de phrases.
2. Traduisez en russe en faisant attention au lexique proposé à
assimiler.
II. faire le compte ; concentrer les efforts ; programmation (f)
pluriannuelle ; innovation f ; tenir à cœur ; facette f ; transposable
adj ; expérience (f) acquise ; récession f ; au profit de ; s’inscrire
dans la durée ; bailleurs (m, pl) de fonds
faire le compte
—
124
Faire l’état de l’avoir et des
dettes d’une personne dans
un établissement financier ;
faire le bilan
concentrer les efforts
—
programmation (f) pluriannuelle —
innovation f
—
tenir à cœur
—
facette f
—
transposable adj
—
expérience (f) acquise
—
récession f
—
au profit de
—
s’inscrire dans la durée
—
bailleur (m) de fonds
—
Rassembler, réunir les efforts.
Établissement, élaboration,
organisation des programmes
pour plusieurs années.
Création ; changement ; nouveauté.
Y prendre un intérêt passionné
Une des plusieurs petites faces d’un corps ; à plusieurs
aspects.
Qui peut subir un déplacement en intervertissant
l’ordre.
Expérience dont on peut disposer de façon définitive.
Regression des ventes de la
production, des investissements ; crise.
Au bénéfice de ; à l’avantage
de.
Avoir une durée ; un prolongement
Personne qui donne ou qui
fournit des fonds
1. Le commerçant fait le compte de ses recettes journalières.
2. La science ne doit pas concentrer les efforts dans la fabrication des
armes. 3. Nous nous sommes efforcés pour nos projets de faire une
programmation pluriannuelle. 4. Un nouveau projet de productivité
a été innové. 5. Le stage des scientifiques dans les entreprises
européennes nous tient à cœur. 6. Les stagiaires doivent prendre en
compte toutes les facettes du fonctionnement de l’entreprise. 7. Tout
ce que les stagiaires ont appris à l’étranger peut être transposable dans
125
leur usine. 8. La compagnie de pétrole, qui connaît actuellement une
récession économique, a reçu une aide financière de la part de l’Etat.
9. Les bailleurs de fonds ont revisé cette demande au profit des pays
non-industrialisés. 10. L’accord signé par les deux pays doit s’inscrire
dans la durée.
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre au lexique ci-dessus
donné.
2. Faites la traduction en russe en faisant attention au sens du
lexique proposé à assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
2. Dégagez les différentes parties de ce texte un leur donnant un
titre.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Qui est Robert Verrue ? 2. Que signifie programme TACIS ?
3. Que Robert Verrue pense-t-il du programme TACIS ? 4. Quelle
est la nouvelle structure mise en place ? 5. Pourquoi Robert
Verrue fait-il une différence entre les pays européens et ceux de
l’ex-URSS ? 6. Que nous rappellent les dates 1991—1992 ? 7. Le
programme d’investissement a porté ses fruits. lesquels ? 8. Parlez
des programmes de 1991—1992. 9. Quelles sont les particularités
de la sécurité nucléaire ? 10. Dites si tous les résultats ont été
aplanis. Donnez quelques exemples de ces difficultés. 11. Un budget
considérable est utilisé par le programme TACIS. Faites le compte
de ce budget. 12. En quoi consiste la clé du succès du programme
d’assistance téchnique ? 13. Parlez des innovations du programme de
126
1993—1995. 14. Quel est le projet baptisé « initiative de productivité
» ? 15. Rappelez les programmes régionaux inter-étatiques. 16. Quelle
est la mission des Russes dans l’assistance téchnique ? 17. L’Union
Européenne et ses Etats-membres sont-ils les premiers pourvoyeurs
de l’assistance téchnique aux pays de l’ex-URSS ? 18. Quels sont
les mérites et les performances du programme TACIS ? 19. Le texte
est-il un dialogue ? 20. Donnez enfin le rôle concret du programme
TACIS.
4. Ecoutez et écrivez correctement.
des mois expérimentaux ; avoir dû conjuguer les expériences ; une
gestion considérable ; un programme d’assistance téchnique ; des
millions d’écus ; quant aux pays bénéficiaires ; un cortège de concepts ;
un investissement ; une formation de personnel ; par ailleurs ; une
constante augmentation ; des passations des contrats ; la banque
inter-étatique a été créée ; être conçu ; les centrales nucléaires ; les
difficultés aplanies ; une collaboration ; immense ; les domaines
prioritaires ; une concentration de nos efforts ; une innovation ; une
programmation pluriannuelle ; les pipe-lines ; transposable ; le plan
Marshall ; une récession économique ; les bailleurs de fonds ; les
premiers pourvoyeurs ; une concurrence.
5. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en vous
servant du lexique du texte.
1. Ученые объединили усилия в работе над данным проектом.
2. Многие страны получают помощь от международного фонда.
3. В последнее время научные лаборатории предстали перед
проблемой государственного финансирования. 4. Необходимо
создать новую программу защиты окружающей среды. 5. Рыноч­
ная экономика ввела новые правила предпринимательства. 6. На
ста­жировке студенты знакомятся с различными видами процедур
управ­ления. 7. Подготовка персонала — одна из важнейших за­­
127
leur usine. 8. La compagnie de pétrole, qui connaît actuellement une
récession économique, a reçu une aide financière de la part de l’Etat.
9. Les bailleurs de fonds ont revisé cette demande au profit des pays
non-industrialisés. 10. L’accord signé par les deux pays doit s’inscrire
dans la durée.
1. Trouvez des phrases pouvant correspondre au lexique ci-dessus
donné.
2. Faites la traduction en russe en faisant attention au sens du
lexique proposé à assimiler.
Exercices de comprе2hension
1. Lisez le texte et traduisez-le.
2. Dégagez les différentes parties de ce texte un leur donnant un
titre.
3. Répondez aux questions ci-dessous en vous servant du lexique
du texte.
1. Qui est Robert Verrue ? 2. Que signifie programme TACIS ?
3. Que Robert Verrue pense-t-il du programme TACIS ? 4. Quelle
est la nouvelle structure mise en place ? 5. Pourquoi Robert
Verrue fait-il une différence entre les pays européens et ceux de
l’ex-URSS ? 6. Que nous rappellent les dates 1991—1992 ? 7. Le
programme d’investissement a porté ses fruits. lesquels ? 8. Parlez
des programmes de 1991—1992. 9. Quelles sont les particularités
de la sécurité nucléaire ? 10. Dites si tous les résultats ont été
aplanis. Donnez quelques exemples de ces difficultés. 11. Un budget
considérable est utilisé par le programme TACIS. Faites le compte
de ce budget. 12. En quoi consiste la clé du succès du programme
d’assistance téchnique ? 13. Parlez des innovations du programme de
126
1993—1995. 14. Quel est le projet baptisé « initiative de productivité
» ? 15. Rappelez les programmes régionaux inter-étatiques. 16. Quelle
est la mission des Russes dans l’assistance téchnique ? 17. L’Union
Européenne et ses Etats-membres sont-ils les premiers pourvoyeurs
de l’assistance téchnique aux pays de l’ex-URSS ? 18. Quels sont
les mérites et les performances du programme TACIS ? 19. Le texte
est-il un dialogue ? 20. Donnez enfin le rôle concret du programme
TACIS.
4. Ecoutez et écrivez correctement.
des mois expérimentaux ; avoir dû conjuguer les expériences ; une
gestion considérable ; un programme d’assistance téchnique ; des
millions d’écus ; quant aux pays bénéficiaires ; un cortège de concepts ;
un investissement ; une formation de personnel ; par ailleurs ; une
constante augmentation ; des passations des contrats ; la banque
inter-étatique a été créée ; être conçu ; les centrales nucléaires ; les
difficultés aplanies ; une collaboration ; immense ; les domaines
prioritaires ; une concentration de nos efforts ; une innovation ; une
programmation pluriannuelle ; les pipe-lines ; transposable ; le plan
Marshall ; une récession économique ; les bailleurs de fonds ; les
premiers pourvoyeurs ; une concurrence.
5. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en vous
servant du lexique du texte.
1. Ученые объединили усилия в работе над данным проектом.
2. Многие страны получают помощь от международного фонда.
3. В последнее время научные лаборатории предстали перед
проблемой государственного финансирования. 4. Необходимо
создать новую программу защиты окружающей среды. 5. Рыноч­
ная экономика ввела новые правила предпринимательства. 6. На
ста­жировке студенты знакомятся с различными видами процедур
управ­ления. 7. Подготовка персонала — одна из важнейших за­­
127
дач руководителя. 8. Сотрудничество нашего предприятия и
меж­дународного банка принесло свои плоды. 9. Заключение
кон­трактов с иностранными фирмами ведется под руководством
ге­нерального директора. 10. В сложившейся ситуации завод не
смог устранить все трудности и был вынужден обратиться за
помощью к банку. 11. В наше время многие предприятия ис­
пытывают трудности с выбором квалифицированного пер­­
сонала. 12. Ключ к успеху лежит в переговорах между парт­
не­рами. 13. Мы дорожим нашими связями на европейском
рын­­ке. 14. Необходимо выявить все грани сотрудничества
меж­­ду нашими странами. 15. После быстрого подъема страна
опять ощутила экономический спад. 16. Надеемся, что наше со­
трудничество будет долгим. 17. Правительство осталось довольно
ре­зультатами и достижениями межрегиональной программы.
18. Многочисленные трубопроводы соединяют Россию и страны
бывшего СССР. 19. Инвесторы необходимы для развития малых
предприятий. 20. С другой стороны, программы инвестирования
касаются и крупных предприятий.
appliquée. L’occasion pour Label France de faire le point avec
le secrétaire d’Etat à la Recherche sur les atouts et les objectifs
de la France en la matière pour affronter les défis du nouveau
millénaire.
En octobre 1996, un comité interministériel a donné un nouvel
élan à la politique publique de recherche scientifique et technique
en la plaçant sous le signe de la valorisation de la recherche
Label France — Monsieur le ministre, les Français n’ont pas
pour réputation d’être très portés sur les sciences et les techniques.
Que pourrait-on faire, notamment au niveau de l’enseignement, pour
améliorer la diffusion de la culture scientifique en France ? Que
pensez-vous des propositions de Georges Charpak, Prix Nobel de
physique, concernant l’opération « la main à la pâte’ » pour développer
la pratique scientifique dans les écoles primaires ?
François d’Aubert — Contrairement à ce que vous laissez
entendre, une grande majorité de Français s’intéresse à la science,
à ses résultats, aux espoirs qu’elle suscite — notamment en matière
de santé. Un sondage que j’ai commandé confirme cette curiosité, et,
plus encore, cette complicité avec le monde de la recherche : ils sont
70 % à souhaiter que les chercheurs jouent un rôle plus important
au cours du siècle à venir alors que les hommes politiques — je ne
peux qu’en prendre acte ! — ne recueillent la faveur que de 24 %
des interrogés. Une autre étude, internationale celle-là, a retenu mon
attention : elle dit que les Français sont les plus attentifs aux enjeux
de la science, mais qu’en revanche ils ne sont qu’en milieu de tableau
pour leur capacité à les comprendre.
Un effort de pédagogie est donc indispensable, et « la Science
en fête » y répond en suscitant des rencontres entre les chercheurs
et les citoyens, en montrant la science telle qu’elle se fait dans
les laboratoires. La démarche expérimentale doit d’ailleurs être
favorisée dans toutes les initiatives de diffusion de la culture
scientifique, et bien sûr à l’école, où, sous l’impulsion de François
Bayrou, ministre de l’Education nationale, on redécouvre les
vertus de l’expérience, de l’observation, et de la leçon de choses.
Le programme de Georges Charpak est à cet égard exemplaire :
pour aimer la science, il faut pouvoir la voir vivre, la toucher,
« mettre la main à la pâte », comme il le dit si bien. Je crois que
128
129
6. Faites le résumé du texte.
7. Faites le dialogue avec votre ami français en échangeant
l’information sur un investissement quelconque de la Russie en
France.
Textes complе2mentaires
1. Lisez le texte.
Pour une recherche impliquée
дач руководителя. 8. Сотрудничество нашего предприятия и
меж­дународного банка принесло свои плоды. 9. Заключение
кон­трактов с иностранными фирмами ведется под руководством
ге­нерального директора. 10. В сложившейся ситуации завод не
смог устранить все трудности и был вынужден обратиться за
помощью к банку. 11. В наше время многие предприятия ис­
пытывают трудности с выбором квалифицированного пер­­
сонала. 12. Ключ к успеху лежит в переговорах между парт­
не­рами. 13. Мы дорожим нашими связями на европейском
рын­­ке. 14. Необходимо выявить все грани сотрудничества
меж­­ду нашими странами. 15. После быстрого подъема страна
опять ощутила экономический спад. 16. Надеемся, что наше со­
трудничество будет долгим. 17. Правительство осталось довольно
ре­зультатами и достижениями межрегиональной программы.
18. Многочисленные трубопроводы соединяют Россию и страны
бывшего СССР. 19. Инвесторы необходимы для развития малых
предприятий. 20. С другой стороны, программы инвестирования
касаются и крупных предприятий.
appliquée. L’occasion pour Label France de faire le point avec
le secrétaire d’Etat à la Recherche sur les atouts et les objectifs
de la France en la matière pour affronter les défis du nouveau
millénaire.
En octobre 1996, un comité interministériel a donné un nouvel
élan à la politique publique de recherche scientifique et technique
en la plaçant sous le signe de la valorisation de la recherche
Label France — Monsieur le ministre, les Français n’ont pas
pour réputation d’être très portés sur les sciences et les techniques.
Que pourrait-on faire, notamment au niveau de l’enseignement, pour
améliorer la diffusion de la culture scientifique en France ? Que
pensez-vous des propositions de Georges Charpak, Prix Nobel de
physique, concernant l’opération « la main à la pâte’ » pour développer
la pratique scientifique dans les écoles primaires ?
François d’Aubert — Contrairement à ce que vous laissez
entendre, une grande majorité de Français s’intéresse à la science,
à ses résultats, aux espoirs qu’elle suscite — notamment en matière
de santé. Un sondage que j’ai commandé confirme cette curiosité, et,
plus encore, cette complicité avec le monde de la recherche : ils sont
70 % à souhaiter que les chercheurs jouent un rôle plus important
au cours du siècle à venir alors que les hommes politiques — je ne
peux qu’en prendre acte ! — ne recueillent la faveur que de 24 %
des interrogés. Une autre étude, internationale celle-là, a retenu mon
attention : elle dit que les Français sont les plus attentifs aux enjeux
de la science, mais qu’en revanche ils ne sont qu’en milieu de tableau
pour leur capacité à les comprendre.
Un effort de pédagogie est donc indispensable, et « la Science
en fête » y répond en suscitant des rencontres entre les chercheurs
et les citoyens, en montrant la science telle qu’elle se fait dans
les laboratoires. La démarche expérimentale doit d’ailleurs être
favorisée dans toutes les initiatives de diffusion de la culture
scientifique, et bien sûr à l’école, où, sous l’impulsion de François
Bayrou, ministre de l’Education nationale, on redécouvre les
vertus de l’expérience, de l’observation, et de la leçon de choses.
Le programme de Georges Charpak est à cet égard exemplaire :
pour aimer la science, il faut pouvoir la voir vivre, la toucher,
« mettre la main à la pâte », comme il le dit si bien. Je crois que
128
129
6. Faites le résumé du texte.
7. Faites le dialogue avec votre ami français en échangeant
l’information sur un investissement quelconque de la Russie en
France.
Textes complе2mentaires
1. Lisez le texte.
Pour une recherche impliquée
l’aptitude au raisonnement théorique a été trop longtemps érigée
en critère unique de l’intelligence. Aujourd’hui, le sens du concret,
de la pratique retrouve toute sa valeur, et nous le développerons à
tous les étages de l’enseignement.
Label France — Quel bilan faites-vous de la recherche scientifi­
que et technique en France ? Quels sont ses réussites, ses atouts mais
aussi ses lacunes ?
François d’Aubert — L’excellence de nos chercheurs est
internationalement reconnue, et c’est pour moi, qui suis en charge
de la recherche au gouvernement, une vraie fierté. Ces hommes et
ces femmes tracent l’avenir, ouvrent de nouvelles perspectives et font
surtout de la France une grande nation. Dans une économie de plus
en plus fondée sur la connaissance, sur sa production, sa diffusion et
sa valorisation, ils donnent à notre pays les moyens de rayonner mais
aussi de rivaliser sur la scène internationale.
Aujourd’hui, notre effort de recherche publique, civile et militaire
est le premier au monde quand on le rapporte au PIB (produit intérieur
brut). Dans un contexte budgétaire difficile, nous avons tenu à
maintenir ce niveau exceptionnel de financement public, pleinement
conscients que c’est à cette condition que nous entrerons en force dans
le XXI-e siècle. Voilà pourquoi j’essaye aussi de rapprocher le monde
de la recherche et celui de l’entreprise.
La France, en effet, n’est pas suffisamment innovante et notre
économie ne profite pas assez des avancées scientifiques qui
jaillissent de nos laboratoires. Ces derniers mois, le gouvernement
a pris toute une série de mesures pour mieux irriguer les circuits
de l’innovation, et pour inciter les chercheurs à s’impliquer
personnellement dans la bataille économique, en les intéressant
financièrement à l’exploitation de leurs découvertes et, mieux
encore, en leur offrant la possibilité d’investir dans une société
issue de leurs propres recherches.
Dans le même esprit nous avons lancé un grand programme
mobilisateur sur les biotechnologies, secteur d’avenir par excellence,
afin de valoriser nos connaissances dans les sciences du vivant et de
promouvoir des associations entre les centres de recherche publique
et les entreprises engagées sur ce marché en pleine expansion.
Plus qu’une réforme de structure, c’est cette ouverture et ce travail
en réseau que nous voulons encourager dans notre communauté
scientifique.
Label France — Le comité interministériel de la recherche
scientifique et technique a défini sept secteurs prioritaires. Quels sontils, selon quels critères ont-ils été retenus et avec quels objectifs ?
François d’Aubert — Nous avons retenu sept secteurs, qui ne
sont pas des cadres impératifs mais davantage ce que j’appellerais
des caps qui signalent les grandes directions à prendre dans l’intérêt
de la nation toute entière. Ils ont été choisis en croisant trois critères
essentiels : notre capacité, voire notre avance scientifique, nos besoins
industriels et, enfin, la demande sociale.
C’est ainsi que nous mettrons l’accent sur les industries
agroalimentaires, la sécurité alimentaire, les transports terrestres
et aéronautiques, les industries électroniques et les technologies de
l’information, la chimie de formulation, l’environnement et le cadre
de vie, les recherches technologiques dans les sciences de l’innovation
des produits et des procédés, et enfin la recherche médicale, qui, il faut
le rappeler, est la priorité de nos concitoyens. Encore une fois, notre
démarche n’est pas une démarche planificatrice — ce serait absurde
dans un domaine où les ruptures sont souvent imprévisibles — mais
une réponse à un besoin de lisiblité exprimé par nos chercheurs euxmêmes.
Label France — Le comité interministériel a souhaité voir
privilégier la recherche appliquée. Certains craignent que ta recherche
fondamentale ne soit négligée à son profit. Comment concevez-vous
leurs rapports ?
François d’Aubert — Cette crainte n’est pas fondée, la recherche
fondamentale restant le cœur de métier du chercheur, et cela quelle que
soit la discipline. Le comité interministériel est très clair sur ce point :
un effort soutenu de recherche fondamentale est indispensable, et le
sacrifier serait suicidaire à moyen terme. Je l’ai dit, l’important n’est
130
131
l’aptitude au raisonnement théorique a été trop longtemps érigée
en critère unique de l’intelligence. Aujourd’hui, le sens du concret,
de la pratique retrouve toute sa valeur, et nous le développerons à
tous les étages de l’enseignement.
Label France — Quel bilan faites-vous de la recherche scientifi­
que et technique en France ? Quels sont ses réussites, ses atouts mais
aussi ses lacunes ?
François d’Aubert — L’excellence de nos chercheurs est
internationalement reconnue, et c’est pour moi, qui suis en charge
de la recherche au gouvernement, une vraie fierté. Ces hommes et
ces femmes tracent l’avenir, ouvrent de nouvelles perspectives et font
surtout de la France une grande nation. Dans une économie de plus
en plus fondée sur la connaissance, sur sa production, sa diffusion et
sa valorisation, ils donnent à notre pays les moyens de rayonner mais
aussi de rivaliser sur la scène internationale.
Aujourd’hui, notre effort de recherche publique, civile et militaire
est le premier au monde quand on le rapporte au PIB (produit intérieur
brut). Dans un contexte budgétaire difficile, nous avons tenu à
maintenir ce niveau exceptionnel de financement public, pleinement
conscients que c’est à cette condition que nous entrerons en force dans
le XXI-e siècle. Voilà pourquoi j’essaye aussi de rapprocher le monde
de la recherche et celui de l’entreprise.
La France, en effet, n’est pas suffisamment innovante et notre
économie ne profite pas assez des avancées scientifiques qui
jaillissent de nos laboratoires. Ces derniers mois, le gouvernement
a pris toute une série de mesures pour mieux irriguer les circuits
de l’innovation, et pour inciter les chercheurs à s’impliquer
personnellement dans la bataille économique, en les intéressant
financièrement à l’exploitation de leurs découvertes et, mieux
encore, en leur offrant la possibilité d’investir dans une société
issue de leurs propres recherches.
Dans le même esprit nous avons lancé un grand programme
mobilisateur sur les biotechnologies, secteur d’avenir par excellence,
afin de valoriser nos connaissances dans les sciences du vivant et de
promouvoir des associations entre les centres de recherche publique
et les entreprises engagées sur ce marché en pleine expansion.
Plus qu’une réforme de structure, c’est cette ouverture et ce travail
en réseau que nous voulons encourager dans notre communauté
scientifique.
Label France — Le comité interministériel de la recherche
scientifique et technique a défini sept secteurs prioritaires. Quels sontils, selon quels critères ont-ils été retenus et avec quels objectifs ?
François d’Aubert — Nous avons retenu sept secteurs, qui ne
sont pas des cadres impératifs mais davantage ce que j’appellerais
des caps qui signalent les grandes directions à prendre dans l’intérêt
de la nation toute entière. Ils ont été choisis en croisant trois critères
essentiels : notre capacité, voire notre avance scientifique, nos besoins
industriels et, enfin, la demande sociale.
C’est ainsi que nous mettrons l’accent sur les industries
agroalimentaires, la sécurité alimentaire, les transports terrestres
et aéronautiques, les industries électroniques et les technologies de
l’information, la chimie de formulation, l’environnement et le cadre
de vie, les recherches technologiques dans les sciences de l’innovation
des produits et des procédés, et enfin la recherche médicale, qui, il faut
le rappeler, est la priorité de nos concitoyens. Encore une fois, notre
démarche n’est pas une démarche planificatrice — ce serait absurde
dans un domaine où les ruptures sont souvent imprévisibles — mais
une réponse à un besoin de lisiblité exprimé par nos chercheurs euxmêmes.
Label France — Le comité interministériel a souhaité voir
privilégier la recherche appliquée. Certains craignent que ta recherche
fondamentale ne soit négligée à son profit. Comment concevez-vous
leurs rapports ?
François d’Aubert — Cette crainte n’est pas fondée, la recherche
fondamentale restant le cœur de métier du chercheur, et cela quelle que
soit la discipline. Le comité interministériel est très clair sur ce point :
un effort soutenu de recherche fondamentale est indispensable, et le
sacrifier serait suicidaire à moyen terme. Je l’ai dit, l’important n’est
130
131
pas d’opposer la recherche fondamentale et la recherche appliquée
mais d’insister sur le continuum qui part des travaux des laboratoires
pour déboucher sur de nouveaux savoir-faire. Au fond, c’est une
recherche « impliquée », dans la société et sur le marché, que je veux
promouvoir.
Label France — La France est engagée aux côtés de ses partenaires,
notamment européens, dans de nombreux programmes de recherche
internationaux. Comment conçoit-elle l’Europe de la recherche ?
François d’Aubert — Aujourd’hui, les montants alloués par
l’Europe aux programmes coopératifs sont considérables, atteignant
un niveau proche de celui de nos financements nationaux. La France
se doit donc de donner son avis sur l’orientation de ces financements,
dans les limites de son rôle d’Etat-membre. Notre position sur
l’Europe de la recherche a fait l’objet d’un mémorandum qui a été
présenté à l’Union européenne en juin 1996 : selon nous, l’Europe
doit encourager les initiatives communes partout où une « masse
critique » de chercheurs est nécessaire pour rester au meilleur
niveau.
Mais, davantage que la cohésion, c’est la recherche d’une meilleure
compétitivité qui doit guider les choix européens. Cette volonté de
recentrage est partagée par la Commission européenne. Elle sera au
cœur des discussions pour la préparation du cinquième Programme
cadre de recherche et de développement. L’aéronautique — après la
fusion entre Boeing et McDonnell Douglas — les biotechnologies et
les télécommunications doivent bénéficier d’un effort de recherche
commun pour placer l’Europe en position de force, face aux EtatsUnis, mais aussi aux nouveaux pays industrialisés.
tracer l’avenir ; moyens de rayonner et de rivaliser ; jaillir vt ; irriguer
les circuits de l’innovation ; mettre l’accent sur ; transport (m)
aéronautique ; concitoyen m ; rupture imprivisible f ; mémorandum
m ; guider les choix ; volonté (f) de recentrage.
4. Faites des phrases avec le lexique indiqué ci-dessus.
5. Traduisez le texte.
6. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulez-les.
7. Racontez le texte.
8. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en vous
servant du lexique du texte.
9. Composez un dialogue relatif au texte.
1. Lisez correctement le texte.
Le CNRS : un partenaire irremplaçable pour
les entreprises
élan m ; atout m ; défi m ; être porté sur ; la main à la pâte ; enjeu
m ; laisser entendre ; susciter vt ; recueillir la faveur ; prendre acte ;
sous l’impulsion ; être érigé ; vertu (f) de l’expérience ; lacune f ;
Depuis une vingtaine d’années, le Centre national de la recherche
scientifique (CNRS), chargé principalement de la recherche
fondamentale en France, se rapproche, doucement mais sûrement,
du monde de l’entreprise, par une politique active d’échange et de
partenariat.
Constamment remises en question par l’arrivée de nouvelles
technologies, les entreprises doivent investir dans l’innovation,
moteur de l’économie moderne, en s’appuyant sur une politique de
recherche ambitieuse. De son côté, le CNRS développe une recherche
non finalisée qui n’a pas vocation, à priori, à produire des technologies,
132
133
Label France, 1996
3. Donnez la signification du lexique suivant :
pas d’opposer la recherche fondamentale et la recherche appliquée
mais d’insister sur le continuum qui part des travaux des laboratoires
pour déboucher sur de nouveaux savoir-faire. Au fond, c’est une
recherche « impliquée », dans la société et sur le marché, que je veux
promouvoir.
Label France — La France est engagée aux côtés de ses partenaires,
notamment européens, dans de nombreux programmes de recherche
internationaux. Comment conçoit-elle l’Europe de la recherche ?
François d’Aubert — Aujourd’hui, les montants alloués par
l’Europe aux programmes coopératifs sont considérables, atteignant
un niveau proche de celui de nos financements nationaux. La France
se doit donc de donner son avis sur l’orientation de ces financements,
dans les limites de son rôle d’Etat-membre. Notre position sur
l’Europe de la recherche a fait l’objet d’un mémorandum qui a été
présenté à l’Union européenne en juin 1996 : selon nous, l’Europe
doit encourager les initiatives communes partout où une « masse
critique » de chercheurs est nécessaire pour rester au meilleur
niveau.
Mais, davantage que la cohésion, c’est la recherche d’une meilleure
compétitivité qui doit guider les choix européens. Cette volonté de
recentrage est partagée par la Commission européenne. Elle sera au
cœur des discussions pour la préparation du cinquième Programme
cadre de recherche et de développement. L’aéronautique — après la
fusion entre Boeing et McDonnell Douglas — les biotechnologies et
les télécommunications doivent bénéficier d’un effort de recherche
commun pour placer l’Europe en position de force, face aux EtatsUnis, mais aussi aux nouveaux pays industrialisés.
tracer l’avenir ; moyens de rayonner et de rivaliser ; jaillir vt ; irriguer
les circuits de l’innovation ; mettre l’accent sur ; transport (m)
aéronautique ; concitoyen m ; rupture imprivisible f ; mémorandum
m ; guider les choix ; volonté (f) de recentrage.
4. Faites des phrases avec le lexique indiqué ci-dessus.
5. Traduisez le texte.
6. Divisez le texte en morceaux logiquement achevés et intitulez-les.
7. Racontez le texte.
8. Traduisez en français les phrases données ci-dessous en vous
servant du lexique du texte.
9. Composez un dialogue relatif au texte.
1. Lisez correctement le texte.
Le CNRS : un partenaire irremplaçable pour
les entreprises
élan m ; atout m ; défi m ; être porté sur ; la main à la pâte ; enjeu
m ; laisser entendre ; susciter vt ; recueillir la faveur ; prendre acte ;
sous l’impulsion ; être érigé ; vertu (f) de l’expérience ; lacune f ;
Depuis une vingtaine d’années, le Centre national de la recherche
scientifique (CNRS), chargé principalement de la recherche
fondamentale en France, se rapproche, doucement mais sûrement,
du monde de l’entreprise, par une politique active d’échange et de
partenariat.
Constamment remises en question par l’arrivée de nouvelles
technologies, les entreprises doivent investir dans l’innovation,
moteur de l’économie moderne, en s’appuyant sur une politique de
recherche ambitieuse. De son côté, le CNRS développe une recherche
non finalisée qui n’a pas vocation, à priori, à produire des technologies,
132
133
Label France, 1996
3. Donnez la signification du lexique suivant :
mais des connaissances. Cependant, l’organisme public a aussi besoin
de s’ouvrir sur le monde économique et social, à même d’alimenter
et d’enrichir sa créativité. Pour y parvenir, le CNRS met en œuvre,
depuis une vingtaine d’années, une politique active de partenariat et
d’échange. Du contact le plus informel entre scientifiques du privé et
du public, à la collaboration étroite entre laboratoires et industriels.
L’un des plus anciens outils de cette politique, les clubs RechercheIndustrie (CRIN), a été créé en 1973 pour faciliter les échanges en
rapprochant entreprises et chercheurs du CNRS. Ces groupes de travail
originaux ont permis à près de 5 000 participants de mettre en regard
les besoins des uns et les compétences des autres, dans des secteurs
très différents : arômes alimentaires, biotechnologies, environnement,
nutrition et santé, parfums et cosmétiques, transports, etc. En 1990,
pour plus de souplesse et d’ouverture, les CRIN, désormais ouverts
aux autres grands organismes publics de recherche, se sont regroupés
dans l’association ECRIN.
L’ANVIE (Association nationale pour la valorisation
interdisciplinaire de la recherche en sciences de l’Homme et de la
société auprès des entreprises) joue un rôle comparable à celui des
CRIN, mais dans le domaine des sciences humaines. Elle a été créée
en 1991 à l’initiative du ministère chargé de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche, de grandes institutions de recherche (Maison des
sciences de l’Homme, Ecole des hautes études en sciences sociales,
et bien sûr, CNRS) et de plusieurs grandes entreprises (Electricité de
France-Gaz de France, le cimentier Lafarge, le pétrolier Elf Aquitaine,
le groupe agroalimentaire Danone, etc.). Elle a mobilisé, en 1996,
plus de 500 sociétés et 250 chercheurs, favorisant la mise en place de
groupes de travail interdisciplinaires, et permettant aux entreprises
de connaître les récents acquis de la recherche en sciences sociales et
humaines.
Les rapprochements entre les mondes de la recherche et de
l’industrie suscités par l’ECRIN et l’ANVIE aboutissent généralement
à l’élaboration de projets communs de recherche, voire à d’étroits
partenariats. En 1995, 3 800 « contrats de collaboration » ont été
conclus entre des laboratoires du CNRS (près d’un sur deux) et
un millier d’entreprises. Soixante pour cent d’entre elles sont des
PME-PMI de moins de 500 personnes, et près d’une sur dix est une
entreprise étrangère. Ces contrats ont permis de cofinancer à part égale
des travaux de recherche pour un montant d’un milliard de francs
(200 millions de dollars), les salaires des agents représentant la quasitotalité du financement du CNRS. Tous les ans, deux cents brevets
déposés par des industriels sont issus de ces collaborations.
Cinquante-quatre « groupements de recherche » réunissent
également des équipes de scientifiques autour de programmes
pluriannuels, définis et menés avec un ou plusieurs industriels. Enfin,
née plus ultra : les vingt-cinq unités mixtes CNRS-entreprise, réservées
aux grands groupes (Rhône-Poulenc, Elf Aquitaine, le verrier SaintCobain...). Il s’agit de laboratoires uniques où cohabitent, dans les
mêmes lieux, généralement industriels, et sur les mêmes sujets, des
chercheurs du public et du privé.
Chaque année, cent-cinquante agents du CNRS pratiquent une
activité de consultant et près de cent-cinquante chercheurs et ingénieurs
de l’organisme public ont même sauté le pas, se mettant en disponibilité
pour rejoindre ou créer une entreprise, afin de valoriser leurs résultats.
L’organisme public accueille aussi des ingénieurs d’entreprise dans ses
unités et des centaines d’étudiants, dont les travaux sont financés par
des fonds privés, y effectuent leurs recherches en vue de l’obtention
du doctorat.
Le CNRS produit maint résultat scientifique dont la forme est
assez éloignée des préoccupations des industriels. Cependant, certains
travaux ont vocation à être exploités par l’industrie française ou
étrangère via brevets et licences*. Ceux-ci permettent au CNRS de
percevoir des redevances, dont le montant, en croissance régulière
depuis une décennie, a dépassé 30 millions de francs (6 millions
de dollars) en 1995 contre 6,6 millions (1,3 million de dollars) en
1986. Ces redevances proviennent en grande partie des licences du
vaccin de l’hépatite B, des « kits » diagnostics du virus HIV, mis au
point avec l’Institut Pasteur, de la Navelbine, un nouvel anticancéreux,
et de plusieurs logiciels informatiques.
134
135
mais des connaissances. Cependant, l’organisme public a aussi besoin
de s’ouvrir sur le monde économique et social, à même d’alimenter
et d’enrichir sa créativité. Pour y parvenir, le CNRS met en œuvre,
depuis une vingtaine d’années, une politique active de partenariat et
d’échange. Du contact le plus informel entre scientifiques du privé et
du public, à la collaboration étroite entre laboratoires et industriels.
L’un des plus anciens outils de cette politique, les clubs RechercheIndustrie (CRIN), a été créé en 1973 pour faciliter les échanges en
rapprochant entreprises et chercheurs du CNRS. Ces groupes de travail
originaux ont permis à près de 5 000 participants de mettre en regard
les besoins des uns et les compétences des autres, dans des secteurs
très différents : arômes alimentaires, biotechnologies, environnement,
nutrition et santé, parfums et cosmétiques, transports, etc. En 1990,
pour plus de souplesse et d’ouverture, les CRIN, désormais ouverts
aux autres grands organismes publics de recherche, se sont regroupés
dans l’association ECRIN.
L’ANVIE (Association nationale pour la valorisation
interdisciplinaire de la recherche en sciences de l’Homme et de la
société auprès des entreprises) joue un rôle comparable à celui des
CRIN, mais dans le domaine des sciences humaines. Elle a été créée
en 1991 à l’initiative du ministère chargé de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche, de grandes institutions de recherche (Maison des
sciences de l’Homme, Ecole des hautes études en sciences sociales,
et bien sûr, CNRS) et de plusieurs grandes entreprises (Electricité de
France-Gaz de France, le cimentier Lafarge, le pétrolier Elf Aquitaine,
le groupe agroalimentaire Danone, etc.). Elle a mobilisé, en 1996,
plus de 500 sociétés et 250 chercheurs, favorisant la mise en place de
groupes de travail interdisciplinaires, et permettant aux entreprises
de connaître les récents acquis de la recherche en sciences sociales et
humaines.
Les rapprochements entre les mondes de la recherche et de
l’industrie suscités par l’ECRIN et l’ANVIE aboutissent généralement
à l’élaboration de projets communs de recherche, voire à d’étroits
partenariats. En 1995, 3 800 « contrats de collaboration » ont été
conclus entre des laboratoires du CNRS (près d’un sur deux) et
un millier d’entreprises. Soixante pour cent d’entre elles sont des
PME-PMI de moins de 500 personnes, et près d’une sur dix est une
entreprise étrangère. Ces contrats ont permis de cofinancer à part égale
des travaux de recherche pour un montant d’un milliard de francs
(200 millions de dollars), les salaires des agents représentant la quasitotalité du financement du CNRS. Tous les ans, deux cents brevets
déposés par des industriels sont issus de ces collaborations.
Cinquante-quatre « groupements de recherche » réunissent
également des équipes de scientifiques autour de programmes
pluriannuels, définis et menés avec un ou plusieurs industriels. Enfin,
née plus ultra : les vingt-cinq unités mixtes CNRS-entreprise, réservées
aux grands groupes (Rhône-Poulenc, Elf Aquitaine, le verrier SaintCobain...). Il s’agit de laboratoires uniques où cohabitent, dans les
mêmes lieux, généralement industriels, et sur les mêmes sujets, des
chercheurs du public et du privé.
Chaque année, cent-cinquante agents du CNRS pratiquent une
activité de consultant et près de cent-cinquante chercheurs et ingénieurs
de l’organisme public ont même sauté le pas, se mettant en disponibilité
pour rejoindre ou créer une entreprise, afin de valoriser leurs résultats.
L’organisme public accueille aussi des ingénieurs d’entreprise dans ses
unités et des centaines d’étudiants, dont les travaux sont financés par
des fonds privés, y effectuent leurs recherches en vue de l’obtention
du doctorat.
Le CNRS produit maint résultat scientifique dont la forme est
assez éloignée des préoccupations des industriels. Cependant, certains
travaux ont vocation à être exploités par l’industrie française ou
étrangère via brevets et licences*. Ceux-ci permettent au CNRS de
percevoir des redevances, dont le montant, en croissance régulière
depuis une décennie, a dépassé 30 millions de francs (6 millions
de dollars) en 1995 contre 6,6 millions (1,3 million de dollars) en
1986. Ces redevances proviennent en grande partie des licences du
vaccin de l’hépatite B, des « kits » diagnostics du virus HIV, mis au
point avec l’Institut Pasteur, de la Navelbine, un nouvel anticancéreux,
et de plusieurs logiciels informatiques.
134
135
Depuis 1992, le CNRS, l’Anvar (l’Agence de l’innovation) et
d’autres organismes de recherche, ont créé FIST (France innovation
scientifique et transfert), une société de droit privé dont la vocation
est de transformer les résultats de la recherche en produits et services
générateurs de revenus et d’emplois.
La valorisation du Vidéo Nystagmographe (VNC), mis au point
par le docteur Ulmer, avec la collaboration d’informaticiens du
CNRS, en est une belle illustration. Il s’agit d’une caméra haute
définition installée dans un masque qui enregistre le mouvement des
yeux, afin de détecter les dysfonctionnements des canaux circulaires
de l’oreille interne. FIST a permis la protection de l’invention par
un dépôt de brevet, a trouvé les partenaires commerciaux et précisé
leurs rôles respectifs. A l’issue de plusieurs années de pourparlers,
deux sociétés distribuent désormais sous licence le VNG, premier
appareil de ce type commercialisé dans le monde, et qui connaît un
grand succès.
Label France, 1996
2. Trouvez dans le dictionnaire la signification du lexique
suivant :
partenariat m ; remettre en question ; finaliser vt ; à priori ; mettre
en œuvre ; mettre en regard ; souplesse f ; susciter vt ; voire ; à part
égale ; cohabiter vt ; sauter le pas ; se mettre en disponibilité ; avoir
vocation à ; redevances f pl ; services générateurs m pl ; détecter les
dysfonctinnements ; pourparlers m pl.
3. Construisez des phrases avec le lexique donné ci-dessus.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en paragraphes et donnez un titre à chacun.
6. Racontez le texte.
136
7. Faites un dialogue à la base de ce texte.
8. Traduisez en français les articles indiqués ci- dessous :
Savez-vous que...
Тайну мозга откроют в России
Революционные открытия произойдут в России. Мы пока не
знаем, что отличает человеческий мозг от мозга обезьяны. И когда нейрофизиологи найдут ответ на этот вопрос, мы приблизимся
к пониманию того, что такое человек. И тогда высвободятся такие силы, что не нужен будет даже термоядерный синтез.
Святослав Медведев,
директор Института мозга человека
Комсомольская правда, 14 декабря 2001 г.
Останется лишь четыре языка
В течение нынешнего столетия на планете из-за этнических
войн, крупных стихийных бедствий и ассимиляции малых народов отомрут свыше половины ныне распространенных языков: к
2100 году из 6800 останется всего около 3000. В результате останется лишь 4 языка: английский, французский, китайский и русский. Уже сейчас каждые две недели на планете «умирает» один
из языков, и в первую очередь — малых народов.
Георгий Яницкий,
руководитель Российского общества лингвистики
Комсомольская правда, 14 декабря 2001 г.
Будем жить до 120 лет
Уже через 100 лет внешний вид Земли кардинально изменится. Из-за перегрева атмосферы и перепроизводства электроэнер137
Depuis 1992, le CNRS, l’Anvar (l’Agence de l’innovation) et
d’autres organismes de recherche, ont créé FIST (France innovation
scientifique et transfert), une société de droit privé dont la vocation
est de transformer les résultats de la recherche en produits et services
générateurs de revenus et d’emplois.
La valorisation du Vidéo Nystagmographe (VNC), mis au point
par le docteur Ulmer, avec la collaboration d’informaticiens du
CNRS, en est une belle illustration. Il s’agit d’une caméra haute
définition installée dans un masque qui enregistre le mouvement des
yeux, afin de détecter les dysfonctionnements des canaux circulaires
de l’oreille interne. FIST a permis la protection de l’invention par
un dépôt de brevet, a trouvé les partenaires commerciaux et précisé
leurs rôles respectifs. A l’issue de plusieurs années de pourparlers,
deux sociétés distribuent désormais sous licence le VNG, premier
appareil de ce type commercialisé dans le monde, et qui connaît un
grand succès.
Label France, 1996
2. Trouvez dans le dictionnaire la signification du lexique
suivant :
partenariat m ; remettre en question ; finaliser vt ; à priori ; mettre
en œuvre ; mettre en regard ; souplesse f ; susciter vt ; voire ; à part
égale ; cohabiter vt ; sauter le pas ; se mettre en disponibilité ; avoir
vocation à ; redevances f pl ; services générateurs m pl ; détecter les
dysfonctinnements ; pourparlers m pl.
3. Construisez des phrases avec le lexique donné ci-dessus.
4. Traduisez le texte.
5. Divisez le texte en paragraphes et donnez un titre à chacun.
6. Racontez le texte.
136
7. Faites un dialogue à la base de ce texte.
8. Traduisez en français les articles indiqués ci- dessous :
Savez-vous que...
Тайну мозга откроют в России
Революционные открытия произойдут в России. Мы пока не
знаем, что отличает человеческий мозг от мозга обезьяны. И когда нейрофизиологи найдут ответ на этот вопрос, мы приблизимся
к пониманию того, что такое человек. И тогда высвободятся такие силы, что не нужен будет даже термоядерный синтез.
Святослав Медведев,
директор Института мозга человека
Комсомольская правда, 14 декабря 2001 г.
Останется лишь четыре языка
В течение нынешнего столетия на планете из-за этнических
войн, крупных стихийных бедствий и ассимиляции малых народов отомрут свыше половины ныне распространенных языков: к
2100 году из 6800 останется всего около 3000. В результате останется лишь 4 языка: английский, французский, китайский и русский. Уже сейчас каждые две недели на планете «умирает» один
из языков, и в первую очередь — малых народов.
Георгий Яницкий,
руководитель Российского общества лингвистики
Комсомольская правда, 14 декабря 2001 г.
Будем жить до 120 лет
Уже через 100 лет внешний вид Земли кардинально изменится. Из-за перегрева атмосферы и перепроизводства электроэнер137
гии Земля из «голубой планеты» превратится сначала в желтую,
а затем в ярко-оранжевую.
А в истории развития человека наступит новая эра — период
планируемой эволюции. Медики еще на эмбриональной стадии
смогут выбраковывать «ненужных» членов общества. Благодаря
этому потомки современного человека будут обладать отменным
здоровьем и жить до 120 лет.
Стивен Хокинг, английский физик
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos . ................................................................................................... 3
Thème 1. ETAT ET INSTITUTIONS
Organisation politique de la France ........................................................... 4
Le Parlement ............................................................................................ 15
Histoire d’un sommet . ............................................................................. 19
Thème 2. SECU
La protection sociale et la santé en France .............................................. 22
L’aide aux personnes âgées dépendantes est un succès dans les douze
départements-tests ..................................................................................... 33
Pas de bouleversements ........................................................................... 34
L’assurance annulation de voyage de plus en plus restrictive . ................. 37
Bataille d’experts ..................................................................................... 38
CES aux jeunes ........................................................................................ 40
Allocation d’autonomie ........................................................................... 41
Thème 3. ARCHITECTURE
Architecture française .............................................................................. 43
Une forteresse en pleine mer . .................................................................. 54
Typologie de l’habitat traditionnel ........................................................... 57
138
Thème 4. LA NATURE ET L’HOMME
La protection de l’environnement ............................................................
Ozone : menace sur l’Europe ...................................................................
Le spectre du cancer... ..............................................................................
Ozone à tous les étages ............................................................................
62
73
78
81
Thème 5. SPORT
La France est-elle une nation sportive ? ..................................................
La forte progression de la pratique sportive ............................................
Le sport à l’école . ....................................................................................
Médias sportifs .........................................................................................
85
94
96
99
139
гии Земля из «голубой планеты» превратится сначала в желтую,
а затем в ярко-оранжевую.
А в истории развития человека наступит новая эра — период
планируемой эволюции. Медики еще на эмбриональной стадии
смогут выбраковывать «ненужных» членов общества. Благодаря
этому потомки современного человека будут обладать отменным
здоровьем и жить до 120 лет.
Стивен Хокинг, английский физик
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos . ................................................................................................... 3
Thème 1. ETAT ET INSTITUTIONS
Organisation politique de la France ........................................................... 4
Le Parlement ............................................................................................ 15
Histoire d’un sommet . ............................................................................. 19
Thème 2. SECU
La protection sociale et la santé en France .............................................. 22
L’aide aux personnes âgées dépendantes est un succès dans les douze
départements-tests ..................................................................................... 33
Pas de bouleversements ........................................................................... 34
L’assurance annulation de voyage de plus en plus restrictive . ................. 37
Bataille d’experts ..................................................................................... 38
CES aux jeunes ........................................................................................ 40
Allocation d’autonomie ........................................................................... 41
Thème 3. ARCHITECTURE
Architecture française .............................................................................. 43
Une forteresse en pleine mer . .................................................................. 54
Typologie de l’habitat traditionnel ........................................................... 57
138
Thème 4. LA NATURE ET L’HOMME
La protection de l’environnement ............................................................
Ozone : menace sur l’Europe ...................................................................
Le spectre du cancer... ..............................................................................
Ozone à tous les étages ............................................................................
62
73
78
81
Thème 5. SPORT
La France est-elle une nation sportive ? ..................................................
La forte progression de la pratique sportive ............................................
Le sport à l’école . ....................................................................................
Médias sportifs .........................................................................................
85
94
96
99
139
Thème 6. PEINTURE
L’icône de la Trinité d’André Roublev .................................................. 101
Régions : Provence, terre de lumière ..................................................... 114
Thème 7. SCIENCE
L’investissement porte ses fruits ............................................................ 118
Pour une recherche impliquée . .............................................................. 128
Le CNRS : un partenaire irremplaçable pour les entreprises . ................ 133
Savez-vous que... .................................................................................... 137
Учебное издание
Багана Жером
Шашкин Леонид Максимович
Хапилина Елена Владимировна
PARLONS FRANÇAIS
ПОГОВОРИМ ПО-ФРАНЦУЗСКИ
Учебное пособие
140
141
Thème 6. PEINTURE
L’icône de la Trinité d’André Roublev .................................................. 101
Régions : Provence, terre de lumière ..................................................... 114
Thème 7. SCIENCE
L’investissement porte ses fruits ............................................................ 118
Pour une recherche impliquée . .............................................................. 128
Le CNRS : un partenaire irremplaçable pour les entreprises . ................ 133
Savez-vous que... .................................................................................... 137
Учебное издание
Багана Жером
Шашкин Леонид Максимович
Хапилина Елена Владимировна
PARLONS FRANÇAIS
ПОГОВОРИМ ПО-ФРАНЦУЗСКИ
Учебное пособие
140
141
30.11.2015.
.
«
», 117342, .
, .
, . 17- ,
./
: (495)334-82-65;
. (495)336-03-11.
E-mail: flinta@mail.ru; WebSite: www.flinta.ru
142
. 324.
ИЗДАТЕЛЬСТВО «ФЛИНТА»
представляет серию
«ИНОСТРАННЫЙ ЯЗЫК»
Азаров А.А. Англо-русский энцикл. словарь искусств и худ. ремесел: в 2 т.
Азаров А.А. Большой англо-русский словарь религиозной лексики
Азаров А.А. Русско-английский энцикл. словарь искусств и худ. ремесел: в. 2 т.
Азаров А.А. Этот коварный определенный артикль «THE»: словарь-справочник
Александрова Л.И. Write effectively. Пишем эффективно: учеб.-метод. пособие
Англоязычная литературная сказка: учеб. пособие / Зиман Л.Я.
Арнольд И.В. Стилистика. Современный английский язык: учебник для вузов
Бабич Г.Н. Лексикология английского языка: учеб. пособие
Багана Ж. и др. Н.В. Langue et culture françaises. Культура французской речи: учеб. пособие
Баранова И.В. и др. The Verbals. Неличные формы глагола: учеб. пособие
Бобылева С.В., Жаткин Д.Н. Английский язык для экологов и биотехнологов: учеб. пособие
Бондаренко Л.П. и др. Basics of English phonetics. Основы фонетики англ. яз.: учеб. пособие
Бондарчук Г.Г., Бурая Е.А. Основные различия между британским и американским английским: учеб. пособие
Боровкова Л.А. О людях: русско-английский словарь
Бочарова Г.В., Степанова М.Г. Психология: Тесты. Test Your English!
Бражников В.Н. Русско-английский блокнот-разговорник
Бражников В.Н. Русско-английский карманный словарь переводчика-практика. RussianEnglish Interpreter’s Pocket Dictionary
Брунова Е.Г. Англо-русский учебный словарь по технологиям сетей передачи данных
Вельчинская В.А. Грамматика английского языка: учеб.-метод. пособие
Выборова Г.Е. и др. Advanced English: учебник для гуманитарных факультетов вузов
Гивенталь И.А. Как удивиться и возмутиться по-английски: учеб. пособие
Гивенталь И.А. Как это сказать по-английски: учеб. пособие
Гуревич В.В. Практическая грамматика английского языка: упражнения и комментарии
Гуревич В.В. Стилистика английского языка: учеб. пособие
Гуревич В.В. Теоретическая грамматика английского языка. Сравнительная типология
английского и русского языков: учеб. пособие
Дождикова Е.В. и др. Deutsche Grundgrammatik in Aktion. Грамматика немецкого языка
с упражнениями: учеб. пособие
Дубовский Ю.А., Докуто Б.Б., Переяшкина Л.Н. Основы английской фонетики: учеб. пособие
English for Computer Science Students: учеб. пособие / Смирнова Т.В., Юдельсон М.В.
Ермолаева Л.Д. Fundamentals of Management. Основы менеджмента: учеб. пособие
Иващенко И.А. English for Public Administration. Английский язык для сферы государственного и муниципального управления: учеб. пособие
I Know Why the Caged Bird Sings (by M. Angelou). Я знаю, почему птица в клетке поет (по
М. Ангелоу): учеб. пособие / Бабич Г.Н.
Ильина А.К. Язык СМИ: 500 «трудных» слов: англо-русский словарь
Исакова Л.Д. Перевод профессионально ориентированных текстов на нем. языке: учебник
Катермина В.В. Лексикология английского языка: практикум
Кистол Л.П. Machine-building engineering: учеб. пособие
Кожаева М.Г., Кожаева О.С. Grammar Revision Tables Students' Grammar Guide. Грамматика английского языка в таблицах: учеб. пособие
Колесникова Н.Л. Business Communication. Деловое общение: учеб. пособие
Комаров А.С. The Сoncentrated Wisdom of the Race. Пословицы английского языка и их
русские аналоги: учеб. пособие
Котий Г.А. Русско-английский словарь крылатых слов и выражений
Красильникова Н.А. Юные американцы за границей: путешествия по Англии: учеб. пособие + CD
Кузьмин С.С. Русско-английский фразеологический словарь переводчика
Кузьмин С.С. Идиоматический перевод с рус. яз. на английский. Теория и практика: учебник
Кузьмин С.С. 200 «трудных» русских пословиц на английском языке
Кушникова Г.К. Electrical Power. Обучение профессионально-ориентированному чтению:
учеб. пособие
Кушникова Г.К. Краткий справочник по грамматике англ. языка
Кушникова Г.К. Практикум для самостоятельного повторения глагольной системы английского языка
Кухаренко В.А. Практикум по стилистике английского языка: учеб. пособие
Лаврова Н.А. Англо-русский словарь. Современные тенденции в словообразовании.
Контаминанты
Learn to Read Science. Курс английского языка для аспирантов: учеб. пособие
Маслова Ж.Н. и др. A New Нighway to English. Быстрый путь к английскому: учеб. пособие
Матюшенков В.С. Англо-русский словарь особенностей английского языка в Северной
Америке, Великобритании и Австралии
Матюшенков В.С. Улучши свой английский: курс усовершенствования
Миньяр-Белоручева А.П. History of Art. Western Europe and Russia: История искусства.
Западная Европа и Россия: учеб. пособие
Миньяр-Белоручева А.П. Англо-русские обороты научной речи: метод. пособие
Миньяр-Белоручева А.П., Шейнина Л.В. Прогулки по Москве: учеб. особие
Миньяр-Белоручева А.П. Учимся писать по-англ. Письменная научная речь: учеб. пособие
Муравейская М.С., Орлова Л.К. Английский язык для медиков: учеб. пособие
Нелюбин Л.Л. Лингвостилистика современного англ. языка: учеб. пособие
Никуличева Д.Б. Как найти свой путь к иностранным языкам. Лингвистические и психологические стратегии полиглотов: учеб.-метод. пособие
Пеллегрини Ф., Альбертини Н., Федоренко В. Практич. курс итальянск. языка: учеб. пособие
Полякова О.В. Грамматический справочник по англ. языку с упражнениями: учеб. пособие
Резник Р.В. и др. Практическая грамматика английского языка: учебник
Рушинская И.С. Increase Your English: практикум
Рябцева Н.К. Научная речь на английском языке: новый словарь-справочник активного типа
Сапогова Л.И. Переводческое преобразование текста: учеб. пособие
Светланин С.Н. Политика. Экономика. Право: русско-английский словарь
Севастьянова Н.В. Everyday Topics for Discussion: учеб. пособие
Седых А.П., Багана Ж., Лангнер А.Н. Русско-французский словарь. Профессиональная и
обыденная коммуникация
Сиполс О.В., Широкова Г.А. Англо-русский словарь начинающего переводчика
Сиполс О.В. Англо-рус. учеб. словарь с синонимами и антонимами. Общенаучная лексика
Сиполс О.В. Develop Your Reading Skills: Comprehension and Translation Practice. Обучение
чтению и переводу (английский язык): учеб. пособие
The World of People and Animals. Мир людей и животных: учеб. пособие / Аитов В.Ф. и др
Терехова Е.В. Политология. Международные отношения: русско-английский словарь-тезаурус
Тюнина Е.В. Electrical Engineering: учеб. пособие
Физика атмосферы (Комплекс словарей) / Сухановская Т.О.
Филиппова М.М. Английский язык: хрестоматия абитуриента-гуманитария
Хвостовицкая Т.Т. Philosophy and Politics. Философия и политика: учеб. пособие
Шевцова Г.В., Москалец Л.Е. Английский язык для технических вузов: учеб. пособие
Шишкина С.Г. Faces of History, or History in Faces: учеб. пособие
Яшина Н.К. Практикум по переводу с английского языка на русский
ИЗДАТЕЛЬСТВО «ФЛИНТА»
представляет серию
«ИНОСТРАННЫЙ ЯЗЫК»
Азаров А.А. Англо-русский энцикл. словарь искусств и худ. ремесел: в 2 т.
Азаров А.А. Большой англо-русский словарь религиозной лексики
Азаров А.А. Русско-английский энцикл. словарь искусств и худ. ремесел: в. 2 т.
Азаров А.А. Этот коварный определенный артикль «THE»: словарь-справочник
Александрова Л.И. Write effectively. Пишем эффективно: учеб.-метод. пособие
Англоязычная литературная сказка: учеб. пособие / Зиман Л.Я.
Арнольд И.В. Стилистика. Современный английский язык: учебник для вузов
Бабич Г.Н. Лексикология английского языка: учеб. пособие
Багана Ж. и др. Н.В. Langue et culture françaises. Культура французской речи: учеб. пособие
Баранова И.В. и др. The Verbals. Неличные формы глагола: учеб. пособие
Бобылева С.В., Жаткин Д.Н. Английский язык для экологов и биотехнологов: учеб. пособие
Бондаренко Л.П. и др. Basics of English phonetics. Основы фонетики англ. яз.: учеб. пособие
Бондарчук Г.Г., Бурая Е.А. Основные различия между британским и американским английским: учеб. пособие
Боровкова Л.А. О людях: русско-английский словарь
Бочарова Г.В., Степанова М.Г. Психология: Тесты. Test Your English!
Бражников В.Н. Русско-английский блокнот-разговорник
Бражников В.Н. Русско-английский карманный словарь переводчика-практика. RussianEnglish Interpreter’s Pocket Dictionary
Брунова Е.Г. Англо-русский учебный словарь по технологиям сетей передачи данных
Вельчинская В.А. Грамматика английского языка: учеб.-метод. пособие
Выборова Г.Е. и др. Advanced English: учебник для гуманитарных факультетов вузов
Гивенталь И.А. Как удивиться и возмутиться по-английски: учеб. пособие
Гивенталь И.А. Как это сказать по-английски: учеб. пособие
Гуревич В.В. Практическая грамматика английского языка: упражнения и комментарии
Гуревич В.В. Стилистика английского языка: учеб. пособие
Гуревич В.В. Теоретическая грамматика английского языка. Сравнительная типология
английского и русского языков: учеб. пособие
Дождикова Е.В. и др. Deutsche Grundgrammatik in Aktion. Грамматика немецкого языка
с упражнениями: учеб. пособие
Дубовский Ю.А., Докуто Б.Б., Переяшкина Л.Н. Основы английской фонетики: учеб. пособие
English for Computer Science Students: учеб. пособие / Смирнова Т.В., Юдельсон М.В.
Ермолаева Л.Д. Fundamentals of Management. Основы менеджмента: учеб. пособие
Иващенко И.А. English for Public Administration. Английский язык для сферы государственного и муниципального управления: учеб. пособие
I Know Why the Caged Bird Sings (by M. Angelou). Я знаю, почему птица в клетке поет (по
М. Ангелоу): учеб. пособие / Бабич Г.Н.
Ильина А.К. Язык СМИ: 500 «трудных» слов: англо-русский словарь
Исакова Л.Д. Перевод профессионально ориентированных текстов на нем. языке: учебник
Катермина В.В. Лексикология английского языка: практикум
Кистол Л.П. Machine-building engineering: учеб. пособие
Кожаева М.Г., Кожаева О.С. Grammar Revision Tables Students' Grammar Guide. Грамматика английского языка в таблицах: учеб. пособие
Колесникова Н.Л. Business Communication. Деловое общение: учеб. пособие
Комаров А.С. The Сoncentrated Wisdom of the Race. Пословицы английского языка и их
русские аналоги: учеб. пособие
Котий Г.А. Русско-английский словарь крылатых слов и выражений
Красильникова Н.А. Юные американцы за границей: путешествия по Англии: учеб. пособие + CD
Кузьмин С.С. Русско-английский фразеологический словарь переводчика
Кузьмин С.С. Идиоматический перевод с рус. яз. на английский. Теория и практика: учебник
Кузьмин С.С. 200 «трудных» русских пословиц на английском языке
Кушникова Г.К. Electrical Power. Обучение профессионально-ориентированному чтению:
учеб. пособие
Кушникова Г.К. Краткий справочник по грамматике англ. языка
Кушникова Г.К. Практикум для самостоятельного повторения глагольной системы английского языка
Кухаренко В.А. Практикум по стилистике английского языка: учеб. пособие
Лаврова Н.А. Англо-русский словарь. Современные тенденции в словообразовании.
Контаминанты
Learn to Read Science. Курс английского языка для аспирантов: учеб. пособие
Маслова Ж.Н. и др. A New Нighway to English. Быстрый путь к английскому: учеб. пособие
Матюшенков В.С. Англо-русский словарь особенностей английского языка в Северной
Америке, Великобритании и Австралии
Матюшенков В.С. Улучши свой английский: курс усовершенствования
Миньяр-Белоручева А.П. History of Art. Western Europe and Russia: История искусства.
Западная Европа и Россия: учеб. пособие
Миньяр-Белоручева А.П. Англо-русские обороты научной речи: метод. пособие
Миньяр-Белоручева А.П., Шейнина Л.В. Прогулки по Москве: учеб. особие
Миньяр-Белоручева А.П. Учимся писать по-англ. Письменная научная речь: учеб. пособие
Муравейская М.С., Орлова Л.К. Английский язык для медиков: учеб. пособие
Нелюбин Л.Л. Лингвостилистика современного англ. языка: учеб. пособие
Никуличева Д.Б. Как найти свой путь к иностранным языкам. Лингвистические и психологические стратегии полиглотов: учеб.-метод. пособие
Пеллегрини Ф., Альбертини Н., Федоренко В. Практич. курс итальянск. языка: учеб. пособие
Полякова О.В. Грамматический справочник по англ. языку с упражнениями: учеб. пособие
Резник Р.В. и др. Практическая грамматика английского языка: учебник
Рушинская И.С. Increase Your English: практикум
Рябцева Н.К. Научная речь на английском языке: новый словарь-справочник активного типа
Сапогова Л.И. Переводческое преобразование текста: учеб. пособие
Светланин С.Н. Политика. Экономика. Право: русско-английский словарь
Севастьянова Н.В. Everyday Topics for Discussion: учеб. пособие
Седых А.П., Багана Ж., Лангнер А.Н. Русско-французский словарь. Профессиональная и
обыденная коммуникация
Сиполс О.В., Широкова Г.А. Англо-русский словарь начинающего переводчика
Сиполс О.В. Англо-рус. учеб. словарь с синонимами и антонимами. Общенаучная лексика
Сиполс О.В. Develop Your Reading Skills: Comprehension and Translation Practice. Обучение
чтению и переводу (английский язык): учеб. пособие
The World of People and Animals. Мир людей и животных: учеб. пособие / Аитов В.Ф. и др
Терехова Е.В. Политология. Международные отношения: русско-английский словарь-тезаурус
Тюнина Е.В. Electrical Engineering: учеб. пособие
Физика атмосферы (Комплекс словарей) / Сухановская Т.О.
Филиппова М.М. Английский язык: хрестоматия абитуриента-гуманитария
Хвостовицкая Т.Т. Philosophy and Politics. Философия и политика: учеб. пособие
Шевцова Г.В., Москалец Л.Е. Английский язык для технических вузов: учеб. пособие
Шишкина С.Г. Faces of History, or History in Faces: учеб. пособие
Яшина Н.К. Практикум по переводу с английского языка на русский
Скачать